Citations de Serge Tisseron (415)
Les représentations sexuelles – qu'elles soient considérées comme érotiques ou pornographiques – ont un pouvoir aphrodisiaque qui n'échappe à personne !
La télévision des « émotions fortes », comme le sont aujourd'hui les programmes de télé-réalité, a probablement un bel avenir devant elle !
L'amoureux interroge le regard de son aimée et la victime celui de son agresseur.
Selon les cas, les images nous soutiennent, nous transportent, nous confortent ou nous réconfortent, nous apaisent, nous terrifient, nous câlinent, nous stimulent ou nous excitent, exactement comme une mère le fait avec son nouveau-né.
Dans l'image, ce n'est pas la dimension visuelle qui importe, mais le processus par lequel il devient possible de commencer à penser ce qui ne pouvait pas encore l'être. Une phrase, une attitude ou une image peuvent chacune indiquer cette voie
L'amoureux de son traumatisme est muré dans une solitude totale dont il ne parvient même pas à mesurer l'ampleur. C'est un peu comme être amoureux d'une personne qui nous fait du mal. L'amour que nous lui portons nous rend à son égard d'une indulgence coupable.
La métaphore donne accès à l'émotion, et l'émotion retrouvée permet de créer de nouvelles métaphores.
La principale est que les émotions qui ont accompagné le traumatisme sont souvent nombreuses et violentes – qu'il s'agisse d'angoisse, de rage, de haine, de colère, ou de dégoût de soi – et que la confrontation avec elles risquerait d'être trop douloureuse
Un regard devient le fil ténu qui nous rattache au monde, la seule bouée pour ne pas sombrer.
comprendre le traumatisme ne signifie souvent rien d'autre que comprendre les chemins privilégiés par lesquels nous tentons de nous en rapprocher, qu'il s'agisse de comportements amoureux, de choix professionnels, ou encore de l'attachement particulier à certains films ou spectacles...
Ce ne sont plus les événements que nous croisons qui importent, mais ce que nous sommes enclins à y projeter de notre histoire et de nos émotions.
Les images nous aident à clarifier nos pensées.
Si une image peut parfois réveiller un souvenir douloureux enfoui, elle peut tout aussi bien permettre de le comprendre et finalement de le relativiser, à la condition toutefois de la considérer comme le support d'une rencontre privilégiée avec soi.
Les adultes sont souvent réticents à reconnaître leur implication dans les images, mais les enfants sont moins gênés qu'eux.
Cette difficulté me poursuivit longtemps sous la forme d'une phobie des relations sociales. Le téléphone, surtout, m'était un problème. J'étais incapable de le décrocher pour appeler qui que ce soit, même pour des raisons professionnelles. Je craignais toujours de déranger.