Citations de Santa Montefiore (59)
Papa dit que les gens ont toujours peur de ce qu’ils ne connaissent pas. Il affirme que la peur est la racine de tout préjugé.
Quand je ferme les yeux, je revois les plaines fécondes de la pampa argentine. Elles ne ressemblent à nul autre endroit sur terre. L'horizon y est immense, déployé à l'infini. Nous grimpions jusqu'à la cime de l'ombù et, de là, nous regardions le soleil disparaître das le lointain en inondant les plaines d'un flot de lumière couleur de miel. Je n'étais alors qu'une enfant inconsciente du chaos politique qui régnait autour de moi.
Le ciel était presque trop enchanteur pour un jour tel que celui-ci. Un ciel d'octobre qui recouvrait le paysage d'un saisissant voile d'or. On aurait dit que Dieu Lui-même, pour marquer ce jour de deuil, embrasait de Sa main les arbres de l'automne et dessin soigneusement tracé des labours. Des traînées flamboyantes de rose et rouge sang éclaboussaient l'horizon tandis que le soleil sombrait lentement dans les brumes du soir comme de la lave en fusion. La nature, qui triomphait de toute sa gloire, contrastait vivement avec l'humble cœur de Cecil Forrester.
Il fallait savoir rire de soi, et les sens de l'humour était le seul moyen de se faire accepter.
Grâce n'arrivait toujours pas à occuper le fauteuil de son père, qui semblait plus grand sans lui. Elle avait rangé sa pipe et ses lunettes dans le coffret en noyer avec les effets personnels qu'elle souhaitait conserver. Il lui était plus facile d'accepter sa mort si ses affaires n'étaient pas éparpillées.
En attendant que la pierre tombale soit gravée, un panneau de bois indiquait son nom et ses dates de naissance et de décès. La vie semblait bien fugace quand elle se résumait à des chiffres qui ne disaient rien de la chaleur humaine, de l'amour qu'il avait donné et reçu ou de sa précieuse contribution à leur petite communauté.
Je crois beaucoup en toi. Comme je dis toujours : la vie est une aventure. Rien n'est impossible, du moment qu'on a un peu de chance et de volonté, une carotte fraîche, la truffe humide et un peu de courage ! Tu vaux bien mieux que tu ne l'imagines, et tu vas bientôt le découvrir.
Les lapins lisent peu, de nos jours, et pourtant la sagesse vient avec la lecture.
Quand celui-ci était arrivé des années plut tôt, brisé mentalement et physiquement, avec ses manières bizarres de lapin venu d'ailleurs, toute la garenne s'était barricadée contre lui. Il avait dû se creuser un terrier de l'autre côté du bois, juste au-dessus de la ferme.
Oui, la peur des étrangers était chose terrible.
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Ce qui me rend heureuse, ce n'est pas ce que l'on achète Le bonheur, c'est se contenter de ce que l'on a.
L'amitié, c'est être honnête et partager aussi bien ses problèmes et ses réussites. On ne peut être proche de quelqu'un sans s'ouvrir, s'exposer un peu. p. 249
Il faut lâcher le passé et vivre le présent. Sinon, on ne vit pas. C'est juste un rêve.
Chaque fois que je pense à l'Argentine, c'est l'image de l'ombú, cet arbre noueux, sage et omniscient à l'égal d'un oracle, qui affleure ma mémoire. Je sais qu'il est impossible de ressusciter le passé, mais, dans ses rameaux, ce vieil arbre recèle les souvenirs d'hier et les espoirs de demain. Comme une pierre au milieu d'une rivière, l'ombú est resté tel qu'en lui-même tandis qu'autour de lui tout a changé.
Elle eut un petit sourire, le sourire reconnaissant de quelqu'un qui chérit chaque mot, chaque geste tendre car, face à la mort, l'amour est l'unique réconfort.
Je crois que j’aimerais bien être jeune de nos jours, avoir la vie devant moi…,
De mon temps, pour se retrouver seule avec un homme, il fallait semer son chaperon. À présent, les jeunes sont incontrôlables et nul ne veille au grain.
- Quand on pleure dans l'eau de ce port, c'est signe que l'on reviendra, lui dit-elle, les yeux embués de larmes. Fais-le parce que, pour moi, ça ne compte pas.