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Critiques de Rohan O`Grady (37)
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

La petite île semble charmante, avec ses plages, ses cottages, ses chèvres, ses vieilles dames distinguées et ses pêcheurs de saumons. Et pourtant, elle est maudite : des 33 hommes qui l’ont quittée pour combattre lors des deux guerres mondiales, seul un est revenu – avec sur ses épaules tout le poids de la culpabilité d’être l’unique survivant d’une génération sacrifiée.



De même, ce roman est un peu trompeur : le titre plein d’ironie, la naïveté ravissante de la couverture et le premier tiers du texte donnent l’impression d’avoir à faire à un récit aventure plein de malice. Tels des tornades, deux mouflets débarquent sur une île qui n’en a plus vu depuis un bon moment et sèment la panique un peu partout, au grand dam du Sergent Coulter. Mais voilà qu’au bout d’une centaine de pages, l’horizon s’obscurcit brusquement avec l’arrivée de l’oncle Sylvester. Trêve de plaisanteries ! On comprend que Rohan O’Grady ne blague pas et que nous sommes bel et bien dans un terrifiant thriller, sur lequel plane la menace d’un psychopathe digne des pires contes de notre enfance – ou de l’imagination de Stephen King ? L’oncle en veut à la colossale fortune de son neveu, et semble prêt à TOUT pour parvenir à ses fins. Les enfants pourraient bien ne pas avoir d’autre choix que de le prendre à son propre jeu…



La plume de Rohan O’Grady a un charme un peu suranné, mais incontestable, qui m’a un peu rappelé celle d’Agatha Christie que j’aime beaucoup. Et une fois démarrée, l’intrigue est vraiment captivante : mon aîné a lu les 300 pages de ce roman d’une traite. À voix haute, son petit frère et moi avons été moins rapides, mais tout aussi mordus. Verdict ? Cela fait VRAIMENT peur. Mes garçons sont souvent déçus par des histoires annoncées comme effrayantes mais qui ne les impressionnent pas plus que cela. Ils ont adoré frissonner de la tête aux pieds à la lecture de certaines pages de ce roman !



Les deux jeunes protagonistes insufflent énergie et optimisme à l’histoire. Ils incarnent avec force la vie qui continue après les horreurs de la guerre, dont j’ai trouvé que les dégâts étaient représentés avec subtilité. Plusieurs passages nous interrogent de façon déstabilisante, mais très intéressante, sur les fondements de la morale et les tensions qu’elle peut avoir avec la justice et la loi.



Un roman clair-obscur qui navigue de façon fascinante entre réalisme implacable et magie, humour et macabre, nostalgie et modernité.
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

🕷️LE ROMAN D'AVENTURES QUI N'EST PAS QUE POUR LES ENFANTS 🕷️



Et c'est comme ça que j'ai décidé de tuer mon oncle était un roman d'une romancière canadienne Rohan O'Grady ( un nom d'emprunt), tombé dans l'oubli jusquà ce que Donna Tartt en parle avec enthousiasme.





Et puis la maison d'édition Monsieur ToussaintL'ouverture a décidé de le publier, dans la collection Monsieur Toussait L'aventure, avec cette magnifique couverture illustrée par Edward Gorey.



La scène d'ouverture plante tout de suite le décor : le navire Haida Price accoste sur une île dite maudite où il n'y a ni électricité ni médecin, une île "aussi silencieuse qu'une tombe." Deux enfants turbulents et souffrant de solitude, Christie et Barnaby, débarquent sur cette île pendant les vacances d'été





Et c'est comme ça que j'ai décidé de tuer mon oncle - qui a sans doute inspiré la célèbre série des Orphelins Baudelaireréunit tous les ingrédients d'un roman d'aventures qu'on n'a plus envie de lâcher une fois commencé : une nature sauvage et hostile, des habitants avec chacun leur histoire (dont une excellente cuisinière qui nous met l'eau à la bouche), des enfants pas gnangnan, des rebondissements et du suspense.





Inattendu (le monstre n'est pas celui qui parait le plus féroce), drôle (façon Tim Burton), grinçant voire dérangeant, ce roman d'aventure est une pépite avec 0% de mièvrerie et 100% de singularité !
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

Et c’est comme ça que j’ai lu Et c’est comme ça qu’on a décidé de tuer mon oncle… Une envie de minorer mes frais de port quand en fin de commande de deux livres sur le site de l’excellent Monsieur Toussaint Louverture, je constate qu’un achat supplémentaire me ferait faire une économie conséquente et, pas de bla-bla du résultat, me voilà avec ce livre de Rohan O’Grady traduit par Morgane Saysana. Sans m’être rendu compte que c’était un titre jeunesse ou young adult (au choix, et tu peux faire appel à un ami…). À quoi tient parfois la rencontre avec un livre…



Donc quitte à l’avoir, autant le lire. Eh bien cette histoire d’aventure sur une île (j’adore les îles) où deux jeunes enfants un brin déconneurs et plutôt futés tentent d’échapper à un oncle inquiétant qui hériterait de leur immense -mais putative- fortune si l’un venait à décéder est plutôt réussie. Car le meilleur moyen de lui échapper reste évidemment de le supprimer en premier. Futés je vous ai dit !



Mêlez-y des habitants tous plus pittoresques les uns que les autres, un gros félin au passé féroce en quête de rédemption et des paysages naturels et sauvages où l’on rêverait de se poser, sans oublier un style simple mais hyper rythmé et on tient là les ingrédients d’une lecture apaisante et de saison, que je ne regrette aucunement ! Bien au contraire. D’autant plus que le mélange de naïveté et bons sentiments enfantins avec des passages parfois plus sombres sur fond de guerre, remords et cruauté, donne une profondeur inattendue au roman.



J’aurais ainsi découvert par hasard cette collection Toussaint Laventure de MTL, en espérant que mes prochaines recherches d’économies seront aussi doublement bénéfiques.
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

Voici un roman d'aventures bien original qui emporte le lecteur en vacances sur une île canadienne, une île isolée, sans électricité, au charme pourtant certain.

Une nature verdoyante, un soleil éclatant, des habitants sympathiques et atypiques, une nourriture qui fait saliver... Un parfum de paradis...



Mais deux enfants à la fois terribles et attachants débarquent, rompant le calme monotone de cette jolie villégiature. Barnaby et Christie admirent la droiture et l'esprit de justice du sergent Coulter, dégustent les plats de la Dame aux chèvres, apprécient la chaleur des époux Brooks... Ils partagent aussi l'envie de braver les interdits, accumulant les bêtises. Ils apprivoisent même un cougar et vont jusqu'à comploter pour tuer l'oncle du garçon.



Si l'action peine à démarrer, on finit par apprécier le style désuet mais travaillé et authentique de cette histoire. Malgré des événements souvent prévisibles, la tension parvient à croître au fil des pages. Et les personnages qui, au départ étaient particulièrement horripilants, deviennent progressivement moins caricaturaux et plus touchants.



Le plus intéressant, ce sont les réflexions profondes sur la part de monstruosité chez l'homme. Ce livre des années 60 ancrent les événements après la seconde guerre mondiale. Il s'agit de traiter indirectement des atrocités de la guerre, de l'absence des morts, de la culpabilité des survivants. L'oncle incarne l'ambivalence de la nature humaine. On ne sait si c'est un homme ou un animal. Et l'animal est parfois plus bienveillant que l'homme dans cette fiction.



Cette aventure risque malheureusement de ne pas plaire au public jeunesse auquel elle est destinée à cause de son style vieillot. Pourtant, elle a le mérite de distraire intelligemment et ainsi d'interroger la complexité de l'être humain. Pour lire ce roman, il faut être persévérant. Vous devez dépasser au moins les 80 premières pages, pour en savourer toutes les qualités.
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

Ils sont deux, ils sont tout jeunes, ils sont chiants et ils se détestent. En débarquant sur cette petite île de Colombie-Britannique, Barnaby et Christie laissent derrière eux un équipage exténué, ulcéré mais soulagé: malgré la présence de ces diablotins à bord, le navire n'a pas coulé.

En voyant débarquer les enfants, le sergent Coulter, seul rescapé de la guerre, est quelque peu surpris mais se dit qu'un peu de jeunesse ne fera pas de mal à son île . Une île dépeuplée, dont les habitants attendent la mort avec résignation depuis que tous les jeunes hommes ont péri et que leurs veuves ont fui vers le continent.

Logée chez la "dame aux chèvres", Christie présente toutes les apparences d'une petite fille prétentieuse et difficile; quant à Barnaby, l'épicier du village - qui l'héberge en attendant le retour de son oncle - a bien du mal à en obtenir quelques instants de calme. Tout semble donc réuni pour que la quiétude de l'île vole en éclats, et pour que l'été se déroule dans les pires conditions possibles. Effectivement, on retrouve bientôt des serres fracassées, un taureau peint en bleu, et les plaintes affluent.

L'ennui, sans doute. Cet ennui qui pousse les enfants à se rapprocher, puis à jouer ensemble au lieu de se chamailler, et finalement à s'assagir face aux conséquences de leurs actes: des corvées interminables.

Le sergent Coulter reprend confiance: peut-être que ces gamins, finalement, n'ont pas mauvais fond. Peut-être même trouveront-ils leur place et leur rythme dans le train-train insulaire ?

Le calme, enfin. On appelle cela "l'oeil du cyclone". Car en apprenant la nouvelle de l'arrivée imminente de son oncle, Barnaby donne des signes de panique. Évidemment, personne ne le prend au sérieux parmi les adultes. Mais Christie, elle, comprend que l'oncle n'est pas aussi gentil et raffiné qu'on le prétend. Et que pour sauver leur vie, les deux compères vont devoir faire preuve de courage et d'ingéniosité ....

A mi-chemin entre "Tom Sawyer" et "Le chien des Baskerville" , cette histoire m'a proprement enchantée. Non seulement Rohan O'Grady écrit de façon enlevée, avec beaucoup d'humour et de profondeur tout à la fois, mais encore l'histoire est pleine de surprises et de rebondissements. On ne s'ennuie pas une minute, ça se lit d'une traite, et le seul défaut de ce livre c'est qu'il n'y ait pas de suite ...
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

[ Impertinent ]



Le voilà le livre qu’il me fallait pour me remettre le pied à l’étrier alors que j’ai un mal fou à me concentrer.



Roman « jeunesse » publié dans les années 60, classique de la littérature nord-américaine du XXe siècle, réédité par Monsieur Toussaint Louverture, « Et c’est comme ça qu’on a décidé de tuer mon oncle » a été un pur régal. Ludique, sombre et plein d'esprit, c’est une comédie grinçante qui se déroule sur une île au large du Canada. Centré sur deux enfants (insupportables) qui décident de commettre un meurtre pour se protéger d’un oncle sadique (qui veut lui même les tuer), Rohan O’Grady à écrit un roman vraiment original qui défie presque toute catégorisation.



L’écriture est trompeusement simple, élégante, fantaisiste, nonchalante, pleine d’esprit et de charme ... une prose délicieuse.

La narration est douce tout en étant sombre, étrangement morbide mais remplie de lumière et de tendresse ... un conte malicieux et impertinent..



Traduit par Morgane Saysana
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

Lorsque l’on m’a proposé de lire en avant première la future parution des éditions Monsieur Toussaint Louverture, j’ai bondi de joie ! C’est un éditeur que j’adore (notamment parce qu’ils ont réedité le roman culte Watership Down) et leurs ouvrages sont toujours magnifiques. Ce dernier ne déroge pas à la règle. La couverture au style désuet et les tranches vert pomme rendent l’ouvrage très beau dans la bibliothèque.



Concernant l’histoire, on suit Barnaby un petit garçon orphelin qui va en vacances sur une île canadienne où son oncle vit. Il fait la rencontre de Christie une autre petite fille et va se lier d’amitié avec elle. Mais Barnaby ne semble pas heureux de revoir son oncle. Et c’est normal : ce dernier compte le tuer pour récupérer son héritage. Barnaby et Christie vont donc décider de tuer l’oncle avant que ce dernier ne le tue.



J’ai bien apprécié ma lecture en partie grâce à l’écriture de l’autrice que j’ai trouvé très belle. Les descriptions sont superbes en particulier celle sur la nourriture! Qu’est-ce que ce roman m’a donné faim ! L’autrice s’attarde à décrire les tartines de confitures ou le lait frais et ça donne l’eau à la bouche. De même la chaleur et la végétation luxuriante de l’île est très bien retranscrit, on s’y croirait presque.



La plume est assez ironiques et nous décris les deux enfants comme de véritables petits monstres ! Je les ai trouvé vraiment insupportables et méchants. Ce sont loin d’être des petits anges. J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à eux pendant une bonne partie du roman, j’avais surtout envie de leur mettre quelques claques comme certains adultes dans ce roman.



Le roman n’est d’ailleurs pas axé uniquement sur les enfants mais aussi sur le personnage du sergent Albert Coulter qui se révèle très important dans la suite de l’histoire. C’est un personnage que j’ai beaucoup apprécié, honnête, sévère mais au cœur tendre.



Le personnage de l’oncle est effrayant. Cet homme est un véritable psychopathe et s’il n’apparait pas énormément dans le roman (il n’arrive qu’à la moitié), chacune de ses apparitions étaient géniales ! Il fait vraiment froid dans le dos et sa méchanceté est redoutable. Il m’a rappelé un peu le tuteur des orphelins Baudelaire.



Si ce livre est classé jeunesse, je l’ai trouvé tout de même très mature par moment ! L’autrice aborde très légèrement (sans jamais le dire clairement) la question de la maltraitance mais aussi du viol. Un enfant aurait du mal à comprendre ces allusions mais en tant qu’adulte ça nous semble très clair !



J’ai beaucoup aimé la scène finale de combat entre l’oncle et les enfants qui est très sombre et semble sortit tout droit d’un film d’épouvante ! Et en parlant du final, j’ai adoré la toute dernière phrase du roman qui concerne le personnage de Christie. Si c’est un personnage qui m’a beaucoup énervé tout le long du roman, je l’ai trouvé à la fin du roman hyper classe et humble. Pour moi c’est le meilleur personnage du roman.



En bref : J’ai passé un bon moment avec cette lecture atypique racontant comment deux enfants complotent pour commettre un meurtre. L’ambiance est très particulière, ce roman a clairement sa propre identité. C’est un classique que je ne connaissais pas du tout et que je suis contente d’avoir découvert ! Je le conseille à ceux qui aiment les histoires un peu macabres mais humoristiques en même temps !
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

Et c’est comme ça qu’on a décidé de tuer mon oncle… avec un titre comme celui-ci, j’étais obligée de craquer ! Lorsque j’ai vu ce roman sur le site de Monsieur Toussaint Louverture, j’ai craqué encore plus (si c’était encore possible) lorsque j’ai découvert son sous-titre – j’adore les sous-titres et celui-ci est absolument génial : L’histoire charmante de deux enfants ordinaires qui conspirent pour commettre un crime extraordinaire. Donc, bon, vous connaissez la suite de l’histoire, j’ai acheté et ce livre et lorsque j’ai vu qu’il faisait partie de la sélection de La Quinzaine du livre jeunesse 2020, je me suis décidée à le sortir de ma Pile à Lire (comme quoi, quand on veut, on peut).



Rohan O’Grady, de son vrai nom June Margaret O’Grady, est une romancière canadienne née en 1922. Elle a écrit deux romans sous son nom d’épouse, June Skinner, publiés en 1961 et 1962, puis sous son propre nom, en 1963, Et c’est comme ça qu’on a décidé de tuer mon oncle, qui a été adapté au cinéma en 1966. Tombé dans l’oubli, ce roman a été réédité cinquante ans plus tard. Et c’est le seul de ses romans à être traduit en français.



Barnaby et Christie se retrouvent tous les deux sur une île de Colombie britannique pour des vacances. Le premier est envoyé chez un couple en attendant l’arrivée de son oncle, la seconde est envoyée par sa mère en vacances. Les deux enfants ne se connaissent pas, mais étant les deux seuls petits sur l’île, ils vont devoir apprendre à s’entendre. Barnaby a perdu ses parents et c’est donc le mari de sa tante qui désormais veille sur lui. Plus précisément, qui veille sur sa fortune et a bien l’intention de se débarrasser du petit. Comme aucun adulte ne le prend au sérieux quand il raconte que son oncle veut l’assassiner, avec l’aide de sa nouvelle acolyte, Barnaby va chercher à se débarrasser lui-même du problème et tuer son oncle. Sans se faire prendre évidemment.



Barnaby et Christie sont deux petits diablotins, aussi attachants qu’énervants et j’ai souvent ri en lisant ce roman, certaines répliques sont vraiment drôles. On est un peu dans l’ambiance des Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire de Lemony Snicket (l’auteur s’appelle en réalité Daniel Handler, mais on ne va pas chipoter).



Et c’est comme ça qu’on a décidé de tuer mon oncle a le charme désuet des années soixante, mais fonctionne très bien aujourd’hui encore. C’est très plaisant à lire et on se demande bien comment les enfants vont s’en sortir avec tous ces adultes qui leur tapotent sur la tête et les envoient jouer plus loin. Le livre est chouette parce que les personnages sont bien fichus, on s’attache et on sourit beaucoup (car quand on ne rit pas, on sourit) Et franchement, j’ai vraiment adoré la fin. Et la toute toute dernière phrase est absolument savoureuse. Bref, une super lecture et le livre est aussi un bel objet – comme tout ce qui sort de chez Monsieur Toussaint Louverture.
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

Sur une île au large des côtes de la Colombie britannique, deux enfants débarquent pour l’été. Seuls. La dernière guerre y a laissé des traces. Du vide surtout. Peu d’hommes sont rentrés. Les habitants vivent dans un passé poussiéreux, dans la mémoire de leurs proches disparus, avec mélancolie. L’arrivée de Barnaby et Christie va d’abord agacer, bousculer leurs habitudes puis insuffler un vent nouveau.

Barnaby, orphelin, doit rejoindre son tuteur – son oncle Sylvester – durant les vacances estivales. Il passe le reste de l’année dans un pensionnat. Son oncle quitte régulièrement l’île pour ses affaires, alors le garçon est confié à un couple d’épiciers qui voit en lui la réincarnation de leur fils perdu. Christie, elle, s’installe chez la dame aux chèvres afin de se remplumer un peu et prendre des couleurs avant de retrouver sa mère à la rentrée en ville.

Les deux seuls enfants de l’île se chamaillent beaucoup les premiers temps et enchaînent les bêtises. Les îliens échauffés par ces garnements font appel à l’unique représentant de l’ordre : le sergent Coulter. Ce dernier leur inflige une punition : nettoyer le cimetière. Une pénitence qui va rapprocher les deux enfants. Ils lèvent tous les deux le voile sur leur vie. Des vies où la mort, la violence, l’alcool, la solitude, se sont immiscés. Des enfants qui ont grandi trop vite, et se méfient des adultes. Une amitié se tisse jour après jour et se scelle par un pacte : tuer ensemble l’oncle de Barnaby avant qu’il ne le tue. Car le jeune orphelin doit hériter à sa majorité d’une grande fortune laissée par ses parents, et son oncle, un monstre selon les dires de Barnaby, la convoite depuis fort longtemps… Bientôt, les enfants font la connaissance d’Une-Oreille, un couguar extrêmement dangereux. Alors qu’une battue est organisée pour le traquer, Barnaby et Christie s’attachent à lui, lui donnent des gâteaux, des caresses et glissent autour de son cou un collier de pâquerettes…

Cette histoire écrite il y plus de cinquante ans est un enchantement. L’atmosphère y est sombre et tendre à la fois, la palette d’émotions est grande, les personnages hauts en couleur, la magie se mêle subtilement au réel, la mort rôde, la survie s’installe, l’humour noir fuse… Un roman d’aventure aux influences gothiques, captivant élégant et délicieusement impertinent.
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

Canada. Une île au large de la Colombie Britannique.

Barnaby Gaunt, dix ans et Christie MacNab débarquent sur l’île pour les vacances d’été. Une traversée durant laquelle les enfants ne sont pas passés inaperçus!

Barnaby est orphelin et doit rejoindre son oncle, le Major Murchinson-Gaunt. Mais une fois sur place, l’oncle est absent et il est alors recueilli par Monsieur et Madame Brooks, les épiciers. Christie, quant à elle, doit séjourner chez Madame Nielsen aka la dame aux chèvres. Les enfants se lient d’amitié, étant les seuls sur l’île,et font quelques bêtises perturbant ainsi la vie tranquille des insulaires. Mais rapidement Barnaby avouera à Christie qu’il pense que son oncle veut le tuer pour récupérer l’héritage. Une seule solution pour Christie: tuer le Major en premier. Commence alors une planification macabre...





Je ne connaissais ni le roman, ni l’auteure canadienne Rohan O’Grady. « Let’s kill

Uncle » publié en 1963, est son troisième roman et son plus grand succès. Une lecture partagée avec @b.a.books et @point.a.la.ligne





Ce roman est vraiment surprenant. Estampillé jeunesse, le ton résolument noir nous a fait nous interroger sur le lectorat ciblé. Il y a une opposition permanente entre la candeur et la spontanéité des enfants et ce projet macabre. Si les débuts m’ont fait penser à Anne de Green Gables, la suite s’en éloigne largement. Le côté jeunesse refait surface selon moi avec la présence du cougar « Une-Oreille ». Un personnage que j’ai beaucoup aimé, entre Bagheera et Scar 😆. Les enfants sont eux aussi attachants. Christie est intelligente et sait ce qu’elle veut, le sergent Coulter devrait se méfier! Barnaby lui aussi est touchant et nous sommes désemparés devant les œillères des adultes.





De nombreux thèmes sont abordés. Premièrement, la mort.Omniprésente. Outre le projet des enfants, elle se matérialise avec le passé trouble d’oncle Sylvester, via les parents de Barnaby ou via le défunt Dickie, fils unique de Mr et Mme Brooks, décédé durant la guerre et pour lequel la maison est devenue un véritable mausolée en sa mémoire. Ensuite la guerre. Présente en toile de fond avec le sergent Coulter seul enfant du pays à être revenu sur l’île, comme un fardeau d’être le suvivant. Puis la violence. Celle subit par le petit Barnaby. Et pour finir, on décèle un soupçon de magie avec cette île à la nature luxuriante.

Il y a quelques bémols mais qui n’ont en rien entachés ma lecture et son appréciation. En bref, je vous le recommande.
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

Un roman jeunesse qui épatera bien des adultes.

Barnaby et Christie débarquent sur une île au large de Vancouver pour l'été.

D'emblée, le soulagement de l'équipage qui les a transporté, nous indique, que nous n'avons pas affaire à deux petits anges.

lignes1 et 2 :

"Menteur ! Menteur ! Menteur !

Même le martélement des moteurs ne parvenait pas à couvrir les cris..."

Lui est orphelin, elle vit seule avec sa mère.

Si au début ils ont du mal à s'entendre, très vite une forme d'association se crée. Elle suggère les bétises, il les met en oeuvre et sèment en un temps record le chaos sur l'île.

Les Brooks qui hébergent Barnaby et la dame aux chèvres qui s'occupe de Christie sont très bienveillants. Seul, le sergent Coulder, le héros des enfants, essaie de faire régner l'ordre. .

Les deux enfants concoctent le plan d'éliminer l'oncle Sylvetre avant que celui-ci ne tue Barnaby pour s'emparer de sa fortune.

Voici un roman "jeunesse" réjouissant.

Les personnages sont bien campés : les deux sales gosses, qui ne sont pas si terribles que ça, les vieux habitants de l'île de la gentille Lady Syddins qui passe son temps avec ses roses, à la vilaine Miss Proufoot et sa perruche, à l'éleveur de la bête de concours, le terrible taureau "Le duc de fer", la femme du pasteur...

Le récit a une construction impeccable. Les changements de narrateur (le cougar "Une Oreille, l'oncle Sylvestre) permettent de donner de la profondeur aux élucubrations des deux gamins...

La chute est formidable.

Voici un roman bien rafraichissant.
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

Bon, Monsieur Toussaint Louverture qui lance un collection jeunesse, on est déjà prêt à crier au génie comme pour la litté' ou le terrible "Moi ce que j'aime c'est les monstres" en roman graphique.

Deux enfants se retrouvent sur une ile dépeuplée de sa jeunesse, les deux petites terreur feront tourner chèvre tous les habitants et, même s'ils ne s'entendent pas tant, ils se mettront d'accord pour tuer l'oncle de Barnaby qui en veut à sa fortune. A cela vous rajoutez un cougar perdu dans sa propre jungle et des adultes dépassés par les événements, et vous obtiendrez un texte morbido-rigolo.

Ce récit des années 60 a dû influencer bien des auteurs (y compris notre Lemony Snicket adoré)... Pourtant, je suis loin d'être convaincue par ce titre. Un classique canadien des années 60 ça veut dire un style trop en décalage pour les 10-13 ans, pas grave ça peut fonctionner avec les ados... Ah non car la couv' très enfantine et le fait qui ne se passe pas grand chose pendant 50 pages ça décourage, mais alors les adultes vont aimer... Bah pas vraiment, au final l'intrigue est plutôt datée et assez prévisible.

Bref un roman bofbof qui je pense aura du mal à trouver son public.
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

« On a eu une belle enfance ». Telle est la conclusion d’une discussion pour le moins passionnée et dégoulinante de nostalgie entre jeunes adultes nés dans les années 1990-2000. « A notre époque » (et qu’est-ce que cela nous a fait bizarre d’en venir à dire cela si naturellement, avec cette impression maussade qu’une éternité nous séparait désormais de cette tendre période de notre vie où tout semblait si beau et si simple), les enfants ne s’enfermaient pas dans leurs chambres respectives, leur petit visage pâlichon rivé sur les multiples écrans qui constituent leur univers. A notre époque, les rues des villages et les parcs des villes résonnaient de hurlements de joie, de cavalcades plus ou moins bien tolérées par les anciens qui ne pouvaient pourtant réfréner un petit sourire en nous voyant courir après notre ballon avant qu’il ne s’échoue dans la rivière, en nous observant inventer mille et une histoires dans lesquelles nous nous empressions de rentrer. Nous étions astronautes, cow-boys, bandits, acrobates, espions. Tout était prétexte au jeu, tout se prêtait au jeu : un vieux mur, un buisson, des fleurs étranges, un misérable ustensile de cuisine gentiment « prêté » par la mère d’un d’entre nous. Le monde n’était pour notre petit troupeau de gosses qu’un immense terrain de jeu, une source continuelle d’émerveillement et d’amusement. Et parfois naissait l’ombre d’un Grand Projet Secret, né de la certitude viscérale qu’il ne fallait pas compter sur les Adultes pour faire ce qui était important, que c’était à nous et à nous seuls d’agir, dans l’ombre et le silence …



A la seconde même où il a vu ces deux marmots débarquer sur le sol de sa tranquille petite île, le sergent Coulter a su qu’il allait falloir les surveiller de très près : ils ont tout l’air de délinquants juvéniles, et l’empressement flagrant du capitaine à les éjecter hors de son bateau (ainsi que son soulagement tout aussi flagrant lorsqu’il fut enfin débarrassé de cette infernale marmaille) ne laisse présager rien de bon … En attendant l’arrivée de son oncle et tuteur, Barnaby, orphelin héritier d’une petite fortune, est confié aux bons soins de l’épicier et de sa femme, qui souffrent toujours de la mort de leur adorable petit garçon, bien des années auparavant. La petite Christie, gamine souffreteuse élevée seule par sa mère, est quant à elle accueillie par la dame aux chèvres, sa mère espérant que l’air marin lui donnera un peu de couleurs et de tonus. A peine arrivés, les deux garnements mettent la pagaille sur l’île : vitres cassées, taureaux peinturlurés et divers petits larcins mettent les nerfs du pauvre sergent en pelote. Mais le pire est encore à venir … Terrifié par son oncle, Barnaby est intimement convaincu que celui-ci souhaite le tuer pour récupérer son héritage. Aussi accueille-t-il la proposition de Christie avec empressement : pour éviter d’être tué par l’Oncle Sylvester, il suffit de tuer l’Oncle Sylvester en premier. Et c’est ainsi que Barnaby et Christie, entre deux visites au puma estropié du coin et deux corvées de nettoyage du vieux cimetière, mettent au point leur stratégie pour délivrer Barnaby de cette funeste menace ….



Avec un titre et un exergue pareils (« l’histoire charmante de deux enfants ordinaires qui conspirent pour commettre un meurtre extraordinaire », admettez que ça fait son petit effet), je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, mais il ne faisait aucun doute qu’une bonne dose de tragi-comique m’attendait au détour de ces pages. Pourquoi donc deux enfants décident-ils de tuer l’oncle d’un d’eux ? Quelle « drôle » de lubie soudaine est-ce là ? Mais que fait donc la police ? Et comment comptent-ils s’y prendre ? Et surtout (même si tout lecteur moralement constitué se défendra vertement de s’être posé cette question avec avidité), vont-ils réussir ? Avant même d’ouvrir le livre, le lecteur commence déjà à s’imaginer tout un tas de scénarios, forcément aussi improbables et incroyables les uns que les autres : c’est un peu comme si ce seul titre, provocateur à souhait, rouvrait grandes les portes de la malice enfantine que nous avions (croyions-nous) fermement scellées en grandissant. Et tandis que Barnaby et Christie s’égaillent et s’égayent follement sur cette petite île qui n’a plus connu une telle animation depuis que la guerre ait massacré tous les enfants du pays (sauf le sergent, qui leur a fait l’affront d’être fait prisonnier de guerre et de revenir vivant, leur ôtant la fierté d’être l’île de Colombie britannique la plus endeuillée), nous finissons par nous dépouiller de notre cape d’adulte, qui nous empêche d’admettre que nous trouvons cette machination follement excitante, et par nous laisser entrainer par toute cette affaire …



Il y a ce petit charme indéfinissable, celui des insouciantes vacances d’été où l’on se gave des bons petits plats préparés par Mamie ou Tatie et où l’on passe nos journées avec d’autres petits vacanciers, amitiés éphémères mais passionnées. Celui également des petits villages reculés et repliés sur eux-mêmes, où tout le monde connait tout le monde et où chacun a son mot à dire sur tout, où les rancœurs se transmettent de génération en génération et où les habitudes ont la peau dure. Et voici qu’un grain de sel, ou plutôt deux, viennent briser en mille morceaux ce quotidien monotone et rassurant : deux gosses, bien cabossés par la vie derrière leurs airs espiègles, qui ne savent que semer la pagaille partout où ils passent. Sans méchanceté aucune, sans réelle méchanceté du moins, avec cette méchanceté enfantine qui n’en est pas vraiment une. Entre paris dangereux et maladresses inavouables, entre réelle désobéissance et simple inconscience, Barnaby et Christie croquent leur été à pleines dents. Comme deux enfants heureux et insouciants, libres et innocents … Mais le lecteur ne s’y trompe pas, tout comme le sergent Coulter d’ailleurs : il y a quelque chose de pas très net, quelque chose qui ne tourne pas rond. Il y a chez Barnaby une noirceur délicate, une tristesse délayée, une souffrance fantomatique … une terreur discrète qui ne fait pourtant aucun doute. Barnaby ne demande finalement qu’à apprécier cette parenthèse enchantée, où l’ombre de son oncle ne plane plus au-dessus de sa tête, mais il n’ose pas y croire, il n’ose pas y prendre gout, car il sait bien que cela ne durera pas, et que bientôt le cauchemar recommencera.



Si le lecteur adulte, engoncé dans son carcan de rationalité, ne voit rien de plus qu’un énième bobard, qu’une énième élucubration d’enfant rebelle, ou tout au plus qu’une énième histoire à dormir debout, à se faire peur, comme savent si bien le faire les enfants à l’imagination débordante … l’enfant qui sommeille en nous ne demande qu’à croire ce pauvre enfant terrorisé, qui ne voit pas d’autre solution pour sauver sa peau que de commettre l’irréparable. Dans une logique enfantine implacable, qui ne souffre d’aucune contradiction : si l’Oncle Sylvester veut me tuer, et puisque le sergent refuse de me croire et de m’aider, me protéger, je n’ai d’autre choix que de tuer l’Oncle Sylvester en premier. Mais comment piéger cet oncle si machiavélique et sournois, aux capacités quasi-surnaturelles, alors que la pleine lune approche dangereusement ? Comment mener à bien leur mission alors que le sergent Coulter ne les quitte pas du regard, persuadé qu’ils sont de véritables petits criminels en puissance ? Sans même s’en rendre compte, le lecteur se laisse irrésistiblement prendre au jeu : l’heure approche, à grands pas, à pas de loups ou de puma, quelque chose de terrible va très prochainement avoir lieu. Nos petits héros, si attendrissants derrière leurs airs de petits durs, vont-ils se sortir du guêpier dans lequel ils se sont embourbés ? Et les adultes vont-ils enfin comprendre que quelque chose ne tourne définitivement pas rond dans l’esprit sanguinaire de l’Oncle Sylvester ? Que va-t-il donc se passer sur cette petite île plus si tranquille depuis l’arrivée de ces mioches infernaux ?



En bref, vous l’aurez bien compris : c’est un roman qui mérite plus qu’amplement le coup d’œil ! Indéfinissable, inclassable, insaisissable, il embarque le lecteur dans une aventure des plus atypiques, dans une ambiance douce-amère où le charme des jeux enfantins, la candeur des petites têtes blondes, se mêle au drame des plus sombres machinations, des avidités d’adultes sans cœur, où la frontière entre le jeu et la réalité s’étiole pour mieux fasciner le lecteur qui ne sait plus sur quel pied danser. Avec un petit humour tout ce qu’il y a de plus grinçant, qui n’épargne rien ni personne, l’autrice nous embarque dans un récit tantôt contemplatif, tantôt palpitant, qui ravira indéniablement jeunes et plus grands ! Avec un style d’une élégance incomparable, teintée d’une certaine forme de nonchalance, elle transforme une histoire qui semble parfaitement banale en une épopée palpitante, haletante, captivante, qui fait rire et frissonner tout à la fois. Et il y a ce petit côté complétement déjanté, burlesque, ubuesque, qui apporte encore un peu plus de charme à ce récit vraiment pas comme les autres, tel qu’on en fait de moins en moins de nos jours : sans jamais se prendre au sérieux, ce roman aborde à demi-mots des thématiques délicates, douloureuses, nous rappelant sans le dire que derrière un sourire d’enfant, derrière une bêtise d’enfant, se cache parfois de bien plus sombres vérités. Et qu’un monstre peut en cacher un autre, comprendront ceux qui savent comment tout cela se termine (et ceux qui se décideront à le lire pour savoir) !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

Tu sais boï des fois t'es pris de doutes du genre "est ce que quand ch'rai grand ch'frai le même métier que maintenant et tout ?". J'veux dire ça fait dix ans que tu traverses les saisons et son lot de rituels alors forcément ça fait que des fois tu peuxte poser certaines questions.



Dans ces moments là t'as juste à ouvrir un livre comme celui-ci pour te dire que tu fais un putain de métier. Que si t'as l'opportunité de pouvoir conseiller un livre comme ça et que ça apporte à un gosse ou à ceux qu'ont pas forcément encore envie de grandir encore un peu de courage pour tenir bon. Bah t'auras tout gagné.



Il faut pas grand chose pour que ça rime avec beaucoup. Les ingrédients c'est tout zob. Tu prends des gosses insupportables, tu les fous sur une île, tu leur plaques un lot d'adultes toujours le cul entre deux chaises entre le sentiment de vouloir bien faire et les émotions réelles d'avoir envie de claquer la gueule à des mioches. Un animal noble, assassin forgée par la Nature à qui on peut rien reprocher. Un oncle affable prêt à tout pour mettre la main sur un pactole de petit orphelin héritier.



Et boum. À la vie à la mort.



J'veux dire tu peux pas t'empêcher de penser à Moonrise Kingdom de Wes Anderson, et ce livre ayant été écrit au milieu des 60's et ayant été un classique de la littérature jeunesse, c'est obligé que Wes l'ait lu. Pour les connections entre ses personnages, la façon dont se déroule l'histoire. La mise en place du décor. Ça fait penser à Sa Majesté des Mouches aussi en beaucoup moins cruel of course, avec un soupçon du Club des Cinq (celle là je la dois à Julien, je suis trop jeune pour avoir connu le Club des Cinq, alors je préfère rester humble devant mes aînés beaucoup plus vieux et dire que c'est grâce à eux que mes perceptions s'élargissent).



Ah et tu croyais que Lemony Snicket c'était un génie avec ses histoires des Orphelins Baudelaire ? Bah même si oui ok c'en est un je te l'accorde boï tu peux être sûr qu'il a du croiser la route de Rohan O'Grady aussi tellement c'est dingo et évident les passerelles entre les deux et tout.



Toujours est-il qu'entre 3 épisodes de Stranger Things, des envies de bouffer Game of Thrones jusqu'à la moelle, j'ai savouré Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle comme un choppe un sac de bombec, qu'on retourne le sac vide une fois qu'ils ont été bouffé, qu'on fait tomber tout le sucre et l'acide au fond de sa gorge pour que ça dure le plus longtemps possible.



À ranger à côté du légendaire Watership Down en espérant que les publications dans cette collection sortiront plus vite quand même.

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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

Roman d'aventure mais pas que...

"Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle" aborde bien des sujets !

L'enfance, l'amitié, la perte de l'innocence, le deuil, les traumatismes liés à la seconde guerre mondiale, l'amour non partagé, la maltraitance (envers les humains et les animaux) et bien d'autres sujets encore sont des thèmes présents tout au long de cette histoire.

Mettre en place le projet de tuer l'oncle de Barnaby est le noyau autour duquel gravitent toutes les autres histoires.

J'ai vraiment aimé voir évoluer les personnages et leurs sentiments.

Belle rencontre avec Rohan O'Grady !
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

«  Et c’est comme ça qu’on a décidé de tuer mon oncle » m’a bien séduite par sa couverture naïve et originale. La tranche verte accentue ce côté étrange.

J’ai bien aimé, même si ma lecture n’a pas du tout répondu à mes attentes narratives : ce livre que l’on décrivait comme thriller ne m’a pas paru angoissant pour un sou, et la tension ne monte que très tardivement d’un cran à mon goût. Alors oui c’était très agréable de suivre les péripéties de Barnaby et Christie (qui porte très mal son prénom haha) mais si vous cherchez un bouquin jeunesse qui vous fera frissonner je pense que ce n’est pas le bon. En revanche, si vous appréciez les histoires qui se déroulent sur une île avec deux petits montres comme protagonistes et une plume emplie d’humour alors ce bouquin est fait pour vous ! Le récit sort de l’ordinaire avec la préméditation d’un meurtre extraordinaire... Les personnages sont vraiment sympathiques à suivre et chacun d’entre eux incarne une me personne type.

J’ai passé un agréable moment, donc malgré mes déceptions coté suspense et angoisse, je pense que je le recommanderai rien que pour les grands sourires qui m’ont traversée au fil des pages !

Bonne lecture !
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

C’est un roman qui s’est retrouvé dans ma bibliothèque lorsque je suis passée chez le bouquiniste et que j’ai vu que c’était Monsieur Toussaint Louverture. Je ne me suis pas posée plus de questions et je l’ai embarqué avec moi. Eh bien je ne suis pas déçue ! Il faut quand même savoir que la quatrième de couverture ne correspond pas exactement à ce qui est réellement raconté. L’histoire nous emmène aux côtés de Barnaby et Christie, deux enfants qui ne se connaissent pas et vont lier une amitié sur l’île qui les accueille pour les vacances. Seulement voilà, l’oncle de Barnaby, chez qui il doit passer ses vacances, veut le tuer. Pour à tout prix éviter ce sort tragique, Christie et Barnaby vont échafauder un plan pour tuer l’oncle en premier. Les cent premières pages m’ont paru extrêmement longues. L’intrigue ne commence réellement qu’après. Ces pages là sont centrées sur la vie des enfants sur l’île, leurs bêtises, leur amitié, leurs chamailleries, mais rien qui ne touche vraiment à l’oncle puisqu’il n’est même pas encore sur l’île. C’est après que l’histoire devient croustillante. Elle prend une tournure à laquelle personne ne s’attend. J’ai été très agréablement surprise. A partir de là, c’était quasiment impossible de lâcher le livre. Je voulais absolument savoir ce qui allait arriver aux enfants. Quand l’oncle débarque enfin sur l’île, les ennuis commencent.



Les personnages sont très attachants. On a d’abord les enfants, Barnaby et Christie, ils sont adorables. Je les trouve bien courageux pour leur âge, et débrouillards. On a bien sûr tous les personnages secondaires qui sont les habitants de l’île. Ils ont tous leur petit côté attachant ! Le personnage du sergent est très intéressant. Au sortir de la guerre, c’est le seul des garçons partis à être revenu vivant sur l’île. Par son personnage, l’auteure traite un problème récurrent, à savoir la honte de ne pas être mort pour la patrie comme les autres. On le lui reproche quelques fois dans le livre. C’est un sujet qui devrait être plus souvent abordé à mon avis.



En plus de la problématique du sergent, on nous présente aussi des parents surmontant un deuil. Et bien sûr il y a aussi le problème du sexisme qui apparaît quand les enfants parlent de leur projet futur et qu’on dit à Christie que « c’est une fille alors elle ne peut pas ». C’est un roman jeunesse qui transmets des messages forts sur la vie. Le roman est assez simple en soi. Ce qui le rend un peu compliqué c’est le plan de l’oncle. Celui-ci est extrêmement bien ficelé, on ne voit rien venir, on est tout aussi surpris que les enfants. La fin est un peu étrange, une sorte de deus ex machina un peu insatisfaisant. La fin m’a laissé sur ma faim (lol). Je m’attendais à autre chose plutôt qu’à une tournure tirée par les cheveux. Mais dans l’ensemble c’est un très bon livre que j’ai pris plaisir à lire une fois passées les cent premières pages.



C’était une très bonne lecture. Un roman jeunesse intéressant et divertissant qui ne manque pas de rebondissements !
Lien : https://takoubook.wordpress...
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

Attirée par l'objet, une belle couverture et des tranches de pages colorées (en vert ! 💚), je me suis laissée tenter par ce roman jeunesse qui me promettait un bon moment plein d'humour.

Finalement ça n'a pas vraiment été ça. Ce roman n'est pas si facile à lire et il a assez mal vieilli (écrit dans les années 60's). Il est beaucoup moins drôle que je ne le pensais.

Une lecture pas désagréable en somme mais qui ne m'a pas conquise. Dommage.
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

Je ne peux que lancer des fleurs à cette nouvelle collection jeunesse chez «Toussaint Louverture» dont le souci est d'exhumer et de redonner de l'air aux oeuvres si vite évanouies. Rohan O' Grady, écrivaine canadienne du XXe siècle, est résolument moderne et impressionne par son univers noir à la limite du surnaturel. Exactement à l'image d'Edward Gorey qui signe ici la couverture, et ce, depuis 1963.
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Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

Une ballade sur une île britanno-canadienne qui n’est pas si enfantine que ça !

Il m’a fait peur à moi aussi ce foutu oncle, à débarquer dans le paysage sans crier gare.

Un soupçon de guerre des boutons et d’espièglerie mêlées à une insouciance pas si tranquille , pour couronner le tout sur un territoire imposant le huit clos, nos deux tornades ont de quoi avoir froid dans le dos.

J’ai frémi et tremblé avec eux mais aussi bien rigolé. Prenez votre petit déjeuner et ne laissez pas traîner vos baskets...
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