Citations de Sarah Barukh (159)
- Parfois la vie, c'est bien, on passe un bon moment, et parfois ça fait mal.
- Mais alors, qu'est ce qu'on peut faire ?
- On peut faire en sorte que ça swingue quand même.
Sol se demande comment, après tous ces témoignages à travers les siècles, toutes ces souffrances, ces morts, comment peut-il y avoir des guerres dans ce monde ?
Mon père me manque. J'ai l'impression que cette déchirure a une consistance particulière. Le manque est liquide. Il s'infiltre partout.
Certains savent s’y prendre. Ils se faufilent entre les peines, dansent sous la pluie. Moi j’ai toujours eu l’impression d’être en dehors du monde.
Le problème ça n’a jamais été la religion, Anaïs. Le problème, c’est les connards.
Il y avait comme un mouvement de ralenti autour de la voiture. J'avais toujours aimé les Ford. J'aimais leurs lignes, leur histoire, leur rôle dans les films. Et celle-ci, je l'aurais reconnue parmi des centaines. Une Thunderbird de 66...
[je me laissai glisser sur le sol, le dos collé à la fenêtre. Je n’avais plus envie de regarder la cité ni que le soleil me trompe, me baignant de lumière alors tout autour de moi était terne ]
Alice espérait tellement que quelque chose se passerait en ouvrant cette valise : un déclic, un signe. Peut-être se souviendrait-elle du visage de sa mère? Un objet pouvait-il procurer ce genre de réaction? Au moment de faire le dernier pas, elle s'arrêta. Elle avait si peur que la valise soit vide qu'elle ne pouvait plus marcher. Elle chercha le regard de Jeanne et se surprit à bâiller.
- N'aie pas peur, mon lapin, l'encouragea sa nourrice. Vas-y, ouvre-la.
De toute façon où qu'on aille, les hommes sont toujours aussi violents, stupides et égocentriques. Ils ne se contentent pas d'avoir raison. Ils veulent imposer aux autres le fruit de leurs certitudes. Ils tuent père et mère par orgueil, par fierté nationale, et se font piéger par des frontières qu'ils ont eux-même inventées...Et comme l'homme a besoin de frontières, de limites, les guerres ne cesseront jamais...
Alice attendait qu'il se résigne à être lui-même,celui qu’elle devinait au fond,en dessous des cicatrices et de la mauvaise humeur.
Une nouvelle vie demandait du courage. Alice n'en avait pas assez.
Mais Alice trouvait cette comparaison magnifique,et se demandait si un jour elle serait le soleil de quelqu’un.
P 380 il avait fait des photos lors des émeutes du 6 février 1934 à Paris. Les fascistes avaient annoncé une manifestation colossale devant le palais Bourbon. L’action française et les jeunesses patriotes voulaient montrer leur opposition à la gauche en général et à l’investiture du gouvernement Daladier en particulier. Trente mille personnes devant la place de la Concorde ! Une triste première dont l’objectif était d’attendre la chambre des députés.
J'ai adoré ce livre, elle perd une mère et retrouve son père.
C’était ça que Laurent voulait devenir : un sauveur. Sa vocation était née. Par moments, elle avait faibli depuis, mais elle n’était jamais partie, même quand il était un cancre.
P 171 : Un plus grand appartement. Ce qu’Alice comprit lui fit peur. Monsieur Marcel avait perdu sa femme et ses filles pour qu’une dame ait quelques pièces en plus. C’était insensé !
P 77 : — C’est quoi un juif ? Ils ont dit que Thomas était juif.
— C’est une religion, comme on est catholique par exemple.
— Moi j’en connais des juifs ?
— Tu en connais au moins deux !
Alice la regarda, étonnée.
— Thomas et Jésus. Jésus aussi était juif.
Alice n’en revenait pas. Puis elle fut prise de doutes :
— Mais les Allemands, ils sont de quelle religion ?
— Souvent catholiques, protestants…
— Alors ils croient en Jésus ?
— Pour beaucoup, oui.
— Alors pourquoi ils n’aiment pas les juifs ?
Il songea à une phrase que le docteur David disait souvent quand il se plaignait: " Tu veux que les choses bougent? Alors bouge! Va marcher, remue-toi, le reste suivra."
Il lui expliqua que ces hommes manifestaient contre la loi Taft-Hartley, qui devait être adoptée pour limiter le droit syndical et le droit de grève. Pour ces travailleurs, la guerre avait changé beaucoup de choses, mais pas dans le bon sens : les femmes au travail, ça voulait dire moins d'opportunités pour les hommes. Par ailleurs, des départs massifs s'organisaient vers la côte Ouest, où les industries aéronautiques et d'armement avaient choisi de s'implanter.
La mère de Jean-Joseph, elle travaille pas et c'est comme si elle était prisonnière chez elle. Alors que quand on travaille, on peut faire ce qu'on veut, dit Alice.
- Pas toujours, katzele. Madame Léa semblait soudain songeuse.
- Si ! Le travail, ça rend libre.
Madame Léa et Diane regardèrent Alice avec de grands yeux désemparés.
- Quoi ? demanda Alice, étonnée de cette réaction.
Ni l'une ni l'autre ne répondit.