"Le voleur part
n'a oublié qu'une chose -
la lune à la fenêtre"
Ah ! si tout le jour
je me sentais aussi bien
qu'au sortir du bain !
Au printemps les fleurs,
Ou à l’automne les plantes,
Ont bien tout pour plaire.
Tant pis si les gens du bourg
Semblent tellement fâcheux.
Le vent de l’été
Apporte dans ma soupe
Des pivoines blanches !
Frondaisons pourprées
qui vous êtes effeuillées
dans l'eau du torrent,
laissez au moins vos reflets!
En souvenir de l'automne.
regardant dans l'obscurité…
regardant dans l'obscurité, mille montagnes
au crépuscule
je me suis affranchi des dix mille soucis
du monde des hommes
seul, assis calmement sur un coussin en jonc,
silencieux face à la fenêtre vide
l'encens brûle au profond de cette longue nuit
sur mon vêtement mince la rosée blanche
est dense
quand j'ai fini de méditer je vais marcher
dans la cour
la lune monte sur le plus haut pic
Plus d’un, cette nuit,
Se passera de sommeil.
Attendant ainsi
Que s’élève sur les monts
La lune, pour l’admirer.
La vie est une perle de rosée
Vide et éphémère.
Le bateau de riz
se dirige tout droit vers
le croissant de lune
Dans l'immensité
du ciel ennuagé passe
un vol d'oies sauvages,
leurs ailes toutes blanchies,
sans doute, parmi la neige.
Des choses présentes
Il nous faut uniquement
Avoir le souci :
Point ne revient le passé
Point n’est connu l’avenir.
Dans le vent d'automne
solitaire se dresse
une silhouette
Dans le vert qui foisonne
explosent
les fleurs de magnolia
A la surface de l'eau
des sillons de soie
pluie de printemps
Sortant de mes rêves
le coassement lointain
des grenouilles vertes
Il suffit de voir,
De toute façon, le monde
est impermanent.
Qu'elles durent plus ou moins,
il ne reste rien des fleurs.
L'automne prend fin
A qui pourrais-je confier
Ma mélancolie ?
La Voie bouddhique,
ce Vrai qui m'échappe encore :
comme le jour d'hier,
ce jour d"hui qu'en pure perte
il m'aura fallu passer !
Mon âme plonge dans l’eau
Et ressort
Avec le cormoran.
Un calme parfait –
Sur un oreiller d’herbe
Loin de ma cabane