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Citations de Roger Martin du Gard (297)


Je ne vois que l'inconscience qui peut éviter au mourant un atroce sentiment de vanité et de désespoir
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Où qu'il soit, où qu'il aille, l'homme continue à penser avec les mots, avec la syntaxe de son pays
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Je ne peux pas admettre la violence, même contre la violence
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« Crois-tu que dans toutes les communes de France, c’est pareil ? »

Pour toute réponse, M Ennberg fait claquer plusieurs fois le bout de sa langue contre ses dents. ; c’est ainsi qu’il fait, en classe, pour rétablir le silence. Il y a des pensées qu’il faut systématiquement écarter, si l’on tient à conserver intact son courage.
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« Qu’ai-je connu de lui ? […] Une fonction, la fonction paternelle : un gouvernement de droit divin qu’il a exercé sur moi, sur nous, trente ans de suite, avec conscience d’ailleurs : bourru et dur, mais pour le bon motif ; attaché à nous comme à des devoirs… Qu’ai-je connu encore ? Un pontife social, considéré et craint. Mais lui, l’être qu’il était quand il se retrouvait seul en présence de lui-même, qui était-il ? Je n’en sais rien. »
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Le fond et la forme sont aussi distincts que le lièvre et la sauce. Est-ce que le lièvre naît en civet?
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« Nous autres, les Thibault, nous ne sommes pas comme tout le monde. Je crois même que nous avons quelque chose de plus que les autres à cause de ceci : nous sommes des Thibault. […] Il doit y avoir en nous une combinaison exceptionnelle d’orgueil, de violence, d’obstination. […] Les Thibault peuvent vouloir. Et c’est pour ça que les Thibault peuvent tout entreprendre. Dépasser les autres ! S’imposer ! Il le faut ! Il faut que cette force, cachée dans une race, aboutisse enfin ! » (Le pénitencier, p. 200 & 201)
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« Maintenant, je comprends ce que je traînais en moi de si douloureux, toujours et partout : une nostalgie profonde, une blessure. C’était… c’était votre absence, mon regret de vous. C’était la mutilation que je m’étais faite, que rien ne pouvait cicatriser. » (p. 411 & 412)
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Mon cher ami,

Vous me demandez, avec une flatteuse insistance, "quelque chose" pour votre revue. J'allais vous répondre, encore une fois, que tout ce que j'ai à dire passe automatiquement dans mes Thibault, lorsque l'idée m'est venue d'extraire pour vous quelques feuillets d'un ancien carnet de voyage. C'est une conversation, -une confidence, plutôt, - recueillie naguère sur un paquebot qui me ramenait d'Afrique. Ces propos, je les ai notés tels quels, sans aucun soucis de littérature et peut-être ne retrouverez-vous pas l'intérêt que j'ai pris à les entendre. Je me demande surtout si vous jugerez convenable d'offrir à vos lecteurs un récit, de nature à scandaliser certaines gens. Quoi qu'il advienne de ces pages, je vous aurai donné preuve de mon bon vouloir..
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Pardon. Les serrures ne s'ouvrent qu'avec des clefs, et les clefs des deux portes sont à l'extérieur. Ça s'appelle être enfermé.
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Vous êtes à l'âge où l'on entre vraiment dans l'existence, où l'on découvre quantité de choses que l'on ignorait.
On arrive à la vie d'homme avec sa religion d'enfant. L'une n'est plus en rapport avec l'autre.
Ce n'est rien.Il s'agit de franchir vite ce passage difficile, d'étayer votre foi avec des raisonnements solides, de l'adapter à vos nouveaux besoins.
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La vie avait raison de tout ; pas de plaie qui ne devienne cicatrice.
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Il m'a raconté toute sa vie, comme on confie sa fortune à un banquier en lui disant : "Occupez)vous de mes affaires, je m'en rapport à vous."
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Parce que la chose la plus pathétique c'st bien ce passage, cette chute insaisissable de la vie au néant. Il y a en nous une terreur de cette minute là, une espèce de terreur sacrée, qui est toujours prête à s'éveiller... Vous pensez souvent à la mort ?
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Attention ! Le garçon de dix sept ans, il est souvent pareil à un pilote qui se fierait à une boussole affolée (...) Et il ne soupçonne pas qu'il est en général à la remorque de goûts factices, provisoires, arbitraires. Il ne soupçonne pas que ses penchants, qui lui semblent si authentiquement être siens, lui sont au contraire foncièrement étrangers; qu'il les a ramassés, comme un déguisement, au hasard à la suite de quelque rencontre faite dans les livres ou dans le monde.
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Oui, je l’aimais éperdument – sauf aux moments où j’étais en sa présence. Sur ce point, mes souvenirs sont rigoureusement exacts. J’attendais, avec une impatience enivrée, ce déjeuner bimensuel du dimanche où j’allais la voir, passer deux heures dans la même pièce qu’elle. Et dès que cet instant arrivait, je n’éprouvais plus rien, pas la moindre émotion, pas la moindre tentation de lui parler de près, d’attirer son attention, rien, absolument rien qu’une surprenante froideur, une totale indifférence à peine accompagnée d’une sorte de tristesse morne, de vague déception. 
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Tout est permis du moment qu'on n'est pas dupe de soi-même ; du moment qu'on sait ce qu'on fait, et, autant que possible, pourquoi on le fait.

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" Tous les gestes engagent; surtout les généreux."
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D’ailleurs, à quoi correspondait cette idée de pardon ? Jacques lui-même ne le savait pas au juste, bien qu’il se heurtât sans cesse à cette alternative : pardonner, ou bien, au contraire, exalter son ressentiment ; accepter, s’agréger, être un rouage parmi d’autres rouages ; ou bien, au contraire, stimuler les forces de destruction qui s’agitaient en lui, se jeter, de toute sa rancune, contre… – il n’aurait su dire quoi – contre l’existence toute faite, la morale, la famille, la société ! Rancune ancienne, qui datait de son enfance ; sentiment confus d’avoir été un être méconnu, auquel étaient dus certains égards, et auquel, sans répit, tout le genre humain avait manqué. Oui, à coup sûr, s’il avait jamais pu s’évader, il l’aurait trouvé enfin, cet équilibre intérieur qu’il accusait les autres de lui rendre impossible !
(p. 6-7, Chapitre 1).
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Il sourit au son de sa propre voix et cligna de l’œil vers la glace : « Eh bien, oui, je le sais bien, l’orgueil », songea-t-il avec un rire cynique. « L’abbé Vécard dit : “L’orgueil des Thibault.” Mon père, lui… Soit. Mais moi, eh bien oui, l’orgueil. Pourquoi non ? L’orgueil, c’est mon levier, le levier de toutes mes forces. Je m’en sers. J’ai bien le droit. Est-ce qu’il ne s’agit pas avant tout d’utiliser ses forces ? »
Réflexions d’Antoine sur lui-même.
(p. 79, Chapitre 7).
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