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Critiques de Rudolf Steiner (11)
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Les rapports avec les morts

Pour le fondateur de l’anthroposophie, l’âme chemine selon des cycles de deux phases faisant s’alterner ce que nous désignons –avec la modestie de nos moyens- : la vie entre la naissance et la mort, et la vie entre la mort et la naissance.





Nous distinguons toujours, comme d’habitude avec Rudolf Steiner, les quatre corps de l’Homme : corps physique, corps éthérique, corps astral et le Moi. Lorsqu’elle meurt, l’âme abandonne son corps physique. Le corps éthérique est ensuite directement concerné dans le processus qui l’attend suite à cet événement majeur de la réalisation de son karma (Rudolf Steiner en évoque rapidement quelques modalités mais ne s’attarde pas car cette thématique fait déjà l’objet de cinq autres livres). Dans un mouvement d’expansion, le corps éthérique progresse à travers le cosmos en passant par diverses sphères célestes :

- La sphère de la Lune à travers laquelle l’âme abandonne toutes les intentions qu’elle n’a pas réussi à achever, non qu’il s’agisse de faiblesse ou de paresse mais parce que cet échec était nécessaire.

- La sphère de Mercure, lieu de condamnation anthroposophique puisque toute âme traversera cette sphère en fonction de la vie menée sur Terre : en ermite vivant dans la détresse ou dans la joie de rencontrer des entités des mondes supérieurs.

- La sphère de Vénus, lieu de reflet des impulsions artistiques et religieuses à travers laquelle l’individu pourra rejoindre sa communauté de cœur ou cheminer, une fois encore, dans la solitude glaciale qui traduit la stérilité de son existence précédente.

- La sphère du Soleil, à laquelle ne peuvent accéder que les êtres qui sont capables de comprendre le passage de la subjectivité à l’objectivité universelle. C’est le lieu de rencontre du Christ et de Lucifer, également indispensables à l’accomplissement du karma.

- La sphère de Mars permet d’approfondir la communion avec les êtres spirituels supérieurs mais ne demeure toutefois qu’au stade des balbutiements et des intuitions. A partir de cette limite, seules les âmes les plus évoluées peuvent encore cheminer.

- La sphère de Jupiter poursuit cette communion en permettant aux âmes d’accéder à la compréhension et au langage des entités supérieures.

- La sphère de Saturne permet l’accomplissement final de la communion de l’âme avec les entités supérieures.

La traversée de ces trois dernières sphères est éludée. Dans le Rapport avec les morts, ce qui nous importe est de savoir communiquer avec les âmes récemment libérées, celles qui n’ont pas encore traversé la sphère lunaire.





Rudolf Steiner prodigue des conseils pour les morts à l’usage des vivants. Il s’agit d’aider les âmes à parcourir sereinement les différentes sphères célestes en leur faisant la lecture (prière personnelle pouvant revêtir n’importe quelle forme à condition qu’elle utilise un langage spirituel compréhensible par le corps éthérique et non pas un langage faisant appel aux notions de notre monde physique) ou en favorisant notre vie onirique puisque nos rêves constituent la nourriture des défunts les plus proches.





Peu importe la réalité de ce que nous raconte Rudolf Steiner. Rien ne peut nous prouver que ce qu’il avance est effectif parce que ses théories font appel à la persuasion sentimentale et affective et pas à la conviction rationnelle. Rudolf Steiner est un conteur inégalable qui ne s’abaisse pas aux concessions habituelles des artistes de la narration. Il nous explique tout à l’aide de ses légendes merveilleuses. Lorsque l’âme traverse la sphère céleste lors de son mouvement d’expansion, elle abandonne derrière elle ses intentions inachevées –qu’il s’agisse d’un projet intime ou d’une invention importante pour l’humanité. Ces intentions flotteront en attendant d’être récupérées par une âme qui traversera la sphère lors de mon mouvement de contraction, à l’aube d’une nouvelle naissance, et constituera le réservoir potentiel de sa destinée. Ainsi s’explique ce qu’on appelle le progrès et qui ne serait autre que le relais d’un flambeau d’une âme à une autre.





Rudolf Steiner nous explique également que l’homme moderne a perdu cette capacité qu’avaient les hommes plus primitifs de communiquer avec l’au-delà par l’investissement presque total de ses forces physiques dans la mise en place d’une structure cérébrale et d’une bipédie coûteuses. A condition de sacrifier un ou plusieurs acquis de nos domaines culturels pendant quelques années, il devient à nouveau possible de libérer les forces économisées afin de développer ses dons de spiritualité et de clairvoyance.





Parmi d’autres informations savoureuses, Rudolf Steiner nous apprend que, tout comme l’homme physique se nourrit d’aliments physiques cultivés dans les champs, l’homme éthérique se nourrit des pensées spirituelles que nous leur abandonnons chaque nuit au cours de nos rêves. Une humanité sans sommeil –qu’elle soit plongée dans les affres de l’insomnie ou abrutie par un sommeil artificiel- constitue la famine de nos morts. Se vengeront-ils ?





Rudolf Steiner ne se cache pas d’être un conteur primitif qui fera rire les plus sceptiques. Sûr de lui, il ne cherche pas à s’opposer à ces « forces de l’obstruction » qui se parsèment sur la route de l’âme spirituelle pour ralentir son évolution. Il ne cherche pas à les convaincre en s’abaissant à utiliser leurs armes rationnelles puisque son objectif est de dépasser la société matérialiste, à l’origine de la dégénérescence de notre société, pour trouver une plus grande harmonie spirituelle. Renouer le contact avec les morts ne signifie pas allumer des bougies, se vêtir de noir et psalmodier des incantations en rêvant au parcours cosmologique de nos proches parents décédés : cela signifie se détacher des contraintes matérielles immédiates de notre quotidien pour retrouver l’espace sacré de l’universel, se mettre au diapason des rythmes du cosmos pour mieux en comprendre le fonctionnement –tous mouvements d’expansion qui permettront en retour de se replier sur son âme pour écouter les plaintes karmiques de ses intentions et communions nécessaires. Les légendes qui servent de base au transport d’idées que notre langage ne peut pas exprimer constituent les plus merveilleuses histoires que je n’aie jamais lues –parce que leur potentiel poétique devient infini au croisement de l’application universelle qu’elles supposent.





Les prophéties des initiateurs à l’ère du Verseau appellent ici à un retour massif vers le spirituel après l’ère de matérialisme que nous avons connue. Rudolf Steiner précède de peu Jean-Charles Pichon en évoquant l’idée d’un mouvement chronologique de l’à-venir à ce-qui-a-été (et légitimant par la même occasion les calculs astrologiques : « La position des planètes [au moment de la naissance d’un homme] indique au fond ce que l’homme lui-même avait gravé préalablement dans ces sphères. Du point de vue de l’astrologie, cette position, mais également la position des planètes par rapports aux étoiles fixes, constituent une sorte d’indication de ce que nous avons-nous-mêmes gravé dans les différentes sphères »).





Bientôt viendra l’heure où, sans renier catégoriquement les avancées de l’ère matérialiste, nous rejetterons son paradigme obtus et rationnel pour nous lancer tête la première vers une nouvelle ère de spiritualité –l’archaïsme à son degré supérieur. Un siècle avant nous, Rudolf Steiner semblait avoir deviné l’appel pressant que la figure du Verseau opposerait aux générations vivantes de notre humanité actuelle : développement des médecines parallèles, chamanisme, mythes de la communion de l’homme et des éléments, investigation des sphères de l’occulte et du spirituel…connaissent une croissance exponentielle face à laquelle l’ancienne école matérialiste se trouve de plus en plus désarmée. Rudolf Steiner avait peut-être raison de croire que nous sommes attirés par ce qui doit nécessairement advenir –le Verseau et son engeance spirituelle- mais le point de vue des observateurs matérialistes fonctionne aussi : la situation actuelle de percée du spirituel peut très bien être le résultat causal de l’élargissement de la sphère d’influence des mouvements similaires à celui de l’anthroposophie. Si Rudolf Steiner se réincarne dans un millénaire, la nécessité sera inverse : essoufflé par une ère de spiritualité qui sera parvenue à sa dégénérescence, il nous enjoindra alors à abandonner nos fantasmes et nos croyances concernant le monde des morts pour mieux nous préoccuper de notre vie strictement physique. Mais peut-être, aussi, en sera-t-il tout autrement…


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Le seuil du monde spirituel

Rudolf Steiner commence son ouvrage en nous suggérant une expérience d’immersion : vous vivez un événement. Plus tard, vous vous souvenez de cet événement en le visualisant sous la forme d’un souvenir. « Souvenir » : ce mot simple est utilisé pour définir une série d’évocations sensorielles qui n’appartiennent qu’à l’individu propre, sans possibilité de transmission exacte. Imaginons maintenant un souvenir qui ne provienne plus de l’individu mais qui arrive à l’individu depuis l’extérieur : on commence alors à entrevoir la possibilité d’une compréhension du monde spirituel.





Les pensées englobent plus généralement le phénomène des souvenirs dans le domaine du monde physique –ce monde dans lequel nous avons un corps de chair et dans lequel nous débattons depuis des millénaires pour savoir si corps et âme ne font qu’un ou sont duels. Aux images-souvenirs du monde directement supérieur (éthérique) correspondent des êtres et des forces ambiants qui vivent avec et dans l’âme. Que l’on considère la force que doit déployer l’individu physique pour s’éloigner de ses pensées, et que l’on imagine à présent l’effort supérieur nécessaire à l’individu éthérique pour garder son indépendance vis-à-vis de ces êtres, et l’on comprendra qu’on ne peut pas franchir le seuil du monde spirituel sans une préparation minimale.





Tout individu possède cette force, mais il ne le sait pas forcément consciemment. Il peut le soupçonner, mais craindre d’en faire l’usage s’il ne se sent pas prêt. Ainsi expliquerait-on les critiques violentes et acharnées des partisans d’un rationalisme qui ne laisse pas de place aux hypothèses spirituelles.





La force que doit développer l’individu qui souhaite reconnaître le monde spirituel est une force d’autonomie. En développant son sentiment du moi, les forces et les êtres ambiants extérieurs ne pourront plus exercer les influences négatives que peut provoquer une mauvaise compréhension de leur nature. A ne pas confondre avec un égoïsme exacerbé, cette force du moi doit permettre de prendre conscience du noyau de son individu. Dans le monde physique, l’occultiste qui se sent prêt à franchir le monde spirituel doit deviner l’être éthérique qui subsiste derrière ses pensées. Même si Rudolf Steiner n’évoque pas le karma, cet être éthérique semble être celui qui traverse les différents états incarnatoires de l’âme.





Rudolf Steiner s’adresse ici à des lecteurs déjà aguerris à la topographie lexicale de son anthroposophie. Ses affirmations occultes proposent une vision cosmique séduisante qui réussit peut-être à susciter l’approbation par leur grande finesse psychologique. En d’autres termes, et dans la poursuite de sa construction cohérente de l’anthroposophie, Rudolf Steiner cherche particulièrement à exacerber les forces individuelles de ses lecteurs/auditeurs en leur faisant prendre conscience d’une nouvelle forme de monadisme, fortement intégrée aux forces totales de l’univers. Il répond ainsi à la grande angoisse des derniers siècles matérialistes : comment concilier mon individualité avec la totalité ? En réalisant un travail de prise de conscience mené à son rythme et selon ses possibilités (qui sont peut-être nulles ?), l’individu peut se préparer à intégrer le monde éthérique en fournissant à son corps éthérique suffisamment de matière personnelle pour qu’il ne se fasse pas happer, comme le serait une âme inconsistante qui a cherché à éviter toutes ces interrogations au cours de son existence physique.





Que veut dire « se préparer » ? Sans doute doit-on ouvrir le grand ouvrage de la Science occulte de Rudolf Steiner pour s’en faire une idée… l’autonomie a ses limites. Ici, l’obéissance est justifiée par la clairvoyance. Et la clairvoyance semble être la capacité donnée aux individus les plus avancés dans la perspective karmique. Libre à soi de trouver dans cette théorie un moyen d’évolution exaltant ou un soliloque exalté relevant du charlatanisme –mais alors que les sceptiques ne laissent rien d’autre que des territoires stériles derrière eux, on ne peut retrancher à Rudolf Steiner la vertu dynamique et puissante de ses conceptions.
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Goethe et sa conception du monde

Si je connais ma relation avec moi-même et avec le monde, je la nomme vérité. Chacun peut ainsi avoir sa vérité propre, et c'est toujours la même.

Goethe



L'étude d'un objet sera toujours en accord avec l'esprit qui l'étudie et qui en constituera la synthèse en fonction de sa perception.



Selon Goethe, la vérité ne peut être éternelle car elle doit constamment interpeller toute conscience susceptible de l'amplifier en fonction de son analyse personnelle.



En observant une plante, on remarque immédiatement qu'elle ne fait que reproduire son archétype sur toute sa surface.



Chaque feuille métamorphosée est une vérité individuelle dont chaque élément représente la progression.



Il n'existe donc qu'une seule vérité disséminée dans toutes ses apparences au même titre que celle de chaque esprit sur tout ce qui l'entoure.



Une étendue sensorielle personnalisée permettant à chaque entendement de se constituer une enveloppe nouvelle en fonction de l'extase qu'il ressent face à l'objet auquel il apporte par son ressenti une envergure supplémentaire.



Il suffit de façonner intérieurement la représentation de chaque objet que nous étudions puis de le restituer mentalement dans son environnement naturel de manière à ce que sa nouvelle matière s'en imprègne.



De cette façon, le poète par ses vers finira toujours par contempler une nature belle et harmonieuse qui l'aura lui-même élaborée en relation avec sa personnalité accordant ainsi son ressenti avec une réalité devenue la reproduction de ses réflexions.

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Hasard, nécessité et providence

Les premières pages du livre nous mettent en garde : Hasard, nécessité et providence est le titre d’un cycle de conférences données par Rudolf Steiner en 1915. En aucun cas, l’auteur ne s’est investi dans la rédaction de ces reportages –que l’on imagine pourtant complets- car son propos n’était pas de délivrer sa pensée à n’importe qui, mais uniquement à ceux qui se donneraient la peine d’entrer dans son giron. Son enseignement, tel que Rudolf Steiner le préconise lui-même, doit suivre le tracé d’un plan millimétré. Il ne faudrait donc pas prendre connaissance de ses conférences avant d’avoir intégré l’anthroposophie dans ses détails les plus subtils. Certaines nécessités outrepassent heureusement les impératifs extérieurs. Les idées de Rudolf Steiner ont exercé un pouvoir d’attraction qui m’a empêché de différer ma lecture de Hasard, nécessité et providence. Je ne m’en rends peut-être pas compte, mais je n’ai pas l’impression d’avoir mal intégré les données de ce livre malgré mon ignorance des rouages plus généraux de la thèse anthroposophique. Il suffit seulement de savoir que Rudolf Steiner a aussi écrit des ouvrages sur le karma pour se laisser porter par le souffle poétique de ses conceptions du hasard, de la nécessité et de la providence. Nous n’exigerons donc pas de démonstration rigoureuse, si ce n’est celle du plaisir conceptuel. Lorsque le scepticisme a de toute façon raboté jusqu’aux systèmes les plus inflexibles, la connivence intellectuelle et esthétique devient alors la preuve la plus incontestable d’une plus grande proximité avec la vérité –au moins individuelle si elle n’est générale.





Qu’est-ce que la nécessité, sinon les événements du passés qui se retrouvent dans les choses du présent ? « Si l’on observe chez une personne d’un certain âge comme un rictus au coin des lèvres, on a affaire sans aucun doute à quelque chose d’objectif, d’extérieur. En approfondissant ce trait du visage, il est possible d’en conclure que cette personne a dû vivre des expériences amères durant son enfance. Le subjectif est devenu objectif ». Le temps s’effiloche mais nous rapproche sans cesse des aïeux et de l’origine : « Représentez-vous une chose quelconque nécessaire aujourd’hui ; elle s’est passée il y a longtemps. Cela s’est passé il y a longtemps et maintenant cela reparaît comme dans un miroir ». Ce que nous appelons la nécessité ne décrirait donc que notre ignorance des causes du passé et toute la mélancolie de l’idée se répand dans la vision d’êtres humains détachés qui agissent, éloignés les uns des autres par le temps, dans l’incapacité la plus totale de connaître et de communiquer. Mais il est aussi possible de se montrer optimiste et de voir dans cette union supra-temporelle le signe d’une origine et d’un horizon qui nous dépassent. Se dévoilent alors discrètement les êtres lunaires et solaires qui requièrent cette fois une bonne compréhension de l’anthroposophie de Rudolf Steiner pour se faire comprendre. A défaut, le mystère de leur survenue contribuera encore à installer l’atmosphère ouateuse et terriblement synthétique d’un univers dans lequel le temps voyage à travers les émotions et se matérialise dans les actes. Philosophie performative qui devrait nous engager à une éthique de tous les instants si nous pouvions être présents à nous-mêmes durablement.





Dans cet univers déterminé, d’abord seulement décrit d’après le point de vue de la nécessité, la nuance apparaît avec le hasard. Dans la multitude des nécessités qui devraient se produire, certaines s’exécutent, d’autres restent à l’état d’hypothèses : « Les nécessités sont là, mais elles ne doivent pas forcément se réaliser. Il nous faut faire une distinction entre nécessité et advenu. Ce sont deux concepts différents ». Les événements de notre vie se plient à des commandements quantiques. Rudolf Steiner véhicule des mots qui ont la force de nous éjecter loin de nos existences pour nous les faire apparaître à l’image de petites bulles mouvantes, flottant dans un univers peuplé mais inaccessible aux terrestres, attendant de se heurter ou non les unes aux autres pour créer du chaos dans le sens le plus noble du terme. Eclairons enfin le dernier terme de la « providence », compris à la manière d’une brèche entre le sensible et le supra-sensible : « […] Toute connaissance doit être considérée comme une grâce qui nous est faite. Celui qui précisément reçoit de telles connaissances du monde spirituel suprasensible sait qu’elles lui viennent comme une grâce pour laquelle il s’est préparé, lorsqu’il peut rencontrer en son être intérieur un certain courant provenant des mondes spirituels ».





De nécessités en hasards, nos trois corps –physique, éthérique et astral- se construisent réciproquement et participent à l’élaboration d’une individualité unique. Que l’on prenne pour argent comptant les descriptions surnaturelles de la cosmognie de Steiner ou qu’on se contente de les considérer comme de merveilleuses allégories, elles ne répondront toutefois pas au « Pourquoi » et laisseront sur leur faim l’acharné en quête de sens. Jusqu’où nous acharnons-nous à faire évoluer notre karma, et pourquoi ces réjouissances infinies à la fin de chacune de nos vies : « […] Après la mort, nous vivons avec des êtres qui vivent aussi après la mort, si je puis dire « vivent », en un rapport d’une intimité jamais atteinte sur le plan physique ; un rapport aussi intime qu’ici avec nos pensées et nos sentiments ? » Ces conceptions ne répondent pas à l’absurde et n’y prétendent même pas. On pourrait rester sur notre faim si le lien entre notre corps éthérique et l’éther cosmique n’était pas sans cesse souligné pour raviver notre conscience déontologique. Le cri d’amour que nous permet Rudolf Steiner serait celui-ci : je suis utile parce que j’existe ! Que l’on comprenne sensiblement la profonde détresse de Rudolf Steiner, de ses disciples et de ses lecteurs, pour pouvoir affirmer, ainsi qu’il le prononça en 1915 : « Nous nous unissons à l’univers lorsque nous ne considérons plus abstraitement la science de l’esprit mais y trouvons des impulsions se déversant avec chaleur dans nos âmes tout en nous réconciliant avec le monde ». Cela suffit pour l’instant.
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Le calendrier de l'âme

Quel grand plaisir et belle surprise que de trouver ce livre dans la boîte à livre du petit jardin municipal proche de chez moi...

Une oeuvre poétique de talent où le fameux père de l'Anthroposophie, Rudolf Steiner, nous invite à méditer sur le temps qui passe et notre relation intérieure aux sensations d'immensité cosmique qui se manifeste selon lui de manière propre à chaque semaine de chaque saison...



Pour ma part, le double intérêt, et pas des moindres, se trouve dans la particularité de présenter le texte original en allemand accompagné des essais de cinq traducteurs français pour nous en faire apprécier la substantifique moelle spirituelle...

Ce livre m'invite en plus à travailler mon allemand et cela sans avoir recours à aucun dictionnaire, les différentes traductions, si différentes l'une de l'autre, permettant également de se laisser pénétrer par l'esprit de la langue de Goethe et d'en découvrir de nouveaux arcanes...



Je le conseille vivement à toute personne intéressé par ce philosophe ou son courant de pensée mystico-religieuse ainsi qu'à tout francophone souhaitant améliorer son niveau d'allemand. Je noterais toutefois qu'il faut à mon avis avoir quelques bases préalables...
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La philosophie de la liberté

Un livre qui est en avance sur son temps. Si vous êtes à la recherche de l'authentique ou d'un livre qui aborde la structure profonde de l'âme sans faire de prosélytisme ni de propagande spiritualiste, je vous recommande ce livre. Simplement, avant, prévoyez un après midi tranquille, sans être dérangé, concentrez votre attention à chaque phrase. C'est le petit livre qui est doux au goût mais âpre à digérer. Vous pourrez être amené à le lire plusieurs fois, mais c'est un livre fondamental pour comprendre qui nous sommes.
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La philosophie de la liberté

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La chute des esprits des ténébres. Quatorze c..

Ce livre s'adresse à ceux et celles qui connaissent parfaitement la littérature anthroposophique et les notions de la science de l'Esprit. Ce livre devrait d'ailleurs s'appeler: la chute des esprits des ténèbres de1879, car l'hitoire est semée de chutes des esprits des ténèbres, chaque fois qe les civilisations humaines font un progrès dans le domaine matériel (le feu, la roue, les rmes de guerre, les techniques de travail) - Il faut comprendre par : Esprits des ténèbres, non pas des monstres qui viendraient apporter la souffrance et l'esclavage, mais des esprits qui viennent enténébrer nos visions spirituelles en nous focalisant uniquement sur le physique, le matérialisme et la science matérialiste. Cela est une nécessité pour donner de la force aux êtres humains afins qu'ils en prennent conscience et prennent la décison individuelle de s'orienter vers la réalité spirituelle et qu'ils décodent la science matérielle pour qu'elle paraisse au grand jour dans sa réalité.
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L'initiation ou comment acquérir des connaiss..

Qu'on y adhère ou non, force est de reconnaître que ce phénomène de société doit radicalement poursuivre sa quête de transformation de notre société... Du monde ?
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Le mystère chrétien et les mystères antiques

un grand classique de l'ésotérisme et de la spiritualité qui montre leur continuité au-delà des religions offcielles
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Philosophie de la liberté

livre à lire seul, à deux puis à partager en groupe
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