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Critiques de Romuald Giulivo (34)
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L'île d'elles

***,*



Prisonniers d'une île aux allures paradisiaques, trois jeunes amis font la difficile découverte de la vie d'adulte. Nanni lutte contre les blessures du passé, l'absence de ce père qui pèse tant sur ses jours. Ugo organise sa vie autour de sa fuite d'une île et d'une vie dont il ne veut plus. Sofia, la plus mystérieuse et silencieuse, attend de retrouver ses parents et de respirer l'air des grandes aventures scientifiques. De ce trio naîtra des histoires d'amour, d'amitié, de fidélité et de mensonges, mais surtout de rêves qui se brisent et d'espoirs envolés...



C'est tout d'abord la couverture de ce premier roman de Romuald Giulivo qui m'a attiré. Cette image simple, enfantine, m'a interpellé. Et j'ai finalement découvert une histoire prenante, des personnages attachants et une écriture toute en finesse...



Je me suis totalement laissée emporter sur cette île, sa chaleur étouffante, ses routes sinueuses. Une île volcanique qui reflète parfaitement les états d'âme des personnages en errance.

Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils ont tout pour eux... Pourtant, ils ont chacun des vides à combler, des places à trouver et des rêves à réaliser. Ils se laissent envahir par des sentiments puissants et déstabilisants et chacun aura beaucoup de mal à reprendre le souffle nécessaire à un retour au calme.



Au milieu des secrets et des silences se cache une écriture fine et poétique. Romuald Giulivo a réussi dans ce premier roman à décrire tout aussi bien une île et ses paysages, ses ambiances, que des personnages torturés et attachants. Qu'on soit au volant d'une décapotable ou au bord de la piscine de la villa de luxe de Nanni, c'est la chaleur du volcan et la lenteur des jours d'été qui nous entourent et nous entraînent...



Un grand merci à NetGalley et aux Editions Anne Carrière pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2020..
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L'île d'elles

Depuis quelques jours , la petite île où vivent Nanni et Ugo , amis d’enfance est en effervescence, tout le monde est sur le pied de guerre pour donner à Laurence , la mère de Nanni qui fête ses quarante ans une fête d’anniversaire inoubliable.Laurence , personnage ambivalent comme la plupart des protagonistes de cette histoire . Laurence , jeune , belle , riche , au caractère bien trempé est respectée sur l’île , Laurence très belle femme , sûre d’elle qui attire les hommes , qui se moque du quand dira t-on , Laurence dont est secrètement amoureux Ugo , le meilleur ami de son fils .

Et qui est réellement Sofia , la jeune musicienne talentueuse , venue spécialement sur l’île donner un concert pour l’anniversaire de Laurence .

L’Ile d’elles c’est un roman assez mystérieux, j’ai eu beaucoup de mal à y entrer , j’ai même arrêté ma lecture pendant quelques jours , je l’ai repris et là , miracle j’ai aimé et ai recommencé au début .

L’écriture est vraiment très belle , un seul bémol , beaucoup de questions sans réponse .

Pas beaucoup d’indications sur le lieu exact de ce roman , il m’a semblé que ça se passait en Corse mais apparemment les avis sont différents .

Un premier roman prometteur malgré mes petites réserves .
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L'île d'elles

L'île d'elles de Romuald Giulivo éditions Anne Carrière.

Une île volcanique en Méditerranée, un dernier examen et ce seront les vacances d'été pour 3 amis Nanni, Ugo et Sofia. Nanni et Ugo sont amis depuis toujours , Sofia est arrivée sur l'île depuis peu. Nanni et Ugo sont deux inséparables aussi différents que possible. Nanni est fils de famille, Ugo vient du quartier pauvre. Nanni est souvent velléitaire , Ugo agit. Nanni voue une passion dévorante à une pianiste de jazz et attend impatiemment de l'entendre jouer lors de la fête d'anniversaire organisée pour sa mère Laurence. Ugo est sous le charme de Laurence, la mère qu'il n'a pas eu. A mi chemin entre adolescence et l'âge adulte , nos deux amis vont devoir faire face aux évènements sous les yeux de Sofia, l'énigmatique.

Romuald Giulivo signe avec l'île d'Elles un premier roman de qualité. Quelques jours seulement et la vie de Nanni, Ugo et Sofia ne sera plus la même, le volcan se sera réveillé. Le phrasé est musical et rythmé , le crescendo des émotions est palpable, le voile va se lever ... mais voilà je suis restée songeuse avec le sentiment de n'avoir pas tout compris, le regret aussi de ne pas avoir appris à mieux cerner la personnalité de Sofia.

Un grand merci aux éditions Anne Carrière pour ce partage via NetGalley

#LÎledEllesAnnecarrierelalitteratureentouteslettrespremierroman #NetGalleyFrance
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L'île d'elles

Une île de la Méditerranée. Le lecteur va suivre le quotidien de trois jeunes gens qui grandissent, chacun à leur manière. Il y a Nanni, qui vit comme il peut l’absence de son père et qui revit au travers de la fascination pour une grande pianiste adulée par ce père qui lui manque et admirée à son tour par le jeune homme. Il y a Ugo, qui lui tente de survivre tant bien que mal à force de magouilles et dont la mère de Nanni exerce un magnétisme certain sur lui. Et finalement, il y a Sofia qui est plutôt effacée.



Quel roman étrange, je dois bien l’avouer. J’ai été en immersion totale pendant toute cette lecture et ce récit allie luminosité et noirceur comme nul autre. L’auteur a parfaitement maîtrisé son récit et l’on en ressort sonné, en se sentant presque prisonnier de cette île volcanique de la Méditerranée.



C’est un très beau postulat de départ que va ici proposer Romuald Giulivo. Au travers de trois jeunes très différents les uns des autres, il va narrer les apprentissages que tout un chacun fait au sortir de l’adolescence et qui préparent à la vie adulte. C’est fait de manière très sensible. Et si le décor se prêtait à un récit lumineux et sans embûches, là où Romuald fait fort, c’est qu’il n’hésite pas à mettre en exergue la part de noirceur. Tout ne sera pas facile pour ces trois personnages.



Il est vrai que ce roman est plutôt centré sur Nanni, mais pour ma part, c’est Ugo qui m’a particulièrement touchée. Je me suis demandée comment il allait réussir à s’en sortir, puisqu’il survit à force d’entourloupes. J’ai trouvé le personnage de Sofia très mystérieux, et c’est mon seul bémol, finalement. J’aurais tant apprécié que Romuald lui consacre davantage de pages, que l’on puisse explorer ce personnage plus en profondeur.



La plume de l’auteur est de toute beauté. Avec un style très visuel et immersif au possible, j’avais l’impression d’être moi aussi dans ce décor somptueux et je me suis laissée porter par l’indolence qui émanait de cette île. Romuald réussit à immerger le lecteur, et ce, grâce à la justesse et à l’emploi judicieux de ses mots.



Une très belle lecture, où l’auteur nous propose un décor idyllique, mais où la part sombre aura toute son ampleur également. Les personnages sont forts, et je me suis beaucoup attachée à eux. Un roman que l’on peut aisément qualifier d’initiatique. À découvrir.




Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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L'île d'elles

Nanni et Ugo sont deux adolescents de 18 ans vivant sur une ile volcanique de Méditerranée. Le premier est l'héritier de la plus grosse fortune de l'ile, il a perdu son père jeune et comble cette perte par un amour inconditionnel à la pianiste adulée par son père. L'autre vit dans les quartiers pauvres et vit de petites combines, il aime en secret la femme de son meilleur ami. Beaucoup de choses semblent les séparer, ils se vouent pourtant une amitié indéfectible.



Un roman au charme un peu étrange qui raconte quelques jours dans l'adolescence de deux garçons. Bien que l'histoire s'intéresse beaucoup plus à Nanni qui va enfin pouvoir rencontre son idole la pianiste dont son père n'arrêtait pas de parler dans son enfance.

L'ambiance un peu étouffante de cette ile avec d'un côté ses touristes et de l'autres ses habitants. Son port fermé, ses vignes sous le soleil, ses adolescents qui se foutent des règles, ce lieu où l'argent est roi et où l'on peut tout se permettre si on a le bon nom.

De prime abord les personnages ne sont pas très sympathiques, et ceux qui gravitent autour d'eux encore moins. Mais on finit par s'attacher à Nanni, qui a été plus arqué qu'il ne veut l'avouer par la disparition de son père, et à Ugo qui se sent à l'étroit sur cette ile où rien ne l'attend si ce n'est le chomage ou les magouilles douteuses.

Le rythme est plutôt lent même si au fur et à mesure de l'arrivée de la fête anniversaire on sent la tension augmenter. Puis dans les dernières pages tout s'accélère et c'est pour moi une vraie incompréhension. Des enjeux, des mystères, un meurtre, se mettaient en place. Et puis c'est tout. La fin est une suite de sous entendus obscurs et d'extrapolations étranges. Je n'ai pas compris ce parti-pris et je suis restée sur ma fin avec mes questions en suspend...
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Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft

Club N°56 : BD sélectionnée

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Un superbe format pour cette BD très originale qui couvre les quelques derniers jours de la vie de Lovecraft, hospitalisé, et imagine ses délires sous morphine aux portes de la mort se remémorant les rencontres marquantes de sa vie, en utilisant ces échanges épistolaires qui sont selon Lovecraft lui-même sa seule réussite.



A sa mort, athéiste convaincu et écrivain raté, il se voit juste disparaitre alors que ses mythes et créations l’appellent à un passage à la postérité, que le monde réel lui offrira.



Le dessin de Rebelka m’a vraiment transporté avec ses tons rouges et gris dans ce purgatoire mental torturé, vraiment mis en avant pas le format.



Le découpage mêlant lettres et dessins également très intéressant, avec un Lovecraft conscient de sa médiocrité particulièrement en tant qu’être humain.



Sombre et torturé à l’image de l’écrivain, c’est un superbe ouvrage, visuellement captivant.



« Tout est dérision, tout est poussière, tout est néant »



Greg

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BD ou ouvrage d'art ?



Cet objet culturel est assez unique en son genre : le récit du dernier jour de H. P. Lovecraft est porté par un style graphique envoutant entrecoupé de lettres manuscrites.



On plonge dans l'univers de Lovecraft et dans celui de Jakub Rebelka : fascination ou répulsion (les avis sont partagés). Pour public averti ;-)



Xel

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La BD que j'attendais de lire !



Le dessinateur Rebelka signe des planches de toute beauté stylisée, par contre je crois que je déteste le scénario qui consiste à faire le procès de Lovecraft à partir des bribes de textes qu'il aurait écrit extraites de leur contexte...



La question s'il faut distinguer l'homme de l'artiste reste d'actualité...



Benoit

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Grand lecteur de Lovecraft, j'ai trouvé certaines longueurs mais l'on voit l'effet délétère de sa famille sur la folie de son œuvre...



Le moment du décès est une réelle réussite...



Vincent

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Attiré par la couverture et le dessin torturé, j’attendais quelque chose qui m’invite à aller découvrir l’œuvre de Lovecraft que je ne connais pas.



Déception.



J’ai le sentiment que cette BD s’adresse seulement aux initiés.



JF

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Biographie de Lovecraft très... lovecraftienne et vraiment réussie !



Attention : après la lecture, risques réels de cauchemars...



Clément

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Ne connaissant pas le travail de Lovecraft, je n'ai pas trop aimé ce livre.



Je l'ai trouvé long et ennuyant.



JH

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft

Patient: Howard Phillips Lovecraft, 46 ans, admis le 10 mars 1937 pour troubles digestifs, douleurs intenses, sommeil et alimentation impossibles.

Diagnostic: Cancer de l'intestin grêle en phase terminale.



Derrière cette très belle couv se cache le récit fictif des dernières heures de l'écrivain célèbre pour ces récits fantastiques et horrifiques. Le romancier Romuald Giulivo s'appuie sur une documentation riche pour nous faire partager les dernières errances d'un Lovecraft sous morphine. Celui qui a écrit un carnet quotidien jusqu'au dernier moment voit défiler sa vie: ses personnages, son ex-femme Sonia, ses pairs auteurs,...



Le récit s'appuie sur des planches éblouissantes de Jakub Rebelka. Ses dessins, ses peintures sont incroyables, entre le rouge onirique et sanguinaire et le gris de la chambre de l'hôpital de Providence. Une performance remarquable, sans la moindre tentacule (!), entrecoupée de lettres de celui qui a tenu de nombreuses relations épistolaires.



Ces dernières heures brossent le portrait d'un homme torturé, qui attend la mort avec un certain soulagement, qui porte un regard désabusé sur lui-même, son racisme et son antisémitisme, son regard cynique sur l'humanité...



L'épilogue de François Bon et le cahier graphique (dingue !) apportent un point final à un livre superbe, puissant qui n'est pas réservé aux fans de Lovecraft, loin de là. La preuve, c'est un gros coup de cœur pour moi !
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Où es-tu Britannicus ?

Publié chez l'école des loisirs, ce court roman est d'emblée destiné à un public de 8 à 13 ans.



Britannicus (Ier siècle ap. J-C) est le fils de l'empereur Claude et de sa troisième épouse, Messaline. Historiquement, il a possiblement été empoisonné lors d'un banquet par son demi-frère Néron à l'âge de quatorze ans. Mais en pratique, Britannicus fait parti de ces personnages de l'Antiquité dont on ne sait quasiment rien. Et c'est ce mystère qui a intrigué l'auteur et l'a poussé à écrire ce roman.



Romuald Giulivo nous raconte sa jeunesse, commençant au moment des funérailles de son père, et surtout sa relation avec son demi-frère, le tristement célèbre Néron (l'incendie de Rome, c'est lui). L'intérêt du roman repose sur l'évolution des rapports qu'ils entretiennent et comment les caractères de ces personnages ont changé l'Histoire. La folie de Néron y est d'ailleurs largement préfigurée dans la façon dont il traite son frère malade et sa mère Agrippine (qu'il fera aussi assassiner).



Entre Antiquité et modernité, l'auteur fausse le cadrage temporel: c'est déstabilisant mais pas inintéressant. En effet, le langage ainsi que le comportement de Britannicus et de Néron font définitivement d'jeuns d'aujourd'hui. Le but recherché était sans doute de permettre au jeune lecteur de s'identifier plus facilement à eux. L'auteur a probablement aussi cherché à montrer qu'ils étaient des gens comme tout le monde (malgré le fait que Néron soit un empereur). Cela permet de désacraliser les personnages. Il n'y a pas non plus de détails sur le contexte. Toute l'Histoire est mise de côté pour se concentrer sur la relation entre Britannicus et Néron. Il ne faut pas lire ce roman pour en apprendre plus sur l'Antiquité. Il n'y a quasiment rien qui s'y rapporte. C'est un parti pris original dans le sens où les limites temporelles sont ainsi effacées.



Je reconnais toutes les qualités de ce roman. L'histoire comme le style sont adaptés au lectorat visé. C'est bien fait, bien mené. Je pourrai le conseiller à mes élèves sans hésitation. Mais malheureusement, pour moi, ce n'est pas ce que je recherchais. Je m'attendais à bien plus d'emprunte historique .



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Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft

Il s'agit d'un livre remarquable et de haute qualité, avec une couverture de toute beauté.

Lovecraft est sur son lit de mort, atteint d'un cancer des intestins. On lui administrera de la morphine dans le but de le réconforter, ce qui provoquera des hallucinations et des rêves.

Sous l'influence de cette substance, il nous raconte des histoires véridiques combinées à des détails inventés. Souvent, nous ne savons pas si nous sommes dans le vrai.

Le travail de recherche et d'écriture pour cette œuvre a dû demander beaucoup de temps. Cela a pu être accompli grâce aux nombreuses lettres trouvées.

Les dessins sont parfaitement en harmonie avec le monde de Lovercraft, avec des tentacules, des visages sombres et des illustrations rouges. Cependant, il faut aimer ce style de trait.

Même, si parfois, j'ai été un peu perdu dans le récit, je recommande quand même ce magnifique album.

J'ai juste baissé la note, pour les dessins (pas mon gout) et vu que j'ai perdu de temps en temps le fil de l'histoire.
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Les Manuscrits d'Elfaïss, tome 1 : Le Sourire..

"Le sourire de sang" ( Tome 1 de "Les manuscrits d'Elfaïss" ) de Romuald Giulivo.

Crimes. Corps mutilés. Séance de spiritisme. Opium. Maléfice. Grimoire, secrets douloureux. Mystère. Cauchemar. Poupées de porcelaine.

Tous les ingrédients qu'il me faut pour passer un moment de lecture assez captivant. Écriture simple, fluide. Le livre n'est pas très gros, il se lit vite.

Il s'agit d'une trilogie. "Le sourire de sang" est le premier tome. J'espère trouver les 2 tomes suivants pour connaître la suite des aventures de Elsa.

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Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft

Le maître de l'effroi et de l'horreur est face à son destin, il est sur le point de passer l'arme à gauche. Ses dernières heures sont comptées. Sous influence de la morphine, il va nous raconter un mélange d'histoires réelles et d'hallucinations. Bref, un voyage au plus profond de lui-même… 



J'avoue avoir été perdu dans le récit et ce, malgré deux lectures. Est-ce dû à mes faibles connaissances des récits de l'auteur ? Sûrement en partie mais cela reste quand même assez complexe. Néanmoins, visuellement c'est magnifique. En effet, les couleurs sont choisies en fonction du réel et de l'imaginaire, c'est époustouflant par moment. Les hallucinations sont dans le style Lovecraftien (pour le peu que je connaisse). 



Un indispensable pour les fans du genre ! Pour les autres, je leur conseille, de lire avant tout, les œuvres de l'auteur. 
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Sans un mot

Il est bizarre ce petit roman. Très bizarre. On se demande ce qu’il se passe, on se demande dans quelle direction on nous emmène. Rapidement on comprend que l’enlèvement mis en œuvre par Dinah n’est pas aussi clair qu’elle voudrait nous le faire croire. Son comportement est étrange, son discours parfois confus, le portrait qu’elle dresse de ses parents est plutôt inquiétant et la réaction de son ex-petit ami lorsqu’il apprend son geste confirme qu’il y a chez elle un truc qui ne tourne pas rond.

Malgré tout rien n’est affirmé clairement, on navigue à vue, en plein brouillard. Plus qu’une tension montant crescendo c’est une sorte de malaise qui se diffuse au fil des pages, on ne sait plus si Dinah œuvre pour sauver un migrant ou si elle est une gamine paumée en mal de petit frère. Au final la surprenante conclusion remet les pièces du puzzle en place et conclut le récit sur une note positive qui n’a rien d’artificiel. Troublant et dérangeant.


Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft

Le dernier Jour de Howard Philips Lovecraft est une bande dessinée qui s'attarde sur la question de l'héritage de l'œuvre de Lovecraft et de la puissance créative de la fiction, avec une patte artistique d'une rare beauté. Je crois bien, cependant, que seules ces magnifiques planches réussissent véritablement à donner de l'intérêt à cette bande dessinée. Le reste est assez anecdotique, parfois un peu ronflant même, mais ça reste une expérience intéressante qui permet d'entrevoir la complexité d'un auteur, d'un personnage, qu'on a souvent tendance à essentialiser sur ses propos de jeunesse.
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Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft

Dans les intestins de Howard Phillipps Lovecraft, se remue le méandreux désir d’oubli. La promesse prochaine de la grâce d’une chute, ce que Howard imagine, ce qu’il a toujours voulu.

Mais un cancer — une belle affaire ; grâce innommable — inattendu, naitra en lui, douloureuse et impitoyable, indicible comme les entités de ses récits.

La morphine administrée pour accueillir sa mort durant cette journée hallucinée, le verra voyagé au plus près, au plus profond de lui-même, aux tréfonds de soi.

Et dans cette chute, il sera question, d’une mosaïque de visiteurs enténébrés… À la créativité folle, qui l’aideront à revisiter sa vie, ainsi que sa dulcinée en visite, qui voudra encore lui apprendre — lui apporter l’amour, lui le reclus de providence.



Le dernier jour de Howard Philipps Lovecraft, se déroulera dans une panacée de trait — de couleur époustouflante, happant le(la) lecteur(rice) de plus bel (le) vers une odyssée somptueuse, digne rétrospective Lovecraftienne.

Il nous aura laissé, une œuvre qui raisonne encore et encore, dans une éternité d’encre, de papier, de glace qui l’affectionné tant !



Que dire, j’ai été conquis !



























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Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft

S'il y avait eu , à l'époque, une personne pour témoigner des dernières heures de la vie de ce grand écrivain, je ne pense pas qu'il aurait eu beaucoup de gens pour s'y intéresser.

Car HPL ne devint célèbre et célébré que bien après sa mort.

Lui qui a donné ses lettres de noblesse à la littérature horrifique, qui a sut mettre en mots la terreur et la mort, l'imaginer face à la mort est une sensation aussi troublante que son œuvre.

J'ai été happé par ce récit et ces dessins qui lui ont donné corps. Les auteurs nous plongent au coeur de cette ultime journée fantasmée, grâce à un texte précis et des illustrations envoutantes.

Amoureux de Lovecraft et de BD, cet ouvrage est fait pour vous.

Bonne lecture.
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L'île d'elles

Le roman de Romuald Giulivo 'L'île d'elles' nous plonge dans une ambiance méditerranéenne estivale. L'histoire se déroule en Italie sur une île volcanique où la chaleur est accablante. Nanni, Ugo et Sofia vont encore au lycée mais ils sont sur le point de terminer leur année. Nanni est un garçon provenant d'un milieu aisé, principalement élevé par sa mère car son père a disparu un beau jour. Ugo vient des quartiers populaires et c'est son grand frère magouilleur qui s'est occupé de lui. Il est fasciné par le magnétisme de la mère de Nanni. Sofia est arrivée il y a peu et possède un caractère bien trempé. Ces trois là se sont bien trouvés car ils sont tous sur le point de se faire déborder par les sentiments qui les envahissent face à un premier amour.



Au moment où débute cette histoire, la mère de Nanni va fêter ses 40 ans. A cette occasion, son fils a souhaité lui organiser une magnifique fête avec un concert de jazz réalisé par nulle autre personne que la pianiste adulée par son père, pour qui il les aurait quittés. Une certaine tension est donc palpable tout au long du roman. L'explosion d'émotions contradictoires n'est pas loin, colère et passion s'entremêlant et se confondant dans cette chaleur étouffante.



Ayant moi-même grandi sur une île méditerranéenne, j'ai particulièrement aimé retrouver cette ambiance qui est très bien retranscrite ici : la mer, les bateaux, les restaurants au bord de l'eau, les touristes à éviter et le soleil assommant. A tout cela s'ajoute les grondements répétitifs du volcan de l'île, presque un personnage à part entière.



Je remercie donc grandement Babelio et les éditions Anne Carrière de m'avoir replongé dans mon adolescence gavée de soleil et mer Méditerranée. L'histoire est cependant un peu lente à se mettre en place, certainement un effet voulu par l'auteur afin de faire doucement monter la pression. Il ne se passe réellement quelque chose que dans les dernières pages mais c'est un livre idéal pour réchauffer l'hiver et dont la lecture est plaisante.



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Les Manuscrits d'Elfaïss, tome 1 : Le Sourire..

Le sourire de sang, entre intrigue prenante et facilités décevantes.



Dans une Europe du XIXe siècle, Elsa est fille de diplomate. Elle a, de ce fait, l'habitude de déménager régulièrement, de changer de pays, et cela ne l'enchante guère. Alors, quand son père lui apprend qu'ils vont à nouveau devoir déménager — pour Londres cette fois — Elsa n'est pas particulièrement enthousiaste. D'autant plus que des événements étranges ont lieu durant le voyage : un homme est assassiné, son corps mutilé portant un sourire de sang.

Arrivée à Londres, Elsa va se rendre compte que le meurtrier court toujours et que les crimes et les étranges mutilations continuent. Avec l'aide de son énigmatique précepteur en quête de son géniteur, la jeune demoiselle férue d'escrime va se lancer dans une enquête pour faire tomber le coupable.



Ce livre, de littérature jeunesse (« à partir de 12 ans » nous dit l'éditeur), pourrait se laisser cataloguer dans le rayon « fantastique » puisqu'on nous promet de l'occulte, de la magie noire, des méchants aux pouvoirs maléfiques, des colifichets magiques et des livres diaboliques. Dans les faits, il n'en est rien et nous avons affaire à une enquête (même pas une enquête policière, puisque la maréchaussée ne fait rien du tout...) saupoudrée de mysticisme. C'est peut-être tout à l'honneur de l'auteur qui réussit à instiller discrètement des explications rationnelles à des causes considérées comme surnaturelles, mais, d'un autre côté, le lecteur qui voulait du fantastique ne peut en sortir que déçu. D'autant que la première moitié du roman s'annonçait intéressante de ce point de vue.

Mais, si l'évocation d'un manuscrit maudit écrit par un auteur dément peut allumer quelques lueurs d'intérêt chez les lecteurs adaptes de divinités poulpesques et subaquatiques, le traitement qui en est fait sera loin de les satisfaire. L'histoire se concentrant plus sur la relation ambiguë qu'entretiennent Elsa et son précepteur, sur les doutes qui planent autour de ce dernier, et sur la traque d'un Lord bien trop réputé et puissant pour craindre qui que ce soit, que sur les capacités de ce dernier, sur ses pouvoirs, ses connaissances, et son intérêt pour ce fameux manuscrit maudit.



On regrettera en plus de cela - outre le style que l'on ne peut blâmer puisqu'il satisfera son lectorat – que le grand méchant à l'esprit si affuté tienne un journal intime digne d'une collégienne ; les choix calamiteux – pour ne pas dire débiles - des héros et de leurs ennemis ; les réactions hautement niaises de la jeune Elsa face à un Valentin on ne peut plus louche ; tout un pataquès autour de l'occulte qui n'aboutit finalement à pas grand chose dans ce tome (peut-être dans le suivant ?).



Pour conclure, on dira que « Les manuscrits d'Elfaïss, tome 1 : Le Sourire de sang » reste en deçà de ce que l'on pouvait espérer. Une histoire plutôt intéressante mais traitée de manière peu satisfaisante ou convaincante, qui satisfera néanmoins les jeunes lecteurs avides de s'initier aux récits fantastiques —quoiqu'on pourrait leur conseiller d'autres ouvrages—.
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Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft

Autobiographie hallucinée



Amateurs de l’œuvre tentaculaire de Lovecraft, ne passez pas à côté de ce récit troublant et fantastique qui, s’ancrant dans le réel et glisse imperceptiblement vers les abîmes terrifiants tous droit sortis de la plume et de l’imaginaire tourmenté du Maître de Providence…



Alors qu’il agonise dans une chambre de l’hôpital de Providence, Howard Phillips Lovecraft, shooté à la morphine pour atténuer la douleur, reçoit la visite de Randolph Carter, cet alter ego de papier qu’il a si souvent mis en scène dans ses nouvelles… Il n’est que le premier de ses nombreuses connaissances qui vont le pousser à rédiger l’œuvre de sa vie qui lui ouvrira les portes de la postérité…



Dans un style évoquant celui de l’écrivain américain, Romuald Giulivo compose ce qui aurait pu être l’autobiographie de Lovecraft, entremêlant sa vie à des motifs puisé dans son univers horrifique et foisonnant mis en scène par les pinceaux hallucinés de l’impressionnant Jakub Rebelka qui nous livre des planches somptueuses et immersives de toutes beauté…



Véritable expérience narrative et visuelle, ce dernier jour de Howard Phillips Lovecraft est une réussite tout à la fois chaotique et parfaitement maîtrisée qui rend un hommage saisissant à cet écrivain qui ne connut le succès que post-mortem et qui a influencé tant de grandes figures de la littérature fantastique…
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Sans un mot

Je reste assez surprise par cette lecture ! Tombée sur ce roman par hasard à la médiathèque, c'est la première de couverture qui a d'abord attiré mon attention puis j'ai parcouru le résumé avant de me lancer dans ce récit. Je ne m'attendais pas à cette histoire que j'ai trouvé belle et touchante. Dinah, une adolescente de 15 ans est révoltée face à la manière dont les réfugiés sont traités et face aux réactions des adultes souvent indifférents à ce qui se passe au delà de leur porte. Elle voit également ses parents souffrir, sa mère qui rêve d'agrandir la famille avec une petite sœur ou un petit frère qui ne vient pas. Son père qui, une fois rentré du travail, s'enferme dans son bureau pour se réfugier dans un univers numérique avec ses jeux vidéos. Alors un jour, elle décide d'agir, elle va aider ses parents et un jeune enfant réfugié. Elle va trouver ce petit frère tant désiré et promettre à un enfant un avenir meilleur. C'est l'histoire touchante d'une jeune fille qui assez maladroitement veut aider ses parents et aider les réfugiés. Une belle preuve d'affection pour ces parents.
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Les Manuscrits d'Elfaïss, tome 1 : Le Sourire..

Avis de lecture: le sourire de sang de Romuald Giulivo.

Ce petit roman jeunesse est une lecture pour adolescents qui veulent essayer les romans noirs. Il y a de la magie, de la divination et ...beaucoup de meurtres très macabres. Une lecture que je proposerai pour les ado à partir de 14 ans.

Vous retrouverez ce livre sur les étagères très prochainement. Bonne lecture à tous.
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