AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Serge Bouchard (243)


Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles.
Commenter  J’apprécie          00
La famille des humains, c’est un tas de peurs mises ensemble.
Commenter  J’apprécie          30
Il y a encore six mille langues maternelles différentes sur la terre, et chacune a la tendresse d’une mère.
Commenter  J’apprécie          10
L’humain a un double avec lequel il parle toute sa vie.
Commenter  J’apprécie          30
Ma mere souffre plutot de la malediction provoquée par ce mal dont on dit trop vite que c’est un bien: elle a encore toute sa tête! Mais qui donc voudrait avoir toute sa tête, alors que l’échéance approche sans vraiment s’approcher, alors que toutes ses fonctions vitales, les unes après les autres, commencent a faire défaut? La conscience aiguisée ne s’avère pas toujours une bonne façon de voir. Celui qui ne meurt pas se condamne a vieillir, et dans les affaires humaines la longue durée n’a pas de valeur en soi.
Commenter  J’apprécie          00
Tout meurt, les morts aussi. La mort est le lieu commun par excellence. Je la vois telle une fosse commune qui reçoit indifféremment les uns comme s’ils étaient les autres, une fosse isensible qui se joue des distinctions et qui nous réunit tous dans une sorte de renversante banalité. La mort est folle et il me semble évident qu’elle ne sait pas vivre.
Commenter  J’apprécie          00
Il y a, dans la vie d'un humain, un nombre de passages d'outardes. À chaque fois que vous nous voyez partir vers le sud en automne, à chaque fois que vous nous entendez jaser dans les brumes du printemps, vous savez qu'un cercle a été bouclé. Le temps n'est pas une flèche, le temps est un ballon qui rebondit jusqu'à ce que l'élan s'épuise.
Commenter  J’apprécie          10
Lorsque je me couche, au début de décembre, je monte sur la balance et mon poids dire à mon avenir. Il n'est pas de discours sur la bouffe dans la société des ours. Notre poids santé c'est le poids maximum. Nous croyons en la théorie du gras-dur, sachant bien que c'est là une question de vie ou de mort.
Commenter  J’apprécie          00
Il n'y a rien comme le sourire du fusillé pour laisser un doute profond dans l'esprit du peloton d'exécution.
Commenter  J’apprécie          20
Il en va de l'humour comme de la poésie. Chacun croit sérieusement que ce sont des luxes de la vie sans jamais réfléchir un instant que la poésie nous est aussi nécessaire que l'air que nous respirons et que le rire est le soubresaut de l'âme.
Commenter  J’apprécie          00
La vérité a ce défaut : elle est toujours plus plate que le mystère.
Commenter  J’apprécie          00
La vie est ainsi faite : elle ne mène nulle part. Dans cette direction, il n'est pas bon de s'enfoncer trop avant.
Commenter  J’apprécie          00
L'humain, au temps où il avait les yeux ouverts, a toujours vu les mille facettes d'une chose, les mille sens d'un mot, les mille visages des bêtes, les mille couleurs d'une plante, ainsi que les liens mystérieux qui unissent le fer à l'étoile, le brouillard à l'arbrisseau, la montagne à la mort, la mort au corbeau et le mélèze à l'enfantement. L'anthropologie nous enseigne que les chiffres anciens étaient magiques, qu'il y avait un tableau des correspondances poétiques entre tous les éléments de la nature, que les arbres avaient charge symbolique, que les animaux et les étoiles se rejoignaient dans des assemblées nocturnes et que chaque geste s'inscrivait dans la démarche sacrée d'une âme en train de suivre une voie.

Nous avons raconté des mythes et des légendes autour d'un feu commun, nous avons ensemble mimé notre vie et fixé les règles du vivre-ensemble. Ce premier droit coutumier ne faisait pas de distinction entre la poésie et le monde. La communauté, son histoire, ses outils, ses courses, ses maisons, ses naissances et ses morts, tout existait dans l'ordre d'une poétique qui donnait vie à l'épée, un visage à la gargouille, une fonction protectrice à la branche de sapin, un sens à la mort de l'oiseau, un pouvoir à la pierre noire et une raison à l'antre de marbre dans les montagnes blanches du royaume des caribous magiques. La pensée originale a le penchant du beau, elle appréhende une totalité, là où l'ourse est ma mère, où les bouleaux sont des jeunes filles mortes enveloppées d'une écorce blanche, où les canots volent dans les nuages de la nuit, où des larmes de fantômes fuient les esprits malins, et ce sera le brouillard qui court à la surface des lacs, aux aurores d'octobre.
Commenter  J’apprécie          00
La poésie de la vie quotidienne est la plus forte, elle demande une prouesse peu commune : animer l'ordinaire et le répétitif, donner une âme au désamour du monde, faire honneur aux décors de sa propre vie.
(...)
La poésie est un impensable raccourci qui donne accès au coeur multiple des choses. Une société amputée du pouvoir de sacraliser le moindre détail de son être est une société pauvre, constamment en crise de sens.
(...)
Car la poésie, je le dis encore, est un acte de liberté. Nous sommes libres de créer le monde qui nous entoure, l'humain est essentiellement un créateur de mondes. La conscience vient avec cette qualité : l'imagination créatrice. Tu donneras vie aux barreaux de ta prison, tu t'évaderas par la fenêtre ouverte de ton imaginaire, rien ne peut t'empêcher de te recueillir devant une pierre humide, devant une clôture de broche, rien ne t'interdit de résister jusqu'au dernier coup d'oeil.
Commenter  J’apprécie          10
Ceux qui s'ouvrent les yeux voient grand.
Commenter  J’apprécie          00
Mourir nous libère de la mort.
Commenter  J’apprécie          00
La vie est ainsi faite : nous avons parfois la chance inouïe de devenir ce que nous sommes.
Commenter  J’apprécie          10
Heureusement, l'humanité est une mauvaise herbe qui repousse partout où on l'arrache.
Commenter  J’apprécie          20
Ne pas suivre la parade a ses avantages. On voit mieux le défilé lorsqu'on n'est pas dedans.
Commenter  J’apprécie          20
Le mot "vivant" est synonyme de "vieillissant".
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Serge Bouchard (386)Voir plus

Quiz Voir plus

LE HORLA - Guy de Maupassant

A son réveil, quelle terrifiante découverte le narrateur fait-il lorsqu'il souhaite vouloir se rafraîchir ?

Sa carafe d'eau est tombée
Son verre s'est brisé
L'eau de la carafe a disparu
sa tasse de thé est encore chaude
la bouteille de vin est sous son lit

10 questions
1487 lecteurs ont répondu
Thème : Guy de MaupassantCréer un quiz sur cet auteur

{* *}