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Critiques de Roger Faligot (20)
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Paris nid d'espions

Le Caire nid d'espions? Tanger, Gibraltar, Macao? Que nenni… The place to be pour s'informer, et désinformer, c'est Paris, et ce, depuis des siècles…

« La Ville lumière est la capitale de l'ombre. » Espions français, étrangers, agents dormants, dans les Ambassades, les hôtels miteux, les palaces, les appartements, les sous-sols, ça grouille dans la capitale.



Le journaliste Roger Falligot nous sert de guide, arrondissement par arrondissement. Dans le 11ème, les Balkans, le 13ème les Chinois et sans surprise, le gros des « troupes » se trouve dans les 8è me et 16ème.

Le parti pris de l'auteur surprend un peu le lecteur habitué à des sommaires, des thèmes, des chapitres. Ici, on se balade dans les rues, et dans le temps, Occupation, après-guerre, décolonisation...

Rue de Vaugirard , dans le 6ème? Le NKVD. Au 11 de l'Avenue George-V dans le 8ème? L'Ambassade de la Chine populaire. Le 11 de la rue Desbordes-Valmore, dans le 16ème? Le SD, service secret nazi.



Bref, pour paraphraser Forrest, Paris, c'est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Au lecteur d'accepter de déambuler dans les rues pour découvrir tous les secrets du passé derrière les façades.
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L'Irlandais de Bonaparte

Charlie Kilmaine ou bien Charles Edward Jennings Saul, baron de Kilmaine... peu importe, dans un cas comme dans l'autre, ce personnage historique reste largement méconnu bien que son nom figure sur le pilier nord de l'Arc de triomphe de l'Étoile à Paris. Et pourtant quel destin exceptionnel !





Un Irlandais en France

Qui était cet homme ? Né à Dublin en 1751, ce fils de catholiques jacobites quitte l'Irlande en 1762 pour fuir les persécutions britanniques et rejoint, avec sa mère et sa soeur Bridget, la France où s'est déjà installé il y a quelques années son père médecin. Il grandit en Charente-Maritime, où toute sa famille a finit par s'installer. Celle-ci ayant fait fortune dans le commerce de cognac, l'avenir du petit Charlie semble tout tracé.



Mais il en sera autrement. Cadet dans l'armée de l'empereur Joseph II à l'âge de 15 ans, Charlie hésite ensuite quelque peu sur la suite à donner à sa vie. Sa rencontre avec le duc de Lauzun sera déterminante : il le suivra dans sa campagne au Sénégal comme aux États-Unis, participant à la victoire de Yorktown (19 octobre 1781). Durant toutes ces années, le duc de Lauzun lui confie de nombreuses tâches, appréciant son caractère impassible et retenu, et sa connaissance des langues.



De retour en France, il fait la connaissance de Susan Campbell dont il tombe éperdument amoureux malgré son pied-bot. Il l'épouse peu de temps après et elle le suit en Alsace, là où est installé son régiment. Durant toutes ces années, outre ses responsabilités militaires, il s'occupe de la formation des cavaliers.





Fidèle à la France

Mais les temps changent et la menace se fait plus précise : l'hiver 1788 est terrible et fait suite à des récoltes estivales désastreuses, la famine est là. Et la colère gronde parmi le peuple : les revendications dans les cahiers de doléances en prévision des états généraux se multiplient, des révoltes pour soutenir le pouvoir des parlements face à l'autorité royale sont organisées... L'armée est alors appelée en renfort afin de protéger les étalages des marchands, les magasins à grains mais aussi la capitale et le palais de Versailles. Refusant de prendre les armes contre ses concitoyens, Kilmaine est mis aux arrêts. Mais la bourrasque révolutionnaire ne peut plus être arrêtée : pris de la Bastille, abolition des privilèges et des droits féodaux, fuite du comte d'Artois et plus généralement des grands du royaume, vote de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen... L'armée n'est pas épargnée par cette scission au sein de la population, entre ceux qui restent fidèles au roi et ceux qui veulent un monde nouveau. Suite aux mutineries de Nancy puis de Belfort, contre lesquelles il déconseille le recours à la force, Kilmaine est mis aux arrêts puis réformé. Il regagne alors Paris avec Susan et, après avoir sollicité d'anciennes connaissances et prouvé sa fidélité au nouveau régime, il est réintégré dans l'armée et se retrouve à commander les escadrons du 6e Hussards en 1792 à Valmy. Les victoires s'enchaînent : Valmy, Jemmapes, libération du Brahant et de la Belgique… et il monte en grade, devenant colonel.



Mais la Terreur gagne Paris et sa province, la suspicion devient le maître-mot : la Convention surveille de près l'avancée des armées et envoie des commissaires chargés d'épier les faits et gestes des officiers de premier plan. Ainsi, François Héron, chef des services secrets de Robespierre et homme tapi au Comité de la sûreté générale, possède un dossier sur Kilmaine qui s'épaissit de jour en jour : on le soupçonne d'avoir dissimulé ses titres de noblesse, sa femme fréquente à Paris de nombreux étrangers, des nobles et même des espions royalistes... Et la sentence tombe à la fin de l'année 1793 : la Convention édicte un décret exigeant l'arrestation de tous les étrangers originaires des pays en guerre avec la France révolutionnaire. Les Irlandais, en tant que ressortissants de l'empire britannique, en font partie. Kilmaine et Susan se retrouvent ainsi emprisonnés au palais du Luxembourg, en compagnie de nombreux autres ressortissants étrangers. C'est d'ailleurs là qu'il retrouve d'anciens adversaires de la guerre d'Indépendance des États-Unis ! Moralement affaibli, physiquement vulnérable, il tomba malade, victime d'une dysenterie. Heureusement, la chute de Robespierre en 1794 leur permet d'éviter la guillotine et ils retrouvent la liberté. Kilmaine tente alors par tous les moyens de réintégrer l'armée à un poste comparable à celui qui était le sien lorsqu'on l'avait réformé en 1793. Réintégré en avril 1795, il est chargé de rétablir l'ordre dans Paris (menaces des sans-culottes), mission qu'il remplit avec succès.





Sa rencontre avec Bonaparte

Pour le récompenser, il est nommé général de division, chef de la cavalerie de l'armée des Alpes et d'Italie. C'est là qu'il va faire la seconde rencontre décisive de sa vie : celle de Bonaparte, qui est nommé commandant en chef de l'armée d'Italie par le Directoire (1796). Celui-ci apprécie sa fidélité, son esprit rusé et son caractère impassible. La campagne d'Italie peut commencer, marquée par les victoires : Milan, Lodi, Brescia, Mantoue, Vérone... Cependant, afin notamment de renverser la République de Venise, Bonaparte décide de créer un service de renseignements, dit le "Bureau des affaires secrètes", chargé de récolter des informations sur ce qui se trame contre Bonaparte, aussi bien en Italie, en Autriche, en Angleterre qu'en France. Mais ce service, dont Kilmaine se retrouve à la tête, se charge aussi de surveiller et de noter les généraux. Il est ainsi chef de la cavalerie et maître du Bureau secret, partageant les petits secrets de Bonaparte. Durant ces années, il y aura quelques pots cassés : tentative d'enlèvement de Louis XVIII, embuscade de Salò, Pâques véronaises, pillage du Mont-de-Piété à Vérone... Mais Bonaparte lui fait confiance, lui confiant même momentanément le commandement de l'armée d'Italie à sa place.





L'expédition d'Irlande

La campagne d'Italie achevée, Kilmaine rentre à Paris, divorce d'un commun accord avec Susan et prend en 1798 le commandement de la cavalerie de l'armée d'Angleterre dont la mission est d'envahir l'Angleterre et de libérer l'Irlande. Opération qui tourne au désastre, du fait d'envois fragmentés de troupes. Durant toutes ces années, il n'avait pourtant pas cessé de penser à sa chère Irlande dont il espérait un jour la libération, rencontrant et soutenant des opposants aux Britanniques...



Miné par cet échec, il est également frappé en 1799 par des crises de dysenterie de plus en plus fortes au point qu'il ne peut assumer sa nouvelle charge de commandant en chef de l'armée d'Helvétie. Il meurt le 11 décembre 1799, entouré de tous ses fidèles, vétérans de l'armée, amis francs-maçons, etc., sauf de Bonaparte. Pourtant, même Landrieux admet que Kimaine "était le seul en qui Bonaparte eût une entière confiance en affaires". Et, d'après des témoignages de son entourage, Bonaparte lui rendra cependant hommage quelques années plus tard :



"Parmi les généraux qui me secondèrent avec autant de valeur que de science militaire, je signalerai particulièrement Kilmaine, général de cavalerie, toujours en mesure de rendre les services qu'on attendait de lui ; sa bravoure était passée en proverbe. Irlandais de naissance, Français d'affection, il était à la fois flegmatique et audacieux, malin et simple ; son sang-froid cachait une âme ardente, et il savait commander à sa vivacité naturelle, de manière que sa dignité n'en souffrît pas ; il nourrissait contre les Anglais une haine irréconciliable, et chaque coup de sable qu'il donnait à un Autrichien, il l'adressait d'intention à un habitant de la Grande-Bretagne.

Il rendit à sa patrie adoptive de grands services ; elle lui doit de la reconnaissance, et lorsqu'une maladie aiguë l'enleva à Paris, en décembre 1799, je ressentis un vif regret."





Une grande fresque historique

À travers la vie de Charlie Kilmaine, retracée sous la forme d'une biographie romancée, c'est toute l'histoire de l'Europe du XVIIIe siècle qui défile sous nos yeux, et même une partie de celle des États-Unis. Tout en faisant preuve de rigueur historique, l'auteur est parvenu à mêler l'histoire personnelle de Charlie Kilmaine et l'Histoire, celle des grandes nations qui s'affrontent ou s'allient en ces temps troublés.



Fruit d'un travail d'investigation et de recherche poussé comme en témoigne la bibliographie fournie en fin d'ouvrage – il n'existe pas à ce jour de biographie de Charlie Kilmaine –, ce roman est passionnant, fourmille de détails sur la vie au quotidien d'un militaire, les courants de pensée, les personnages historiques, les évolutions de la société (divorce, intéressante description des muscadins et des merveilleuses, etc.), les événements historiques et comment ils ont été vécus par la population et les grands personnages de cette histoire… J'y ai notamment découvert que le palais du Luxembourg avait été sous la Révolution une prison destinée aux ressortissants étrangers ! Outre la bibliographie, l'auteur et l'éditeur ont pris soin de mettre un portrait de Charlie Kilmaine en exergue du roman et plusieurs chapitres sont agrémentés de cartes (guerre d'Indépendance en Amérique, campagne d'Italie) : ce sont des détails mais qui donnent vraiment la sensation que le livre a été pensé pour le lecteur.



Quel que soit le degré de connaissance de cette période et celui d'attachement à Napoléon Bonaparte, ce roman permet de renouer de manière plaisante avec une chronologie de la Révolution parfois compliquée et des événements parfois complexes, dont font partie les guerres de la Révolution française. On croise au fil du récit des noms connus de personnages historiques mais qui restent bien souvent abstraits et qui prennent ici toute leur réalité : Armand Louis de Gontaut-Biron (duc de Lauzun), Gilbert de La Lafayette, Jean-Baptiste-Donatien de Vimeur (comte de Rochambeau), Charles O'Hara, Charles Cornwallis, Marie-Louise O'Murphy, Jean-Frédéric Perregaux, François Claude de Bouillé (marquis de Bouillé), Charles-François Dumouriez, Adam-Philippe de Custine, François Héron, Jean-Baptiste Marino, François Kellermann, Paul Barras, Louis-Alexandre Berthier, Robert-William Dillon, Jean Landrieux, d'Antraigues, Humbert, Wolfe Tone, Henri Clarke, Thomas Paine... Des militaires fidèles au régime en place, des généraux qui ont fui à l'étranger, des hommes qui ont oeuvré pour la libération de l'Irlande... C'est un autre aspect passionnant de ce roman que de découvrir l'expédition d'Irlande de 1798, ses préparatifs et même ses antécédents, menée par des hommes encouragés par l'émancipation des États-Unis et la Révolution française. Après avoir lu ce roman, les Volontaires irlandais, les Irlandais Unis, la bataille de Castlebar, la République de Connaught, etc., n'auront plus de mystère pour vous !





Merci aux Éditions Plon !
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Histoire politique des services secrets fra..

Roger Faligot, Jean Guisnel et Rémi Kauffer ont rédigé une histoire de nos services secrets des plus remarquables. Sur une période de près de soixante-dix ans, de 1940 à 2012, le trio de journalistes-historiens a rebalayé l’histoire de France sous le prisme de celle de la SDECE devenue depuis DGSE.



Au fil des pages nous comprenons mieux par les évènements médiatiques connus et les petites péripéties de nos agents quel est le rôle de cette direction d’état que l’on nomme les services secrets ou spéciaux.



Car ceux qui travaillent à la DGSE, ou à la DST pour le contre-espionnage sur le territoire, ont pour fonction de produire des renseignements que les autres pays préfèrent cacher pour divers motifs. Ces informations sont « destinées au seul décideur politique, tandis que le renseignement militaire relève de l’intérêt tactique des armées [p. 460] ». D’où l’importance du titre du livre « Histoire politique ». Ces services travaillent, quel que soit le pays et son régime politique, pour le politique. L’histoire de la SDECE/DGSE et son organisation en sont le parfait exemple en France.



Après la Seconde guerre mondiale, ce seront les Résistants et les Français libres habitués pendant cinq ans au coup de force derrière les lignes qui tiendront les rênes jusqu’à la fin du conflit en Indochine. Ensuite les militaires, confortés par le retour de de Gaulle au pouvoir, tiendront le service comme un outil de lutte contre le FLN en Algérie puis l’OAS en France. Avec Pompidou, c’est le retour des civils avec son directeur flamboyant, Alexandre de Marenches, qui conservera à la direction son côté barbouze. Mitterrand alternera militaires et hauts fonctionnaires du corps préfectoral avant que Chirac ne fasse entrer le corps diplomatique sans pour autant transférer la DGSE du ministère de la Défense au Quai d’Orsay, comme c’est le cas en Grande-Bretagne avec le MI6.



A travers ces pages, fruit d’un travail exceptionnel de la part des auteurs, nous entrevoyons la difficulté de nos services secrets. Aux ordres des politiques d’une démocratie bien en place, ils réalisent leurs opérations en toutes discrétions, c’est une évidence de dire qu’elles sont secrètes, en utilisant des moyens qui sont parfois très discutables. Toute défaillance ou cafouillage, les espions seront forcément responsables. A l’inverse, la réussite ne sera jamais reconnue officiellement.



Dépendants des moyens de récupération du renseignement par l’humain et la technique, ils composent avec les services de nos alliés, qui ne le sont pas toujours et la réciproque est vrai, et demande le soutien d’officines de pays qui sont officiellement voyous. Sacrée partie de poker menteur.



Bien sûr, avec ce livre, on parcourt le texte en pensant parfois aux romans de Graham Greene ou de Le Carré et aux images de James Bond. Il y a un petit peu de ça mais ce n’est pas la réalité. Alors, pour ceux que ce sujet intéresse, allez-y ! C’est un gros volume mais les auteurs ne pouvaient pas faire plus court.



Pour achever mon billet, je reprendrai un bout de leur conclusion : « […] le renseignement est un métier de voyous que seuls peuvent exercer des gentlemen. C’est qu’il faut un sens moral hors du commun, une solidité personnelle que ne partagent pas tous nos concitoyens, pour être à même d’user sans y perdre son âme de méthodes que la morale et les lois réprouvent. [p.662] »
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Les sept portes du monde

Un roman historique qui se lit comme un roman d'aventures. De la Bretagne à l'Empire Ottoman, en passant par le Nouveau Monde et ses richesses, l'exotisme de l'Asie et jusqu'au Tibet, on suit ce commerçant dans ses périples, curieux et suscitant lui-même la curiosité des autochtones. Enrichissant.
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La fille au carnet pourpre

Cette fille au carnet pourpre, c'est Anne Corre qui n'avait que 15 ans lorsque les troupes allemandes ont envahi la France ainsi que sa Bretagne natale. C'est une fille intrépide qui n'accepte pas cet état de fait et qui va s'engager afin de libérer notre pays de cet envahisseur. Elle le paiera de sa vie à la toute fin de la guerre. Cette BD est un hommage qui lui est rendu et à travers cette héroïne inconnue à tout les résistants qui ont combattu cette idéologie fasciste.



Le début n'est pas très captivant mais au fur et à mesure de ce récit, cela commence à le devenir. On voit que l'auteur s'est solidement documenté pour partir de vrais écrits et des témoignages. Il y a tout un carnet assez intéressant en fin d'ouvrage. Un mot sur le dessin que je trouve un peu faiblard mais bon.



J'ai trouvé que c'était courageux de la part d'adolescents que d'entrer en résistance pour combattre le nazisme. Comme quoi, on peut avoir une bonne conscience politique à cet âge-là. Je pense que l'époque se prêtait à une plus grande maturité d'esprit que de nos jours.
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L'Hermine Rouge de Shanghai

Biographie d'un français méconnu, communiste et espion pour la Russie, qui aura bourlingué toute la première moitié du XXe siècle dans les différents théâtres des événement majeurs de cette époque.



Peu friand de ce genre littéraire, je ne me serais jamais intéressé à ce livre si le personnage en question n'avait pas fait partie de mon histoire familiale.



Le travail des auteurs est précis et documenté. Ils essayent de faire des parallèles systématiques entre la petite histoire et la grande mais le ton et le style sont lisses. On est évidemment plus dans un travail documentaire, journalistique que dans une œuvre littéraire. Après une centaine de pages, une lassitude s'installe forcément et les descriptifs des événements deviennent forcément répétitifs.



Pour le reste, il est toujours intéressant de découvrir l'Histoire sous un autre aspect et de découvrir les histoires de personnes qui pourraient être le coeur d'un scénario de films.
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La résistance irlandaise, 1916 -1992

La plus complète source en français sur le conflit irlandais depuis 1916.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/09/09/note-de-lecture-la-resistance-irlandaise-1916-1992-roger-faligot/

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Brest l'insoumise

Tel Alan Moore explorant la moindre parcelle de Northampton dans Jérusalem, Roger Faligot incarne par son extraordinaire travail d'historien, toute la mémoire de Brest (mais dans son livre, tout est vrai). Il a tout d'abord rassemblé une invraisemblable documentation, depuis les traces archéologiques et les archives, jusqu'aux témoignages et souvenirs familiaux pour les périodes les plus récentes. Mais il a également su donner vie à tous ces documents par une narration captivante : descriptions des lieux, polémiques sur l'origine du nom de la ville ou récits de vies incroyables. Son fil rouge, c'est la singularité de Brest, métropole francophone d'un Finistère qui parle breton, ville de mécréants en Bretagne catholique, ville résistante, ville insoumise... Brest méritait bien sa biographie, et c'est chose faite grâce à ce livre passionnant, véritable “page-turner”, ponctué de surcroît d'illustrations particulièrement éclairantes.

LC thématique d'août 2021 : ''Un nom de ville dans le titre''
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Les Résistants

Cet ouvrage consistant se consacre moins à la Résistance qu'à sa postérité : le rôle qu'ont joué les résistants et leurs réseaux dans la vie politique de la France d'après 1945. Et comme "sac de noeuds" c'est grâtiné ! Politiquement et socialement on retrouve dans tous les camps et toutes les aventures les anciens de la Résistance (ou pour certains la supposée appartenance) et se sont au fil du temps et des intérêts ,se sont nouées d'étranges alliances. Par histoire familiale j'ai beaucoup entendu parler de cette période (mère résistante) , de ces gagnants , de ses perdants.Ce livre parmi d'autres m'a apporté de l'information.
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Le peuple des enfants

J'ai beaucoup aimé ce livre car il est un des rares livres dont tu peux lire et relire car tu ne peux memoriser tout les détails en une seule fois.

Cette histoire raconte comment deux jeunes entre dans une boutique et trouve un livre qui les ferons traverser le temps a differente periodes des siecles passés,et toujours a des periodes ou il s'est produits du bonheur ou du malheur aux enfants de ses époques.Bref,une histoire racontant souvent des faits réels pas toujours tres belles!Une belle avanture a lire et a connetre!!
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Le peuple des enfants

J'avais trouvé ce livre dans un destocker l'année passée, le résumé qui laissait présager un voyage dans le temps autour des enfants me plaisait beaucoup alors je l'avais pris.





Cela dit, je ne suis pas aussi charmée que ce que j'avais espéré : bien que l'histoire soit très agréable, j'ai plus survolé le texte que je ne l'ai réellement lu. La faute au trop grand nombre de pages et au papier assez fin. Et puis, il faut dire aussi que les deux cousins – Lucia et Gaston – ne m'ont pas particulièrement plu.







L'histoire, pourtant, est très intéressante : j'aime beaucoup l'idée de faire voyager dans le temps les deux cousins pour leur montrer la vie des enfants dans le monde et à travers les âges. Roger Faligot s'est vraiment documenté pour écrire ce livre et ça se sent, peut-être un peu trop même. Du coup, j'ai trouvé son texte trop précis, trop lourd en fait.

Et puis, j'ai mis un petit moment à comprendre la conclusion ! Elle est tellement inattendue qu'elle en devient assez abrupte...

Le peuple des enfants est un roman plutôt agréable.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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L'Hermine Rouge de Shanghai

Un ouvrage découvert il y a quelques années à Locronan lors d'une visite avec des amis. Apres quelques années je le lis enfin….Ho ce n'est pas un roman au sens propre du terme, mais beaucoup plus la narration d'une vie pleine faite de rencontres tellement riches en commençant par Lénine à Pornic ( 44 ) lors de ses vacances à Pornic ( 1911) mais également à l'île de Bréhat , Trosky, Staline dont il fuira la répression, Orwell, Deng Xiaoping et surtout ses contacts avec le couple Malraux avant que André ne se range aux côtés du général et sa vision plus libérale. Ses histoires familiales et d'amour agrémentent la lecture avec quelques scènes émouvantes. Un livre qui se lit très bien agréable et qui surtout donne envie de découvrir......le monde et particulièrement une certaine histoire du communisme….
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La rose et l'edelweiss. Ces ados qui combat..

Un ouvrage indispensable sur le fond : l'histoire oubliée, volontairement ou non, des mouvements de résistance au nazisme issus de la jeunesse, avec la spontanéité, la témérité et le romantisme qui la caractérise souvent. Le travail documentaire est impressionnant et couvre une très grande partie des pays confrontés à l'invasion par les armées d'Hitler. Les passages relatant l'organisation de véritables réseaux de jeunes résistants sont à mon sens plus intéressants que les anecdotes et les destins individuels, même si ces derniers personnifient ces milliers d'adolescents connaissant des sorts divers. L'auteur en fait un plaidoyer pour que ne soit pas oublié l'esprit de la résistance aux nazis. Pourquoi, au contraire, le rôle des jeunes dans la résistance a-t-il été minoré voire éludé ? Sans doute parce que ces jeunes qui ont su s'élever contre un pouvoir oppressif pourrait donner des idées de résistance à d'autres jeunes écrasés par une oppression plus diffuse voulue par les pouvoirs en place.

Je suis beaucoup plus réservé sur la forme et surtout sur le ton du livre. Peut-être emporté par sa volonté de convaincre de la justesse de son propos l'auteur est souvent dans un registre Youkaïdi, Youkaïda, ah, qu'il sont formidables ces petits jeunes ! A grands renforts de points d'exclamation ! Et qui a fait sauter le pont ? Nos ados préférés bien sûr ! C'est vraiment dommage car si le sujet est passionnant et si le mérite de l'auteur de l'aborder est entier, ma lecture n'a pas été enthousiaste et j'ai avancé péniblement. Le style du livre n'empêchera pas j'en suis sûre les lecteurs·trices d'en apprécier le fond.
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Paris nid d'espions

Paris nid d'espions est un guide de Paris spécial. Il recense arrondissement par arrondissement toutes les adresses ayant un lien avec l'espionnage accompagnées par une anecdote. Nous avons ainsi les adresses des ambassades des pays amis et ennemis pendant la guerre froide (USA, Grande-Bretagne, URSS, RDA, RFA, Chine...), les lieux d'attentats, d'assassinats d'espions, les adresses des différents services de renseignement et de police français.

L'ennui est que ce guide ne comporte aucun plan de Paris. Difficile de visualiser donc puisque nous ne sommes pas tous Parisiens !

Autre détail agaçant : les nombreux renvois aux livres de l'auteur ou de ses amis pour approfondir les anecdotes.
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Les services secrets chinois de Mao aux JO

Roger Faligot réussit un livre parfaitement documenté, travail d'investigation assez vertigineux, au vue des multiples sources variées qui sont citées, sur les services secrets chinois.

L'auteur part des balbutiements du communisme en Chine et mène son histoire jusqu'à la veille des Jeux Olympiques de 2008.

Un livre assez passionnant mais très dense et touffu auquel il est nécessaire de s'accrocher tant les "personnages" sont nombreux et se fondent dans une histoire aux multiples parties en présence, services officiels ou non, sociétés secrètes, nations étrangères et notamment l'Union soviétique...

On y apprend beaucoup sur le pouvoir communiste chinois, ses méthodes, la façon dont le PCC s'est imposé... Roger Faligot montre bien toutes les sphères auxquelles s'intéressent les services secrets.

Comme le dit l'auteur lui-même: une "histoire riche en rebondissements du renseignement chinois et des systèmes décisionnels des dirigeants, [...], que j'offre à la lecture, avec le sentiment profond que, si la Chine espionne le monde, elle n'a guère d'autre choix, à moins de renoncer à devenir un jour la toute première puissance mondiale du XXIème siècle comme elle en rêve."
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Kang Sheng et les services secrets chinois

Un livre plus intrigant que les meilleurs romans d'espionnage. Quand on dit que la réalité dépasse la fiction ce livre historique en est le meilleur témoignage. Coups tordus, mensonges, manipulations,...les maitres espions chinois ne se refusent rien. Tout pour arriver à leur fin. La montée du régime de MAO n'est en rien une partie de plaisir.

L'évocation du quartier français de Shanghai, au début du livre, nous replace dans une Chine d'un autre temps. Les policiers français corrompus et affaiblis par les maladies tropicales surnageant dans le marigot des tripots, des fumeries d'opium... C'est le charme de ce livre de nous replacer dans un contexte historique où nous n'avons plus de repères.

C'est peut être cette perte de repères qui peut expliquer comment des intellectuels français ont pu se laisser berner par des politiciens ayant du sang sur leurs mains.

Un livre qui ouvre les yeux sur la politique dans ce qu'elle a de plus cynique. Le lecteur est pris dans le tourbillon des conventions et des mensonges d'état. "Le maitre des ténèbres" n'est pas si difficile à lire car les auteurs expliquent les évènements en détails. C'est le point fort du "maitre des ténèbres".
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Histoire secrète de la Ve République

Pour les habitués des contributeurs de cet ouvrage, retrouveront les histoires troubles de la 5 République.

Toutes ses affaires sont traités de manières synthétiques et rassemblées dans un seul ouvrage.

Bien évidemment, on peut être frustré par le manque d’approfondissement de certaines histoires mais c’est le principe du livre.

Cet ouvrage permet d’éclairer de manière factuelle des événements , comme la prise de pouvoir de Gaulle en 1958, les affres de la décolonisation, la France Afrique, les affaires politiciennes financières, le terrorisme .....

Les auteurs cherchent à être les plus équilibrés possibles, entre les différents gouvernements et je trouve cette approche un peu « fade ».

Un bon livre pour une première approche des turpitudes de la 5 éme République.
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Kang Sheng et les services secrets chinois

Pas facile à lire, je l'ai état neuf, si cela intéresse quelqu'un je veut bien m'en séparer,
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Brest l'insoumise

Une formidable biographie de la ville bretonne. Avec son lot d'anecdotes sur le capitaine Haddock ou encore Victor Hugo.
Lien : http://www.lepoint.fr/livres..
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La fille au carnet pourpre

Ce n’est pas facile d’apporter un point de vue nouveau sur la France pendant l’Occupation, même quand on présente une héroïne inconnue.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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