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Citations de Roy Braverman (231)


L'homme n'a pas le temps de répondre.Le genou de Malkovich lui con casse l'entrejambe , le vrille de douleur et lui injecte de la bile jusque dans les sinus
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Avant de pénétrer dans la forêt, Longhorn Sally explique à Malkovich sa théorie sur les différentes empreintes et lui montre la trace de pneu. Puis elle lui conseille d’armer son fusil et de se tenir prête à balancer les feux de Bengale. Cette fois, elle avance sans hésitation et tire plusieurs fois en l’air dès qu’elle aperçoit le premier loup. Malkovich devine la panique dans les sous-bois. Ils sont une dizaine à déguerpir, mais elle sait bien qu’ils ne vont pas loin. Ils élargissent juste le cercle autour d’elles. Devant, la lampe torche de Sally fouille la forêt et Malkovich suit du regard le faisceau qui débusque d’autres loups et les fait reculer eux aussi. Elle ne voit pas Sally s’arrêter et se cogne contre elle, mais comme elle va pour jurer, les mots se nouent dans sa gorge. En face d’elle, la lumière froide de la torche électrique fait jaillir de l’ombre un corps. Pantelant et déchiqueté. Cloué à un arbre.
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Ernest Lazarus Freeman. Ernest pour Hemingway parce que mon père disait qu'il a écrit : "Nous devons nous y habituer : aux plus importantes croisées de chemins de notre vie, il n'y a pas de signalisation." ( p 157 )
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Hardin et ses centaines de volontaires monolobés qui reconstituent chaque année la défaite de Custer à Little Big Horn, pour que des milliers de rednecks jubilent en silence de tout ce que la nation indienne allait déguster ensuite par vengeance.
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— Bon, dit Delesteros après un court silence. Ça m’a l’air d’être un tout petit patelin ici. Si on nous voit parler plus longtemps tous les deux, on va finir par s’imaginer des choses et ça va jaser. Alors à demain matin. Vous faites partie du briefing.
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— Mets-les dans mon lit. Ils ont besoin de dormir ensemble. Je trouverai bien à dormir quelque part.
— Tu dormiras dans le mien.
— Et toi ?
— Avec toi.
— C’est vrai que dans l’état où je suis, tu ne risques pas grand-chose.
— Moi je suis vaillante. C’est toi qui risques gros, répond-elle sans se retourner.
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— Freeman, il dit vrai ? s’alarme Denise.
— Il voudrait bien que ça soit vrai, rien que pour avoir le plaisir de flinguer un nègre, ce gros cul-terreux de nuque rouge...
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Jaysen remet sans honte son sexe en vrac dans son pantalon maculé de sperme. Il est en panique. Il accroche ses mains souillées au revers de Hackman qui le repousse.
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Hackman pousse la porte, l’arme à la main, et surprend Jaysen qui se masturbe dans le petit salon surchargé de trophées.

— Jaysen, mais qu’est-ce que tu fais ?

Jaysen bondit sur ses pieds et fait face au shérif, le sexe turgescent dans une main et le pantalon retenu de l’autre.
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— Ça fait un sacré bail que je n’ai pas vu un homme nu d’aussi près, sourit-elle en le regardant sans gêne aucune.
— Je ne suis pas certain que trois heures de marinade dans l’eau tiède soient des plus flatteurs pour ma virilité, essaye-t-il de plaisanter.
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Hardin et ses trois mille cinq cents abrutis à tous se haïr les uns les autres. Ses 50 % de petits blancs et ses 40 % d’indiens consanguins à se surveiller dans la haine et le plus grand mépris de tout ce qui reste. [...]

Hardin et ses centaines de volontaires monolobés qui reconstituent chaque année la défaite de Custer à Little Big Horn, pour que des milliers de rednecks jubilent en silence de tout ce que la nation indienne allait déguster ensuite par vengeance.
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Il éteint aussitôt la lumière de la chambre et se dissimule par instinct derrière les rideaux, mais il comprend dans la seconde qu'il vient de se trahir. Comme il s'installe au volant, Hackman suspend son geste, attiré par ce changement de lumière à la périphérie de son champ de vision. Et le nègre, bien sûr! Dix-neuf résidents l'hiver à Pilgrim's Rest, mais vingt en ce moment avec ce foutu nègre.
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De chaque Hummer jaillissent quatre hommes en tenue d'intervention qui se déploient en éventail, et du GMC un couple que même une ribambelle de mômes nomades devant leur yourte au coeur de la steppe mongole reconnaîtraient immédiatement comme des agents du FBI.
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C’est là qu’il avait appris que l’amour se donne et se prend dans les pleurs et la douleur.
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— Je suppose que ce n’est pas une bonne nouvelle pour vous. J’en suis désolée. De toute façon, le genre de métier que vous exercez finit toujours par vous rappeler à l’ordre avec de mauvaises nouvelles. Mais je dois vous laisser, deux amis à moi vont jeter leur vie joyeuse et insouciante de célibataires dans le tumulte chaotique de la vie d’adulte, et je tiens à m’enivrer avec eux.
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C’est une jolie femme, Samy l’aime déjà, et son omelette était délicieuse.
— C’est parce que je prépare les blancs et les jaunes séparément. Les blancs salés poivrés fouettés juste aériens ce qu’il faut, et les jaunes battus avec de la crème fraîche.
Ils se retournent sur elle qu’ils n’ont pas entendue revenir dans le salon, et se disent que oui, à sa façon, c’est une femme séduisante.
— Le secret, continue-t-elle, c’est de verser d’abord le jaune dans une poêle très chaude, et ensuite seulement le blanc sans vraiment mélanger. Juste en ramenant le tout vers le centre à mesure que ça cuit sur les bords. Avec une spatule en bois.
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- Patron, c’est quoi cette sonorisation chez moi ?
Un silence au bout du fil, suivi d’un soupir.
- Karakozian, moins je vous entends et mieux je me porte, et vous voudriez que je vous mette sur écoute ? Vous avez des indices ?
- Deux types dans une camionnette blanche à cent mètres de chez moi. Eaux et Forêts, qu’ils ont dit.
- Kara, les Eaux et Forêts ça…
- Ça n’existe plus, oui, je sais, c’est bien pour ça. Vous pouvez m’envoyer une équipe pour nettoyer ça ?
- Ils seront chez vous en fin de journée. Est-ce que vous pourrez la fermer jusque-là ? Vous avez appris quelque chose de Fouad Maalouf ?
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- Je vais devoir en référer.
- Alors référez aussi que j’ai de quoi faire capoter discrètement un dossier français en concurrence avec le numéro 2 de la défense américaine.
Ils roulent quelques instants en silence.
- Déposez-moi à la prochaine station de taxis, finit par commander Maalouf.
Avant de refermer la portière, il se penche une dernière fois vers son interlocuteur.
- Je suis en colère, monsieur CIA, dites-leur bien. Pas contre l’agence ou les États-Unis, mais très en colère quand même. Et il n’y a rien de plus imprévisible qu’un Libanais en colère.
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La vedette rapide rejoint les lieux du drame. Bixente a réussi à repêcher le corps de son fils. Les gendarmes le retrouvent prostré au fond du zodiac. Il berce son enfant mort, d’un geste mécanique, les yeux hagards. Il refuse de lâcher le garçon, ne serait-ce que pour le transborder sur la vedette. Il s’y accroche. Il s’y cramponne. S’y retient. Il n’y croit pas encore. Il est juste sidéré. Les gendarmes le connaissent tous. Ils ont bu et mangé dans son petit restaurant, y ont chanté et dansé, fêté des mariages et des promotions. Ils n’osent pas le forcer. Ils se résolvent à prendre le zodiac en remorque jusqu’au port, avec Bixente et l’enfant, et un gendarme à bord.
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Paris est ce que les politiques ont fait d’elle. Une capitale tremplin pour de mégalomaniaques ambitions et dont on néglige la gestion. Une ville sale qu’on enlaidit de travaux incohérents et un plan de circulation irrationnel et chaotique. Une cité où on a réussi à créer des embouteillages de vélos et où, quand toutes les voitures seront électriques, en s’enliseront quand même dans d’inextricables encombrements qu’aucun policier de viendra tenter de réguler. Une politique d’exaspération qui condamne la ville à l’asphyxie.
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