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Critiques de Sébastien Lamirand (88)
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Constance d'Antioche, la Princesse rebelle,..

La collection "Les Reines de Sang" s'étend avec une nouvelle série consacrée à Constance d'Antioche. On revit l'histoire des croisades par les yeux d'une femme à la fois « poulaine » c'est-à-dire occidentale née en orient et métisse puisqu'elle revendique fièrement ses héritages arméniens (ou contraire de sa mère qui plus royaliste que le roi les renie, à l'image de ces latinos qui militent pour le Parti Républicain aux États-Unis ou à l'image de ces immigrés de 2e ou 3e génération qui militent au sein du FHaine).

Descendante des Capétiens français, des Hauteville normand et des Malatyatides arméniens, Constance princesse d'Antioche se retrouve en 1130 à la fois orpheline et prisonnière : sa mère Alix de Jérusalem veut le pouvoir à tout prix, car en bonne pourriture de l'aristocratie elle considère sa propre progéniture comme un instrument de pouvoir comme un autre, et à la mort de son père Bohémond II lors d'une bataille contre l'émir Gazi Gümüchtegin elle réalise un coup d'État en enfermant sa fille pour gouverner toute seule en son nom pour une durée qu'elle organise indéterminée… Il y a donc une phase enfance très proche du conte de fées où la princesse rebelle se fait martyriser par la marâtre et ses créatures (sauf que la belle-mère est une pétasse narcissique assoiffée de pouvoir à la Cersei Lannister doublée d'une mère indigne de la pire espèce), puis une phase adolescence où la princesse rebelle est sortie de prison pour être mariée immédiatement et sans son consentement et elle échange la tyrannie de sa mère pour la dictature de son époux, Raymond de Poitiers de 25 ans son aîné… Elle ne peut pas haïr de dernier qui fait ce qu'il peut pour se montrer doux et attentionné, mais elle veut être souveraine alors qu'on la cantonne dans les rôles de d'épouse de mère (5 enfants en 5 ans !), la cour occidentale de son mari ignore sciemment ses opinions d'orientale et sa mère qui n'a pas renoncer au trône de fer multiplie les complots et les intrigues (on dirait la vendetta entre Louis XIII et Marie de Médicis ^^). le couple tient bon parce que malgré les cultures différentes de l'homme et de la femme, il a le même objectif : sauver la Principauté d'Antioche du marteau musulman et l'enclume byzantine, ou du marteau byzantin et de l'enclume musulmane. le destin se joue à la Bataille d'Inab où l'ost de Raymond de Poitiers allié à l'armée des nizârites d'Ali Ibn Wafd affronte l'armada du Glaive de l'Islam Nur ad-din : c'est la victoire ou la mort !



Jean-Pierre Pécau qui a été rôliste avant d'être scénariste de bande dessinée retrouve avec l'Orient des croisades médiévales un de ses sujets préférés que pourtant il n'a que trop peu exploré, et c'est même amusant de retrouve les aïeux de tous les personnages du "Château des Djiins" le tome 2 de la saga ésotérique "L'Histoire Secrète" ! Toujours bon dialoguiste je le trouve ici moins efficace dans le pur récit historique que dans les Séries B transgenres pleines d'humour et de 2e degré, mais cela reste pas mal du tout avec cette idée intéressante que les Arméniens sont liés au destin des Chrétiens et que les Kurdes sont liés au destin des Musulmans : comme le disait la fable De La Fontaine on a toujours besoin d'un plus petit que soi, et on s'aperçoit que dans le Moyen-Orient d'aujourd'hui la morale est toujours d'actualités (les grandes puissances qui roulent des mécaniques sur le terrain de la réalité doivent passer par les minorités). Pour ne rien gâcher on revisite la Deuxième Croisade et la guéguerre entre Louis VII et Aliénor d'Aquitaine par leurs yeux des locaux, mais ce tome pâtit comme le reste de la série d'un côté romanesque plus ou moins stéréotypé (même si bien sûr on a choisi des personnages à fort potentiel romanesque) : on oppose de manière manichéenne Alix ambitieuse, égoïste, injuste et mauvaise mère à Constance ambitieuse, altruiste, juste et bonne mère (et puis vachement instruite, vachement cultivée, vachement douée et vachement zen la jeune fille enfermée durant toute sa jeunesse par sa pétasse narcissique de mère), et l'Arménien Thoros et le Nizârite Ali Ibn Wafd sont trop proches des héros de cape et d'épée pour ne pas être un peu artificiel malgré leur coolitude ^^

Sans être extraordinaires les dessins Gabrielle Parma sont agréables, sans doute car bien mis en valeurs par les couleurs chaudes de Dimitri Fogolin qui collent bien au sujet du Proche Orient des croisades médiévales...
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Androïdes, tome 5 : Synn

Réussite totale dans ce cinquième opus de la saga, qui se lit bien sûr indépendamment des autres, avec une belle réflexion métaphysique sur la vie, la mort, l'éternité, voire l'immortalité.



L'héroïne donne son titre à l'histoire : Synn. Et elle est charmante Synn, en androïde immortelle, qui flirte avec la mort en sachant qu'elle en préservée, tout en souhaitant la connaître. Elle va découvrir l'amour sans pouvoir le faire car les corps androïdes, s'ils sont capables de sentiments, n'ont pas été conçus pour une activité sexuelle, ni reproductrice.



J'ai particulièrement apprécié la détermination de Synn dans sa quête de la vie humaine, son renoncement à l'immortalité pour tenter de devenir humaine et pouvoir jouir des plaisirs que ne connaissent pas les robots, peut-être découvrir un jour la mort et, qui sait, l'éternité.



La construction de la BD est parfaite, avec une progression, des découvertes, de vraies aventures pour les deux androïdes qui en sont les héros. Les dessins sont très esthétiques, peut-être un peu moins séduisants que dans certains tomes précédents, mais l'histoire est là qui se suffit quasiment à elle-même.



A lire pour découvrir ce que peut être un transandroïde et partager les émotions de Synn, belle héroïne dotée d'une âme.
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Constance d'Antioche, la Princesse rebelle,..

Dans ce deuxième et dernier tome, personne ne revient de la Bataille d’Inab à part l’armada du Glaive de l’Islam Nur ad-din… Constance compte défendre Antioche jusqu’à la mort, et c’est la mort qui l’attend elle et son peuple quand un groupe de chevaliers force le siège de la ville pour leur annoncer que Jérusalem est en marche !

Le conquérant musulman ne peut que retourner, à Alep et Antioche connaît quatre années de paix. Le Roi Baudoin finit par sommer la Reine Constance de se remarier, mais celle-ci a depuis longtemps porté son choix sur un dénommé Renaud de Châtillon fraîchement arrivé d’Europe et qui lui a tapé dans l’œil le jour où il a traversé les lignes musulmanes au mépris de sa propre vie…

Constance est reine, c’est la tête qui donne les ordres ; Renaud de Châtillon est consort, c’est les jambes qui exécute les ordres. Héros ou salauds le couple aux faux airs de Bonnie and Clyde médiévaux pratique une realpolitik : on s’allie aux Templier contre l’Église, aux Grecs contre les Arméniens, aux Arméniens contre les Grecs, et quand le Basileus en personne vient réclamer justice on s’aplatit avant de s’allier avec lui… Mais la brutale efficacité ou l’efficace brutalité du nouveau souverain d’Antioche dérange, et quand il finit par tomber dans un guet-apens, le Glaive de l’Islam est trop heureux de le laisser croupir en prison et échange d’une rançon que même l’Empereur de Byzance ne pourrait pas payer… Constance attend Renaud et Renaud attend Constance, mais leur destin n'est plus entre leurs mains !





Les dessins Gabrielle Parma sont toujours agréables, car sans doute toujours bien mis en valeurs par les couleurs chaudes de Dimitri Fogolin qui collent bien au sujet du Proche Orient des croisades médiévales… Après le défaut de ce diptyque est celui de la collection toute entière : on hésite entre la légende dorée et la légende noire et on alterne entre deux versions de l’Histoire.
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Blanche-Neige

Une fois n’est pas coutume, c’est moi qui ait pourvu ma chère et tendre de livres de fantasy (Noël et les anniversaires ont du bon !) et ce one-shot sur Blanche-Neige faisait partie du lot.



Cette publication est un produit tout droit sorti de chez Ankama, qui s’affirme comme une maison d’éditions d’un intérêt certain, car les éditeurs font ici un beau travail : la couverture fait quand même bien envie… D’ailleurs, du point de vue graphique, je reconnais le talent certain et les capacités du dessinateur Looky, mais je mets en revanche en doute sa constance, car trop de cases alternent le très bon et le très mauvais : rien n’est plus navrant, après une magnifique planche, d’enchaîner avec une de très piètre qualité, d’autant plus quand les genres mis en valeur par celles-ci semblent d’un coup totalement différents.

Parlons-en, justement, de cette manie prise inlassablement d’entrecouper chaque début de scène épique par un petit gag visuel, une planche humoristique. Je ne suis pas contre le principe, mais au vu du résultat, mieux aurait fallu pousser l’action jusqu’au bout : une bande dessinée sur une Blanche-Neige guerrière dans un monde guerrier avec des thématiques guerrières demande une dose d’épique au-delà du principe de base ! De l’épique, que diable !

L’histoire qui nous est servie ici est, au fond, très classique et elle arrive dans un contexte de fort renouvellement de cette fable (au point de pomper cette histoire jusqu’à la moelle : deux films et une série en 2012 la mettent en valeur, rien que ça !). Certains usages de ce fameux conte à la teinte fantasy sont un peu novateurs, mais nous aurions pu espérer qu’ils soient plus développés : le Chasseur notamment, au look tout droit sorti de la franchise Assassin’s Creed, avec un peu de camouflage floral en plus (l’ensemble de son apparence ne m’a pas déplu du tout, bien au contraire), mais également une intéressante mise en lumière du monde des Nains. Rien d’énorme en tout cas, pour résumer : l’ensemble est intéressant, mais trop peu développé pour être passionnant au plus haut point.

À la fin, cette édition ne nous offre pas moins d’une douzaine de planches faites par différents dessinateurs dans le but avoué de se faire plaisir en variant les clins d’œil au personnage de Blanche-Neige. La naïveté et la sensualité croisent le macabre et le guerrier quand Blanche-Neige se fait Jeanne d’Arc, puis héroïne de manga, ou bien sujet de tableaux de maîtres, ou encore allégorie de la tentation. Là encore (ça aurait été le mot-clé de cette critique), intéressant…



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Aslak, tome 3 : Le milieu du mât

Dans ce tome 3, intitulé Le Milieu du Mât (par opposition au tome 2 intitulé Le Mât du Milieu, humour je suppose…), on suit d’un côté les tribulations des équipages de Brynhild et Roald le Borgne qui ont fait alliance pour retrouver le médaillon qui leur permettrait de quitter le monde des chimères, et d’un autre côté les tribulation de l’oracle Dankrad qui est en possession dudit médaillon et qui doit échapper aux nains anthropophages qui l’ont fait prisonnier…

Au final



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Aslak, tome 2 : Le mat du milieu

Dans ce tome 2, intitulé "Le Mât du milieu", après avoir échappé à l’île du cyclope, euh pardon du géant, et à Charybde et Scylla, euh par à l’Œil du Monde et un monstre marin, les équipages de Brynhild et Roald le Borgne basculent de l’autre côté du monde pour tomber dans le monde des chimères dont il découvre les mille et un dangers (un monde médiéval fantastique retourné à l’état de sauvagerie préhistorique, avec une civilisation naine qui ressemble fortement aux morlocks anthropophages)… Skeggy est récupéré par ses frères, mais il entend une voix mystérieuse dont Roald va découvrir à la première tentative de manipulation la véritable identité, on se fie à Osrik qui lit dans le mystérieux grimoire magique le chemin pour quitter le monde des chimères, Almarik essaye de déclarer sa flamme à Brynhild qui n’est pas insensible au bagout du bellâtre fourbe… Toujours est-il que la confrontation est inévitable entre les bras cassés de Brynhild et les écumeurs des mers de Roald le Borgne !

OK c’est sympa, mais...



On dirait quand même ces auteurs de shonen mainstream à rallonge qui balancent à chaque arc des bouteilles à la mer en sachant qu’il en retrouveront au moins une par la suite, sauf que ces mangakas fournissent au moins 20 pages par semaine alors que là on a des auteurs de BD franco-belge qui fournissent 48 pages par an donc qui ont largement le temps de réfléchir à ce qu’ils font.

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Blanche-Neige

Hier, je critiquais Tom-Tom et Nana, aujourd'hui Blanche-Neige.

Euh...TheWind retombe en enfance ou quoi ?

Je vous rassure. Cette Blanche-Neige là n'a rien à voir avec celle de Disney.



Mis au rebut la moche et ridicule robe jaune et bleue et le joli petit noeud noeud rouge dans les cheveux. Endurci le romantique prince charmant. Transfigurée la vilaine sorcière au nez crochu. Métamorphosés les joyeux et benêts sept nains. (en Nains, hardis combattants cannibales chevelus et barbus . Eh oui il fallait au moins ça pour faire oublier Simplet !) Remplacés aussi les petits lapins, oiseaux voletant deci delà, et biche aux abois..par une meute de loups !



Oui, vous l'avez compris à mon ton légèrement caustique, ce Disney là est loin d'être mon préféré. Alors quand des auteurs de bande dessinée s'emparent de la nunuche pour en faire une jeune rebelle aux allures de guerrière, j'approuve de suite !



Enfin, ce n'est pas si simple...Cette bande dessinée avait tout pour me séduire. Une première page de couverture magnifique et fort engageante, un style de dessin vacillant entre réalisme et univers fantastique, des personnages intéressants, un scénario plutôt attrayant gardant les grosses ficelles du conte initial tout en étant novateur et plus proche de la littérature dite de fantasy.

La recette paraissait délicieuse et pourtant un morceau de pomme m'est resté coincé en travers la gorge et je ne suis pas parvenue à m'en délecter totalement.



Sans doute est-ce dû à certaines vignettes humoristiques qui font un peu tache dans ce décor sombre et rude. Le lecteur ne sait plus trop bien s'il doit rire ou être transporté par les évènements tragiques de l'histoire. Était-ce bien utile par exemple de faire un remake de Boucle d'Or et les trois ours, au moment où Blanche-Neige découvre les lits des Nains? Les auteurs se sont amusés à créer des situations amusantes voire enfantines. Oui, c'est rigolo mais ça me paraît bien saugrenu pour ce genre de bande dessinée.

Il est dommage aussi que certains passages soient trop rapides. La trame est bonne certes, mais certains événements sont trop bâclés et manquent de substance.

Faire deux tomes au lieu d'un seul pour développer ces passages trop brefs aurait été parfait.

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Blanche-Neige

Décidément, les contes de fées ont la cote en ce moment ! Après la série « Once Upon a time » et des films tels que « Blanche Neige et le chasseur » ou encore « Miror Miror », voilà donc que Blanche Neige débarque en bande dessinée avec cet album éponyme qui lui est consacré. L'objectif : proposer une vision novatrice et moderne de ce personnage emblématique de Disney créé en 1812 par les frères Grimm, vision évidemment complètement à l'opposée de celle mièvre et (très) légèrement machiste que l'on retrouve dans le célèbre film animé de 1937. Il est vrai que de ce côté là, nous n'avons pas à nous plaindre, les concepteurs de la bande dessinée nous faisant découvrir une héroïne plus sombre, plus sauvage et surtout moins potiche (certes, ce n'était pas très dur...) que celle à laquelle nous sommes habitués et avec laquelle nous avons grandi. Ici pas question d'attendre bien sagement le prince charmant et encore moins de se mettre au ménage !



Au delà de cette originalité dans le traitement du personnage de Blanche Neige, il faut malheureusement reconnaître que le reste est un peu plus décevant. Le graphisme, tout d'abord, est assez perturbant, l'illustrateur optant parfois pour des dessins très travaillés et la case suivante pour des images très enfantines, un contraste déstabilisant plus que séduisant. Le scénario quant à lui aurait pu être prometteur (des nains cannibales, un monde vaste, peuplé de créatures mystérieuses et que se partagent différents clans...) mais se révèle hélas bien trop peu développé. Il en va de même des personnages qui sont loin d'être inintéressants mais qui auraient mérité d'être beaucoup plus étoffés : on ignore tout de l'histoire du Chasseur ou de la reine sorcière, les nains sont quasiment invisibles et n'ont qu'un rôle très secondaire... Au final même Blanche Neige demeure une inconnue et compte tenu du potentiel de cet album, c'est bien dommage.



Petit bonus : sont proposées en fin de volume des illustrations de quelques dessinateurs nous présentant chacun leur vision personnelle du personnage de Blanche neige (de la guerrière sombre à la pureté par excellence en passant par la pin-up, la ninja...), le tout parfois accompagné d'un petit texte explicatif. Cela vaut le détour et permet de finir cette lecture sur une note plus positive.
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Aslak, tome 4 : Le monde du rien

Ce tome 4, intitulé "Le Monde du rien", est étonnement le meilleur de la série… Browin continue à manipuler tout le monde, y compris la déesse des enfers, on l’imagine au nom de son maître dont l’identité devrait nous être dévoilée dans le ou les tomes suivants…

Les sans-noms de cette odyssée vikings succombe les uns après les autres comme toutes les Séries B qui se respectent, autant à cause des dangers du monde des morts, du froid glacial qui y règne en permanence, que de l’ambiance sinistre qui vole leurs souvenirs au fur et à mesure du temps qui passe (ce qui permet d’insérer des flashbacks sur pas mal de personnages), et après le cimetière des drakkars, la forêt de cristaux et les portes de neufs colonnes les survivants progressent vers le palais de Hel. Reste que les auteurs introduisent un nouveau McGuffin / mystère lostien, avec le personnage d’Hercule himself qui a inspiré la saga de Snoguld et de Jiokl le gardien à huit têtes qui est l’origine de la quête de Skeggy, Sligand et Knut (par une page vraiment joliment dessinée, à la limite d’un hommage au style de Frank Miller).

Graphiquement l’ambiance qui se dégage de ce tome très situé dans un royaume des morts assez pour ne pas dire très arctique est réussie, et rappelle l’ultime aventure d’"Ulysse 31" au Royaume d’Hadès…
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Constance d'Antioche, la Princesse rebelle,..

La série BD « les reines de sang » propose une nouvelle figure du moyen-âge : Constance d’Antioche, unique fille de Bohémond II, prince de Tarente et d'Antioche. En ce début du douzième siècle, les Croisés ont conquis Jérusalem. Antioche est une principauté, dépendante du royaume franc de Jérusalem.



Bohémond meurt dans un affrontement avec les Arméniens (chrétiens), alors que Constance n’a que deux ans. La jeune fille est aussitôt enfermée par sa mère, Alix de Jérusalem, qui veut conserver l’entièreté du pouvoir. La veuve de Bohémond, en tant que régente d’Antioche, cherche à détacher la principauté de l'autorité de Jérusalem pour s’allier à Zengi, atabeg d'Alep et de Mossoul. Beaudouin, roi de Jérusalem, père d’Alix, ne peut pas laisser passer cette mésalliance. Il vient avec ses troupes prendre Antioche et rendre à sa petite-fille cloîtrée dans ses appartements son titre de princesse d’Antioche. Le début d’un long combat pour Constance qui va chercher à exister face à sa mère (qui la hait), l’époux qui lui a été imposé, Raymond de Poitiers (de vingt cinq ans son aîné), et les adversaires locaux, musulmans, byzantins, et autres seigneurs croisés.



Pour une fois, sur cet épisode, le titre Reine de sang n’est pas trop justifié. Constance fait certes preuve de caractère, mais elle sait épargner ses ennemis, se forger des alliés et faire sa place, sans excès de violence. Elle s’accommode du mari qui lui a été imposé, Raymond de Poitiers, à qui elle va donner cinq enfants. Raymond qui saura fort bien accueillir sa nièce Aliénor lors son voyage en Orient, lors de la croisade avec son mari Louis VII.



L’album est plaisant. Le décor et la période y contribuent. Cette période où l’Occident rencontre (de vive force) l’Orient est particulière. On sent bien que les alliances se font et se défont, sans que le critère de la religion soit le plus fort. Prince arménien contre francs, tentative d’alliance entre prince chrétien et chef musulman, byzantins contre Edesse puis Antioche… Les croisés se marient à des princesse locales, leurs enfants naissent dans le pays.



Le dessin et la mise en couleurs sont réussis. Le scénario laisse suffisamment de latitude pour que tout reste ouvert pour le (ou les) tomes suivant(s).
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Aslak, tome 3 : Le milieu du mât

Dans le lit du cruel roi Waldemar…

Malgré la présence de deux jeune et accortes demoiselles le plaisir du roi est incomplet. Il a besoin de faire souffrir La Bathilde, femme du défunt conteur estourbi par Waldemar et dont les trois fils lui échappent. Elle gît là, à même le sol, un collier relié à une puissante chaîne autour du cou.



Dans l’autre univers, au Pays des Chimères.

L’affreux Frowin, sorte de petit démon rougeaud, doté d’ailes de chauve-souris, fouille les restes d’un squelette à la recherche d’une fibule… Mais pas n’importe quelle fibule ! Elle devrait être là, mais elle n’y est pas ! Se pourrait-il qu’un de ces fichus Vikings l’ait emportée ? Et c’est à tire-d’ailes qu’il se rend sur le bord d’un rivage où les équipages de deux navires vikings sont en train de s’entre-massacrer… A ma gauche, les hommes de Roald, brute sanguinaire, et à ma droite, l’équipage de Brynhild, la jolie capitaine d’un équipage vieillot et d’un rafiot qui ne semble flotter que par miracle. Enfin, quand je dis à ma gauche et à ma droite, c’est une image, parce que les troupes sont quelque peu entremêlées dans de furieux combats…



Critique :



Au dessin, toujours l’excellent Emmanuel Michalak, et aux couleurs, le très bon Sébastien Lamirand. Et le scénario… A n’en pas douter, il plaira beaucoup à d’aucuns, surtout grâce à l’humour des dialogues de Fred Weytens, mais je n’accroche toujours pas et j’arrêterai sans doute l’aventure Aslak à cet album. Il faut dire que j’ai opté pour la très belle intégrale des tomes 1 à 3, magnifiquement reliée. Un regret : les superbes couvertures des trois tomes ne sont présentes qu’en un tout petit format à l’intérieur de la sur-couverture. Malgré toutes les qualités de cette bande dessinée, je n’ai pas été conquis.

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Androïdes, tome 5 : Synn

Je suis Synn… Et je suis immortelle… Mon corps, de classe « Eternity » est autoréparant, autosuffisant, autonome en tout. C’est une merveille de perfection mécanique. Je suis une androïde parfaite.



Ma « vie » va changer suite à une collision sur un monde de type « hostile prime », du doux nom de TS-234589…





Critique :



Je suis très partagé au terme de cette lecture qu’il est difficile de catégoriser. Je pencherais pour une fable philosophique. Je n’ai pas été emballé par les longs monologues de Synn, notre androïde, même si cela se conçoit puisque notre héroïne nous explique comment elle a été créée par l’homme. Elle en est la descendante, l’héritière, car les hommes ont disparu alors qu’ils avaient trouvé le moyen de vivre pratiquement éternellement. Ils finirent par se lasser de cette vie et mirent fin à leurs jours.



Synn n’aura de cesse de tout mettre en œuvre pour éprouver ce qui distingue les hommes des robots.



Le scénario et le dessin de Louis tiennent la route, tout est bien pensé, bien construit avec une fin cohérente, et malgré tout cela, je n’ai pas éprouvé le même plaisir que pour d’autres titres de la série Androïdes.

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Aslak, tome 2 : Le mat du milieu

Tout débute par des Vikings en très (trop) mauvaise posture, attaqués par de bien vilaines créatures naines qui ont l’air d’hommes préhistoriques.



Retour chez le cruel roi Waldemar qui se délecte du malheur de « La Bathilde » dont les trois fils sont partis en quête de contes à raconter au souverain lors des trop longues soirées d’hiver.



Changement de lieu.

Skeggy, l’ambitieux, le fourbe, l’aîné des trois frères, n’en mène pas large, accroché à un morceau de mât, il tente de survivre dans un univers qui se trouve « de l’autre côté du Monde », au Pays des Chimères.



Plus loin, dans le même Pays des Chimères, Sligand, son benjamin, ne quitte pas des yeux le grand livre volé au cyclope et s’extasie des histoires qu’il y découvre. Pourtant, le livre est « vide » ! Il n’y a rien dedans ! Serait-il ensorcelé ?



Critique :



Voilà un livre qui ne manque pas de qualités, dessin très accompli d’Emmanuel Michalak qui fait parfois penser à la patte d’Albert Uderzo, mise en couleur aux ambiances multiples de Sébastien Lamirand… Et pourtant, je n’ai pas accroché, malgré l’humour présent dans les dialogues de Fred Weytens. Il est de ces scénarios qui ne vous touchent pas et qui finissent par vous ennuyer. Ce fut le cas pour ce tome 2 dont j’ai arrêté la lecture à de multiples reprises par manque d’intérêt malgré les fabuleux dessins et couleurs.



Rien que dans les quatre premières planches, quatre changements de lieux, de personnages et même d’époque ! Ah, j’oubliais le changement d’univers ! A force de trop vouloir en faire, on finit par égarer le lecteur.

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Blanche-Neige

Blanche Neige. Qui ne connait pas ce conte des frères Grimm? Très largement diffusée par Disney, il faut bien l'avouer. L'Hermenier et Looky vont alors tenter de dépoussiérer la vision mièvre et vieillotte de Blanche Neige et les sept nains. Ils nous offrent une version plus fantasy et plus moderne. Je vais aller jusqu'à dire que c'est la meilleure adaptation que j'ai lue, ça se laisse lire mais il y a du bon et du moins bon.



L'histoire de base reste classique. La belle-mère qui veut prendre le trône et qui évince l'héritière pour avoir le pouvoir pour elle seule. Blanche-neige fuit dans la forêt où elle est recueillie par les nains (version Gimli du seigneur de anneaux plus que version simplet de Disney! ^^).

La note fantasy est largement appuyé entre les nains, la méchante sorcière , le miroir magique et les pouvoirs de Blanche-neige. Néanmoins je trouve que, s'il y a de l'idée, il manque de développement et d'approfondissement. Ca manque aussi de profondeur au niveau des personnages. Tant qu'on y était, à vouloir s'éloigner de la version édulcorée, il y avait moyen de faire quelque chose de mieux. De plus complexe, de plus sombre... bref de mieux et de plus détaillé.

L'auteur a essayé d'introduire quelques cases d'humour, mais bizarrement ça ne marche pas du tout. Pourquoi? mal introduit? ou le contexte de s'y prête pas, l'ambiance voulu par l'album n'étant pas adapté? Je ne sais trop mais c'est souvent tombé à plat...



Niveau dessin là aussi l'accroche n'est pas parfaite. J'ai toujours un peu de mal avec le coup de crayon de Looky, histoire de gout je suppose. Mais je trouve que ça manque quand même de finesse, et de constance au niveau des cases. Pourtant la première de couverture est plutôt aguicheuse et pas mal présentée.
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Aslak, tome 4 : Le monde du rien

Pour notre petite troupe de vikings dépareillés, le temps est à la cohabitation pour mieux faire face aux difficultés. C'est qu'ils aimeraient bien tous retourner dans leur monde alors on tente tant bien que mal à mettre sa mauvaise humeur, ses blagues douteuses, ou son orgueil de coté. Le royaume des morts n'est déjà pas très accueillant alors inutile d'en rajouter.



Plus les tomes passent et plus je me dit qu'Aslak est vraiment une bande dessinée bien faite et divertissante tout en sortant en plus des sentiers battus. ce qui est plutôt rare.

Les personnages sont tous bien trouvé avec leur qualité et leurs innombrables défauts. Aucun n'est vraiment un héros, tous sont un peu insupportables sur les bords, et pourtant chacun à sa petite part qui contribue à la gloire et sont tous au final attachant. Ce tome permet en plus quelques confidences sur les héros. La petite troupe ainsi formée marche à merveille et donne de francs moments de rigolade. L'humour n'est jamais loin avec de nombreuses situations cocasses, c'est un vrai régal. Et tout ceci sans jamais se départir d'un fil conducteur. Bref j'ai été plutot enchantée par cette lecture que je conseille.
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Constance d'Antioche, la Princesse rebelle,..

Antioche tout comme Jérusalem est une terre sainte aux mains des chrétiens mais ils sont entourés d'ennemis. C'est ainsi que Bohemond, seigneur d'Antioche, est tué alors que sa fille unique est trop petite pour prendre la couronne. Constance va se retrouvée enfermée pour que sa mère suisse régner en régente.



J'avoue je ne connaissais pas le personnage de Constance d'Antioche même si mes événements en terre sainte de cette époque sont plus connus notamment à travers Louis VII et Alienor. Ce fut donc avec plaisir que j'ai pu creuser le sujet grâce s cette bd.

L'histoire débute par l'enfance malheureuse de Constance : une mère qui ne l'aime pas, qui la cloître. La jeune fille fait grandir son désir de régner jusqu'au jour où on lui fait épouser Raymond de Poitiers. Si ce dernier ce montre prévenant et attentionné, il laisse peu de place à Constance pour diriger la principauté d'Antioche. Néanmoins le même désir de protéger cette terre les réunit.

On se prend d'affection pour la jeune fille qui dans cd tome semble sensée et juste. Elle y apparaît comme une mère aimante et une épouse bonne conseillère. La reine de sang n'a visiblement pas encore fait parlé d'elle.

Le récit est un peu linéaire et passe peut être un peu vite sur certains points mais dans l'ensemble c'est un récit de qualité qui nous transporte sur les heures difficiles de la chrétienté en Asie mineure.

Le dessin est plutôt pas mal.
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Constance d'Antioche, la Princesse rebelle,..

Second tome de cette BD consacrée à Constance d'Antioche, cette princesse à l’époque des croisades, qui s’inscrit dans la série des Reines de sang.



Au début de cet épisode, Constance défend sa cité d’Antioche alors que son époux et les chevaliers francs viennent d’être écrasés à la bataille d’Inab. Nur ad-din pousse son avantage et veut faire plier Antioche, mais Constance ne cède pas. L’arrivée de l’armée du roi Beaudoin sauve Antioche, dans les murs desquels s’était glissé, pourchassé par les guerriers musulmans, le jeune chevalier Renaud de Châtillon.

C’est ce cadet de famille que Constance va choisir comme époux. Le duo va tenter d’agrandir le domaine de Constance aux dépends des royaumes arméniens et byzantins voisins. En jouant, l’un contre l’autre, avec toujours un déferlement de violence de la part de Renaud de Châtillon, comme lors d’un raid sur Chypre, où, allié aux Arméniens, il pille et détruit une île dépendante de Byzance.



L’album montre bien ce monde chrétien à l’époque des croisades, où les Francs bousculent les autres principautés chrétiennes. Les uns et les autres se battent, et ne parviennent pas vraiment à s’unir contre les musulmans. Tout cela fait le jeu de Nur ad-Din. Quant à Renaud de Châtillon, qui est finalement le personnage principal de ce tome, capturé dans une embuscade, il va passer quatorze longues années détenu. Le terrible guerrier ignorera alors la mort de son aimée, celle qui l’avait placé à la tête de la principauté d’Antioche : Constance.



Les dessins, et la colorisation, sont très agréables et contribuent grandement au plaisir de cette lecture.
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Constance d'Antioche, la Princesse rebelle,..

Il n'est pas facile d'être une jeune reine surtout au Moyen-Age dans un monde dominé par la fureur des hommes. Par ailleurs, l'action se situe dans une principauté située en terre-sainte durant l'époque des Croisades. Même le lieu géographique est sujet à danger. C'est malheureusement encore le cas après un millénaire.



On va très vite suivre le parcours de Constance qui perd son père d'une horrible manière à l'âge de seulement trois ans. Sa mère est avide de pouvoir et fait tout pour le conserver en tentant de l'éliminer soit en l'enfermant dans un monastère, soit en la mariant à un roturier.



Cependant, les plans de la machiavélique Alix de Jérusalem seront déjoués. Cette femme n'aime pas qu'on lui résiste et va vouloir se venger. Constance sera obligé d’épouser de très jeune âge un chevalier Raymond de Poitiers afin d'assurer sa survie et sa protection. On aura également le plaisir de retrouver un court instant la fameuse Aliénor d'Aquitaine (parenté à Raymond de Poitiers) que les habitués de la série « Reine de sang » doivent bien connaître.



C'est une période de l'histoire que je connaissais assez peu ainsi que cette reine rebelle qui ne m'était guère familière. Cela peut combler une lacune d'autant que c'est fort plaisant à lire. On ne va pas s'ennuyer car c'est une vie fort riche en complots, rebondissements et alliance diverses dans un jeu politique fort difficile.



Le graphisme restitue la beauté de ces lieux. On se croirait presque en Europe tant il y a beaucoup de verdure.



Pour le reste, c'est un bel hommage qui est rendu à cette reine fine stratège qui a dû se battre envers et contre tout pour se faire une place.
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Constance d'Antioche, la Princesse rebelle,..

Constance d'Antioche vient de perdre son époux et sa ville est cernée par les sarrasins d'Alep. Heureusement un messager arrive à traverser le camp ennemi pour livrer une bonne nouvelle : l'ost du roi de Jérusalem est en route. Ce messager cest le chevalier Renaud de Chatillon.



Dans ce second tome Constance va se remarier avec Renaud de Chatillon. Ce chevalier avide de batailles contre les musulmans va se montrer plus influent que l'on pourrait le croire. D'une politique défense, Antioche passe à l'attaque. Des alliances se nouent et se dénouent, les ennemis d'hier sont les alliés du jour, c'est très fluctuant dans ce monde instable. Et ici plus que la légende de sang de Constance, cest celle de son second époux.

Un bon diptyque sur cette époque de croisades avec un personnage central fort. Et le tout bien servi par un dessin élégant aux couleurs chaudes.
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Androïdes, tome 5 : Synn

Synn est l'intelligence artificielle l'a plus au point. Capable d'une grande capacité d'analyse mais aussi d'émotions, son corps est doté d'une capacité régénérante qui la rend immortelle. Alors que l'humanité a cessé d'être au profit des androïdes éternels, Synn est étrangement attirée par la mort.



Pour ce 5e opus sur les androïdes nous suivons donc l'androïde Synn qui est en mission d'exploration sur une nouvelle planète. Isolée sur ce monde avec pour seul compagnon un robot, elle va avoir des siècles et des siècles pour s'interroger. A-t-elle une âme? Qu'est-ce que la mort? Une I.A. peut-elle ressentir l'amour?

Après un début où j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, il faut dire que Synn soliloque la plupart du temps donc nous avons très peu de dialogue et beaucoup de texte, j'ai trouvé que les thèmes abordés étaient profonds et intéressants. Parfois un poil philosophique mais qu'importe.

Et si l'histoire d'amour entre Synn et le robot qui partage ses taches sur la planète ne m'a pas semblé convaincante, j'ai aimé cette recherche du retour à la vie. Après que l'humanité, pour prolonger son espérance de vie s'est "robotisée", voilà que les robots cherchent à tout prix à "s'humaniser". Nous voici devant une réécriture du mythe d'Adam et Eve version androïde!

Les dessins sont agréables et donne un dynamisme là où l'absence de dialogue pourrait pêcher.
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