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3.32/5 (sur 58 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , le 17/12/1956
Biographie :

Robert Colonna d'Istria est écrivain et auteur de nombreux ouvrages d'analyse historique, dont La Corse au XXe siècle (éd. France-Empire, 1997).
Maîtrise ès sciences économiques, Diplôme de l'Institut des hautes études internationales.
Carrière : Consultant en recrutement de cadres supérieurs à la société Korn Ferry international (1980-82), Inspecteur des monuments historiques (1982-84), Conseiller du président de l'Assemblée de Corse (1984-85), Directeur de l'Ecole supérieure des affaires (1985-90), Chargé de cours (1980-90), Ecrivain, Collaborateur de divers journaux, magazines et revues (depuis 1990).
Œuvres : nombreux ouvrages dont : De la guerre économique (1990), l'Art du luxe (1991), Histoire de la Corse (1995), la Corse au XX e siècle (1997), Bernanos, le prophète et le poète et Mémoires de Napoléon (1998), Corse et Histoire de la Provence (2000), Colomba 1923 (2001), la République prend le maquis (en coll., 2001), Histoire de la Savoie (2002), Voyage au Cap Corse sur les pas d'un Américain et Hexagone-Trotter (2004). L'Art du luxe (ed. revue er corrigée, 2006), Le Sénat: Enquête dur les superprivilégiés de la République (2008).


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Source : http://www.liberation.fr/ et http://www.colonnadistria.net
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« Cette réalité géographique, une terre entourée d'eau, avait toujours fasciné J. Depuis qu'elle l'aimait, elle se demandait pourquoi. Et depuis qu'elle avait choisi d'y bâtir une maison, elle se posait la même question : pourquoi une île ? » Robert Colonna d'Istria, **La Maison** Plus d'informations sur le livre de Robert Colonna d'Istria, **La Maison** : https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/la-maison #rentréedhiver #rh2023

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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Pourtant, si j'étais ce qu'on appelle un enfant du pays, si je paraissais accepté par mon personnel et par le peuple de ma mère, si j'étais considéré comme un ami par bon nombre de Vietnamiens, si je n’ai jamais ressenti un quelconque rejet, si je payais impôts et taxes, je restais foncièrement un étranger.

(p. 31, extrait de « Des cendres de terre natale », de Philippe Franchini)
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La vendetta se développe [en Corse au XVIe siècle], car il suffisait à l'auteur d'un crime de se réfugier à Gênes, s'y faire admettre dans l'armée où il passait quelque temps, pour bénéficier d'un sauf-conduit qui le laissait tranquille. Les insulaires, même les plus paisibles, indignés de voir impunis les assassins de leurs parents ou de leurs amis, se crurent obligés de se faire vengeance eux-mêmes, ne serait-ce que pour se faire respecter à l'avenir. Cette sinistre pratique s'installa dans l'île et fut considérée, devant l'absence totale de justice génoise, comme le seul moyen de conservation. La Compagnie de Saint-Georges, de même qu'elle encourageait l'émigration, ne se privait pas, paraît-il, d'exciter les inimitiés particulières afin que chaque famille, occupée de ses propres affaires, n'ait le temps de s'occuper des affaires publiques.
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Après quelques siècles de présence, [les Génois] ont laissé une image déplorable, qui dure encore : Gênes, entend-on, n'a rien fait en Corse, et n'a envoyé dans l'île que des fonctionnaires incompétents et rapaces... « Qui sont nos ennemis ? faisait-on apprendre aux enfants. — Peste, fame, guerre et Ghjenovesi ("la peste, la famine, la guerre et les Génois")... » Ou bien, si le coucou se faisait entendre avec quelque retard, un dicton rappelait que "u cucu vene u 7 d'aprile. Si un'e vinutu, o e malatu, o e mortu, o si li so furatu i Ghjenovesi" (« le coucou arrive le 7 avril. S'il n'est pas là ce jour-là, il est malade, ou mort. Ou bien les Génois l'ont piqué. ») Puisqu'ils raflaient tout, pourquoi n'auraient-ils pas embarqué ce volatile ponctuel, et avec lui le printemps qu'il annonce ? Dans l'ordre de la détestation, seuls les « Sarrasins », violents et incendiaires, ont fait pire.
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La souplesse d'échine des gens confrontés à l'Histoire inspire ensuite des réflexions sur la versatilité et la duplicité corse. Dans ses mémoires, Gio Lorenzo de Petriconi, officier de Pascal Paoli, rapporte que, à la veille de la bataille de Ponte-Novo, il suggéra à son chef, pour battre les Français, d'attaquer de nuit. « Mauvaise idée, rétorqua Paoli, je connais les Corses : en plein jour, sous le regard des amis et des parents, soucieux de paraître, ils peuvent faire des merveilles de bravoure, la nuit, quand personne ne les voit, on peut craindre le pire ... »
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[Waterloo] Il se pourrait que le fait le plus remarquable de cet événement historique soit à rechercher à Londres, dans les heures qui suivent la fin de la bataille. Des banquiers avaient flairé une aubaine. Connaissant l'issue de la journée, ils s'étaient d'abord débrouillés pour faire savoir que Napoléon avait gagné, nouvelle affolante qui a fait s'effondrer les cours de la bourse de Londres; ils ont alors tout racheté en un tournemain, avant de tout revendre, quand on a définitivement su que Wellington était vainqueur, et que les valeurs avaient regrimpé aux plus haute sommets: sur ce coup, quelques-uns ont gagné des sommes astronomiques, posant pour plusieurs générations les bases de fortunes colossales. Merci à ceux qui avaient laissé leur vie dans la boue de la Belgique ! Des banquiers ont spéculé sur le résultat de cette bataille, sur la vie ou la mort de dizaines de milliers de jeunes gens, et gagné des millions à cette spéculation: c'est cela qui a triomphé à Waterloo, cet univers-là, de marchands et de financiers, de joueurs en bourse, de milliardaires, des gens et des institutions qui, sous toutes les latitudes, imposent depuis deux cents ans leur ordre de fer au monde entier. Depuis deux cents ans imperturbablement fiers d'être plus malins que les autres: ils sont heureux de se remplir les poches. Et admirés, enviés par le commun des mortels, qu'ils plument. Cela leur suffit. Leur tient lieu de morale, de règle de vie, de boussole. Et, sous couvert de libéralisme et de démocratie parlementaire, ils dictent leur loi à l'humanité. (page 303-304)
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Napoléon – homme d'ordre – n'était pas loin de partager l'opinion de Platon : en temps de guerre ou de paix, la mer est la cause principale de la corruption de la société et de la politeia, c'est-à-dire la citoyenneté, l'harmonie sociale. La mer, par le trafic, la revente des produits, les affaires commerciales et la chrématistique, « engendre dans les âmes, explique Platon, une disposition à se dédire sans cesse et à être de mauvaise foi,
bref, fait que tout le monde dans l'État manque de bonne foi et d'amitié mutuelles ». « Napoléon n'estimait point les commerçants, constatera Chaptal. Il disait que le commerce dessèche l'âme, par une âpreté constante de gain, et il ajoutait que le commerçant n'a ni foi ni patrie. » (page 120)
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Pour J, la traversée était toujours une joie. Une promesse. Elle l’espérait, pendant des mois, l’attendait pendant les jours qui la précédaient. Elle y pensait, en prévoyait les détails, l’imaginait. Après l’attente, le trajet lui-même, ritualisé, paraissait léger. J était amoureuse de sa maison. De l’idée de sa maison. De ce qui serait l’illustration de son idéal de maison et de vie. Elle était amoureuse du terrain où elle serait construite. De la vue. De l’île qu’elle avait élue. Tous ses efforts pour atteindre cet endroit, ce rêve, la rendaient heureuse.
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Depuis qu’elle l’avait rencontrée, J-inconsciemment- avait de cette maison le symbole de sa vie. Une maison à rénover, agrandir, repenser, rendre parfaitement moderne : quel beau programme. Elle avait entrevu, parce qu’elle en avait envie, qu’elle allait y mettre tout, son argent et ses rêves, son passé, son présent, l’avenir qui lui restait, elle avait compris qu’il lui faudrait tout y engager, son énergie et son espérance, s’y donner sans réserve, s’y condamner corps et âme.
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« Colonna-Césari n'a pas su profiter des circonstances. À la guerre il y a un moment qui décide de tout. » Ce qui, de la part d'un garçon de vingt-trois ans, est une remarque troublante: on dirait un propos d'un vieux maître, instruit par l'expérience. Napoléon a le sens du kairos, divinité de l'instant, de l'occasion opportune. C'est une divinité minuscule. Lorsqu'elle passe, beaucoup d'hommes ne la voient pas, ou ne savent pas s'en saisir. Lui a toujours eu le génie de pactiser avec elle. (page 34)
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En rien. Il était le meilleur des hommes, imaginatif et sérieux, mais travaillait seul, se laissant entraîner de la solitude à la rêverie, et peut-être à la nonchalance. Il travaillait à son rythme – celui de la nature et celui de l’île –, incapable de se bousculer, ou de céder à quelque sirène – par exemple aux mirobolantes propositions financières du compagnon de J ou de son fils pour hâter l’avancement des travaux.
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