Citations de Roger Martin du Gard (296)
Il y a deux façons d'être spirituel: par l'esprit qu'on met dans ce qu'on dit, et par celui qu'on met dans sa manière de le dire.
« Mais est-ce qu’il n’est pas pénible de penser que tout l’effort d’une vie individuelle viendra peut-être se perdre dans les alluvions anonymes d’une génération ? » (p. 363)
« Il est beau, ce petit, il pousse dru, tout l’avenir, le mien, tout l’avenir du monde, est en lui ! » (p. 329)
« Sang des Thibault. Celui de Jean-Paul ! Mon beau sang d’autrefois, notre sang, c’est dans les veines de ce petit qu’il galope maintenant. » (p. 311)
« Exorciser les spectres les fixant sur le papier. » (p. 310)
« Je veux que Jean-Paul ait pour mère une femme indépendante, une femme qui se soit assurée, par son travail, le droit de penser ce qui lui plaît et d’agir selon ce qu’elle croit être bien. » (p. 263)
« Comme nous nous comprendrions mieux, aujourd’hui ! … L’empoisonnement par l’argent. Par l’argent hérité, surtout. L’argent que l’on n’a pas gagné… Sans la guerre, j’étais foutu… » (p. 182 & 183)
« Je ne me laisserai jamais mobiliser. » (p. 26)
« D’où venait la vertu ensorcelante de Jaurès ? » (p. 142)
« C’est la première fois depuis vingt ans qu’il a envie d’embrasser son père. » (p. 314)
« Depuis qu’il avait donné une existence d’art à ce passé, il croyait l’avoir détaché de soi. » (p. 200)
« Au fond, que Jacques fût vivant ne le surprenait guère : jamais il n’avait eu, lui, aucune raison de supposer un suicide. » (p. 145)
« Je n’ai rien de ce qu’il faut pour faire une amie fidèle, une maîtresse de tout repos. J’aime à me passer tous mes caprices. » (p. 348)
« Je suis complètement libre et ne me cache jamais de rien. » (p. 339)
« Que de fois déjà, elle avait eu de Jacques cette vision d’un être inquiétant, presque dangereux ! Elle dut pourtant s’avouer qu’il ne l’effrayait plus. » (p. 415)
« Papa m’aime, au fond, il serait malheureux. Ce n’est pas sa faute s’il ne comprend pas les choses comme nous. » (p. 143)
« Il s’agit de broyer sa volonté. » (p. 110)
« Depuis mes jeunes années, j’avais besoin de vider ces bouillonnements de mon cœur dans le cœur de quelqu’un qui me comprenne en tout. » (p. 53)
« Non qu’il fut incapable d’aimer Jacques : il eût suffit que le petit lui procurât quelque satisfaction d’orgueil pour éveiller sa tendresse ; mais les extravagances et les écarts de Jacques l’atteignaient toujours au point le plus sensible, dans son amour-propre. » (p. 13)
« J’aime les gens simples et francs, qui sont ce qu’ils sont et se donnent pour tels, sans camouflage. » p 31