AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Sahar Khalifa (32)


Umm Salem est entrée dans la pièce en balançant sa graisse, un demi-kilo d'or attaché à son cou et portant une demi-douzaine de bracelets à l'avant-bras. Elle nous a accueillis avec beaucoup de générosité et d'inquiétude. La situation était en effet troublante et des émotions contradictoires étaient en jeu. Elle était mortifiée parce qu'Abou Salem avait pris une seconde épouse, mais elle était fière du soutien tyrannique de ses fils. Mais l’élément le plus important dans cette situation spécifique était la prise de conscience qu’elle était devenue le centre d’attention de toutes ces femmes qui ne lui avaient jamais rendu visite auparavant. Elle était malheureusement analphabète et ne savait pas comment s’habiller, parler ou se montrer. Elle ne savait pas comment faire semblant et se vanter de sa famille et de ses exploits . Elle venait d'une famille de paysans. Au lieu de quelques moutons et d’un poulailler, elle s’est retrouvée dans une maison remplie de tables et de canapés importés d’Italie et polis par Abu Mas’ud, le menuisier du quartier, pour les mettre à la hauteur du statut d’Abu Salem. Il y ajouta un cordon doré et des coussins en satin et velours. Il y avait des bibelots en nacre et en or, ainsi qu'une boîte à cigarettes musicale posée sur la table d'appoint. Il y avait un piano et une horloge avec un oiseau en bois qui chantait toutes les cinq ou dix minutes. Les rideaux étaient en satin rose vif plissé, avec des franges et des pompons dorés…..
Commenter  J’apprécie          322
Il avait envie de lui donner une leçon pour l'ébranler et lui rappeler que leur beau pays avait disparu, qu'on l'avait détruit, réduisant les trois-quarts de la population à vendre du chewing-gum, à faire la queue devant les bureaux de l'UNRWA pour recevoir des rations alimentaires comme les mendiants, et à vivre la vie des chiens dans les décharges publiques.
Commenter  J’apprécie          50
le soleil rougeoyait au dessus des oliviers. Les paysannes apeurées rejoignirent leurs sacs... Nouzha regardait les jeunes sauter de partout, attaquer d'un côté, bondir de l'autre, courir, s'élancer d'un rocher à un autre... Quelques minutes plus tard un premier jeune trébucha.
Commenter  J’apprécie          40
Dépiuille-toi de ton corps comme d'un vêtement, lui avait dit Samih. Seul ton corps est en prison, ton esprit ne peut être prisonnier, on ne peut pas attraper le vent.
Commenter  J’apprécie          10
C'est quoi la patrie, si ce n'est toi et moi, nous, tous ces gens ?
Commenter  J’apprécie          10
Sahar Khalifa
Son coeur est doux et blanc comme un champ de coton, mais sa langue est cuisante, pire que du soufre, et sa tête bouillonne comme une fusée.
Commenter  J’apprécie          00
Sahar Khalifa
Qu'arrivera-t-il s'il me fait une promesse et ne la tient pas, s'il m'offre un amour qui s'évaporera au nom du changement ? Si je me perds dans les détails de sa vie et oublie mon nom pour le changement ? Si une tempête souffle et arrache son coeur au mien ? Que me restera-t-il ? Devrais-je attendre la mort, la peur, ou ne plus exister ? La peur est un bouclier qui ne protège même pas les sages. C'est ça la solution, le bouclier : mourir vivante, cesser de vivre, marcher les yeux bandés, fermer ta porte, vivre ta ruine et t'envelopper dans les couvertures de la mort.
Commenter  J’apprécie          00
Sahar Khalifa
Qu'est-ce qui est plus sincère : revenir sur une position à laquelle je ne crois plus, parce qu'elle a changé, ou rester attaché à un vieil édifice qui m'a abrité quand j'étais plus jeune ? Les positions changent, les visages, l'histoire, les sentiments, les engagements, tout change. C'est la vie qui ne cesse de tourner, devons-nous nous arrêter ? Devons-nous nier et défier les lois du changement alors que nous luttons pour le changement ?
Commenter  J’apprécie          00
Sahar Khalifa
Nous constatons que la répression ne provient pas seulement de l'homme, mais aussi des femmes qui dévorent leur propre chair et jettent les os aux chiens des rues. Nous les femmes n'apprenons pas des leçons des autres. Nous nous entre-tuons tout le temps, nous nous battons pour savoir où se situent les territoires des autres.
Commenter  J’apprécie          00
Sahar Khalifa
Etait-ce vraiment notre histoire ? Etait-ce une histoire, ou juste un rêve, un cauchemar ? Je ne l'ai pas touchée, elle ne m'a jamais touché, je ne l'ai jamais prise par le bras pour sillonner le monde en sa compagnie et défier les roulements de tonnerre. Elle était là-bas, et j'étais ici, deux membres séparés d'un même corps, la tête d'un côté et le tronc de l'autre.
Commenter  J’apprécie          00
Sahar Khalifa
Tu es la cause de mes douleurs et de mes larmes.
Commenter  J’apprécie          00
Sahar Khalifa
Mon coeur est anéanti. Je suis en même temps près d'elle et loin d'elle. Je l'ai vue voguer sur les fleuves, les routes et les collines de l'Ouest. Des milliers de lumières scintillaient dans le lointain, et moi qui continuais à croire qu'elle était mon pays et ma terre, mais elle n'était ni l'un ni l'autre; je croyais qu'elle était lumière, mais elle était feu. J'errais partout, ruminant mon chagrin ; j'appelais le vent, et mon coeur me brûlait tel une enclume. Je me disais : elle était là, et maintenant elle est ici. Pourquoi change-t-elle d'endroit ? Qui est perdu ? Moi ou mon chemin ? Mon chemin est long et oubliés aux confins de la terre. Je suis l'abandonné et celui qui abandonne. Je suis l'aimé et l'amant. Le mirage de Sahab m'entraîne sur un tapis volant. C'est la révolution qui part à vau-l'eau, l'Intifada qui est rattrapée par la peur. J'ai peur de me perdre avec elle. J'ai peur de rester, de fuir ; je crains que la nuit m'emporte, que j'oublie mes promesses. Mais si tu me promets, je n'oublierai pas.
Commenter  J’apprécie          00
Sahar Khalifa
L'amour ne signifie pas la soumission, l'amour n'est pas figé ; nous ne sommes pas des marchandises dans des boutiques, nous ne sommes pas une marchandise.
Commenter  J’apprécie          00
C'est ça la vie. Le dirigeant, l'artiste, eux, habitent un univers lointain peuplé d'illusions. Le politicien mure son coeur. En temps de guerre, la mort triomphe des sentiments !
Commenter  J’apprécie          00
Sahar Khalifa
Mieux que le premier et le deuxième poème, je ne suis plus la terre, ni le symbole, ni le soleil ; je suis un sentiment.
Commenter  J’apprécie          00
Sahar Khalifa
C'est plutôt l'idée qui est courte. Regarde, mon grand : dans le premier poème, j'étais la mère ; maintenant, je suis la terre ; demain je serai certainement le symbole. Réveille-toi, mon grand. Je ne suis ni la mère, ni la terre, ni le symbole ; je suis un être humain : je mange, je bois, je rêve, je me trompe, je m'égare, je souffre, je parle au vent. Je ne suis pas le symbole, je suis la femme.
Commenter  J’apprécie          00
quand elle aime, elle se donne en entier, quand elle s'engage, c'est sans aucune réserve ; quand elle souffre, elle souffre profondément
Commenter  J’apprécie          00
Sahar Khalifa
La femme n'a d'autre royaume que son foyer, ni d'autre couronne que son époux!
Commenter  J’apprécie          00
Sahar Khalifa
C'étaient des jours dorés, telles des fêtes d'anniversaire. Dans une révolution, on naît cent fois et on meurt des milliers de fois. La révolution n'est pas une fusée, mais un fleuve qui coule. Parfois les secours n'arrivent pas, la pluie se fait rare, le fleuve connaît alors des moments difficiles et semble aussi fin, aussi ténu qu'un fil de soie. D'autres fois, il se déchaîne, comme un volcan en éruption, ravage tout sur son passage et provoque d'énormes dégâts. Ô ciel généreux, ô colère de la terre, qui choisit son heure comme la tempête ! Puis le cycle arrive à son terme; les choses retrouvent leur état initial : le fleuve redevient un fil qui oscille, la révolution retourne à la réalité, le rocher dégringole au fond du fleuve, et Sisyphe reprend son fardeau.
Commenter  J’apprécie          00
Sahar Khalifa
Elle était dans un monde où il était impossible de se reposer ou de se distraire; elle devait être patiente, mieux comprendre les choses et accepter l'amertume de la vie, avant d'atteindre l'amour et la foi.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Sahar Khalifa (70)Voir plus

Quiz Voir plus

Le quiz spécial geeks !

Ce comic de super-héros est très apprécié du public geek et a récemment été adapté au cinéma avec Nicolas Cage. Lequel est-ce ?

Civil War
Kick-Ass
Wanted
Fables

8 questions
160 lecteurs ont répondu
Thèmes : informatique , internet , jeux de rôlesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}