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Critiques de Robert Graysmith (20)
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Zodiac

Inspiré d'une histoire vraie, celle du mystérieux et insaisissable tueur du Zodiac, cette enquête complexe et fragmentée qui s'étend sur plus de 10 ans nous plonge immédiatement dans le vif du sujet, sans nous épargner, grâce à une reconstitution minutieuse et réussie des années 70 et une galerie de personnages parfaitement croqués, dont les vies seront chamboulées par cette affaire étrange. On s'attache vite aux protagonistes et à l'enquête au fil de ce récit fort bien construit, on a même envie d'y prendre part avec eux.



Quelle est la particularité de ce Zodiac ? Est-ce la manière dont il assassine ses victimes ? Est-ce sa victimologie ? Ou est-ce le pseudonyme qu’il a choisi de porter ? Et bien non. C’est le fait que, après chaque meurtre, ce cher Zodiac contacte les services de police locaux, annonce avoir commis les meurtres et envoie au journal Chronicle une lettre revendiquant les meurtres ainsi qu'un message codé. La vie de Robert Graysmith, jeune dessinateur bascule lorsqu'il se lance dans le déchiffrage de cette énigme, poussé par sa passion pour les casse-têtes. Il enquête alors plus profondément notamment avec Paul Avery, spécialiste des affaires criminelles au journal. En parallèle, les inspecteurs chargés de l'enquête, David Toschi et William Armstrong, font leur possible pour mettre fin à la série et recouper les informations multiples. Durant de nombreuses années, le Zodiac se joue des policiers et des journalistes en accumulant les énigmes, les vraies et fausses revendications, les appels télévisés et les meurtres sans indice.



Mais cette enquête n'est pas l'histoire du monstre lui-même, plutôt de son existence dans l'imagination de ceux qui le craignent et le pourchassent. En effet, Robert Graysmith se centre sur la psychologie des personnages par le biais de l'enquête. En quelque sorte, le Zodiac est un double-tueur. Il tue au sens propre du terme ses victimes mais il tue aussi la santé mentale de ceux qui enquêtent sur lui.



Ce qui marque dans cette lecture c’est la maîtrise du récit. Dans un souci d'exhaustivité, et sans jamais se perdre ni perdre le lecteur, Graysmith développe minutieusement son intrigue. Un récit intelligemment écrit où on prend un plaisir fou à se perdre entre les vrais et faux indices laissés par le tueur.



Une œuvre méticuleusement décortiquée et d'une grande sobriété, que l'on sent hyper documentée, intelligente et travaillée à fond et dans laquelle il donne à voir des hommes parasités par une enquête policière qui va totalement bouleverser leurs existences. Comment chasser de notre esprit toutes ces idées qui nous hantent ? En quoi définissent-elles nos actes ? Jusqu'où nous pousse l'obsession ?



Tous ceux que le monde des tueurs en série fascine se trouveront, se perdront et se retrouveront dans cette enquête intense, complexe et difficile.

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Zodiac

Zodiac est mon film préféré de David Fincher : il est passionnant et habilement mis en scène. Il y a un moment déjà que j'avais envie de lire le bouquin de Robert Graysmith dont s'est inspiré James Vanderbilt pour écrire le scénario du film. Mais j'appréhendais un peu car Zodiac est une enquête, pas un roman, les personnes dont on parle existent, les meurtres sont réels et je savais que cette lecture serait par moment pénible.



Graysmith signe une enquête captivante, précise et très documentée. Il a parlé avec les officiers de police en charge de l'affaire, a eu accès aux documents officiels et a mené sa propre enquête sur le tueur - se forgeant ainsi sa propre opinion sur le coupable. Il s'agit donc d'infos de première main et pas de simples divagations.



Si aujourd'hui on ne connait toujours pas le nom de l'auteur des crimes et que la culpabilité du principal suspect est remise en cause par des tests ADN, je ne peux que rester admirative devant la ténacité de Graysmith et de l'inspecteur Toschi dans cette affaire.



Malgré le sujet, la lecture fut agréable car le bouquin est bien écrit. Si Graysmith ne nous épargne rien, le vocabulaire est choisi pour ne pas nous traumatiser davantage. Car il ne faut pas se mentir, on n'en ressort pas indemne - à moins d'être soi-même un sociopathe, la cruauté des crimes ne peut que bouleverser.



CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2018
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Gorilla Man

Avis de Grybouille (Chroniqueur chez Léa Touch Book) :



Grybouille, votre copain à plumes…



Faut-il vraiment que je vous présente Mr Graysmith ?

« Bah, oui ! » me répond un cancre installé au fond de la classe près du radiateur, non loin d’une fenêtre et placé stratégiquement à une enjambée de la porte de sortie. Bon, je vous l’accorde une telle place n’existe pas mais cela n’est pas faute d’avoir essayé…



Donc, depuis son magnifique livre sur le « Zodiac », le Sérial Killer américain tristement célèbre qui a tenu en échec les enquêteurs des différentes polices Californiennes de 1968 à 1979, date à laquelle ces crimes se sont arrêtés sans aucune explication… Cet auteur, Mr Graysmith, est pour moi un maître de la description. Il fait montre d’une minutie dans ses écrits ce qui, indéniablement, met en valeur les recherches qui sont absolument nécessaires pour de tels livres.



Prenons l’époque, les années 30 où se déroule l’action de « Gorilla Man », fourmillement de détails, la crise de 29 est très présente, les mœurs et les usages des habitants, les infrastructures, les grandes réalisations du génie civil, la politique locale, les forces de l’ordre et leurs dérives, les soulèvements ouvriers, la vie dans la plus Européenne des grandes villes américaines et plus largement les années 30 aux États-Unis d’Amérique.



Nous, lecteurs, nous participons à une, non, plusieurs enquêtes, au déroulement d’un Grand-Jury, aux débuts de la police scientifique, aux balbutiements du FBI, la psychologie qui pointe son nez dans l’analyse des agissements de ces terrifiants prédateurs, mais aussi à la vie des médias, à une enquête d’un indépendant... Non décidemment ce livre est bien plus qu’une enquête sur un sérial killer, c’est une tranche d’histoire et nous y sommes !

On nous parle même d’un individu fort peu sympathique qui aurait traversé en son temps l’Atlantique quittant ainsi les brumes londoniennes où il avait exercé certains talents sur des femmes de petites vertus.



Le personnage principal, le Capitaine Charles Dullea, ex-marine, ex-motard de la SFPD, fait partie de ces flics de San-Francisco non-corrompus qui sont minoritaires dans ces années de grande dépression.

Il va être confronté au tout premier tueur en série errant des États-Unis d’Amérique, au « pire règne de la terreur qui ait jamais été infligé aux femmes du pays. »

Parallèlement il devra composer avec le système politico-juridico-policier en proie à de grandes transformations ce qui ne lui facilitera pas les choses…

Autour de lui une équipe qu’il a choisie avec peu de moyens mais une disponibilité de tous les instants.



Le style ?

Agréable, une maîtrise de tous les instants, un style qui nous parle, un mix entre le reportage et le roman, et en plus vous aurez droit dans la partie médiane du livre à des planches de photos d’époque, génial !

Il faut rendre à Robert ce qui appartient à Robert, c’est un magnifique livre dans cette thématique qui aura demandé six ans de recherches à l’auteur!



Amis (ies) lecteurs (trices) je vous salue et vous @ bientôt…
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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La Fille derrière le rideau de douche

Peu de cinéphiles savent que dans la célébrissime « scène de la douche » de Psychose d'Alfred Hitchcock, ce n'est pas le corps de l'actrice Janet Leigh qui apparaît à l'écran. C'est celui d'une inconnue, Marli Renfro, modèle nu aux mensurations de rêve, qui lui servit de doublure dans la scène de meurtre la plus célèbre de l'histoire du cinéma. Après avoir été mannequin pour divers magazines de charme et actrice dans de petits films érotiques, elle devait mystérieusement disparaître de la scène publique en 1961. Robert Graysmith, à l'époque adolescent fasciné par la perfection physique de la jeune femme, apprit des années plus tard qu'elle avait été assassinée. Il entreprit alors la rédaction de ce document biographique aux nombreux rebondissements, qui à travers l'histoire de Marli explore la face cachée de l'industrie du sexe et du cinéma dans l'Amérique puritaine des années 60.
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La Fille derrière le rideau de douche

Fan de Hitchcock et de psychose en particulier

Cette enquête est une pure merveille pour les cinéphiles et les autres qui ont vu le chef d œuvre.

Passionnant une enquête approfondie un film dans le film

Une approche intéressante sur les coulisses d Hollywood
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La Fille derrière le rideau de douche

Ce roman aurait pu être un formidable roman puisque l'auteur avait en main un scénario des plus riches. Reconstituer la vie de la doublure de Janet Leigh dans Psychose et imaginer son assassinat dans une douche par un serial killer, copie conforme de Norman Bates.

Certes, les connaissances de cet écrivain-journaliste sur le tournage du film de Hitchcock, sur cette période qui voit l'éclosion de corps d'une grande sensualité et sur la naissance des magazines érotiques sont impressionnantes. Il parvient à nous immerger dans l'atmosphère de l'époque et les parties consacrées au tournage sont passionnantes à la manière d'un documentaire.

Mais il ne s'agit pas d'un roman, pas même d'un roman deconstruit ou expérimental. La vie de Marli donne lieu à de longues digressions follement ennuyeuses, l'enquête sur le serial killer n'est que bribes décousues et n'exploite pas du tout le potentiel d'un tel personnage.

Bref on se retrouve typiquement devant une très bonne idée qui chavire faute de talent de l'auteur.

A lire si on s'intéresse à Hitchcock et à éviter si on cherche un bon polar.
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La Fille derrière le rideau de douche

Deux histoires se mêlent dans ce livre : celle de Marli Renfro, pin-up et doublure "corps" de Janet Leigh dans la fameuse scène de la douche du "Psychose" d'Alfred Hitchcock, et celle de Sonny Busch, serial killer proche du personnage de Norman Bates dans le même "Psychose". Si j'ai adoré tous les chapitres du livre racontant le tournage de "Psychose", j'avoue que la partie consacrée au tueur de Los Angeles ne m'a pas convaincue. Le parallèle établi par Robert Graysmith entre les crimes cinématographiques de Norman Bates et ceux, bien réels, de Sonny Busch est lourdement démonstratif. Et les longs passages dithyrambiques détaillant l'anatomie de Mlle Renfro et consoeurs sont interminables. Nul doute que la lecture assidue de "Playboy" a enchanté l'adolescence de l'auteur !
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Zodiac

II - Sur cette affaire, j'avais déjà lu, il y a bien une quinzaine d'années, un livre paru chez "J'Ai Lu" dans la série "Crimes & Enquêtes" qui, à l'époque, produisit pas mal de bons ouvrages, dont la traduction en poche de celui consacré par Vincente Bugliosi à l'affaire Charles Manson. Mais autant j'avais gardé présent à l'esprit le nom de Bugliosi, autant celui de l'auteur qui s'était intéressé au Zodiac s'était effacé de ma mémoire. Je me rappelais seulement que, pour l'auteur en question, le principal suspect demeurait un certain "Bob Starr", identité forgée de toutes pièces parce que, à l'époque où le livre était paru, la personne mise en cause était toujours en vie.



C'est en me plongeant dans le "pavé" de Robert Graysmith que je réalisai que celui-ci ne faisait qu'un avec l'auteur du livre paru chez "J'Ai Lu." J'appris aussi que, depuis toutes ces années, Graysmith n'avait cessé d'enquêter sur le Zodiac et que "grâce à lui" (mais oui ! ) et à ses efforts, le serial killer avait été démasqué.



Démasqué mais pas arrêté. On appréciera la nuance.



Très vite, mon malaise grandit avec le nombre de pages lues. Tout d'abord, Graysmith se répétait, défaut qui, lorsque vous vous attaquez à un texte qui dépasse les cinq cents pages, se transforme en cauchemar pour l'innocent lecteur. Ensuite, il était manifestement de parti pris. Un peu comme Patricia Cornwell dans son enquête sur Walter Sickert - mais avec infiniment moins de talent - Graysmith avait choisi "Bob Starr" ou plutôt, puisque tel était son véritable nom, Arthur Leigh Allen comme assassin en puissance et, comme Graysmith ne pouvait pas se tromper (il est si intelligent, cet homme ! d'ailleurs, il n'arrête pas de le chanter sur tous les tons ), le doute n'était plus permis.



Dommage que, à trop vouloir faire l'ange, on fasse la bête. (A suivre ...)
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La Fille derrière le rideau de douche

Ce roman propose un menu très alléchant. En effet, ce livre permet de suivre une starlette de Hollywood qui sert de doublure à Janet Leigh dans la fameuse scène de la douche sur le tournage de Psychose. Or, au même moment à Los Angeles sévit un serial-killer . Nous suivons donc en parallèle plusieurs personnages: Alfred Hitchcock sur le set de son film, Francis Ford Coppola, au début de sa carrière, Hugh Heffner, patron de playboy et différents personnages marquants du monde du show buisness dans les années 60. Ce livre est plaisant mais il ne suit pas une trame unique, il est donc difficile à suivre et perd le lecteur dans les méandres d'Hollywood. De plus, le travail proposé est un travail de journaliste pas d'écrivain. Beaucoup d'informations, peu de matière littéraire.
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Zodiac

IV - Là où Graysmith en fait des tonnes, c'est dans sa façon de transformer des témoins très douteux en modèles d'impartialité. S'il l'avait pu, nul doute qu'il aurait omis de les évoquer - il omet tant de choses ! ... Mais cela lui était impossible puisque lesdits "témoins" dénoncèrent Arthur Leigh Allen aux enquêteurs de San-Francisco.



Ces "témoins" essentiels sont le beau-frère du suspect et l'un de ses amis. Or, dès le premier tiers du livre, on apprend que Allen aurait eu des gestes déplacés envers la petite fille de l'un d'entre eux tout comme on apprendra, sur la fin, que des problèmes d'héritage éventuels se posaient entre Allen et sa soeur ... De son entrée en scène jusqu'au décès de sa bête noire, le trio infernal ne cessera d'accabler Arthur Leigh Allen. La police vérifia bien tous ces on-dit mais il semble que rien ne lui parut concluant ...



Que dire, de toutes façons, d'un prétendu "témoin" qui affirme, uniquement après les attouchements dont Allen se serait rendu coupable envers sa nièce, se rappeler brusquement une discussion qu'il aurait eue justement avec Allen et au cours de laquelle celui-ci aurait laissé entendre on ne peut plus clairement que, s'il avait à commettre des meurtres, il les revendiquerait en signant "Le Zodiac" ? Quand on sait que, de l'avis du "témoin", Allen est "effrayant" et "d'une grande force physique", avec une propension à la violence, et que "toute sa famille a peur de lui," nul besoin d'être un parangon de scepticisme pour s'étonner que ledit "témoin" ne se soit pas immédiatement rué au poste de police le plus proche pour y relater au plus tôt cet étonnant entretien ...



Tout le livre, qui culmine avec une sorte de "Journal de Bord" du tournage du film qui en a été récemment tiré, est de la même veine : supputations, mauvaise foi, partialité écoeurante, mensonges et détournements de textes et de faits, volonté forcenée de se faire un maximum d'argent en exploitant à fond l'Affaire du Zodiac. Arthur Leigh Allen n'était peut-être pas très sympathique mais nul ne mérite d'être condamné pour un crime qu'il n'a pas commis.



Si vous voulez lire le "Zodiac" de Graysmith, n'oubliez donc pas de prendre vos précautions. Une petite précision : je le tiens pour ma part pour une imposture absolue et n'en placerai aucun extrait ni sur mon forum, ni sur mon blog, ni ici, sur Babelio. ;o)
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Zodiac

III - Il serait fastidieux d'énumérer tous les procédés utilisés par Robert Graysmith pour monter sa théorie et tenter d'ériger celle-ci en vérité universelle. L'un des plus courants, aussi vieux que la propagande, est l'utilisation de phrases ou d'extraits de lettres et de rapports sortis de leur contexte et auxquels, sous cet éclairage réducteur, on fait dire tout ce que l'on veut.



Le plus lassant - celui aussi qui se décèle le plus rapidement - c'est le fait de sauter sur n'importe quel fait mineur relatif à ce que l'on savait du Zodiac et à le rapprocher immédiatement d'Arthur Leigh Allen comme s'il s'agissait d'une preuve irréfutable l'impliquant, sans aucune contestation possible, dans les meurtres du Zodiac.



Petit exemple : 1) le Zodiac aimait à se servir d'une arme à feu et tout porte à croire que celles (il y eut, je crois, un fusil et un pistolet) qu'il utilisait lui appartenaient ; 2) Arthur Leigh Allen en possédait plusieurs (dont un pistolet et un fusil) et c'était un chasseur émérite (d'ailleurs il était du Sagittaire et tout le monde sait, n'est-ce pas, que les natifs du Sagittaire sont d'excellents chasseurs, Graysmith dixit) ; Conclusion : Arthur Leigh Allen était bel et bien le Zodiac.



Quelques paragraphes plus loin, Graysmith remet le couvert avec un nouvel élément. Et ainsi, en une répétition lente et têtue, il martèle sa vérité au lecteur naïf. (Sur le lecteur occasionnel surtout, qui a acheté le livre parce que l'histoire l'interpellait et qui n'est pas vraiment un fondu des livres, l'effet doit être redoutable.)



Rien par contre - mais alors là, rien de rien - sur un détail qui crève pourtant les yeux : Arthur Leigh Allen était pédophile - il fit d'ailleurs de la prison pour attouchements sur mineurs - tandis que le Zodiac, en ne s'attaquant qu'à des adultes qui, dans la majeure partie des cas, allaient en couple, prouve que son problème sexuel, s'il était bien réel, n'avait rien à voir avec la pédophilie.



Certes, Graysmith fait une timide tentative pour imputer au Zodiac, pardon, à Arthur Leigh Allen, quatre ou cinq meurtres supplémentaires (dont certains avec viols) sur des jeunes filles mineures. Mais il convainc d'autant moins que les crimes qu'il rapporte ici n'ont jamais été, quoi qu'il en dise, prêtés au Zodiac. ( A suivre ...)
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Zodiac

Zodiac Unmasked : The Identity of America's Most Elusive Serial Killer Revealed

Traduction : Emmanuel Scavée



I - Avec Jack l'Eventreur, celui qui fut d'abord appelé le Tueur du Zodiac avant d'être uniformément désigné sous le nom du Zodiac, partage la particularité d'avoir déserté la scène du crime du jour au lendemain, sans que ce brutal escamotage ait jamais pu recevoir d'explication. Pas plus que les mobiles qui le poussaient à tuer, la raison de la disparition du Zodiac n'a jamais été révélée. Mieux : on l'ignore. Est-il mort de maladie ? Celui qu'on créditait d'un QI particulièrement élevé a-t-il, dans une crise de lucidité et de remords, préféré mettre un terme à son existence ? Ou bien, hypothèse la moins vraisemblable, le Zodiac a-t-il cessé de ressentir le besoin de tuer ?



Pour le lecteur qui n'aurait jamais entendu parler du Zodiac, résumons brièvement les faits :



1) On pense que le Zodiac a commencé à tuer au début des années soixante et, pour cette période, on lui attribue trois meurtres, celui de Roberto Domingos et Linda Edwards, respectivement âgés de 18 et 17 ans, à Lompoc, le 4 juillet 1963, et celui de Cheri Jo Bates, poignardée à mort le 30 octobre 1966, à Riverside. Elle avait 18 ans. On notera que ces agressions sont données sous réserves. En leur temps, elles ne furent jamais revendiquées, par qui que ce fût. Ce n'est que bien des années après que la Police de San-Francisco finit par établir quelques fils entre ces meurtres et l'activité du Zodiac. Encore ces fils sont-ils si ténus qu'ils n'auraient probablement pas tenus devant une cour de justice.



2) Le Zodiac ne s'est revendiqué comme tel qu'à partir de 1968, envoyant des lettres codées et, de temps à autre, des clefs de décryptage à la police et à la presse. Du 20 décembre 1968, date à laquelle il abattit à Benicia Arthur Faraday et Betty Lou Jensen, jusqu'au 22 mars 1970, qui vit Kathleen Jones s'échapper, son bébé dans les bras, de la voiture d'un homme qui l'avait enlevée et voulait la tuer avec sa petite fille, le Zodiac, outre les crimes marquant le début puis la "fin" de ses activités, a abattu Michael Mageau et Darlene Ferrin à Vallejo, le 4 juillet 1969, puis Bryan Hartnell et Cecilia Shepard au lac Berryessa, le 27 septembre 1969, et enfin, à San-Francisco, le 11 octobre 1969, un chauffeur de taxi du nom de Paul Lee Stine. Michael Mageau et Bryan Hartnell, bien que gravement touchés tous les deux, survécurent au carnage.



3) On constate que, sur les sept cas retenus, quatre concernent de jeunes couples, deux ont pour victime une personne seule (une jeune fille, un homme) et que, pour le dernier, le Zodiac s'était attaqué à une jeune femme et à son bébé.



4) De même, dans quatre cas, le Zodiac recourt à une arme à feu (Faraday & Jensen, Mageau & Ferrin, Paul Stine, Domingos & Edwards). Pour Bryan Hartnell et Cecilia Shepard, ainsi que pour Cheri Jo Bates (si tant est que le Zodiac soit vraiment responsable de ce meurtre-là), l'arme employée est blanche - sans doute un poignard ou un couteau. Pour le septième cas, le meurtrier n'est pas allé au bout de son acte : on ne saura jamais quelle arme il aurait privilégiée.



Enfin, signalons que, comme on ne prête qu'aux riches, le Zodiac s'est vu attribuer par la police et/ou la presse la paternité d'une grande quantités de meurtres, entre 37 et 200 pour être précis. Et n'oublions pas qu'il a eu beaucoup d'imitateurs, ceux qui ne s'en cachaient pas et qui formaient un groupe minoritaire et, probablement, bien d'autres qui, eux, n'ont jamais eu le cran de revendiquer leurs crimes et qui composent la triste majorité du troupeau. (A Suivre ...)
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La Fille derrière le rideau de douche

Décidément, 2016 est mon année Hitchcock. Depuis le début de l'année, je me suis déjà vu 4 films et l'on m'a offert également un livre à mon anniversaire abordant justement l'univers d'Hitchcock sous un autre angle qui promettait d'être des plus intéressants : l'histoire de Marli Renfro, la doublure-nue de Janet Leigh sur le tournage de Psychose pour la fameuse scène de douche. Hein quoi ? Vous ne saviez pas qu'il y eut une doublure pour la fameuse scène de la douche de Psychose ? Il est vrai que ce qui est à première vue un détail ne peut probablement que parler aux fans inconditionnels de Hitch. Le réalisateur lui-même le cacha pendant un long moment avant finalement de le mentionner rapidement à Truffaut dans leurs longs entretiens.





Comment ça, vous n'avez pas vu le film et je spoile ? Mais ? MAIS ? Voulez-vous bien arrêter de lire cette chronique !





Au final si le livre est passionnant ce n'est que par intermittences, hélas. Je m'explique : Robert Graysmith est un très bon journaliste. Pas forcément un bon écrivain. On peut en fait dégager deux tendances dans ce roman-enquête. La première justement, ce qui relève de l'investigation et qui fascine totalement. Graysmith n'est pas un manchot à la base : l'affaire du tueur du zodiaque lentement suivie et compilée sur plusieurs années, voire décennies, c'était lui. Par la suite, David Fincher avait fait un film qui reprenait avec fidélité cette traque d'un tueur insaisissable en incorporant bien sûr Graysmith en tant que personnage secondaire puis principal d'une enquête qui était somme toute, toute sa vie. L'enquêteur-journaliste était bien sûr joué par l'impeccable Jake Gyllenhaal, lequel devait je suppose ressembler assez fortement à ce que devait être Graysmith dans les années 60-70. Rien que d'en parler j'ai envie de me le revoir, quel film, mais quel film.





Or, Graysmith donc, a plusieurs cordes à son arc, plusieurs enquêtes suivies sur plusieurs années. Pendant longtemps, fasciné par la pin-up Marli Renfro, le journaliste s'est dit qu'il pourrait un jour écrire sur elle et a compilé documentation sur documentation au fil du temps. La première "rencontre" avec elle se produit peu avant son 18ème anniversaire, alors qu'il est étudiant et projette d'aller voir Psychose, alléché par la courte critique de Playboy (les seuls qui étaient plus ou moins au courant de ce qui se passait dans le film --les journalistes n'avaient jamais étés convié à la moindre projection de presse en avant-première à l'époque, ce qui avait fait grincer des dents, Hitchcock jouant à fond sur l'effet de surprise du film-- mais qui jouèrent le jeu de Hitch en en disant rien du tout et invitant les spectateurs à le voir !), reproduite à la page 257 du "roman", et bien sûr par sa couverture sensuelle dévoilant justement Marli :





"J'ai refermé le magazine pour examiner la couverture où figurait une splendide rousse dans un décor qui évoquait une douche. La couverture aux tons chauds composait un puzzle dont il manquait une pièce. Cette pièce manquante qui donnait envie d'en savoir plus sur la fille.



A Chicago, Marli Renfro reposa son numéro de septembre de Playboy sur la table et le laissa bien en vue à l'intention de sa colocataire. Elle avait été ébahie par l'engouement du public pour Psychose, ainsi que par le retentissement du film et, surtout, de sa scène. Elle était célèbre sans l'être, dans l'impossibilité de révéler que c'était elle que l'on voyait à l'écran. Marli ne pouvait manquer à la parole qu'elle avait donnée à Hitchcock comme tout le reste de l'équipe.



Plus tard, une de ses amies lui demanda : "Tu savais que Psychose était inspiré d'un fait réel ?



_ ça ne m'était pas venu à l'esprit avant que Hitchcock en parle", répondit Marli. " (p.258)





Dans l'investigation donc, Graysmith fait des merveilles. Marli qui est sur le plateau de Psychose, la rencontre avec le maître, les prises de vues, la scène en question, voire plus tard, sa rencontre pour un petit rôle chez Coppola dans l'inédit Tonight for sure de 1962 (en fait un film pas vraiment de Coppola à la base mais dont il fait le montage et finit par s'accaparer en tournant des prises en plus apparemment); tout ça c'est du pain béni, on est aux anges (surtout le cinéphile). L'histoire du tueur Sonny Busch (dont la 4e de couv que j'ai repris comme synopsis se trompe dans l'énoncé des faits, comme quoi hein, on cherche à allécher et appâter parfois trop le lecteur. Il s'agit d'un autre tueur qui est condamné en 2001, que Graysmith n'évoque quasiment pas du coup, Busch étant condamné à mort et exécuté le 14 mars 1962) en parallèle (et qui va progressivement changer son modus operandi de meurtres après avoir vu Psychose, curieusement !), c'est la délicieuse cerise sur le gâteau.





Mais pour l'aspect romancé, on doit par contre se taper de longs paragraphes sur Marli qui monte à cheval, Marli qui est contente de se faire des ami(e)s au club de naturiste, Marli qui est contente d'aller pêcher l'espadon, Marli qui va faire des poses de photos de nu (et on sait que si on doit parler de photographie comme de graphisme, comme le dit le proverbe, "un petit dessin vaut mieux qu'un long discours". Or là, malgré quelques photos en tous genre au milieu du livre --d'Hitch, de Janet, de Marli, voire Sonny--, peau de zob, nada, rien, c'est un comble pour un livre avec un modèle nu dont on a en somme la biographie !). On échappe de peu à Marli l'exploratrice qui va aller avec Dora à la poursuite de Chipster. Pitiéééééééé. A ces moments fort nombreux qui coupent à chaque fois tout le rythme et les zones d'investigations, le livre m'est presque tombé des mains. Et sacrilège, pour une fois dans ma vie, je me suis surpris à sauter des pages dont je vous avoue je n'avais franchement rien à foutre (ok Marli va à un casino et le-dit casino plus tard va brûler. Et donc l'intérêt dans tout ça ? Aucun. C'est juste pour nous montrer soi-disant les dessous d'Hollywood au travers d'une énième digression qui n'apporte rien à l'histoire de Marli et de la mythique session sous la douche, pas plus que la trajectoire à part de Sonny, l'étrangleur à la balle). Et disons le nettement, l'intérêt du roman en prend un coup à chaque fois. On couperait 60 pages là dedans, on arriverait à du grand, du très grand.



Ce n'est malheureusement pas le cas.





Au final un livre plaisant à lire dans l'ensemble mais qui couve le chaud et le froid : très bon quand ça tourne autour de Psychose et que Graysmith restitue tous les échanges du réalisateur qui sont connus et moins connus (car on se doute que Graysmith a beaucoup pioché dans l'entourage du réalisateur aussi, que ce soit dans les documents écrits et audiovisuels qu'il y avait ou bien en allant voir les rares encore vivants, voire les proches) ainsi que cette histoire de tueur qui rôde non loin des studios à l'époque. Pas terrible quand on parle d'autre chose, ce qui doit quand même être les 2/5ème du livre. Bref, semi-déception. Pour ma part j'en reste très mitigé (le potentiel est formidable et on en reste avec un énorme sentiment de gâchis finalement). Pour les fans de Hitch et psychose ? Oui un peu, mais il y a mieux je pense.
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Gorilla Man

C'est la première fois que je lisais une enquête-réalité et j'ai plutôt apprécie. L'auteur Robert Graysmith est un habitué du genre, ayant notamment écrit sur le Zodiaque. Et on ressent l'implication et la recherche de l'auteur au fil des pages. Il a accompli un travail de fourmi pour regrouper des informations, des témoignages ... C'est tout simplement colossal.



Il retranscrit toutes ses recherches de façon brute, façon journaliste racontant des faits . Même si au départ, le style m'a un peu dérangé , j'en suis venue à l’apprécier. Pas de fioritures , c'est droit au but.



Ce que j'ai apprécié également c'est le point de vue. Le récit est centré sur la policier en charge de l'affaire, le capitaine Dullea, qui empêtré dans des affaires internes va devoir retrouver le fameux Gorille, coupable des pires exactions sur des femmes à travers tout le pays.



Ce premier tueur en série de l'histoire des Etats Unis qui a semé la terreur sur son passage, va bien malgré lui provoquer la mise en place d'un nouveau système d'élucidations d'enquête. Empreintes, graphologie, analyse des comportements , tout y passe.



Au final, on ne suit pas que la lutte à distance de deux hommes, mais la mise en place d'un système judiciaire qui va devoir lutter contre la corruption. C'est une vrai tranche de vie de la société américaine, que nous livre un journaliste exceptionnel au sommet de son art.



Partez donc à la recherche du Gorille en compagnie de Charles Dullea , en arpentant les rues de San francisco, de Cleveland et de New York. Vous ne serez pas déçu!
Lien : http://livresforfun.overblog..
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Zodiac

J’ai vu le film sur Netflix et je me suis enfin dit qu’il fallait que je m’attèle au pavé de 5cm de haut, grand format une fois pour toute. Et 10 jours après voilà qu’il est lu. J’ai appris pas mal de choses sur ce journaliste qui a retracé les différents meurtres revendiqués par le Zodiac. Au final on est presque déçu que la police n’a jamais su et arrêté qui que ce soit même si on pense savoir qui c’est. Intéressant mais je le pensais mieux. Surtout très long, même s’il retrace de 1968 à 2001 ce qui s’est passé.
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Gorilla Man

Tellement riche que l'on suit une douzaine d'enquêtes avant la bonne... Très (trop?) documenté.
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Gorilla Man

L'histoire/Le sujet : Quand les cadavres de femmes sont retrouvés au travers des États-Unis, les services de police des villes se retrouvent devant un problème qui les laissent perplexes. Qui a tué ? Ils ont un portrait robot, mais ne mettent pas la main sur le tueur. C'est quand il refait surface quelques années plus tard à San Francisco que l'enquête avancera enfin ... Dans les États-Unis du début du XXème siècle, la traque se met en place.



Le style : Ce documentaire est présenté comme un roman. Chaque chapitre y est très fouillé, et très riche en descriptions... peut-être un peu trop parfois ...



Et la couverture alors ? Un montage autour de photos d'archive. Joli, et très en lien avec le sujet...



En conclusion ? J'ai choisi ce livre quand il m'a été proposé par l'éditeur parce que le titre, et l'auteur, m'intéressait. J'étais curieuse de connaître cette histoire, de découvrir les origines des traques de Serial Killers. Mon avis est mitigé au final, même s'il penche plutôt vers le positif.

Le livre est assez gros (plus de 400 pages), mais surtout très très dense. L'auteur a beaucoup de choses à dire, à raconter, et il le fait avec moult détails. C'est peut-être là d'où vient le problème. On a parfois l'impression de se perdre dans les détails, et de ne plus savoir ni où ni quand on se trouve. Durant tout le début du livre (presque 100 pages tout de même), je me suis demandée si on allait entrer vraiment dans le sujet où non. Bien sur, cette mise en situation est importante pour le reste de l'histoire... mais qu'elle est longue ! Quand on arrive à San Francisco, les choses avancent un peu plus vite et se précisent. L'intérêt est réellement relancé et on s'accroche enfin à la lecture. Cependant, il y a toujours une importante quantité de détails qui finissent par noyer le propos. D'un coté, ces détails nous plantent des décors et des situations de manière quasiment filmique : on y est, on les voit, on entend les trams, les machines des ferries, on entre dans cette chambre d'hotel et on y découvre le cadavre... jusqu'à l'odeur des cigarettes.... C'est ce qui est plutôt positif. Mais on a tellement envie de voir l'action avancer que ces longueurs pèsent de plus en plus sur le récit.



En bref, j'ai aimé découvrir cette histoire et suivre les démarches des personnages assez hauts en couleur et passionnants. Cependant, j'ai trouvé que la multitude de détails, qui en premier lieu permet de planter le décor, finit par nuire à la continuité et l'intéret du récit, lui apportant une certaine lourdeur qui pèse sur le suspens et le côté thriller.
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Gorilla Man

Roman documentaire, Gorilla Man est un livre intéressant qui évoque davantage le travail de la police, ses moyens, son implication et ses procédures, que la traque réelle du tueur en série qui se retrouve noyée par moment dans la description des faits "crimino-historique" de l’époque.

Robert Graysmith construit son livre de manière méthodique en essayant de ne rien oublier. Entendez par là que toute la vie des affaires criminelles (majeures ou mineures et avec ou sans rapport avec l’homme Gorille) de la fin des années 20 et des années 30 est méticuleusement décrite. Ce qu’il y a de bon c’est que l’immersion est totale et qu’on visualise (plutôt qu’on ne s’imagine) alors avec beaucoup d’aisance la difficulté du travail d’enquêteur (on est loin des Expert de Las Vegas !!) et le poids de la corruption dans la police de Sans Francisco (entre autres). C’est presque passionnant, si le style n’était pas autant journalistique.



J’aime beaucoup les histoires en lien avec les tueurs en série (en particuliers lorsque l’auteur s’applique à ne rien laissé de côté) et pouvoir découvrir l’un des premiers Serial Killer des temps modernes avait de quoi me captiver. Sauf que ça a été ici un peu fastidieux. Les pages se sont bien tournées (l’écriture n’est pas complexe et va droit au but) mais un sentiment de répétition et de ne pas avancer à accompagner lourdement ma lecture..........................
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Gorilla Man

Ma lenteur à lire ce livre, a été à l'exemple de mon impatience à le lire. Non pas qu'il ne fut pas bien, loin de là, seulement l'auteur ne se contente pas de relater des faits historiques, de façon romancée. Il nous offre une enquête approfondie, où les tenants et les aboutissants, se croisent et s'entrecroisent, plus que la tranche de vie, de ce serial Killer, c'est tout le travail d'un homme en particulier qui est mis en avant, celui de l'inspecteur Dullea. Qui doit exercer son métier dans un milieu perverti et corrompu.



Il fut sans doute à l'origine, même, du progrès de la police scientifique, et ceux sans même s'en rendre compte. Mais il ne faut pas croire que tout le mérite lui revient. Car, qu'aurait-il fait si son chemin n'avait pas croisé se bourreau, cet assassin digne de Jack l'éventreur. Avec un tel titre, on pourrait s'attendre à une histoire à la Edgar Allan Poe. D'ailleurs, notre tueur ou nos tueurs, (car un moment donné le doute subsiste.) N'a rien a envier aux héros de cet auteur.



Il m'a fallu environ les 150 premières pages pour vraiment maîtriser le style de l'auteur, à mi-chemin entre le roman, et le rapport journalistique. Robert Graysmith, n'est pas là pour faire du sentimentalisme. Le ton est précis, froid, il nous démontre avec un certain détachement que tous les assassins, n'ont pas le physique de l'emploi, et que notre tueur, s'il n'avait pas quelques traits, et une posture peu banale, pourrait très bien passer inaperçu.



Gorilla Man, retrace la carrière d'un flic intègre, qui n'a pour seul objectif, que de mettre la main, sur cet étrange tueur qui parcourt l'Amérique, en semant la terreur. Mais c'est aussi le chemin d'un séducteur, toujours jovial, aussi rusé qu'un renard, dont les traits et la posture rappels ceux d'un gorille. Gare à ceux qui croiseront la route de cet homme à l'apparence d'un agneau, car c'est le loup, (voir le diable) qu'ils feront rentrer dans la bergerie.
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La Fille derrière le rideau de douche

On n'en dira pas plus sur l'enquête, semée de surprises et de fausses pistes. Elle nous offre quelques pages savoureuses sur Hitchcock et Las Vegas, la naissance de l'empire Playboy et de l'industrie du sexe. Dans un récit qu'il mène en parallèle, Graysmith piste aussi un serial killer de Los Angeles.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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