Quand on est peu de chose pour les autres, on a tendance à prendre soin de soi.
C’était très agréable de discuter avec quelqu’un après le travail, deux collègues qui vont boire un demi à la sortie du bureau, même si le nôtre n’était qu’un sous-sol puant, même si je vivais dans une porcherie et Jung dans un hôtel pour immigrés, un de ces lieux qui accueillent, en plus des résidents à demeure, les travestis et les putes, les toxicomanes qui cherchent un abri pour se piquer ou fumer du crack, assis sur une cuvette de W.-C., des hôtels dont les escaliers sentent l’urine et les ordures, pleins de rats et de nids de pigeon aux fenêtres.