Citations de Sejal Badani (44)
La seule chose qui compte, ce sont ceux à qui nous avons tendu la main. Tout le reste est superficiel.
La mort était un cadeau, car une fois dans l’au-delà, les intouchables n’avaient plus peur de la vie. Ils étaient libérés de leur terreur face aux enfants qui leur jetaient des pierres pour s’amuser. Ils n’avaient plus à se battre contre des animaux errants pour de la nourriture, pour finir frappés par les hommes s’ils remportaient la victoire. La main de la mort ne devait jamais être combattue. Au contraire, elle devait être considérée comme une bienfaitrice.
- Les roses ont besoin de leurs épines. Sinon, elles seraient trop parfaites.
Amisha savait que beaucoup d'intouchables craignaient pour leur vie. Ils n'osaient pas irriter les habitants du village par peur des conséquences.
- Parfois, les traditions semblent constituer des excuses pour être cruel. Puisque tout le monde le fait, ça parait plus acceptable.
Elle effaça deux derniers mots qu’elle venait d’écrire et les remplaça par des synonymes. Le dernier vers du poème avait été difficile. Il lui avait fallu des semaines pour retranscrire sur papier ce qui lui avait paru si éloquent dans son esprit. Le poème parlait d’une pluie intense et de la splendeur de l’inondation qui en découlait. Enfin satisfaite de son œuvre, elle posa sa feuille et son crayon. C’était toujours la même chose quand elle commençait une histoire ou un poème. Les mots venaient à elle aux moments les plus inopportuns et la tourmentaient jusqu’à ce qu’ils soient exprimés.
- Bien sûr, l'Inde figurait sur son itinéraire. Quand il est rentré, il m'a expliqué que rien n'était comme chez nous, et que forcément, du point de vue de certains, c'était effrayant. Mais il a ajouté que tous les humains sur cette planète ont le même sang, et qu'il faut juste apprendre à voir au-delà des différences de peau et de culture.
P. 195
" L'humanité s'égare sur cette terre. A cause de la folie, la connaissance est obscurcie. Mais pour ceux dont la noirceur de l'âme est chassée par la lumière, des lueurs splendides et nettes manifestent la vérité. Comme si un soleil de sagesse se levait pour laisser ses rayons de l'aube. "
« Chaque jour est précieux et l’amour doit être protégé comme un trésor inestimable, accordé seulement aux plus chanceux ».
Ici, on croit que quand la lune cache le soleil, les ténèbres peuvent se répandre dans notre monde. Mais ce n’est pas toujours au soleil de nous éclairer. Dans l’obscurité, nous devons chercher les étoiles, car leur éclat a un pouvoir spécial.
... j'apprendrai à rester petite pour que d'autres se sentent grands.
Chara disait souvent que l’amour d’une fille était fugace. Le temps qu’elle passait avec sa famille était consacré à préparer le jour où elle la quitterait pour en intégrer une autre. Chaque mère voyait en sa fille son propre reflet : celui d’une perpétuelle étrangère dans son foyer.
Ce n’était qu’au moment où elle avait fait de son fils un homme et qu’elle l’avait marié qu’une mère pouvait trouver sa place dans le monde : à ce moment-là, la jeune épouse qui venait vivre dans sa maison était une étrangère, alors qu’elle-même était enfin chez elle.
Parfois, les traditions semblent constituer des excuses pour être cruel.
L’humanité s’égare sur cette terre. A cause de la folie, la connaissance est obscurcie. Mais, pour ceux dont la noirceur de l’âme est chassée par la lumière, des lueurs splendides et nettes manifestent la vérité. C’est comme si un soleil de sagesse se levait pour laisser des rayons de l’aube.
Dans ma tête, l'histoire d'Amisha et la mienne se mêlent. Tous ces choix qu'elle n'a pas pu faire, toute la liberté dont j'ai disposé...Tous les chagrins qui l'ont secouée, tous ceux que j'ai fait mine d'ignorer...La femme admirable qu'elle était, celle que je ne suis pas...
Je leur ai dit que je n'avais jamais été mère, avant de les avoir. Et j'ai ajouté : "J'apprends à être votre maman, de. la même manière que vous, vous apprenez à être mes fils."
J'ai découvert la véritable histoire de ma mère et de ma grand-mère. Des femmes qui m'ont donné la vie. Aucun livre ne nous apprend comment mener notre existence, mais si je chemine avec le cœur et la grâce de ces femmes, alors j'aurais vécu honorablement.
Grâce à cette expérience - dans le rire des gens, dans les âmes torturées des mendiants, dans la grandeur et la tristesse de ces lieux -, j'ai découvert la véritable histoire de ma mère et de ma grand-mère. Des femmes qui m'ont donné la vie. Aucun livre ne nous apprend comment mener notre existence, mais si je chemine avec le cœur et la grâce de ces femmes, alors j'aurais vécu honorablement.
- Puis-je faire quelque chose ?
- Demander, c’est déjà beaucoup. Merci.
Les parents qui se présentent ici ont admis que leur souhait ne se réaliserait pas.Ils sont passés du désespoir à la résignation. Ils ne peuvent pas avoir d’enfants, mais leur cœur est vide. Alors, ils viennent ici et tendent les bras vers un bébé.
Ici, on croit que quand la lune cache le soleil, les ténèbres peuvent se répandre dans notre monde. […]. Mais ce n’est pas toujours au soleil de nous éclairer. Dans l’obscurité, nous devons chercher les étoiles, car leur éclat a un pouvoir spécial.