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Critiques de Romain Delplancq (78)
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Le sang des princes, tome 1 : L'Appel des I..

Romain Delplancq nous entraine dans un univers qui nous semble familier tout en ne ressemblant pas complètement à ce que nous connaissons. Un univers d'art et de spectacle, de voyageurs et d'aristocrates. On a l'impression de ce plonger dans l'Italie de la Renaissance mais ce n'est quand même pas tout à fait ça. Avec ce tome 1, l'auteur nous offre plusieurs point de vues différents, celui mystérieux de la famille Spadelpietra, celui des nomades Austrois qui traverse la Slasie de long en large pour faire partager leur art et enfin celui de Mical artiste peintre de génie qui va devoir quitter le monastère où il a grandi pour ... rencontrer son destin.



Le plume de Romain Delplancq est vraiment entrainante et agréable à lire. Elle nous immerge petit à petit dans ce nouveau monde, par petites touches. Cela donne un rythme assez lent à l'histoire mais qui n'est ni désagréable ni lourd. Le décor qu'offre l'auteur à son histoire a la flamboyance des palais et des villes italiennes, tout en nous offrant un monde d'inventions à la Leonard de Vinci : on s'accroche à cette univers de Fantasy soft où les mystères entourant la famille Spadelpietra semblent le centre de toutes les intrigues : entre chuchotement dans les couloirs du palais de Tandal et embuscade sur les chemins de campagne, cette famille d'aristocrate à l'origine de la paix et de la prospérité de la province de Slasie, semble posséder ses propres démons. J'ai particulièrement aimé croiser les Austrois, ces nomades en roulotte qui régalent les habitants des villes sur leur chemin de spectacles élaborés et originaux. Cette communauté soudée et ingénieuse est un plaisir à suivre et à découvrir, avec leurs coutumes et leur amour de l'art.

Je trouve ce roman légèrement inclassable de part son univers, le déroulé de son histoire et son rythme. Romain Delplancq nous surprend avec ses personnages charismatiques ou insouciants. Il distille les mystères tout au long du récit sans nous donner beaucoup de pistes sur la direction qu'il va choisir pour le destin de ces personnages. Ça faisait longtemps que je ne mettais pas laisser autant porter par l'histoire sans savoir, ou plutôt sans avoir la moindre idée, d'où l'auteur voulait m'emmener.Un bon roman de Fantasy "soft" qui nous transporte dans un univers proche de la renaissance italienne avec ses intrigues de palais, ses familles aristocratiques puissantes et ses inventions dignes d'un Leonard de Vinci. Une écriture qui nous transporte en douceur dans ce nouvel univers que l'on découvre lentement et où les intrigues se dessinent à petit pas scénaristiques. Le premier tome de la duologie Le sang des princes met en place une ambiance envoutante et mystérieuse qui m'a bien plu et me dit que j'aimerai très vite découvrir le fin mot de l'histoire !
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La Ville au plafond de verre

Ce texte bénéficie d’un sublime écrin, le livre, relié, est magnifique.



Consternant l’histoire, nous sommes ici sur une intrigue politique à base de lutte des classes, de manipulations diverses qui vont engendrer une insurrection.

Spin off de la duologie Le Sang des Princes, et pouvant se lire de manière indépendante, il m’a, malgré tout, peut être manqué des clés pour bien comprendre le contexte car l’auteur ne nous prend pas par la main. Les explications sur l’univers, sur les termes spécifiques, sont soient inexistantes soit très succinctes et il est difficile de s’y retrouver et d’appréhender la globalité de l’histoire.



Si la plume, dans un premier temps, m’a beaucoup plu (l’auteur utilise un langage plutôt soutenu), celle-ci a eu tendance à alourdir un texte manquant déjà de fluidité.



Niveau personnages, les trois protagonistes sont intéressants à suivre car on attend leurs interactions et les conséquences de celles-ci cependant il faudra s’armer de patience et trop d’actes retombent comme un soufflé.

Lorsque enfin les évènements s’accélèrent une ellipse vient casser le rythme et l’on repart avec un autre personnage, dans un autre lieu sans, quasiment, ne pas revenir sur les actions précédentes.



Quant à la fin (que j’espérais épique et pleine de rebondissements sachant que c’est pour elle que j’ai lu le livre jusqu’au bout …) non seulement elle ne m’a pas réconciliée avec l’ensemble mais elle m’a même laissé avec ce sentiment d’avoir lutter pendant 610 pages en vain 😔.



𝐄𝐧 𝐁𝐫𝐞𝐟 :



Un roman dense, exigeant, complexe, où le peu d’action et l’abondance de verbiage, la longueur et la lenteur ont rendu la lecture difficile voire rébarbative.
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La Ville au plafond de verre

Merci à Netgalley et aux éditions Les Humanoïdes pour cette lecture. Je dois bien avouer que je ne connaissais pas Romain Delplancq et son univers fantastique, ce roman fût donc l'occasion de m'y plonger. 



Bienvenue donc à Korost, une cité bouillonnante où un vent de révolte souffle dans les ruelles. Les castes qui régissent la ville s'opposent et les tensions sociales sont au plus haut. C'est en suivant le destin de 3 personnages que le lecteur va se trouver plongé dans cette poudrière. Enik, institutrice réputé qui vient en aide aux nécessiteux, Istven ancien élève d'Enik qui a tout pour devenir l'une des élites de la Ville, et Katlik, fille de la noblesse, qui vient de perdre son frère à la guerre et qui ne se remet pas de ce deuil. Ces 3 là, vont se croiser, et se donner la main pour nous conter leurs histoires. 



Ce sont d'ailleurs les personnages qui représentent la grosse plus-value de ce roman.ON s'attache sans peine à leurs histoires, leurs blessures mais surtout leurs combats, car peut importe leurs origines, on peut se sentir toucher par une quête de justice sociale, familiale, ou une quête de reconnaissance. Chaque lecteur aura son chouchou. 



L'Univers présenté par l'auteur est lui aussi plaisant même si finalement limité: on reste dans la ville dans une forme de huis-clos que l'on aimerait amplifier, et peut-être cela sera-t-il le cas dans un autre roman. 



Le seul point négatif au final est le temps que j'ai mis à rentrer dans l'intrigue. Car entrer dans l'Univers de Korost se mérite, le temps de saisir l'étendue et le foisonnement de la cité. Les premiers chapitres nécessitent de s'accrocher pour se fondre dans le moule et profiter pleinement de cette lecture. 
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Le Sang des Princes, tome 2 : L'éveil des Répro..

Deuxième et dernière partie du "Sang des princes", cette belle série d'Heroic Fantasy type renaissance, écrite par un jeune auteur prometteur Romain Delplancq. Après une première partie de haut niveau, une légère appréhension m'étreignait quant à savoir comment cet auteur allait maitriser la clôture de l'histoire...

Une belle surprise, parce que la suite tient la hauteur, tant sur la complexité que sur l'intérêt. Certes la narration est plus linéaire, comme une course contre la montre plutôt classique, mais les personnages restent nombreux, variés et denses, l'aspect fantastique raisonnable et original (même si je n'ai sans doute pas tout compris à certaines subtilités - plus lié à ma fatigue qu'à une maladresse de l'auteur).

Parmi toutes ces qualités, je relève 2 faiblesses : les tenseurs qui résolvent tout avec une immense facilité, la période Slamarc un peu expédiée sur la fin...

Rien de bien méchant eu égard à la qualité du reste.

Je vous conseille donc franchement la lecture de ce diptyque qui ravira les amoureux des arts et de machineries....

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Le sang des princes, tome 1 : L'Appel des I..

La première chose que j’ai à dire, c’est que l’univers est très très très bien construit. J’ai adoré l’ambiance du livre, avec ses différents pays, peuples et coutumes. Le livre m’a vraiment fait voyager. Le travail sur le worldbuilding est incroyable et ça donne vraiment de solides bases sur lesquelles peut s’appuyer l’intrigue.



L’intrigue est aussi sympa, et même si elle n’est pas révolutionnaire à mes yeux, c’est une histoire sans incohérences ou autres trucs tirés par les cheveux. On a droit à un beau saut dans le temps et différents points de vue.



Les personnages sont aussi un autre point fort du livre. J’avoue, au début j’ai un peu flippé en voyant le nombre de personnages ! Mais au final je ne me suis pas du tout emmêlé les pinceaux et j’ai apprécié découvrir les différentes personnalités des personnages. Plus ça avance, et plus on a hâte de découvrir les liens et les rencontres entre tous ces personnages.



Notons aussi la très belle plume de l’auteur qui, avec sa fluidité, rend la lecture très agréable.



À la fin du livre, il me restait évidemment beaucoup de questions sans réponses (vous allez me dire : « c’est normal, y’a un tome 2 »), ce qui s’ajoute à un bon gros cliffhanger final qui m’a presque fait hurler.



Pour conclure, je lirai la suite avec plaisir !

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Le sang des princes, tome 1 : L'Appel des I..

J'adore tout ce qui touche à l'art. Je n'ai donc pas eu d'hésitations à acheter ce livre. Mon seul regret est de ne pas avoir acheté la suite lors des halliennales et d'y rencontrer l'auteur. Dès le début, j'ai été happé par l'écriture et les descriptions du prologue. Par la suite, certains choix de l'auteur m'ont surprises.





En effet, nous rencontrons chaque personnage, non par leur nom, mais par leur personnalité et ce qu'ils font. Pour certains, nous avons leur identité dans les pages qui suit. Pour d'autres, il faut attendre plusieurs chapitres pour en savoir plus.





Le roman est découpé en deux parties : une sur Mical (le héros et peintre) et la seconde principalement sur la famille Spadelpietra notamment les jumeaux. Mical va devoir fuir à cause de ses peintures. On est comme lui. On ne comprend pas pour quelle raison mais des personnes cherchent à l'enlever. Il va rejoindre les austrois, des nomades férus d'art et d'inventions.





J'ai été fasciné par les Austrois. Il s'agit de musiciens, comédiens et techniciens. Ils créent des machines, inventent des mécanismes pour leur spectacle. Ils se produisent et tout le monde participe au clan. En effet, il y a différents clans. On suit celui des Dael. j'ai une affection toute particulière pour Philio. Il semble distant et indifférent ne pensant qu'à sa musique. Je pense que c'est loin d'être le cas.





Ce premier tome est une immersion dans l'univers crée par l'auteur. C'est fascinant. On en prend pleins les yeux puisque l'auteur pousse notre imagination à visualiser. Plus on avances, plus on se pose de questions jusqu'au moment ou les évènements s'enchaînent. On ne peut plus s'arrêter de lire. Les retournements de situations sont incroyables et je ne parle pas du coup de grâce de l'auteur à la dernière ligne. Ça faisait longtemps qu'une fin de tome ne m'avait pas frustré. Et l'auteur a réussi ce coup de force.





En bref, j'ai juste envie de lire la suite et fin de saga mais il va falloir l'acheter pour ça. Je réfléchi juste à savoir si je prends la version poche ou le grand format.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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Le sang des princes, tome 1 : L'Appel des I..

Voila L’Appel des Illustres, le tome 1 de Le sang des princes de Romain Delplancq, une histoire de Fantasy en 2 parties. Et j’en profite pour remercier les Éditions Folio pour cet envoie avant la date de sa sortie officielle en poche prévue pour début janvier 2018.



L’Appel des Illustres nous plonge dans un univers d’art et de culture ainsi que dans le monde coloré des gens de la route, des saltimbanques, des amuseurs. Proche de ce que pourrait être le cirque mais étendue à beaucoup plus d’activités.



Il n’y a pas de révolution du genre, on retrouve les codes et conventions, entre médiévalisme et touches de surnaturel, les situations sont accès aventures. Romain Delplancq fait la différence dans les petites choses, avec certains éléments qui se révèlent très intéressants.

la suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/le-sang..
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Le sang des princes, tome 1 : L'Appel des I..

Ce premier tome ancre l’univers si particulier de la Renaissance, des arts fleurissants. On nous parle de peinture, de théâtre et de musique. J’ai appris certaine chose sur tous ces arts, et bien que dis ainsi ça peut paraître ennuyant, je vous assure que c’est très prenant, les mystères et les twists scénaristique vous seront servi. C’est un très bon univers, j’aime l’histoire proposé, je l’ai lu au bon moment. Et ce livre m’a marquée, j’ai qu’une seule envie regarde les tableaux, pour que ceci me parle. Je vous promets une belle aventure si vous lisez ce livre, bourré de surprise.



Il est incroyable je ne peux que vous le recommander.
Lien : https://cinebookch.com/2017/..
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Le sang des princes, tome 1 : L'Appel des I..

J'ai beaucoup apprécié la trame de fond dans laquelle se déroule le récit. Elle semble vraiment riche, réfléchie et bien construite. Et surtout pleine d'un mystère que j'espère voir éclairci par la suite. En tout cas, j'aimerais beaucoup consulter un atlas pour connaître l'Histoire de l'univers. Et bien entendu, il manque une carte ! Les romans fantasy ont besoin d'une carte, c'est important !



L'histoire propre des personnages est intéressante et s'inscrivent dans un background général dont j'ai eu maintes fois envie d'en savoir plus. On côtoie les protagonistes de l'histoire comme on le ferait avec des personnes réelles : en apprenant à les connaître petit à travers ce qu'ils nous racontent, mais aussi à travers leurs petits gestes. Et c'est pour moi le gros point fort de la construction des personnages de ce roman, ce qui leur confère leur crédibilité.



La suite sur le blog !
Lien : http://laplume-ou-lavie.blog..
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Le sang des princes, tome 1 : L'Appel des I..

En terme de livre fantasy, il me faut remonter à Robin Hobb et l'Assassin Royale pour trouver un univers m'ayant autant séduit.



Pas de déjà vu, ou de débauche de magie. Juste ce qu'il faut d'allusion, de subtilité, d’ellipse pour nous laisser imaginer un univers cohérent et plein de promesses. Les morceaux traitant de peinture, de musique ou de mécanique sont un régale.



Je n'ose en dire plus tant l'expérience est importante en matière de lecture comme d'art martiaux (cela ne vaut pas pour les livres d'art martiaux en revanche :p).



Ce livre vous fera regretter de ne passer que 2 heures en train par jour, et comme dédicace un souriant barbu "En vous souhaitant bonne route aux cotés des Austrois !"



Vivement la suite.



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La Ville au plafond de verre

J’ai lu La ville au plafond de verre, le dernier roman de fantasy de Romain Delplancq, sorti en novembre dernier. Ce roman est dans le même univers que la duologie Le sang des Princes mais peut a priori se lire indépendamment… n'ayant pas encore lu la duologie, je ne peux confirmer ou infirmer.



Korost, la capitale économique de l'ancien empire des Trois-Terres, bouillonne et crépite de tensions entre ses très nombreux et très pauvres verriers et les riches et savants forgiers, propriétaires de l'arnoire - le mystérieux métal capable de transformer les rayons du soleil en énergie et qui a bâti la renommée de Korost. Dans ce chaudron nous allons suivre trois personnages…Trois destins emmêlés dans les jeux de pouvoir de la ville… Trois mèches allumées qui, peut-être, transformeront la poudrière en bombe.



J'ai beaucoup aimé cette lecture dans laquelle je me suis totalement immergée ! Je me dois toutefois de préciser ici que c’est plus à mes yeux le récit d'une lutte de classes, d'une insurrection qu'un récit de fantasy à proprement parlé , même si système de magie il y a bien.



Et c'est clairement ce qui m'a passionnée dans ce roman : assister à la naissance et au déroulement de cette insurrection, essayer d’en comprendre tous les enjeux et les imbrications au travers du point de vue alterné des 3 personnages que nous suivons. J'ai trouvé que tout était bien mené, bien ficelé et certains rebondissements m’ont prise par surprise.



Mais à mes yeux, la partie concernant la magie ne sert que de prétexte, de déclencheur pour aborder cette lutte des classes, ô combien d'actualité en ce moment ! Je me suis beaucoup attachée aux personnages et j'ai vécu avec eux et avec émotion chaque chapitre de ce roman.



J’ai toutefois un petit bémol : la plume soutenue de l'auteur, qui est très belle, m'a parfois fait ressentir quelques longueurs et a pesé sur le dynamisme du récit et de ma lecture. C'est une lecture indéniablement exigeante !



Mais, je le redis, ce fut pour moi une très bonne lecture qui me donne très entre de m'attaquer au Sang des Princes !
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La Ville au plafond de verre

Un très bel objet-livre qui en démontre à beaucoup d'éditeurs plus huppés mais une histoire qui malheureusement ne m'a pas embarqué. Les thématiques abordées sont usées depuis quelques années déjà et j'ai eu beaucoup de mal avec les personnages, sans dépassement de fonction. Le cadre est lui aussi déjà vu dans les grandes largeurs en tous cas et souvent en mieux. Mais ça reste à tenter si vous aimez déjà l'auteur et que vous avez des affinités avec son style.
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La Ville au plafond de verre

Je trouve que la couverture d'un roman a rarement été aussi réussie. À elle seule elle symbolise parfaitement l'ambiance de l'histoire. Elle ressemble à un vitrail (et le verre est important dans cette histoire), est légèrement brillante et vraiment magnifique !



Passons à l'histoire.

Korost. Une ville bouillonnante d'énergie, de vie. Là où les Forgiers s'opposent aux Verriers. Les Forgiers détiennent le secret de l'arnoire, un métal capable de transformer les rayons du soleil en énergie. Les Forgiers font partie de l'élite de cette société, tandis que les Verriers eux, pauvres, travaillent sans relâche dans des conditions misérables. Dans cette fournaise vivent plusieurs de nos protagonistes. Istven, un jeune étudiant plein d'ambition; Enik, une professeure, et Katlik, une jeune femme qui vient de perdre son frère à la guerre.

Le roman va s'articuler autour de ces trois personnages, avec des chapitres dédiés à chacun, jusqu'à ce que leurs histoires respectives se réunissent.

Car ce n'est pas que l'histoire de ces personnes que nous découvrons au fil des pages mais l'histoire de Korost et de toutes ses intrigues politiques et culturelles.



J'avoue avoir eu énormément de mal à rentrer dedans. On a vraiment une multitude d'informations à intégrer dès le départ. Je ne vais pas cacher qu'il m'a fallu beaucoup de concentration pour tout comprendre et bien 200 pages pour être entièrement immergée. Mais le jeu en vaut la chandelle car l'univers construit par Romain Delplancq est unique, intelligent et très immersif.

J'ai adoré le personnage de Katlik qui a énormément évolué au fil des pages. J'ai été surprise un bon nombre de fois et émue de la fin. Une aventure gigantesque vous attend au coeur de la ville au plafond de verre !
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Le sang des princes, tome 1 : L'Appel des I..

Ce roman est magistral tant dans sa construction scénaristique que dans l'univers mis en place. Le rythme est prenant, les informations bien dosées, les personnages nuancés. Dans une ambiance proche de celle de la Renaissance italienne, entre art et technologie, læ lecteur·ice est emporté·e dans de sombres intrigues dont on discerne la complexité sans encore en comprendre tous les rouages. Hâte de lire le second tome !
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Le sang des princes, tome 1 : L'Appel des I..

On a tous en tête un car revenant de Barcelone, après un voyage scolaire mêlant sérieux et déconne ; il fallait mettre au moins un peu d’animation pour tous ces Quatrièmes en manque d’occupation ; alors les deux profs d’espagnol ayant bu trop de gnôle lancèrent leur top seventies, pas besoin d’faire d’analyse.

Alors le car roulait, et les élèves chantaient, un truc qui me colle encore à la peau :



Besoin de rien, envie de toi,

Comme jamais envie de personne…



On a tous en tête un bus scolaire à Venise, entre l’marchand d’porte-clés et celui de Mr Freeze ; les élèves s’entassant plutôt mal réveillés, le whisky dans les chambres ça profite jamais ; le professeur d’arts plastiques montrait son répertoire, qui au moins valait mieux qu’celui du prof d’histoire, qui durant le voyage aux châteaux de la Louère entonnait rien qu’pour nous La maison du grand cerf.

Et de la pluie tombait, et l’prof d’arpla chantait, un truc qui me colle encore à la peau :



Quand Margot défaisait son corsage,

Pour donner la gougoutte à son chat…



On a tous en tête le chemin vers Florence, ses hôtels aux p’tits-déjs souvent plus ou moins rances ; et le car roulait, et personne chantait, car pour tuer le temps j’usais mon stock de blagues sur les clichés des italiens.

Ah, Florence… La première fois que je découvrais que tous les élèves se bourraient la gueule en cachette, chaque soir… L’époque où le délégué que vous admiriez entrait dans votre dortoir à une heure du matin pour vous faire des propositions pour le moins insolites, celle où vous vous demandiez sans cesse si vous n’étiez pas dans la seule chambre de l’immeuble où ne se déroulait pas une gigantesque partouze… Le temps où vos camarades avaient trouvé une solution astucieuse pour se débarrasser de leur bouteille de vodka, à savoir la boire au goulot avant de se rendre compte qu’il y en avait une deuxième… Bref, la découverte de l’aventure et de la sensualité comme tout ado devrait la vivre.

En ce qui me concerne, j’ai toujours préféré Venise à Florence, mais force est de constater que cette ville n’en a pas moins joué un rôle autant sinon plus important dans l’histoire de l’Italie. Cité de tous les arts, de tous les complots, elle ne cesse d’intriguer, et donc d’inspirer nombre de romans. Ce n’est pas Romain Delplancq qui me contredira avec ce Renaissance-fantastique qui inaugure le tome 1 du diptyque Le sang des princes. À première vue, on dirait de la fantasy politique européenne sans grande originalité, à un détail près : ici, l’art n’est pas juste pour faire joli sur le fond vert, mais possède une des places centrales au sein du récit. On s’est souvent penchés sur comment la magie pourraient modifier la guerre, voire la vie de tous les jours, mais honnêtement, combien de personnes ont réfléchi à l’impact culturel qu’elle pourrait avoir ? Et quand bien même cette première question n’est finalement pas abordée dans le livre, quel pouvoir obtiendraient les habitants d’un monde secondaire qui détiendraient dans les arts un savoir-faire méconnu des autres peuples ? Autant vous dire que j’étais chaud dès le moment où la camarade Boudicca en posta sa critique : ce bouquin n’annonçait que du bon !



Worldbuilding, intrigue



Donc L’appel des Illustres c’est l’histoire de Tandal, une ville vachement inspirée de Florence où les ducs Spadelpietra (vachement inspirés des Médicis) s’imposent comme la principale famille de richous de la ville, même s’ils sont osef par rapport à l’art (du moins officiellement). Ainsi ils forment un clan déterminant sur l’échiquier politique, promulguant un humanisme social à travers toute la Slasie, un pays vachement inspiré de l’Italie (Porto-Vecho fait d’ailleurs penser furieusement à Porto-Vecchio). Mais quand un tableau provoque pour des raisons inconnues la mort d’une enfant épileptique de leur entourage, forcément ça va barder. Leurs regards se tournent vers Mical, jeune peintre au service des moines de la religion alfine (vachement inspirée du catholicisme), qui se voit contraint de fuir chez les Austrois, un peuple nomade vachement inspiré des gitans…

Vous l’aurez compris, on a donc un monde pas franchement original, si ce n’est (à la rigueur) qu’il prend pour cadre la Renaissance au lieu du Moyen Âge relativement plus fréquent. Mais pour moi, il s’agit d’un défaut au final très secondaire, d’une part parce que je reste dans ma zone de con fort (comme dirait Caracole), d’une autre parce que tout comme pour un cycle tel que La dague et la fortune, l’important n’est pas la nouveauté du worldbuilding, mais l’angle sous lequel il est traité. Je n’aurais donc aucun problème de ce côté si l’auteur ne faisait pas aussi fortement allusion à ses références jusqu’à reprendre le vocabulaire tzigane ou changer seulement une lettre d’un prénom existant…

Du reste, on possède là un traitement tout à fait singulier : les différents arts de la Renaissance sont envisagés avec un réalisme et une documentation exemplaire, pour ne pas dire hard-fantasy : musique, peinture, théâtre, ect. On notera par ailleurs que si le roman est totalement dépourvu de sexe, il s’agit d’un des rares mentionnant des péripatéticiennes non pas simplement pour rincer l’œil de l’adolescent prépubère, mais pour se pencher, même brièvement, sur les différents mécanismes de gestion (mais oui) des ces start-ups particulières.

Les Austrois pour les machineries de leurs spectacles fabriquent entre autres des automates ; si de la « vraie » Renaissance (celle reconnue par les universitaires, en gros juste François Ier) aux Lumières, il existait déjà des automates très perfectionnés, certains d’entre eux ici occupent des fonctions nettement plus spéculatives que les autres. En outre, il existe entre autres des éléments mécaniques au fonctionnement sur lequel l’auteur s’étend peu, les tenseurs, qui eux aussi font s’inscrire le roman dans le clockpunk puisqu’ils possèdent les propriétés d’un moteur moderne, au point d’ailleurs d’avoir remplacé les chevaux des Austrois ou les voiles des bateaux, ou même de créer des technologies… à la Batman. Si ce côté rétrofuturiste reste au second plan de l’histoire, il ne s’avère pas gadget puisqu’il sert notamment pour une scène de course-poursuite… qui aurait pu donner un grand moment si seulement les armes à feu n’apparaissaient pas comme une surprise pour quasiment tous les personnages (bon, OK, les technologies n’ont pas forcément été inventées dans le même ordre que notre monde, mais attention mini-spoil, si les Austrois sont les seuls à y avoir accès, m’est avis qu’ils seraient un peu mieux lotis, et avouez que ça aurait donné du piment !).



Style



Or tout cela est bien joli, mais j’ai choisi de m’atteler à ce livre principalement pour le style ; on me vantait le bouquin comme immersif et parvenant à retracer les scènes de création d’œuvres avec la même intensité émotionnelle que celles d’action, et il faut dire que sur ce coup, j’en ai eu pour mon argent. On entre dans quelque chose de réellement poétique, pas dans le sens Hervé c’est Bonnard et les jolies fleurs bleues, mais cette poésie puissante que des siècles d’auteurs du monde entier ont tenté d’élucider (les anglo-saxons étant, à mon humble avis, bien supérieurs là-dedans que les français). Quand la chose décrite prend des proportions gigantesques, quand la simple évocation des mots sans que vous ayez à en comprendre plus que le sens global vous donne l’impression de toucher au sublime, alors vous savez que vous avez affaire à de la vraie poésie.

Ici, Romain Delplancq retient ses effets mais sait les lâcher lors du bon moment : quand on atteint un climax dramatique, à ce moment l’art devient tout particulièrement important, et l’on passe de simples descriptions quoiqu’assez techniques à un pur ressenti de l’artiste envers le travail sur lequel il est focalisé. De façon plus générale, la plume romanesque s’inspire bien plus de l’école anglo-saxonne, visant avant tout à se faire directe, que de celle française, cherchant midi à quatorze heures à grands renforts de poésie ampoulée. Le tout est d’immerger le lecteur dans la fiction, et ce par des phrases relativement simples n’excluant pas des subtilités telles que le sous-entendu. Leur longueur varie selon si nous sommes au cœur de l’action ou dans un instant plus inspiré du quotidien. La ponctuation se calque sur la respiration que l’on devrait avoir en lisant le texte à voix haute, de manière à ce qu’on ait le flux de mots le plus fluide possible ; exit donc les points d’exclamations hors dialogues et tous ces effets fête foraine, l’intensité dramatique doit se sentir dans le texte en lui-même. Ça peut sembler la base, mais c’est toujours bon de le rappeler connaissant le dilettantisme qu’on a en France (notamment dans l’autoédition).

Alors oui évidemment, par moments il y a plusieurs fois le verbe avoir dans une seule phrase, ce qui fera râler les élites bobo-intello-droitos et qui ne me fait pour ma pomme rien du tout. Au contraire, je trouve que la répétition, outre le fait que s’en passer nous oblige à utiliser des synonymes et périphrases par moments laborieux, peut apporter au texte une sensation d’immersion plus grande, tant elle paraît naturelle et peut retranscrire une action mécanique, répétitive, et donc demandant des efforts. C’est un de mes échecs, je le confesse, durant mes réécritures du Dernier Vagabond [roman que j'ai écrit mais encore jamais publié, ndlr], l’idée d’opter pour une musicalité minimaliste et rigide du texte afin de transmettre les difficultés du héros ; l’idéal aurait été d’écrire des phrases entières où chaque proposition aurait la même longueur de syllabes.

Mais fatalement, si on suit ce cheminement de pensée, on en arrive au piège d’alourdir trop le texte avec une figure de style qui donne du piment mais qui ne doit donc pas être semée à tout bout de champ : les allitérations. Et avouons-le, moi le premier, on est tous tentés par l’envie d’en truffer nos paragraphes. Ici, c’est globalement bien dosé, même si on s’aventure là sur un terrain hautement subjectif et que j’ai une ou deux fois grincé des dents face à des trucs que j’aurais pu écrire moi-même il y a un ou deux ans. Signalons également une quantité de termes inutilement soutenus qui ne fait qu’augmenter au fil du texte, ce qui semble être notre lot à tous, nous pauvres écrivains français…



Pur ressenti



Tout ça pourrait donner un bouquin agréable, mais passable ; pourtant, on est carrément un cran au-dessus. Parce que oui, même si les Austrois sont fortement inspirés des tziganes, ils parviennent à développer leur propre identité, grâce au fait qu’ils s’immiscent un peu partout dans les mondes de la culture et de l’ingénierie. L’auteur dépeint leur vie sans l’idéaliser, ni la tourner en clichés bobos ou racistes : on est mal vus, mais on tente de survivre, et de là sortent des moments de franche camaraderie. En matière de précision dans le naturel ou dans l’intensité dramatique, il y a à mon avis là-dedans un ou deux moments qui tutoient le Guy Gavriel Kay. Ça parle de la dure vie des vagabonds, des intermittents du spectacle, mais surtout de l’amour de l’art, et ça, ça fait du bien.

Par contre, il va falloir que le tome 2 soit un peu plus dynamique. Parce que mine de rien, les 300 premières pages peuvent se résumer comme ça : Mical risque de se faire capturer, mais en fait non, et ce à chaque fois. Sachant que les indices sur ses kidnappeurs sont distillés au compte-gouttes, ça créée une certaine frustration ; mais les retournements de situations restent cela dit suffisamment imprévisibles (quand bien même on sait qu’ils vont forcément arriver ^^) pour éviter que celle-ci ne devienne importante…



Conclusion



En bref, L’Appel des Illustres constitue un très bon premier roman, mais qui possède le potentiel de devenir infiniment plus. Reste à savoir si le tome 2 sera à la hauteur du défi, et alors nous aurons un auteur français à surveiller sérieusement. Après, je dis ça, c’est pour votre culture…
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Le Sang des Princes, tome 2 : L'éveil des Répro..

Grâce aux Éditions de l’Homme Sans Nom, j’ai pu lire la seconde partie de Le Sang des Princes. Ayant lu L’appel des Illustres il n’y a que 2 ans et demi, je pensais me souvenir suffisamment du roman pour débuter directement la suite, L’Éveil des Réprouvés. Non! Ne faites pas comme moi. Si vous le pouvez, lisez les 2 tomes de manière assez rapproché. Romain Delplancq mérite ce petit effort/investissement car la foultitude de personnages à de quoi garde les lecteurs.



J’ai mis pas mal de temps à resituer les liens, les filiations et autres interactions entre tous. Car ce second tome de Le Sang des Princes me fait l’effet d’être plus dense, plus profond, plus sombre aussi que le premier. L’intrigue est parfaitement dosée entre l’action (cela n’en manque pas), l’aventure, les mystères (cela n’en manque pas) qui jalonnent ce roman.



Romain Delplancq reste dans les marques d’une fantasy classique mais pousse plus loin certains curseurs. L’Éveil des Réprouvés conclue cette aventure épique avec une multitude de révélations, bien trouvées et surprenantes.

La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/le-sang..
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Le Sang des Princes, tome 2 : L'éveil des Répro..

Un plaisir de retrouver la suite et fin des aventures de Mical de Meris. Un grand merci à l'auteur pour son voyage à la limite de la magie mais qui sait explorer les confins de l'esprit humain.

Une épopée épique et une grande aventure qui mêle loyauté, trahison et secret familial.

A lire et à relire sans modération.
Lien : https://letmentertainyou.com..
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Le sang des princes, tome 1 : L'Appel des I..

Un bon roman de fantasy qui se lit d'une traite. L'univers est riche et nourri de multiples inspirations. On sent l'empreinte du Seigneur des anneaux ou de Games of throne, mais l'auteur a réussi à faire de son histoire quelque chose de très personnel, en l'enrichissant d'éléments originaux touchant à la renaissance italienne, ou à la culture des gens du voyage, par exemple. Je viens de commencer le tome 2 !
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Le sang des princes, tome 1 : L'Appel des I..

Des personnages nombreux et attachants. Un suspens tenu jusqu'au bout. On attend avec impatience la suite... À lire absolument

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Le sang des princes, tome 1 : L'Appel des I..

Voilà un très bon livre de fantasy. Il fait partie des incontournables de cette nouvelle année. On attend la suite avec impatience ! Personnages attrayants et complexes, monde original et envoûteur, rythme et style… À mon goût, tout y est !
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