Citations de Robin Benway (122)
Mes parents n'approuveraient jamais que je fasse du surf, et ils ne doivent jamais l'apprendre. Je les adore, mais si on les avait laissé faire, je vivrais depuis dix ans dans une combinaison spéciale en coton et en papier bulle. Je n'avais pas envie de ressembler à ces ados qui font des trucs en douce dans le dos de leurs parents, mais j'aimais trop le surf pour arrêter. Alors, oui, OK, je leur mentais. Pas le moyen idéal de régler le problème, mais je n'en voyais pas d'autre.
La dernière fois qu'Emmy voit Oliver, c'est le cinquante-troisième jour de leur année de CE1.
Oliver est son voisin et son ami. Ils sont nés le même jour, le 7 juillet- 07/07-, dans la même maternité.
- C'est dommage que les gens ne s'écrivent plus, ai-je observé. Ce serait cool, non ? Tu ouvrirais ta boîte aux lettres et tu tomberais sur une vraie lettre...
Victoria a couiné de joie.
– Je le savais ! Je le savais ! Oh, je peux faire la danse Je-te-l’avais-bien-dit ? S’te plaît ? Je la fais super bien !
– Ça peut attendre la pause du déjeuner ?
– Difficilement.
Elle se trémoussait dans tous les sens.
– On fait ce qu’on peut, Audrey ! est intervenu mon père. Tu nous as un peu pris de court, là ! On a lu À quoi faut-il vous préparer avec vos enfants, d’accord ? Et crois-moi, ça ne nous a pas préparé à ça !
– Ouais, papa, je sais. Moi non plus, figure-toi. Vous, au moins, vous avez eu droit à un manuel ! Les parents, ils ont, genre, un million de livres pratiques qui leur expliquent comment on élève les enfants. Mais il n’y a rien pour m’expliquer comment être une ado ! Moi aussi, je fais ce que je peux !
– Je crois qu’ils viennent par ici.
– Non !
– Si ! Bon, Audrey, sérieux, c’est pas un exercice. C’est le vrai de vrai. Ne déconne pas.
– Tomber dans les pommes, ça compte comme déconner ?
– Indubitablement.
Toi, tu es la tranche de mortadelle dans le sandwich !
Je me suis tournée vers Jesse. S'il me trouvait mignonne quand je plissais le front en prenant des notes, il allait sûrement adorer mes yeux de cocker.
- Oh, non, a-t-il déclaré. Oublie. Pas question. Débrouillez-vous sans moi.
- Je ne vais pas la porter toute seule ! ai-je protesté. Allez, s'il te plaît ! Tu as dit toi-même qu'elle avait besoin d'amis.
- Il y a pas loin de cent personnes ici, chez moi ! Comment veux-tu que je vire tout le monde ?
- S'il n'y a que ça...
J'ai passé la tête dans l'encadrement de la porte de la pièce voisine.
- Barrez-vous, v'là les flics ! ai-je hurlé.
Ça n'a pas fait un pli, la horde de jeunes s'est aussitôt ruée hors de la maison.
Jesse m'a dévisagée.
- Toi, tu as vraiment de la chance d'être aussi mignonne.
a deuxième règle d'or du métier d'espion : être gris souris. Plus gris que gris. Etre le plus possible dans la norme. Imiter les caissières de supermarché. Vous en avez déjà vu ? Bien sûr ! Vous pourriez les décrire ? Il y a peu de chance. Même avec un badge à leur nom, je suis sûre que vous n'avez jamais retenu comment elles s'appellent. C'est triste, mais c'est comme ça
- On n'écoute pas les conversation de ses parents, m'a-t-il sermonnée. C'est impoli. J'ai haussé les épaules.
- Eh bien, c'est vous qui avez élevé une espionne, doooonc.... qu'est-ce que j'y peux ?
Ma mère a sorti la tête de la salle de bains, où elle avait commencé à se brosser les dents.
- Ku goi gangé ka kamb, m'a-t-elle déclaré.
- Désolée, je ne connais pas de technologie assez sophistiquée pour décoder ça, ai-je dit à mon père.
- Tu dois ranger ta chambre, a-t-il traduit. Et elle a raison.
- J'ignorais que le maman-qui-se-brosse-les-dents était une langue officielle.
Je l'ai entendue qui crachait et se rinçait la bouche.
- Range ta chambre ! m'a-t-elle crié.
- Serais-je la seule à avoir gardé un souvenir de la journée d'hier ? me suis-je écriée. Pardon, mais qu'est-ce qu'on attend pour monter un plan d'attaque ?
- C'est Angelo qui va te briefer, m'a répondu mon père en me désignant une enveloppe sur le comptoir de la cuisine.
- Et je parie que les Avengers n'ont jamais eu à ranger leur chambre, ai-je grommelé en me dirigeant vers la cuisine.
Invisible ou pas, il n'y a pas grand-chose de pire qu'être seul au milieu d'une foule.
Avoir un portable que personne n'appelle, c'est carrément déprimant.
Tu ne vas pas voir la chouette Edwige se poser sur ta fenêtre avec une lettre de Poudlard ! Pas de Dumbledore ! On n'est pas dans Harry Potter, ou dans Twilight !
Quel est l'intérêt de pleurer, si on ne voit même pas ses larmes ?
- April, on n'est pas normales.
- C'est sûr, toi tu ne l'as jamais été.
Bonjour le deal! a-t-elle protesté. Qu'est ce que je ferais d'un bébé ? "Tiens, May, je te suis tellement reconnaissante que je t'offre un truc qui hurle, qui pleure et qui fait caca". Donne moi plutôt de l'argent. Ou un billet première classe pour Paris. Pas ton bébé théorique.
"Il me manque deux pieds, une cheville eg une main, ai-je pensé, mais je trouverai le moyen de te botter le cul. Fais moi confiance! "
Il s'est retourné avec un sourire, un livre à la main.
- Tu ne trouves pas ça fascinant, les librairies? m'a-t-il demandé. L'odeur du vieux papier, toutes ces idées nouvelles, ça me donne toujours le frisson.
- Chérie, on a besoin de cette information au plus vite…
- Je sais ! me suis-je écriée. Tu crois que je ne suis pas au courant ? Je suis parfaitement consciente que tout repose sur moi, merci bien !
- Margaret.
- Excuse-moi, ai-je dit aussitôt. Ecoute, je vais y arriver. Je suis mieux placée que n’importe qui pour le faire. Je suis une espionne, non ? Une super espionne et… attends, il y a un truc qui me lèche.
Je sentais nettement quelque chose de mouillé sur mon mollet. En baissant les yeux, j’ai découvert un énorme golden retriever plein de poils en train de frotter sa truffe contre ma jambe. Après quoi il a levé sur moi un regard béat. Mes yeux ont suivi sa laisse jusqu’à son charmant maître.
Mon coeur s’est mis à battre à trois cents à l’heure.
« Oh non. Oh non, non, non, c’est pas vrai. »
- Intéressant, l’histoire de la super espionne, m’a déclaré Jesse Oliver.
C'est la deuxième règle d'or du métier d'espion : être gris souris. Plus gris que gris. Etre le plus possible dans la norme. Imiter les caissières de supermarché. Vous en avez déjà vu ? Bien sûr ! Vous pourriez les décrire ? Il y a peu de chance. Même avec un badge à leur nom, je suis sûre que vous n'avez jamais retenu comment elles s'appellent. C'est triste, mais c'est comme ça.