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4.13/5 (sur 459 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Avignon , le 25/12/1923
Mort(e) le : 04/11/2015
Biographie :

René Noël Théophile Girard est un philosophe français, membre de l'Académie française depuis 2005.

Ancien élève de l'École des chartes et professeur émérite de littérature comparée à l'université Stanford et à l'Université Duke aux États-Unis, il est l’inventeur de la théorie mimétique qui, à partir de la découverte du caractère mimétique du désir, a jeté les bases d’une nouvelle anthropologie.

Il se définit lui-même comme un anthropologue de la violence et du religieux.

Son premier livre est publié en 1961, Mensonge romantique et vérité romanesque, où il expose sa découverte du désir mimétique. Puis il commence à réfléchir aux aspects anthropologiques du mimétisme : la question du sacrifice.

Ce sera l'objet de son livre le plus connu, La violence et le sacré, publié en 1972.

Il prépare son troisième ouvrage, Des choses cachées depuis la fondation du monde, dès 1971. La relative incompréhension qu'a rencontrée La violence et le sacré lui fait éprouver la difficulté de rendre ses idées accessibles.

Avec l'aide de Michel Oughourlian et de Guy Lefort, deux psychiatres français, il met au point l'ouvrage qui expose l'ensemble de sa pensée y compris, pour la première fois, le rôle central qu'ont pour lui les textes bibliques. Ce livre, paru en 1978, est bien accueilli par le grand public français mais « reçu par un silence à peu près total » par les milieux universitaires. Il poursuit depuis sa recherche et a précisé sa pensée dans de nombreux ouvrages.

Il termine sa carrière académique, de 1980 à sa retraite en 1995, à Stanford, où il réside toujours. Il y dirige, avec Jean-Pierre Dupuy, le Program for interdisciplinary research qui organise plusieurs colloques importants.

René Girard (1923-2015) est l’auteur d’une œuvre fondatrice au carrefour de la littérature et de l’anthropologie. Il avait rejoint en 2005 les rangs de l’Académie française, tout en ayant accompli l’essentiel de sa carrière universitaire aux États-Unis.

Girard, admirateur de Sartre et des existentialistes dans sa jeunesse, a été un introducteur de la « French theory » – les penseurs de la déconstruction (Derrida, Deleuze, Foucault et consorts) – sur les campus américains.
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Le livre est disponibles sur editions-harmattan.fr : https://www.editions-harmattan.fr/livre-qui_dit_on_que_je_suis_le_mystere_jesus_joel_hillion_stan_rougier-9782336428567-78949.html ___________________________________________________________________________ L'Apocalypse de Jean commence par ces mots : « Révélation de Jésus Christ : Dieu la lui donna pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt. » Comment Jésus a-t-il « connu » cette révélation ? À partir de quand s'est-il lancé dans sa mission ? À quelle fin ? Pour tenter d'y voir plus clair, Joël Hillion est parti de la théorie mimétique de René Girard. L'hypothèse est simple : le christianisme est le plus grand « déconstructeur » du sacré qu'on ait connu. Qu'est-ce que Jésus apporte qu'aucun autre humain n'avait compris avant lui ? Cette compréhension du message non sacrificiel de Jésus ne va pas de soi. Après 2 000 ans, nous en sommes encore à nous interroger sur ce qu'il signifie. Conscient de l'originalité absolue de sa mission, Jésus répétait souvent : « Qui dit-on que je suis ? » C'est à nous que la question est posée. Retrouvez nous sur : https://www.editions-harmattan.fr/index.asp Les librairies L'Harmattan près de chez vous : https://www.editions-harmattan.fr/index.asp Faire éditer votre livre : https://www.editions-harmattan.fr/envoi_manuscrits Facebook : https://www.facebook.com/Editions.Harmattan/ Twitter : https://twitter.com/HarmattanParis/ Instagram : https://www.instagram.com/editions.harmattan/ Bonnes lectures ! Crédit : Ariane, la prise de son, d'image et montage vidéo

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Citations et extraits (173) Voir plus Ajouter une citation
René Girard
Une victoire sur l’amour propre nous permet de descendre profondément dans le Moi et nous livre, d’un même mouvement, la connaissance de l’Autre. A une certaine profondeur le secret de l’Autre ne diffère pas de notre propre secret.

Mensonge romantique et vérité romanesque
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nous sommes tellement soucieux de rendre Dieu responsable de tous les malheurs de l'homme, surtout si nous ne croyons pas en Lui,
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On ne se défait d’un puritanisme, dans le monde moderne, que pour tomber dans un autre. Ce n’est plus de la sexualité qu’on veut priver les hommes, mais de quelque chose dont ils ont plus besoin encore, le sens. L’homme ne vit pas seulement de pain et de sexualité. La pensée actuelle, c’est la castration suprême, puisque c’est la castration du signifié. Tout le monde est là à surveiller son voisin pour le surprendre en flagrant délit de croyance en quoi que ce soit ; nous n’avons lutté contre les puritanismes de nos pères que pour tomber dans un puritanisme bien pire que le leur, le puritanisme de la signification qui tue tout ce qu’il touche autour de lui ; il dessèche tous les textes, il répand partout l’ennui le plus morne au sein même de l’inouï. Derrière son apparence faussement sereine et désinvolte, c’est le désert qu’il propage autour de lui.
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Il s'agit de mourir parce que continuer à vivre signifierait la soumission à la violence.


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Pour se convaincre que le sacrifice est une violence sans risque de vengeance, il suffit de constater la place considérable que font à ce thème les rituels. Et de noter le paradoxe parfois un peu comique, de références perpétuelles à la vengeance, d’une véritable obsession de la vengeance dans un contexte où les risques de vengeance sont tout à fait nuls, celui du meurtre d’un mouton, par exemple :
On s’excusait de l’acte qu’on allait accomplir, on gémissait de la mort de la bête, on la pleurait comme un parent. On lui demandait pardon avant de la frapper. On s’adressait au reste de l’espèce à laquelle elle appartenait comme à un vaste clan familial que l’on suppliait de ne pas venger le dommage qui allait lui être causé dans la personne d’un de ses membres. Sous l’influence des mêmes idées, il arrivait que l’auteur du meurtre était puni; on le frappait ou on l’exilait.

C'est l’espèce entière, considérée comme un vaste clan familial, que les sacrificateurs prient de ne pas venger la mort de leur victime. En décrivant dans le sacrifice un meurtre peut-être destiné à être vengé, le rituel nous désigne de façon indirecte la fonction du rite, le genre d’action qu’il est appelé à remplacer et le critère qui préside au choix de la victime. Le désir de violence porte sur les proches, il ne peut pas s’assouvir sur eux sans entraîner toutes sortes de conflits, il faut donc le détourner vers la victime sacrificielle, la seule qu’on puisse frapper sans danger car il n’y aura personne pour épouser sa cause.
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Les compte rendus mythiques représentent les victimes de la violence collective comme coupables. Ils sont tout simplement faux, illusoires, mensongers. Les compte rendus bibliques et évangéliques représentent ces mêmes victimes comme innocentes. Ils sont essentiellement exacts, fiables, véridiques.
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Comment espérer cacher à un dieu qui est censé lire à livre ouvert dans les consciences humaines une dissimulation aussi grossière que [le mécanisme victimaire du sacrifice] ? Peut-être ce qu’on attend de ce dieu c’est qu’il ferme les yeux, qu’il se fasse le complice passif de la manœuvre. L’attitude rituelle repose ici sur un mélange de crédulité naïve et de cynisme extrême dont nous ne voyons pas comment ils peuvent coexister.
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Les persécuteurs finissent toujours par se convaincre qu’un petit nombre d’individus, ou même un seul peut se rendre extrêmement nuisible à la société tout entière, en dépit de sa faiblesse relative.
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Dans les sociétés primitives, les procédés curatifs restent rudimentaires à nos yeux, nous voyons en eux de simples « tâtonnements » vers le système judiciaire car leur intérêt pragmatique est bien visible : ce n’est pas au coupable qu’on s’intéresse le plus mais aux victimes non vengées; c’est d’elles que vient le péril le plus immédiat; il faut donner à ces victimes une satisfaction strictement mesurée, celle qui apaisera leur désir de vengeance sans l’allumer ailleurs. Il ne s’agit pas de légiférer au sujet du bien et du mal, il ne s’agit pas de faire respecter une justice abstraite, il s’agit de préserver la sécurité du groupe en coupant court à la vengeance, de préférence par une réconciliation fondée sur une composition ou, si la réconciliation est impossible, par une rencontre armée, organisée de telle façon que la violence ne devrait pas se propager aux alentours; cette rencontre se déroulera en champ clos, sous une forme réglée, entre des adversaires bien déterminés ; elle aura lieu une fois pour toutes...
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En faisant d[‘Œdipe] le symbole de la condition humaine, Freud ne fait jamais au fond que rajeunir et universaliser l’éternel mensonge de la mythologie.
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