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Citations de Robert Graves (94)


Comme la neige

Elle, alors, comme la neige dans une nuit noire, est
tombée secrètement. Et le monde s'est réveillé
Avec l'éblouissement de l'œil somnolent,
De sorte que certains ont murmuré «Trop de lumière»,
Et ont fermé les rideaux.
Comme la neige, plus chaude que les doigts ne le craignaient,
Et au sol favorable;
Tenir les histoires de la nuit
dans des pistes encore inchangées.
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Fraises sauvages

Les fraises qui poussent dans les jardins
sont dodues et juteuses,
mais plus douces, autant que les hommes sages le savent, le
printemps de la vigne des bois.

Pas besoin de bol ou de cuillère en argent, de
sucre ou d'épices ou de crème,
A la baie sauvage cueillie en juin à
côté du ruisseau.

Un tel pour fondre à la racine de la langue,
Confondre le goût avec le parfum,
bat un pic complet de fruits du jardin:
ce qui pointe mon argument.

Puisse la justice soudaine
prendre le dessus Et briser la plume errante
Que de vieux poètes paralysés tremblent
contre l'esprit des hommes.

Des blasphémateurs espérant tenir pris
dans des toiles d'encre lointaines,
Les extrémités de la pensée humaine
Jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien à penser.

Mais que le cadeau de la paix céleste
et de la gloire pour tous les temps
garde le garçon Tom qui s'occupe des oies en
premier a fait la comptine.
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En images brisées

Il est rapide, réfléchissant en images claires;
Je suis lent à penser en images brisées.

Il devient terne, confiant à ses images claires;
Je deviens net, méfiant de mes images brisées.

Faisant confiance à ses images, il assume leur pertinence;
Méfiant de mes images, je questionne leur pertinence.

En supposant leur pertinence, il assume le fait;
En questionnant leur pertinence, je remets en question leur fait.

Quand le fait lui manque, il interroge ses sens;
quand le fait me manque, j'approuve mes sens.

Il continue vite et terne dans ses images claires;
Je continue lentement et net dans mes images brisées.

Lui dans une nouvelle confusion de sa compréhension;
Je dans une nouvelle compréhension de ma confusion.
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On Giving

Those who dare give nothing
Are left with less than nothing;
Dear heart, you give me everything,
Which leaves you more than everything-
Though those who dare give nothing
Might judge it left you less than nothing.

Giving you everything,
I too, who once had nothing,
Am left with more than everything
As gifts for those with nothing
Who need, if not our everything,
At least a loving something.

Sur le don

Ceux qui n'osent rien donner se retrouvent
avec moins que rien;
Cher cœur, tu me donnes tout,
ce qui te laisse plus que tout ...
Bien que ceux qui n'osent rien donner
puissent juger que cela t'a laissé moins que rien.

Tout te donner,
moi aussi, qui jadis n'avais rien , Il me
reste plus que tout
Comme cadeaux pour ceux qui n'ont rien
Qui ont besoin, sinon de tout, du
moins d'un amour.
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Symptoms of Love

Love is universal migraine,
A bright stain on the vision
Blotting out reason.

Symptoms of true love
Are leanness, jealousy,
Laggard dawns;

Are omens and nightmares -
Listening for a knock,
Waiting for a sign:

For a touch of her fingers
In a darkened room,
For a searching look.

Take courage, lover!
Could you endure such pain
At any hand but hers?
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Symptômes de l'amour

L'amour est la migraine universelle,
une tache brillante sur la vision qui
efface la raison.

Les symptômes du véritable amour
sont la maigreur, la jalousie, l'
aube de Laggard;

Sont des présages et des cauchemars - À l'
écoute d'un coup,
En attente d'un signe:

Pour une touche de ses doigts
Dans une pièce sombre,
Pour un regard de recherche.

Prenez courage, amant!
Pourriez-vous endurer une telle douleur de
n'importe quelle main sauf la sienne?
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Robert Graves
«La poésie n'est pas plus un stupéfiant qu'un stimulant; c'est un mélange doux-amer universel pour toutes les urgences ménagères possibles et son action varie en conséquence car elle est prise dans un verre à vin ou une cuillère à soupe, inhalée, gargarisée ou frottée sur la poitrine par des doigts durs couverts avec des anneaux. "
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Robert Graves
"Tout comme les médailles olympiques et les trophées de tennis, tout ce qu'ils signifiaient, c'est que le propriétaire avait fait quelque chose qui n'avait servi à personne plus habilement que tout le monde."
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Robert Graves
"L'intuition est la supra-logique qui supprime tous les processus routiniers de la pensée et saute directement du problème à la réponse."
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Robert Graves
"Une chose remarquable à propos de Shakespeare est qu'il est vraiment très bon malgré tous les gens qui disent qu'il est très bon."
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Ne pas dormir de la nuit quelle joie,
Ne compter ni moutons ni les cloches qui sonnent,
Saluer dès l´aurore le concert des oiseaux,
Beaux enfants négligemment éveillés
Qui discutent en détails les fastes fantaisies
De la promesse qui vient –
Qu´aura-t-elle sur elle : du rouge, du pourpre,
du bleu ou du blanc pur et simple ?
Qu´importe après tout, magnifique !

Ne pas dormir de la nuit quelle joie,
Bien peu en profitent sinon moi
Qui ris et s´étire, et dès sorti du lit
Descends quatre à quatre, survolant le tapis
Pour suivre du temps le progrès,
Et allié reconnu de l´oiseau m´envoler,
Me percher sur une branche
Et parmi les oiseaux murmurer avec eux.
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Le texte est tiré des Mythes Celtes (également connu sous le nom de la Déesse Blanche) de Robert Graves -un ouvrage autrefois fondamental, presque sacré pour nombres de sorcières britanniques.

Les saints l’insultent tous et tous les gens sensés
Que gouverne Apollon et ses canons dorés.
Pourtant, pour la trouver, moi j’ai fait le voyage
Jusqu’aux pays lointains qu’elle aurait habités,
Elle dont je voulais scruter plus que l’image,
Sœur de l’écho et du mirage.

Je faillis très souvent m’arrêter en chemin,
Abandonnant ma quête héroïque et têtue.
Dans les feux du volcan je crus bien l’avoir vue,
Sur la banquise, en dehors des pistes, plus loin
Que la grotte des septs dormeurs, et primordiale
La déesse au front blanc tels celui d’un lépreux
Aux yeux glauques, à la bouche rouge, aux cheveux
Jaune miel ondulant jusqu’à son ventre pâle.

Dans le jeune bois vert, la sève du printemps
Célèbre la Montagne-Mère en bouillonnant.
Et chaque chant d’oiseau s’élève alors plus tendre.
Mais moi je peux la voir même en l’âpre Novembre
Dans la magnificence de sa nudité.
Or je sais son passé de trahison. N’empêche :
Je prétends oublier sa froide cruauté
Sans me soucier du point où peut tomber sa flèche.
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Être Poètes

Nous sommes deux amants d’une espèce
qui n’est pas insouciante,
Et notre amour n’est pas une curiosité
Comme des pousses de chèvrefeuille sur un chêne
ou un enfant muni de deux mains gauches) mais un fier appétit
De royale pensée et d’irréprochable agissement ;
Ce que les autres écrivent sur nous a peu de sens,
car ils vivent en un incertain entre-deux de négligence.

Par le fait d’être poètes, la mort nous est décernée :
Mort, ardente synthése paradisiaque
Pour ceux qui toujours se comportent en poètes,
Qui ne peuvent tomber sous l’ignoble malédiction
(Que ce soit par amour de soi ou par dédain
De la vérité) de ne jamais mourir, de ne jamais être né.
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Amour malade

Ô Amour, nourris-toi de pommes tant que tu le peux,
Sens le soleil, chemine vêtu d’atours royaux,
Sourire innocent sur la chaussée céleste,

Même si horrifié tu écoutes aussi le cri
Qui lugubre fuse dehors dans le noir,
La bête aveugle et muette, la furie paranoïaque :

Aie chaud, profite de la saison, relève la tête,
Si exquise au rythme de son sang corrompu,
Cette gloire tremblante n’est pas à mépriser.

Prends ton plaisir dans le temporaire,
Marche dans l’espace entre nuit et nuit – un chemin lumineux,
Qui a de la tombe l’étroitesse, mais non la paix.

Sick Love

O Love, be fed with apples while you may,
And feel the sun and go in royal array,
A smiling innocent on the heavenly causeway,
Though in what listening horror for the cry
That soars in outer blackness dismally,
The dumb blind beast, the paranoiac fury:

Be warm, enjoy the season, lift your head,
Exquisite in the pulse of tainted blood,
That shivering glory not to be despised.

Take your delight in momentariness,
Walk between dark and dark—a shining space
With the grave’s narrowness, though not its peace.
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Aimez sans espoir

Aimez sans espoir, comme le jeune oiseleur
Enleva son haut chapeau devant la fille du seigneur :
Ainsi s’échappèrent les alouettes prisonnières,
Elles chantaient autour d’elle, qui cheminait altière.

Love Without Hope

Love without hope, as when the young bird-catcher
Swept off his tall hat to the Squire’s own daughter,
So let the imprisoned larks escape and fly,
Singing about her head, as she rode by.
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Elle dit son amour

Elle dit son amour dans un demi-sommeil
Pendant les heures sombres
A demi-mots murmurés à voix basse
Comme la terre frémit dans son sommeil d’hiver
Et se revêt d’herbe et de fleurs
Malgré la neige
Malgré les rafales de neige
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Comme neige

C’est alors que, comme neige en nuit obscure,
En secret elle tomba. Le monde s’éveilla,
L’œil somnolent tout ébloui,
Si bien que certains marmottèrent : « trop de clarté, »
Et tirèrent les rideaux.
Comme neige, plus tiède que ne le craignent les doigts,
Et bonne pour le sol ;
Retenant les récits de la nuit
En des empreintes encore sensibles.
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La porte

Quand soudain elle entra,
Il sembla que la porte jamais ne pourrait se refermer,
Et d’ailleurs elle ne la ferma pas – elle, elle –
La pièce béait au surgissement de la mer
Qu’aucune porte ne pouvait contenir.

Cependant, quand finalement elle sourit, tête inclinée,
Pour me dire adieu,
Là où elle avait souri parut à la place
Une porte sombre qui n’en finissait pas de se fermer,
Les vagues refluèrent.
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Elle dit son amour en dormant presque

Elle dit son amour en dormant presque,
A la nuit,
A mi-mots à peine murmurés,
Tout comme frémit la terre en son sommeil d’hiver
Exprimant herbe et fleurs
Malgré la neige,
Malgré la neige qui tombe.
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Sous les oliviers

Nous n’aurions jamais aimé si l’amour n’avait pas frappé
Plus vif que raison, et malgré la raison, :
Sous les oliviers, nos mains l’une dans l’autre nouées,
Nous fîmes tous deux silence :
Chacun attendant de l’autre en réponse
ce soupir de déraison,
Innocent, doux, audacieux, résistant, fier.
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