Bien qu'ils soient issus d'un milieu très favorisé, les frères Caillebotte sont non conformistes, fuyant les mondanités et de nature généreuse, Gustave aide financièrement à des nombreuses reprises ses amis impressionnistes. De même, ils s'intéressent aux métiers et aux activités de la rue.
Martial aborde le thème du travail comme l'a fait son frère avec "Les raboteurs de parquet" et "Les peintres en bâtiment" [...] L'échelle, objet photographique par excellence pour ses jeux de lignes et d'ombres structurant la composition, est omniprésente sur les chantiers de la ville en pleine mutation.
p. 76
Bien des livres ont été écrits sur ce XXe siècle artistique, où les artistes ont tout fait, tout bouleversé, tout inventé, tout réinventé… Suscitant, bien sûr, au passage nombre de polémiques, incompréhension, de débats, de malentendus, de ruptures…
Afin de mieux faire connaître ce XXe siècle, une équipe de spécialistes, sous la direction de Serge LEMOINE qui a, entre autres, dirigé le Musée d’Art de la ville de Grenoble de 1986 à 2001 (un des plus beaux d’Europe, croyez-en un grand amateur de musées … musée duquel on retrouvera de nombreuses œuvres d’art dans ce livre), nous présente donc ce siècle dans ce livre d'une façon très originale et inédite...
Divisé en 5 grandes périodes d’environ 20 ans (le livre commence en 1895 pour se terminer en… 2000), en essayant de dégager les grandes tendances qui a parcourent, recoupent, transforment chacune de ces périodes.
Attention, ce livre présente pas que la peinture, mais aussi, la sculpture, la photographie, le graphisme et les nouveaux médias… Le tout en essayant, dans des chapitres spécifiques, de mettre en valeur quelques-uns des principaux créateurs du siècle, Picasso, Mondrian, Schwitters, De Chirico, Pollock, Warhol…
Ainsi p. ex. pour la période 1945-1960, on retrouvera en plus d’un chapitre spécifique consacré à Matisse, Léger et Picasso, et un consacré à Francis BACON, Lucien FREUD et Alberto GIACOMETTI, des chapitres sur «L’abstraction Lyrique» avec entre autres Pierre SOULAGES, un chapitre sur «La sculpture de l’Après-Guerre» avec entre autres Henri MOORE, un chapitre sur «L’expressionnisme abstrait » avec Mark ROTHKO et Jackson POLLOCK, et un sur « L’expérience du Monochrome » avec notamment Lucio FONTANA etc., etc…
Le livre est écrit dans un langage à la portée de tous, bien que parfois certains passages doivent être relus pour en saisir le sens exact. L’iconographie est elles très belle et très bien présentée, avec de nombreuses œuvres présentées en pleine page. Je recommande notamment le dernier chapitre (1980-2000) avec des présentations étonnantes sur «L’art Néoconceptuel », le «Graphisme Numérique», «L’art Interactif» ou encore le «Net art»… Ouvrez bien les yeux… sont ici présentés tous les artistes qui font ou feront parler d’eux dans les prochaines années… Allez parions sur Thomas RUFF, Jerry HOLZER, Anthony CRAGG, Annette MESSAGER, Katharina FRITSCH, et autres Bill VIOLA…
En définitive un très beau livre, je n’ai pas grand-chose à dire de plus...
Je vous l'accorde ceci est plus une critique qu'une citation...
Mais ce livre n'offre vraiment pas beaucoup d’opportunité à la citation.
Un autre aspect de la réflexion de Mondrian porte sur la disparition du tableau de chevalet et, au - delà, de celle se l'oeuvre d'art individuelle, au profit de la création d'un espace nouveau, celui du cadre de vie, allant de l'architecture intérieure et extérieure avec ses aménagements et ses accessoires à la construction de la ville.
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LA COLLECTION CAILLEBOTTE
En 1875, Caillebotte commence à acheter des toiles à ses amis. En 1876, l'artiste rédige son premier testament aux termes duquel il lègue à l'État sa collection de tableaux impressionnistes.
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Le visage d'Ophélie frappe d'emblée et fait penser à l'actrice qui incarne avec profondeur le rôle dans la pièce, la célèbre et flamboyante Ellen Terry. La ressemblance parait frappante. Il faut, pour s'en persuader, regarder son portrait en Ophélie peint par son mari, George Fredéric Watts, un an avant l'artiste meusien.
Gustave et Martial Caillebotte ont longtemps vécu des vies parallèles, au moins jusqu'en 1887, date du mariage de ce dernier,participé à des activités communes, chacun dans leur art - Martial ancien élève du Conservatoire, étant compositeur et musicien - ,fréquenté des amis communs, géré au mieux leurs intérêts. Le photographe enregistre un portrait à la fois intime et impersonnel et surtout révèle à cette occasion un rapport esthétique entre le document photographique et une idée de la peinture que Gustave Caillebotte manifeste quasiment à son insu.
Gustave, le peintre, à été connu du grand public, à partir de l'exposition qui lui été consacrée au Grand palais, pour le centenaire de sa mort. Car jusque-là, peu de ses oeuvres étaint en circulation; il en donnait parfois à ses amis, mais ne cherchait nullement à les vendre.