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Citations de Serge Bouchard (243)


Serons-nous demain des transhumains en mode panique, textant dans le vide des SOS bien inutiles? Avant qu'il soit trop tard, ne devrions-nous pas d'urgence retourner à l'école de la maman lynx? Décroître, décroître, redevenir humains, et au nom de nos enfants redonner une chance à la beauté du monde?
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Serge Bouchard
L'homme est un loup pour l'homme, ce qui, vous en conviendrez, n'est pas très gentil pour le loup.
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Autrement dit, la culture, loin d'être un vernis folklorique, est un ancrage très profond qui donne un sens à la grande affaire qu'est la conscience d'être.
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Qui peut tirer sur les ficelles de l’imaginaire sinon nous-mêmes?
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Chaque camion est un sujet, chacun a un timbre sonore, une manière de forcer, chacun a son histoire, ses cicatrices, son usure. On peut parler comme un camion, avec une grosse voix tranquille, de la même manière que les conteurs innus savent parler comme un ours. Les routiers sont des passeurs, comme tous les nomades de ce monde.
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Quant à moi, je ne puis affirmer que ceci: nul ne comprend véritablement les êtres humains s’il est indifférent à la force qui les fait marcher, s’engager, rouler, s’aliéner et puis mourir.
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On ne devient pas truckeur pour demeurer en santé, mais pour maîtriser le rythme de sa vie, ce qui implique le calcul de sa propre perte.
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Y en a dans le tas qui vont sacrer en ostie quand y vont se réveiller. Des fois tu veux canter pour une heure, mais quand t’es ben dans un parking comme ça, avec d’autres trucks autour, ça ronronne en tabarnak pis tu pars pour la nuit, c’est pas long. Tu te réveilles cinq ou six heures après, pis là, t’es en calvaire après toi.
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Aussi détestable qu’elle puisse être, la solitude est une compagne désirable dans les bras de laquelle le camionneur retourne toujours.
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Pour devenir un truckeur, il faut admettre que la route n’est pas une ligne entre deux points. Elle est un cercle, un univers comprimé et refermé sur lui-même. La route est bornée, mais infinie.
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Les nomades aiment le nomadisme. Les camionneurs aiment les camions. Pour les comprendre, j’ai aimé les camions comme j’ai aimé la taïga, en essayant simplement de saisir la réalité telle qu’elle se manifestait dans la tête de ceux qui la vivaient - sur le territoire à la manière innue, sur la route des camions à la manière des chauffeurs. Cela s’appelle la sympathie.
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Plutôt que de craindre l’ennui comme la peste bubonique, nous devrions faire honneur à ces calmes plats, à la platitude des heures bénies où il nous est enfin permis de respirer à l’aise. Le cœur a ses routines, nos poumons aussi. Respirer à l’aise veut dire respirer profondément et régulièrement. C’est toujours dans la tranquillité que l’on réalise le véritable vœu de la rencontre avec soi-même, la conversation tant recherchée de soi avec son âme.
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Pensons-y bien : l’humanité la plus destructive est celle qui a choisi le soleil, la lumière, le feu sacrificiel et maléfique, celle qui dans l’histoire récente a choisi l’or et l’argent. Les empires du soleil ont cultivé le sang, la violence, la lumière éclatante à tout prix. La forêt, qui est le contraire de l’éclat, en a pris pour son rhume. Sa sombreté l’a condamnée aux yeux des prêtres intolérants du progrès et des lumières vives. La forêt avait peur du soleil et des humains, elle avait peur de l’inquisition des hommes, de la machine à purifier.
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LA LEÇON DE LA MAMAN LYNX

Il ne s'agit plus de savoir s'il y aura assez de lièvres à manger, il s'agit plutôt de reconnaître que nous avons détruit la forêt où vivaient le lynx et le lièvre, nous avons empoisonné l'air et l'eau, pollué les mers, transformé la terre en un petit fourneau, tout cela au nom des droits sacrés du progrès . Tous aux abris, nous ne sommes plus les enfants de la nature.
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La plus grande manufacture de laideurs aura été le monde des manufactures, justement, celui des usines. des industries, le monde de la révolution industrielle. C'est donc l'industrie qui a historiquement manufacturé le laid.
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LE FACEBOOK DE MONTAIGNE

Marcher fait réfléchir, surtout lorsque personne n'est là pour nous distraire:
il faut que le promeneur soit solitaire. Il est bon de se taire puisque ne pas parler favorise le discours de l'âme qui déambule en même temps que le corps qu'elle habite. Rousseau parlait de rêveries, de promenades et de solitudes. Montaigne avait le sens de la lenteur : tout branle, y compris la montagne, dont le branlement si lent qu'il est imperceptible, disait-il.
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Le monde moderne est de plus en plus obsédé de sécurité et nous avons plus peur que jamais.Nous avons même peur du calme, de la paix. Tout cela est devenu une industrie , un champ économique : l'industrie de la protection, de l'assurance, de la surveillance. Nous sommes une clientèle désespérée et nous payons non primes.
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J'ai déjà passé une journée entière à fixer le mouvement des vagues et des marées sur les roches rondes et lisses, à Sainte-Luce-sur-Mer . L'eau, rien que l'eau, du ruisseau jusqu'à la mer, nous entraîne au plus profond de notre monde intérieur, jusqu'au tréfonds de notre âme. L'humain a un double avec lequel il parle toute sa vie.
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Il en faut du vouloir, pour absorber tous ces coups, pour apprivoiser ses douleurs, pour rebondir et se déclarer heureux quand même.
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Plus rien n’existe que cet instant, que cette scène où nous discutons, Marie et moi, en buvant notre tasse de café. Mais le meilleur, c’est quand elle ne dit mot, quand je garde moi-même le silence, et que nous nous entendons penser, elle dans ma tête et moi dans la sienne.
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