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Critiques de Ryōkan Taigu (17)
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Ô pruniers en fleur

Je suis toujours extrêmement sensible à cette poésie de l'instant présent, de l'impermance. Ryokan était un moine bouddhiste. Sa poésie est empreinte de cette philosophie. Le temps semble s'arrêter. Je ne suis pas vraiment intéressé par l'origine et la forme de ces poèmes. Haïkus ou waka ... dérivés du style ancien du Manyoshu ou pas. Ce qui me plait ici, c'est de pouvoir m'identifier à ce moine poète dans son ermitage. Cette poésie m'accompagne dans ma pratique méditative, au même titre que celles de Basho ou Buson. C'est le support idéal pour être dans l'intant présent, en prenant conscience de l'illusion de ce monde.

Ce petit recueil est en fait un extrait de "La rosée d'un lotus". Il se compose pour moitié de poèmes, et pour l'autre moitie d'une chronologie détaillée, et de notes. Il constitue une bonne introduction à la vie et l'oeuvre de ce poète japonais . Le traducteur a, par ailleurs, réussi le tour de force de nous rendre ces poèmes accessibles tout en gardant le style suranné de l'original.
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Ô pruniers en fleur

En écho à " Un bruit de balançoire " de Christian Bobin, je me suis régalée en lisant ce très joli recueil ,extrait de " La rosée d'un lotus", peu cher en plus, dont le titre reprend le début d'un des poèmes de Ryôkan.



Moine boudhiste, fantaisiste en son temps ( le 18ème siècle et le début du 19ème ), refusant les conventions, Ryôkan aurait pu être complètement oublié mais Teishin, une noniale beaucoup plus jeune, devenue son amie, a veillé à faire publier ses textes après sa mort.



Ce ne sont pas ici des haïkus, mais des wakas (31 syllabes en 5 vers), des sedôkas ( 38 syllabes en 6 vers) ou des textes plus longs. Ne croyez pas que je sois experte en poésie japonaise, tout cela nous est expliqué dans l'introduction!



J'ai aimé la perception fine des saisons qui passent, à travers les branches fleuries puis dénudées des pruniers, j'ai aimé l'humour, l'auto-dérision dont le poète sait aussi faire preuve, le principe d'impermanence des êtres et des choses qu'il nous laisse entrevoir. J'ai aimé son humilité, sa recherche de sérénité. Tout est à la fois légèreté d'une plume dans le vent et profondeur d'une réflexion zen.



Très attaché à la nature, au sein de laquelle il a souvent vécu solitaire, le poète l'évoque subtilement:



" Allant et venant,

Je le vois sans me lasser,

à Iwamuro,

se tenant dans les rizières,

Ce seul et unique pin."



Une promenade imprégnée de douce mélancolie, de sagesse enjouée aussi, une célébration des fugaces beautés du monde, cela vous tente? Alors, lisez ce livre!
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Ô pruniers en fleur

Ryôkan, c'est l'histoire d'un gamin issu d'une famille aisée de dix enfants, qui étudie pour devenir maire, puis renonce pour une vie de moine zen. A partir de l'âge de 33 ans et jusqu'à ce que ses forces ne lui permettent plus de le faire, il va parcourir le Japon en ermite. Féru de lettres chinoises, il se fera connaître de son vivant pour ses poèmes, et plus encore après sa mort grâce à l'amitié amoureuse admirative d'une jeune moniale poétesse, Teishin, de 40 ans sa cadette. Elle publiera un recueil de poèmes de Ryôkan et d'elle-même, fruit de leurs échanges, La rosée d'un lotus, qui va contribuer au fil des décennies et même des siècles à rendre Ryôkan très populaire au Japon.



Ô pruniers en fleurs est un recueil présentant des poèmes extraits de la rosée d'un lotus. Ils sont de longueur et de style variables, qu'il s'agisse de waka (quintils), sedôka (sizains), ou même de nagauta (odes) dont le sujet se rapporte directement à la nature, aux saisons, ou de manière plus abstraite au temps qui passe par exemple.



Ces poèmes sont très beaux et touchants. Les wakas se rapprochent des haïkus, mais ces quelques mots supplémentaires enrichissent en douceur le sujet parfois un peu aride et énigmatique des haïkus. Les formes plus longues, rappelant la poésie occidentale, m'ont paru familières et accessibles.



Il faut signaler parmi les atouts de cette édition folio qu'elle est bilingue, le texte original est non seulement en caractères japonais, mais aussi convertis dans notre alphabet (rômajis), et en français. C'est donc aussi un outil utile pour les apprenants en japonais. L'appareil de présentation accompagnant les poèmes est intéressant et pertinent : courts avertissement et préface (de Teishin), biographie détaillée, éclairage sur la poésie de Ryôkan et notes fournissant quelques rapides explications sur les poèmes présentés.



J'ai trouvé ce recueil précieux. Il m'a permis de découvrir un maître de la poésie nippone, récemment mis à l'honneur par un de nos grands écrivains-poètes contemporains, Christian Bobin, dans Un bruit de balançoire.

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Ô pruniers en fleur

Etonnant Ryôkan. Il vit seul dans la montagne, loin du monde et des hommes. Et pourtant il trouve de quoi écrire, et pourtant l’inspiration est là. Il lui suffit d’ouvrir les yeux sur les paysages de montagne autour de lui, d’entendre la neige tomber mollement sur le toit de sa cabane, de sentir les fragrantes fleurs de cerisiers « s’égaillant au ciel un de ces soirs de printemps qui ne devraient jamais finir », et la poésie est là. Sensible, simple et pleine de sagesse.



Je dis chapeau bas l’artiste.

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Les 99 haiku de Ryokan

Si j'ai lu cet ouvrage à ce moment précis, ce n'est pas sans raisons. Il est vrai que j'ai toujours été attirée par la philosophie et la littérature japonaise mais à peine hier, j'ai ou assister à une initiation à la calligraphie japonaise organisée à la médiathèque de ma ville par le vice-consul du Japon à Marseille (eh oui, rien que ça !). Dans quelques jours, j'assisterais (étant donné que je suis en congés, j'en profite) à une initiation sur l'écriture des haïku et encore après, à un atelier origami. Pourquoi tant de festivités autour du Japon me demanderez-vous ? Tout simplement parce que ma ville (enfin certaines services plus précisément) organise actuellement un festival "Couleurs Japon en février"...et tout cela pour mon plus grand plaisir ! C'est donc dans cette ambiance très particulière que j'ai eu envie de découvrir cet ouvrage et là encore, je ne suis pas déçue ! Certes, tout comme pour un recueil de poésie, il est tout autant difficile de rendre compte (voire de vous faire un résumé) de ce que j'ai lu et des émotions que j'ai ressenties car elles sont propres à chacun. Je peux cependant vous dire qu'en introduction, j'ai beaucoup appris sur la langue japonaise et ses origines ainsi que sur la manière dont un haïku se compose : soit 5 syllabes, puis 7 et de nouveau 5 mais peut-être saviez vous déjà tout cela. Le poète écrit également en respectant les cinq saisons (la période de Noël comptant pour une saison supplémentaire) et il y a donc beaucoup de thèmes se reflétant à la nature dans ce recueil mais aussi à l'amour et au temps qui passe. Trop de petits moments magiques que nous ne savons pas apprécier à leur juste valeur et c'est réellement dommage ! Tout cela, Ryokan, ce moine du XIII e siècle la rappelle sans cesse au lecteur en le mettant en garde que demain, il sera probablement trop tard !



Sur la page, vous pourrez trouver la version originale en japonais, sa traduction phonétique et sa traduction en français...de quoi vous ravir à la fois les yeux, peut vous permettre de jouer an lisant le japonais version phonétique à voix haute et enfin vous combler avec ces merveilleuses choses simples de la vie qui sont pourtant si simples et que l'on a trop souvent tendance à oublier ! A découvrir !
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Sous la lune poussent les haikus

Ce minuscule et ravissant album (qui me fait découvrir la collection "Petits géants du monde") contient neuf haïkus, pas un de plus.

C'est le seul reproche à lui faire.

Chacun d'eux est, dans sa forme classique, parfaitement exquis.

Les illustrations de Zaü s'adaptent avec une grande délicatesse à l'évocation de la Nature et au rythme pensif de la poésie, chacune des pages racontant toute une histoire en quelques traits et taches de couleur.

À lire, relire et contempler sans modération. C'est très très beau.

Traduit par Joan Titus-Carmel.

Challenge Poévie
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Les 99 haiku de Ryokan

« Un calme parfait

sur un oreiller d'herbe

loin de ma cabane »



En japonais l'expression Kusamakura (草枕), « oreiller d'herbes » suggère un voyage sans destination particulière. Dans les haïkus de Ryokan, c'est le voyage de corps et d'esprit du moine zen, qui fait de la nature le lit de ses pensées. Et nous voyageons avec Ryokan que ce soit en empoignant un bâton de pèlerin pour gravir les pentes des montagnes, ou bien en se reposant et en observant les saisons, qui défilent dans une retraite d'ermite où le paysage s'anime parfois, comme lors d'une série de trois haïkus consacrés au dégel progressif d'un pré.



Ryokan place l'ensemble du vivant sur un pied d'égalité, jusqu'à chercher la cohabitation harmonieuse de l'homme et de la puce. Une attitude qui inspire directement son pseudonyme, dont le sens littéral est « grand benêt bien gentil ». Un peu plus long que le bananier qui donnait son nom à Basho… dont le goût pour le double-sens et l'allusion subtile est partagé par son héritier :



« Pleine lune d'autumne

au bananier dans le jardin

je me mesure »



Ryokan ne possède rien hormis le don d'examiner attentivement ce qui se trouve sous ses yeux, et fait ainsi de sa poésie une information transitoire, dont les images paraissent pourtant intemporelles.



« le voleur parti

n'a oublié qu'une chose -

la lune à la fenêtre »
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Les 99 haiku de Ryokan

Ce qui touche chez Ryokan, c'est sa simplicité. Il n'y a pas de mystère à percer, de symbole à décrypter, c'est une poésie très concrète. Il célèbre la nature et son quotidien d'ermite. Il s'émerveille du vent, des fleurs, du rossignol, des crapauds et même des puces. On l'entend frapper son écuelle de mendiant , on le voit profiter de son bain et de son oreiller d'herbe.

La traduction de Joan Titus-Carmel est d'une remarquable fluidité. La transcription des vers en écriture romane permet aussi de percevoir le rythme et les jeux de sonorités. L'introduction est très éclairante pour le néophyte.
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Ô pruniers en fleur

En lisant les poèmes de Ryokan, on perçoit toute l'extraordinaire abnégation de ce poète japonais, qui a choisi à un moment de son existence de vivre dans le dénuement, la simplicité, le libre-arbitre fuyant les conventions humaines, sociales ou religieuses. Car la force mentale et éthique de cet homme réside bien dans son absolue soif de liberté, vivant en ermite retiré de tout en pleine nature d'où il exhale la beauté, mais aussi la dureté, pratiquant un bouddhisme zen très personnel, loin des rites et codes à suivre. Quelque part, il représente une sorte de pensée anarchiste, écolo et mystique d'avant la lettre, un peu à la manière d'un Diogène de Sinope dans la Grèce Antique. Refusant le monde des hommes et leurs règles, il sublime au travers de ses vers avec un humour caustique toutes les situations cocasses que lui réserve son mode de vie atypique, offrant au lecteur un paradigme qui sera mis en exergue par Thoreau aux Etats-Unis. La société humaine trop rigoriste pour lui, n'est que tracas et déception, seul l'errance en toute autonomie et à la frugalité exacerbée peuvent procurer joie et bonheur. Avec Ryokan, l'homme, retrouve sa liberté naturelle chère aux philosophes Rousseau ou Locke.
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Les 99 haiku de Ryokan

Un moine zen du XVIII° qui est, peut-être, un père spirituel de ce genre poétique comme le fut auparavant Basho. Une véritable volonté de croiser les connaissances livresques avec l'expérience de la vie et de la nature habite toute l'oeuvre poétique.



Utilisant les mots et expressions de saison, clichés de la forme, les syllabes enchainées par Ryokan gardent les saveurs et le poids des choses et des êtres. Un bel ouvrage qui met en regard texte français et japonais.



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Sous la lune poussent les haikus

De la poésie japonaise, courte, sans rime... simple... et en lien avec la nature.
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Sous la lune poussent les haikus

Les 9 haïkus de ce petit album sont tirés du recueil Les 99 haïkus de Ryokan et ont été sélectionnés par Alain Serres autour de la thématique des saisons et du temps qui passe.







Ces petits poèmes japonais, sorte de pensées éphémères, conviennent parfaitement au travail d'illustration de Zaü. Quand je vois son style, le côté asiatique de ses traits, son utilisation des encres... tout me fait penser à l'Asie. J'ai donc été fortement séduite par ce petit livre où chaque haïku, chaque pensée, est illustré de manière indépendante. Il n'y a pas d'histoire réelle, seulement une succession de tableaux tous plus magnifiques les uns que les autres. Le lecteur ne peut que se trouver dans un état méditatif et contemplatif devant ce livre...
Lien : http://boumabib.over-blog.co..
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Sous la lune poussent les haikus

Un petit livre de haïku à mettre entre les mains des petits comme des grands. La qualité des haïkus est remarquablement mise en valeur par l’illustration. Une invitation à la rêverie. Une initiation au haïku. Un pur bonheur de poésie.

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Ô pruniers en fleur

J'avais acheté ce petit livre il y a quelques temps déjà, mais je ne parvenait pas à me lancer dans sa lecture, n'ayant pas l'habitude de la poésie.

Cependant, j'ai fini par le lire à voix haute pour me concentrer sur le texte. J'ai beaucoup aimé l'évocation des saisons et j'ai trouvé le texte très léger. De plus, il se lit vite, environ 30min.

Finalement, j'ai trouvé cette lecture très agréable, comme une petite pause.
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Le Chemin vide : Vie et poèmes d'un moine Zen

Un poète impressionniste, qui en quelques mots, décrit une atmosphère, un paysage. Ses poèmes, courts, rassemblés par thèmes, toujours plein de sérénité, évoquent la sagesse et la simplicité d'une vie d'ermite en contact avec la nature. Très beaux et inspirants.
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Les 99 haiku de Ryokan

Dans « Un bruit de balançoire » Christian Bobin adresse plusieurs textes à ce poète ermite japonais . Cela m’a amené à reprendre le recueil que je possédais et à retrouver la beauté fulgurante mêlée à la plus extrême simplicité qui caractérise ce maître du haïku . L’édition « Verdier » que je possède donne le texte en japonais à la fois en caractère occidentaux et en calligraphie japonaise (car Ryôkan fut aussi calligraphe » .



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Ô pruniers en fleur

Des poèmes de temps en temps, qu’est-ce que ça fait du bien ! C’est écrit par un moine zen, traduit du japonais. Ce poète né en 1758 ne fut reconnu qu’au XXème siècle. C’est beau ! En ce temps là on avait encore le temps d’apprécier la nature et de voir passer la vie ! HS
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