"De petites histoires", ça me fait toujours sourire quand j'entends Mademoiselle Alice parler de son travail. Ça me fait sourire, parce que, c'est comme si elle ne voyait pas les choses telles qu'elles sont. Alice est quand même la femme qui a inventé le cinéma !
Après tout, si ça vous amuse... Mais à une condition, Mademoiselle Alice : que votre courrier n'en souffre pas ! J'ai engagé une secrétaire, moi, on est bien d'accord, et pas une femme-cinématographe, on est bien d'accord ?
A présent je le sais : quand il y a un problème, il faut en parler.
Préface
Cette histoire commence le soir des élections.
Les habitants, qui ont choisi les hommes politiques qui vont les représenter, descendent dans la rue pour fêter la victoire.
Leur victoire croient-ils. Mais ils se trompent ...
Et la vie de tout le monde va changer, pas uniquement celle des adultes.
Il fait pas le ménage quand même?
Pas de métier?
Mais les papas, ça travaille!
Et c'est fatigué quand ça rentre le soir.
A partir du mois d'août, on a eu droit aux Grandes Listes des Libertés. La liste des musiques du Parti, des livres du Parti, des films du Parti. Tout ce qui n'est pas dans une liste est interdit.
Vive la liberté.
« Je presse la photo de mes pères contre mon cœur, malgré ce qui y est écrit : « Ces deux hommes sont condamnés à une rééducation morale sévère pour acte contre nature ». L’enfer ne fait que commencer. »
« Il y a plusieurs niveaux. Le plus bas, c’est le niveau 1, le blanc. Juste au-dessus, le niveau 2, le blanc cassé. Puis le niveau 3, le beige. A partir du niveau 4, on franchit une ligne rouge et tout ce qui est au-dessus n’est pas « acceptable ». Hors-la-loi donc, niveau 4, caramel. Le niveau 5, marron clair. Le niveau 6, marron foncé. Le niveau 7, brun. Et enfin, le niveau 8, noir. Carrément inacceptable. »