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Citations de Robert Graves (71)


Double red daisies

Double red daisies, they’re my flowers,
Which nobody else may grow.
In a big quarrelsome house like ours
They try it sometimes—but no,
I root them up because they’re my flowers,
Which nobody else may grow.

Claire has a tea-rose, but she didn’t plant it;
Ben has an iris, but I don’t want it.
Daisies, double red daisies for me,
The beautifulest flowers in the garden.

Double red daisy, that’s my mark:
I paint it in all my books!
It’s carved high up on the beech-tree bark,
How neat and lovely it looks!
So don’t forget that it’s my trade mark;
Don’t copy it in your books.

Claire has a tea-rose, but she didn’t plant it;
Ben has an iris, but I don’t want it.
Daisies, double red daisies for me,
The beautifulest flowers in the garden.
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Un jour, Jack alla jouer au grenier et il y trouva un grand livre vert caché sous un vieux sac dans un coin. Il ramassa le grand livre vert et se mit à le lire. Il espérait avoir trouvé un livre de contes, mais c'était cent fois mieux. Ses yeux s'écarquillaient à mesure qu'il lisait. Le grand livre vert était rempli de formules magiques.
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Il y a tout d'abord les vauriens au coeur de pierre, dont Macron, le commandant des gardes sous les règnes de Tibère et de Caligula, était un exemple frappant.
p. 16 éd. Gallimard, 1978
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Je me suis efforcé pour chaque mythe de réunir en un récit harmonieux tous les éléments dispersés, en indiquant les variantes peu connues.
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"J'aimerais bien te faire connaître les Mossynoïciens du littoral de la mer Noire, dit-il, leurs demeures de bois, leurs fils obèses et tout tatoués, nourris de gâteaux de châtaignes. Ils vivent à la frontière des Amazones, qui sont aussi étranges qu'eux... Quant aux Grecs, voici comment ils raisonnent. Puisque les femmes dépendant des hommes pour procréer - car ce n’est pas le vent qui à lui seul peut les féconder comme il féconde les juments d'Ibérie, - les hommes sont plus importants que les femmes.

- Mais c’est un argument stupide, s'écria la Nymphe. Autant prétendre que ce picot de pin est plus important que moi-même puisque je m'en sers pour me curer les dents. C'est la femme, et non l'homme, qui compte ; c’est elle l'agent et lui toujours l'instrument. Elle ordonne, il obéit. N'est-ce pas la femme qui choisit l'homme, le séduit par son parfum suave, l'amène à se coucher sur le dos dans le sillon et, le chevauchant comme elle le ferait d'un cheval sauvage dompté par elle, prend son plaisir et, quand elle a fini, le laisse gisant comme un mort ? N'est-ce pas la femme qui règne dans la cavernes et, lorsqu’un de ses amants la mécontente par sa paresse ou son caractère hargneux, n'est-ce pas encore elle qui lui réitère, par trois fois, l'ordre de ramasser tous ses effets et d'aller rejoindre sa confrérie ?

- Les coutumes des Grecs sont exactement à l'opposé, se hâta de dire Ancée à voix basse. [...]"
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Maintenant, je suis certain que vous avez dû rêver, dit Jack. Les lapins ne chassent pas les chiens.
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Les douces paroles chassent la colère : le pardon amollit le cœur le plus dur… Je ne veux pas dire qu’on doive absoudre tous les criminels sans exception : il est des cas de dépravation incurable qu’il faut extirper sans délai, comme un cancer, du corps politique.
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Two Fusiliers

And have we done with War at last?
Well, we've been lucky devils both,
And there's no need of pledge or oath
To bind our lovely friendship fast,
By firmer stuff
Close bound enough.

By wire and wood and stake we're bound,
By Fricourt and by Festubert,
By whipping rain, by the sun's glare,
By all the misery and loud sound,
By a Spring day,
By Picard clay.

Show me the two so closely bound
As we, by the wet bond of blood,
By friendship blossoming from mud,
By Death: we faced him, and we found
Beauty in Death,
In dead men, breath.
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[...] ... Mes genoux s'entrechoquaient : je me mis à bégayer sans pouvoir m'arrêter. "Ô Sib ... Sib ... Sib ...", commençai-je. Elle ouvrit les yeux, fronça le sourcil et m'imita : "Ô Clau ... Clau ... Clau ..." Cela me fit honte et je parvins à me rappeler ce que j'avais à demander. "Ô Sibylle," dis-je avec un grand effort, "je suis venu t'interroger sur le sort de Rome et le mien."

Peu à peu sa figure changea : la fureur prophétique s'emparait d'elle. Elle se débattit, haleta : il y eut un bruit de course dans les couloirs, des portes claquèrent, des ailes me frôlèrent le visage, la lumière s'évanouit, et la Sibylle, avec la voix du Dieu, articula quelque vers grecs :

"Celle qui gémit sous la malédiction punique et s'étrangle avec les cordons de sa bourse, doit aller plus mal avant de guérir."

"De sa bouche vivante sortiront les mouches bleues ; les vers ramperont dans ses yeux ; personne ne marquera le jour de sa mort."

Elle agita les bras au-dessus de sa tête et reprit : "Dix ans, cinquante jours et trois : Clau-clau-clau recevra un présent que tous désirent, excepté lui."

"Bégayant, gloussant, bronchant, la lèvre toujours dégouttante, il ira vers sa grandeur servile."

"Mais, muet et absent, dans dix-neuf siècles, Clau-clau-clau parlera."

Puis le Dieu rit par la bouche de la Sibylle, bruit harmonieux mais terrible : "ho ! ho ! ho !" .... [...]
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Lawrence perçut alors les conséquences de son acte. Sa mauvaise humeur et son désir de parodier une bataille classique avaient causé un massacre inutile.
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[...] ... Moi, Tibère-Claude-Drusus-Nero-Germanicus, etc, (je ne veux pas vous infliger dès maintenant tous mes titres), connu tout récemment encore de mes amis et de mes proches sous les noms de "Claude l'Idiot", "Claude le Bègue", "Clau-clau-claude", ou à tout le moins de "Pauvre oncle Claude", je m'apprête aujourd'hui à écrire l'étrange histoire de ma vie. Je partirai de ma plus tendre enfance et continuerai d'année en année jusqu'au tournant fatidique d'il y a huit ans où, à l'âge de cinquante-et-un ans, je me suis trouvé empêtré dans la "mauvaise passe dorée" dont je n'ai jamais su me tirer depuis lors.

Ceci n'est pas, loin de là, mon premier livre. La littérature, et en particulier le métier d'historien que j'ai étudié à Rome avec les meilleurs maîtres, ont été pendant trente-cinq ans ma seule occupation et mon seul intérêt. Que mes lecteurs ne s'étonnent donc pas de l'habileté de mon style : c'est bien Claude lui-même qui écrit, et non pas son secrétaire ou l'un de ces annalistes officiels à qui les hommes publics racontent leurs souvenirs dans l'espoir que la rhétorique saura suppléer à la pauvreté du sujet et la flatterie voiler les vices. Ici, je le jure par tous les dieux, je suis moi-même mon secrétaire et mon annaliste : j'écris ces lignes de ma main ; et quelle faveur pourrais-je, en me flattant, attendre de moi-même ?

Ce n'est pas non plus la seule histoire de ma vie que j'aie écrite. J'en ai fait une autre, en huit volumes, destinée aux archives de la ville. C'est une grande machine ennuyeuse, dont je n'ai jamais fait grand cas, et que j'ai entreprise seulement à la requête publique. Pour dire vrai, j'avais à ce moment-là, c'est-à-dire il y a deux ans, bien autre chose à faire. J'ai dicté la plus grande partie des quatre premiers volumes à mon secrétaire grec en lui recommandant de ne rien y changer, sinon, quand c'était indispensable, pour équilibrer les phrases ou supprimer des contradictions et des redites. Mais j'avoue que presque toute la seconde moitié de l'ouvrage, et même quelques chapitre du début, ont été composés sur mes données par ce Polybe. (Je lui ai moi-même, quand il n'était qu'un petit esclave, donné le nom du célèbre historien.) Et il a modelé si exactement son style sur le mien qu'une fois l'ouvrage achevé, personne n'aurait pu les distinguer l'un de l'autre. ... [...]
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Symptoms of Love

Love is universal migraine,
A bright stain on the vision
Blotting out reason.

Symptoms of true love
Are leanness, jealousy,
Laggard dawns;

Are omens and nightmares -
Listening for a knock,
Waiting for a sign:

For a touch of her fingers
In a darkened room,
For a searching look.

Take courage, lover!
Could you endure such pain
At any hand but hers?
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Robert Graves
Symptômes de l'amour

L'amour est une migraine universelle,
Une tache lumineuse sur la vision
Effaçant la raison.

Les symptômes du véritable amour
sont la maigreur, la jalousie,
les aurores attardées ;

Sont des présages et des cauchemars - À
l'écoute d'un coup,
Attendant un signe :

Pour un contact de ses doigts
Dans une pièce sombre,
Pour un regard inquisiteur.

Prends courage, amant !
Pourriez-vous endurer une telle douleur
D'une main autre que la sienne ?
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Il baye au corneille attendant son châtiment
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Il avait dû se perdre dans le mirage et avait sans doute erré jusqu'à ce que son chameau, épuisé, fut tombé. Il était mort sur place, de chaleur et de soif. Cette sorte d'agonie n'est pas longue - l'homme le plus fort meurt le second jour dans la saison d'été- mais très pénible. Une peur panique s'empare du cerveau et, en une ou deux heures réduit réduit l'être le plus brave à l'état de fou bégayant que le soleil achève. Lawrence apprit à endurer la soif aussi bien qu'un bédouin.
p. 134 éd. Petite bibliothèque Payot/Voyageurs, 2002
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Selon mon frère Germanicus (...) Les Espagnols, par exemple, pouvaient être impressionnés par la courtoisie d'un conquérant. Les Français par ses richesses, les Grecs par son respect pour les arts, les Juifs par son intégrité morale, les Africains par son maintien calme et autoritaire. Mais il faut faire mordre la poussière au Germain, qu'aucune de ces qualités ne touche, le frapper à nouveau quand il se relève et le frapper encore quand il gît à terre, gémissant. "Tant que ses blessures le feront souffrir, il respectera la main qui les lui a infligées".
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C’est inutile de discuter avec vous autres républicains. Vous ne voulez pas voir que chercher à rétablir la République à l’époque actuelle, c’est vouloir, par exemple, imposer aux femmes et aux maris modernes les sentiments de la chasteté antique. Autant essayer de faire reculer l’ombre sur un cadran solaire : on ne peut pas, voilà tout.
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L’histoire est un rapport exact de ce qui est arrivé, de ce que les gens ont fait et dit, de la manière dont ils ont vécu et dont ils sont morts.
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Les triomphes, d’ailleurs, sont fort mauvais aussi pour la discipline militaire : les soldats boivent, se débandent, finissent par tout briser dans les cabarets, par mettre le feu aux boutiques d’huile, par outrager les femmes – en un mot par se conduire comme si c’était Rome qu’ils avaient conquise et non pas quelques huttes de rondins en Germanie ou quelque hameau enfoui dans les sables du Maroc.
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Je ne veux pas dire qu’on doive absoudre tous les criminels sans exception : il est des cas de dépravation incurable qu’il faut extirper sans délai, comme un cancer, du corps politique. Mais s’il s’agit de fautes de jeunesse ou d’ignorance, mieux vaut punir aussi doucement que possible.
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