Elle n’avait certes pas vécu la plus grande histoire d’amour de tous les temps, mais ils tenaient suffisamment l’un à l’autre pour s’installer ensemble, pensant que ça marcherait. Mais, bon… Tout le monde change... On n’avait pas toujours les mêmes envies au même moment ; ce n’était qu’un heureux hasard, le cas échéant.
Chaque jour, elle se languissait de raconter son histoire. Chaque jour, elle aspirait à trouver la rédemption, à faire quelque chose qui – faute de pouvoir réparer les erreurs, car rien ne pouvait les réparer – parviendrait, dans une certaine mesure, à aider l’une de ces personnes.
Les choses n’étaient pas noires ou blanches, mais recouvraient toujours plusieurs nuances de gris. Il fallait interroger diverses personnes, recueillir plusieurs points de vue. Ne pas se contenter d’un seul son de cloche.
Ce genre de choses ne pouvait rester enfoui à jamais. Les secrets, tels des furoncles sous la peau, grossissaient et s’infectaient, jusqu’à ce qu’on doive les inciser. Ainsi allait le monde.
Peignez ce que vous voyez, non pas ce que vous pensez voir.
Après tout, il existait ce qu’on appelle les petits mensonges : des contrevérités pour épargner éventuellement les gens, éviter de les blesser.
Personne n’avait pu traverser la guerre civile et ses répercussions sans avoir vu la mort en face, sans l’avoir sentie – l’odeur de sang et de pourriture vous saisissant à la gorge – à chaque coin de rue. La politique. La guerre.
Les bébés ne sont pas de tout repos, tu sais, ma chérie. Même si Stuart n’arrête pas de me rappeler que mon horloge biologique continue de tourner et qu’on devrait fonder une famille avant qu’il ne soit trop tard.
L’être humain pouvait céder à la tentation. Il possédait le libre arbitre, mais prenait si souvent les mauvaises décisions. Et celles-ci pouvaient avoir des conséquences d’une portée parfois inimaginable.
Il aimait les femmes indépendantes, avec des opinions et des choses à dire. Les carpettes ne l’intéressaient pas. On en trouvait à la pelle dans les magasins de bricolage.