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Critiques de Semezdin Mehmedinovic (11)
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Le matin où j'aurais dû mourir

Une crise cardiaque à cinquante ans va tout remettre en question pour l’auteur , écrivain bosniaque exilé aux États Unis. Faire face à la mort dans un pays étranger, rester impuissant face à ce presque coup de grâce , va renforcer sa conscience sur la fragilité et l’éphémérité de nos existences.



Suite à son infarctus , obligé de prendre des médicaments qui fragilisent la mémoire , il décide d’entreprendre un road trip avec son fils photographe en Arizona, et d’y tenir un journal de bord pour tester l’ampleur de son oubli. L’occasion aussi pour lui pour une méditation intime et existentielle dans le désert , sur le temps ( « D’où vient donc notre besoin d’accélérer le temps »), sur le statut difficile d’être un étranger dans un pays où l’on ne peut s’enraciner , sur l’étrangeté américaine 😊(«Arizona. La question que nous pose le policier après nous avoir arrêtés sur la route : « Vous avez combien de pistolets dans votre voiture ? »)….des sujets actuels sur lesquels il philosophe souvent avec humour et légèreté même quand les circonstances ne s’y prêtent pas , «  Perdre la mémoire , est-ce une punition ? Ou une bénédiction ? » Alors que son passé se confond dangereusement avec son présent et qu’il teste sa mémoire, il en profite pour renouer avec son fils un rapport d’amour fragile, difficile et complexe.



La dernière partie est consacré à sa femme victime d’un AVC, dont l’une des conséquences est la perte de mémoire. Malgré la lourdeur du sujet dans cette troisième partie, aucun pathos, au contraire beaucoup d’amour . Alors qu’on teste la mémoire de sa femme après l’AVC et qu’on lui montre son mari lui demandant , qui est cette homme ? Lui qui est sûr qu’elle l’a oublié, avec une expression de pur amour, elle répond  : « Semezdin, mon Semezdin. » Et c’est à ce moment-là que mon prénom a pris toute sa signification. Je suis son Semezdin. C’est mon histoire d’amour, et toute ma vie, dit-il. Et dans le nouvel état de sa femme handicapée de la mémoire , il réagit avec tendresse « elle est devenue une compagnie très divertissante. », concluant «  Il ne reste plus rien de nous , à part l’amour ».



Un texte en trois parties très riche en anecdotes croustillantes, émouvantes et intéressantes, où la langue tient une place importante, cette langue son unique attache à ses origines , « Mon monde est dans ma langue… », cette langue qu’il utilise pour écrire bien qu’il soit obligé d’utiliser l’autre dans sa vie courante , «notre solitude s’exprime le plus clairement dans le vide qui naît entres deux langues». Deux autres anecdotes à ce sujet m’ont fait sourire : Un vieillard à la maladie d’Alzheimer, son voisin de lit à l’hôpital , qui malgré les soixante dix ans qu’il est séparé de sa langue, le slovaque, aux questions en anglais des médecins et visiteurs, réponds dans sa langue d’origine / Un couple de vieux américains dans une voiture de prix qui refuse d’écouter le gardien navajo au portail du Monument Valley Navajo Tribal Park,qui leur explique que le parc est fermé et qu’ils doivent faire demi tour, ne vont l’écouter que quand lasse de fournir des explications , celui-ci passe de l’anglais à sa langue le navajo; et ce n’est qu’alors même s’ils n’y comprennent rien qu’une compréhension mutuelle va finir par s’établir 😊.



La littérature est un moyen sublime et efficace pour mieux vivre aussi bien pour ceux qui la lisent que pour ceux qui l’écrivent, et ce livre en est une belle preuve ! Ce livre bien qu’autobiographique, n’est ni confessionnel ni mémorial, et surtout pas centré sur soi. Semezdin parle simplement à travers son propre vécu d’une langue très épurée des ingrédients de l’existence , l’amour, la vie, la mort, la famille, l’exil, le déplacement , le passé, la mémoire…..avec grande humilité et tendresse. C’est magnifique ! Commencer la nouvelle année avec ce beau livre est une chance !



“Somewhere in Virginia I lost my hat “

(John Cage)

« L’oubli est le frère absent de la mémoire »

(Cees Nooteboom)

«  En règle générale , dans le monde , ce sont les gens bien qui souffre ».
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Le matin où j'aurais dû mourir

En se levant, le narrateur perçoit une terrible douleur et sa femme le sauve de la mort en appelant le Samu. Débarrassé de l'infarctus , il n'en sombre pas moins dans la mélancolie , basculant dans la deuxième partie de sa vie.

Il décide de faire un road trip photographique avec son fils , revenant dans la première région des USA qui a accueilli sa famille fuyant la guerre à Sarajevo, l'Arizona, le pays où les objets fondent dans les voitures l'été.



Soit j'ai de la chance, soit la littérature de l'Ex Yougoslavie est relativement exceptionnelle. Je n'ai jamais été déçu et ce livre confirme la règle.

L'auteur s'est inspiré de sa vie et de son exil aux États Unis où il se sentira toujours étranger, par l'accent, par le bosnien qu'il continue à utiliser pour écrire , par les souvenirs qui sont à 10000 kilomètres, par le regard des autres.

C'est un livre sur la maladie , les souvenirs mais aussi et surtout un livre sur l'amour de deux êtres.

'J'ai aimé ma femme dans tous ses corps'. je trouve cette phrase sublime , elle efface le temps entre deux êtres et valide le parcours d'une vie à deux .

L'écriture est empreinte de poésie et ensemencée de référence aux poètes des Balkans. Composé de court paragraphe, il n'y a aucun temps mort, on se laisse porter par cette famille à laquelle on s'attache très vite.

C'est magnifique d'humanité , de questionnement sur sa place dans le monde , sur l'autre.Et sur l'amour de deux êtres.



Visiblement l'auteur est revenu vivre à Sarajevo il y a quelques années.
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Le matin où j'aurais dû mourir



C'est un livre plein de nostalgie , premier roman traduit du bosniaque par Chloé Billon, qui paraît aux jeunes éditions prometteuses « le bruit du monde « .

C'est un roman certes, mais que seuls les exilés qui ont souffert peuvent écrire. L'auteur bosniaque, né en 1960 a vécu à Sarajevo et s'en est enfui en 1996 pour l'Arizona avant de gagner Washington et revenir enfin au pays.

La traduction anglaise est  : Mon cœur. Et c'est bien cet organe que l'on peut détruire de différentes façons qui est au centre du texte.

Après avoir échappé à la mort suite à une crise cardiaque grâce à son épouse Sanja, Mehmed part avec son fils sur les traces de son exil et tente de retrouver les émotions, les sensations vécues. Harun , le fils ,est photographe, ils essaieront de fixer le passé,(de magnifiques passages où l'appareil est posé par terre et prend des photos toute la nuit) ; c'est le passage nostalgique du temps.Et garder la mémoire surtout.

A leur retour c'est Sanja qui se brise, un AVC qui lui aussi va se jouer de sa mémoire.

Et la dure remontée du temps qui perdure quand même, leur histoire comme l'Histoire est gravée dans leur corps.

Un bien beau roman sur l'exil, le souvenir, et la mémoire qu'il ne faut pas perdre.
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Le matin où j'aurais dû mourir

C'est un gars de cinquante ans qui fait un infractus, se retrouve à l'hopital avec ses souvenirs et le joli dessus de lit qu'il a ramené de chez lui.

Il retourne avec son fils faire un trip aux états Unis, terre d'accueil quand il avait fui la Bosnie. Il voit une balle de ping-pong traverser la route et ça lui rappelle quelque chose.

Il dort dans la voiture et il se souvient de la foi où en se réveillant il avait vu un colleur d'affiche...

Pas de chance, son épouse fait un AVC et perd la mémoire des cinq dernières années et aussi l'alarme de sa voiture se met à déconner.



L'auteur s'inspire de son vécu pour aborder le thème de la mémoire. C'est touchant mais j'accroche pas trop à ce genre de livre.

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Le matin où j'aurais dû mourir

Le matin où j'aurais dû mourir est la première traduction française de l'écrivain bosnien Semezdin Mehmedinovic, aux éditions Le bruit du monde, tout nouvellement créées à Marseille et qui publieront notamment le quatrième roman de Anna Hope, lors de la rentrée littéraire 2022. Le matin où ... est présenté comme un roman mais il serait sans doute plus juste de parler de récit autobiographique même si sa part de fiction nous est inconnue. Pour l'essentiel, il s'agit d'une œuvre intime, celle d'un Bosnien qui a vécu le siège de Sarajevo avant d'émigrer aux États-Unis. Et si le livre se déroule sur le sol américain, il est imprégné des origines et des souvenirs de l'auteur (on pourrait reprendre le titre de Sarajevo Blues, qu'il a publié après la guerre en ex-Yougoslavie). A travers les trois parties qui composent Le matin où ..., il est beaucoup question de la mémoire, celle que l'on a de ses propres sentiments passés et de ces petits riens qui marquent le quotidien, à travers le vieillissement et la maladie (celle du narrateur puis de sa femme) mais aussi via la transmission à un fils qui n'a passé que peu d'années de sa vie en Bosnie. Ce livre tout en humilité et en étonnement (pour le mode de vie américain même après deux décennies passées sur son sol) se déploie élégamment dans un style très fluide et raconte à sa manière, très slave, le déracinement et la nostalgie d'une époque révolue qui s'est achevée dans le feu et le sang. La frustration de certains lecteurs, d'ailleurs, viendra sans doute de l'impression que l'écrivain n'en dit pas assez sur ce passé qui l'a façonné, si ce n'est sous forme de vignettes trop brèves. Semezdin Mehmedinovic est revenu vivre à Sarajevo il y a un peu plus de 2 ans (un certain temps après la première parution de Le matin où ...) et avoue dans ses interviews s'y sentir un peu comme "un étranger", tellement la ville a changé. Une impression qui pourrait bien constituer le point de départ de son prochain "roman", non ?
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Le matin où j'aurais dû mourir

La toute jeune maison d’édition Le Bruit du Monde, aux horizons méditerranéens ouverts sur l’altérite, vient de publier le premier titre traduit en français de l’auteur bosnien Semezdin Mehmedinović : plus largement publié en anglais, il a vécu près de vingt ans aux Etats-Unis après avoir fui la guerre dans ce qui était encore la Yougoslavie. Aujourd’hui, il serait de nouveau installé à Sarajevo. Malgré ses vingt années d’exil, c’est en bosnien qu’il a continué d’écrire, on retrouve d’ailleurs dans le texte un passage où il explique fermement son refus d’utiliser l’anglais comme langue d’écriture. C’est le premier titre de cet auteur qui nous parvient en français, profitons-en. D’autant qu’il était coiffé d’un bandeau, que j’ai eu vite fait de perdre comme d’habitude, de Paul Auster. L’auteur américain y présente son homologue bosnien comme le nouvel Hemingway, rien que cela.



Que Paul Auster aimé ce titre ne m’étonne guère : moi-même appréciant beaucoup l’œuvre de l’Américain, j’y ai retrouvé beaucoup de son style, des thèmes qu’il aime traiter dans ses livres, dans ce travail de la mémoire, qu’effectue l’auteur d’un bout à l’autre du titre. Et ce style très voluptueux, si doux, si envoûtant qui m’a subjuguée. C’est un titre qui prend la forme d’un journal qui démarre par la crise cardiaque de Semezdin en 2010, qui s’achève par la convalescence de son épouse, Sanja, victime d’un AVC en 2015. Il est le récit du cheminement d’une maladie à l’autre, par le biais d’une échappée aux côtés du fils dans le désert, sur une vie américaine. Mais c’est un récit toujours doublé par les souvenirs qui resurgissent, ici et là, un écho du passé au présent, un syndrome post-traumatique encore si vivace vingt ans après la guerre, dans une contrée étrangère. C’est le récit inspiré de l’auteur, Semezdin Mehmedinović.



Le passé de l’auteur n’est pas simple, c’est celui de la guerre, de la fuite en avant. Son écriture se déploie autour de cette mémoire qui s’évapore à travers la maladie, qui revient, par vague, lors de moments présents qui rappellent un passé brûlant, encore en cendres. Sarajevo hante ce récit, sa guerre n’en finit plus, elle reprend, encore et encore à travers cette mémoire récalcitrante, celle de Semezdin, qui n’en fait qu’à sa tête. J’ai été sensible à cette façon d’aborder un passé à vif, éprouvant, à travers les aléas d’un présent paisible, chamboulé par les affres de la maladie. Une autre guerre commence. Si les corps du couple Semezdin-Sanja sont concrètement sur le sol des Etats-Unis, l’âme est, sans aucun doute, restée dans ce qui est devenue leur pays, la Bosnie : les amitiés y sont presque toutes slaves, les uns et les autres, se rencontrent, s’attirent comme des aimants, tout inconnus qu’ils soient dans ce pays d’exil.



Si le contenu est passionnant, cette alternance entre moments qui essaient de capter un présent insaisissable et souvenirs de cette Sarajevo lointaine, le style est aussi élégant, l’exercice de cette narration entretient cette mémoire sous diverses formes, y compris celle du lecteur : répétitions de phrases, de phases, qui ont pour but de mettre en exergue, par exemple, la répétitivité agaçante du personnel hospitalier et de son fonctionnement typiquement américain : éviter les erreurs, donc les procès à tout prix et ces dédommagements financiers à un nombre de zéros incalculables. Si Harun, le fils du couple est photographe, fige tous les moments sur le disque dur, le père choisit d’emprunter à l’art cinématographique pour donner au lecteur ces sensations de répétition qui l’agacent, ces flash-back incessants. En visitant les villes qu’il a habitées dans l’état nord-américain, on ressent cette volonté de tout fixer dans un instant éternel, sans passé, ni futur, d’abolir le temps, et c’est ce qu’il fait, dans un certain sens à travers son acte d’écrire, qui fixe sur papier et pour l’éternité ces instants de vie, en capturant leur fugacité. Évacuer la violence de ces moments vécus à Sarajevo, de ces canons de kalachnikov pointés sur vous qui ne s’effacent jamais.





Cela va sans dire que ce roman restera comme une belle lecture, son auteur une révélation remarquable : j’espère vivement que le reste de son œuvre sera traduit. Semezdin Mehmedinovic met en évidence à quel point Sarajevo fut destructeur pour la population Yougoslave, les bosniaques, musulmans en particulier. La fuite du pays, de la guerre, sans même pouvoir se retourner, induit logiquement, lorsque celle-ci est suffisamment derrière, et dans ce cas-là cela un océan les sépare, un retour sur ce passé. La Yougoslavie se reconstitue un peu dans ces États-Unis, au gré des rencontres de Semezdin avec slovènes, croates, dans ces souvenirs, en même temps qu’ils reconstituent leurs souvenirs, et cette relation père-fils. Le texte de l’auteur bosnien m’a aussi permis de connaître certains noms de la littérature yougoslave, le poète bosnien Iljia Ladin, le poète slovène Tomaz Salamun, Ali Podrimja, des noms de son pays d’autrefois, éclatés et répartis désormais entre leurs diverses nationalités.



Semezdin Mehmedinovic entrelace ses souvenirs de ses impressions douces-amères, ce texte est un mélange inégalable entre deux pays distincts, deux cultures, le goût du propolis, l’odeur du « parfum âcre des plantes alpines » au beau milieu de l’Arizona et de l’Utah. Où la Slovénie fait soudain irruption en plein désert américain, le temps d’un coup de fil. Et cette sensation d’être déraciné, pour toujours. Désormais, l’auteur est de retour chez lui à Sarajevo, je serais curieuse de connaître ses impressions de retour d’exil, dans la ville bosnienne. Peut-être aurons-nous la chance d’en avoir connaissance, un jour.
















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Le matin où j'aurais dû mourir

Il est des livres qui touchent des vérités secrètes, enfouies on ne sait où en nous, très très loin dans l’espace et le temps… Cet ouvrage en fait partie. Sans raison apparente – je précise que ce livre ne comporte aucun pathos, aucune tristesse dans sa narration, seulement une grande douceur et simplicité, une grande proximité de la langue et de la vie – je l’ai lu presque d’un trait, avec un étrange sentiment de larmes aux yeux. Il touche quelque chose que je ne saurais signifier, et cela m’arrive si rarement que je compte ce type de livres sur les doigts d’une main : Dans le faisceau des vivants (Valérie Zenatti), Ederlezi (Velibor Čolić), La belle amour humaine (Lyonel Trouillot) et désormais celui-ci. Ma théorie est la suivante, ces récits parviennent à toucher une vérité humaine supérieure, quelque chose qui est dans la définition même de l’humain, au-delà de toute expérience personnelle qui nous relierait particulièrement à leur narration. Il va de soi que je les place donc très haut dans mon estime. 😉 Un grand bravo à cette maison d’édition de faire rayonner la littérature d’ex-Yougoslavie (d’une part) et cette pépite en particulier (d’autre part). Pour ceux qui voudraient du factuel, je vous renvoie vers la quatrième de couverture, qui est un parfait résumé du propos.
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Le matin où j'aurais dû mourir

Un très beau livre sur l'épreuve, les épreuves de la vie face à la maladie, à la perte de mémoire, à l'amour.



"L'amour est une forme d'oubli"

Une écriture très épurée à travers son vécu sur la famille, les départs, l'exil, le passé et la mémoire.

Humanité d'une vie à deux, que nous laisse notre mémoire

"J'ai aimé ma femme dans tous ses corps"

des phrases très belles, poétiques nous captent dans ces moments présents et passés.
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Le matin où j'aurais dû mourir

Une histoire autobiographique insolite, pleine de mélancolie et peut-être de nostalgie, de l'écrivain bosniaque Semezdin Mehmedinovic. J'ai trouvé pas beaucoup d'informations sur l'auteur, mais je suis vraiment heureuse d'avoir fait connaissance avec une œuvre aussi belle aux multiples facettes.



Semezdin est né en 1960 et a vécu à Sarajevo jusqu’à 1996, puis a quitté la guerre et a déménagé aux les États-Unis.



Tout commence par le fait qu'un matin, Semezdin se sent étrangement fatigué et reste au lit. Après l’arrivée de l’ambulance appelée par sa femme, il est devenu évident que l’homme avait eu une crise cardiaque.



L'ouvrage est essentiellement dédié aux souvenirs et à deux personnes chères à l'auteur : sa femme et son fils. Décrivant sa vie quotidienne simple avec eux, Semezdin fait involontairement ressentir au lecteur une légère tristesse pour les défunts, une gratitude infinie pour tout ce qu'ils avaient, et un profond respect pour ceux qui ont partagé avec lui les joies et les peines du voyage...



Une partie du livre est consacrée à la période très douloureuse pour l’auteur: la convalescence de sa femme après un accident vasculaire cérébral. Elle a oublié une grande partie de leur passé commun et cela le fait réfléchir sur l'importance de la mémoire pour une personne et sur la façon de ne jamais abandonner.
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Le matin où j'aurais dû mourir

Semezdin vient d’avoir une crise cardiaque et est sauvé par les médecins. Son obsession depuis son hospitalisation se porte sur l’oubli, étant donné que son traitement a cet effet secondaire. Oublier, perdre la mémoire, n’est-ce pas déjà mourir un peu ? Quelques années plus tard, sa femme Sanja est victime d’un AVC, et a également des problèmes de mémoires suite à cet accident.

J’ai eu du mal à le finir. Comme dit Neige Sinno, quand on regarde quelque chose, il y a le visible et l’invisible. Ce livre résonnera certainement comme un chef d’œuvre pour les personnes touchées par les problématiques du livre. La vie de réfugié après avoir fui la guerre, se sentir toujours étranger même 20 ans après, la solitude, la nostalgie, la maladie et son impact sur la vie. Ils décèleront l’invisible. Pour les autres, dont je fais partie, on ne lit que le visible et ce sont des scènes de vie courante aux rebondissements certes tragiques mais d’une grande banalité. Quelques citations sont intéressantes, mais j’ai trouvé le livre très plat.
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Le matin où j'aurais dû mourir

En exil aux États-Unis, un écrivain et sa femme affrontent deux drames consécutifs.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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