Dès sa sortie, ce roman m’avait intriguée. En effet, en lisant la quatrième de couverture, j’ai immédiatement songé à « Misery » de Stephen King que j’ai lu lorsque j’étais ado. Et, cherchez l’erreur, maintenant que je suis adulte, c’est dans cette version pour ados que je me suis plongée.
Une romancière à succès de 17 ans fait une embardée avec sa voiture et se réveille en découvrant avec horreur qu’elle est séquestrée dans le sous-sol d’une maison par une femme et sa fille. Elles lui reprochent apparemment quelque chose mais Livvy n’a aucune idée de ce dont il s’agit…
A peine la lecture entamée, j’ai aussitôt été happée par l’intrigue ! Il faut dire que l’auteure parvient à faire monter la tension en un tour de main. Bon, je ne vais pas vous mentir, j’avais deviné la plupart des éléments de l’intrigue, mais cela n’a pas gâché mon plaisir, pour autant. J’ai vraiment aimé l’ambiance oppressante du récit. Il y a aussi pas mal de suspense. Je ne pouvais d’ailleurs plus lâcher ce bouquin, je l’ai lu en 2 jours, soit 4 trajets de train.
Parlons un peu des personnages. J’ai d’abord trouvé Livvy, l’héroïne, énervante. Trop fière et capricieuse, elle ne semble pas se rendre compte de la chance qu’elle a eu de démarrer une carrière d’écrivain si jeune et si facilement. Elle semble penser que tout lui est dû. Au fil des pages, cependant, l’auteure nous replonge dans l’enfance de Livvy et on comprend alors que, non, tout n’a pas toujours été si simple pour elle. En retraçant son parcours, on prend conscience de la raison pour laquelle elle est si solitaire aujourd’hui. Ce retour sur son enfance est essentiel pour comprendre la suite du récit et les réactions de notre jeune romancière.
Quoi qu’il soit, même si l’héroïne est agaçante, on ne peut que compatir et s’inquiéter du sort que ses ravisseuses lui réservent. En effet, ces dernières, une mère de famille qui pète une durite et sa fille complètement sadique, n’hésitent pas à user de la torture et des sévices corporels. J’ai d’ailleurs trouvé cette enfant terrifiante et complètement timbrée. Je l’aurais bien vue dans un film d’horreur, à jouer de la flûte, pieds nus, dans une forêt obscure. Quant à la mère, c’est un personnage difficile à cerner. Elle semble par moment revenir à la raison et éprouver un peu de compassion pour sa prisonnière, mais tout est balayé en un clin d’œil dès que Livvy se met à lui proposer de l’argent. La question qui nous taraude tout au long de la lecture, c’est de savoir ce qu’a bien pu commettre Livvy pour qu’on lui en veuille autant. Et petit à petit, au fil des pages, le mystère s’éclaircit…
Bref, « Le détour » est un roman palpitant, quelque peu prévisible, mais c’est un régal, malgré tout !
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