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Critiques de Sharlene Teo (26)
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At the Pond : Swimming at the Hampstead Lad..

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec At the Pond ?

"La découverte de cet ouvrage est une combinaison de différents facteurs : j'ai adoré un recueil de nouvelles publiées par Daunt Books, je me suis donc penchée sur leurs autres publications et j'avais, de plus, envie de nature et de me téléporter à Londres, comme souvent... La couverture, plus qu'attrayante, a fini de me convaincre."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Dans le magnifique parc de Hampstead Heath, à Londres, il existe un étang dont l'accès est exclusivement réservé aux femmes et dans lequel on peut se baigner tout au long de l'année. Ce recueil de nouvelles nous dévoile le point de vue de 14 femmes différentes sur cette expérience..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"Les textes, très variés, sont présentés par saison, nous rentrons donc directement dans le vif du sujet avec les baigneuses de l'hiver. Quel courage il doit falloir pour entrer dans cette eau glaciale par n'importe quel temps, quelle admiration je ne peux m'empêcher d'avoir instantanément pour ses héroïnes ordinaires. Et puis vient le printemps, l'été et enfin l'automne et chaque ambiance à ses fidèles. J'ai adoré cet ouvrage, et même si j'ai quelques préférences parmi les textes proposés, l'ensemble du livre est d'une grande qualité. Certaines nouvelles nous immergent dans l'étang, avec toutes ses odeurs et toutes ses sensations, d'autres nous font faire le tour du Monde. Certaines nous donnent envie d'y être quand d'autres nous dissuadent de vouloir y plonger ne serait-ce qu'un doigt de pied. Et tout cela avec un sentiment général de bien-être et de sororité, un vrai régal."



Et comment cela s'est-il fini ?

"J'ai refermé cet ouvrage avec l'envie irrépressible de commander au plus vite les deux autres opus de cette série : In the Garden et In the Kitchen."
Lien : http://booksaremywonderland...
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At the Pond : Swimming at the Hampstead Lad..

« At the pond » est un recueil de textes consacré au Kenwood Ladies’ Bathing Pond qui se situe sur les collines de Hampstead Heath à Londres. Plusieurs étangs y ont été creusés au 17ème siècle par la Hampstead Water Compagny pour servir de réservoirs d’eau . Trois étangs principaux sont ouverts à la baignade : un pour les hommes, un mixte et un pour les femmes, ouvert officiellement en 1925, dont parle ce livre. Quatorze écrivaines, poétesses ou essayistes proposent leur vision de ce lieu atypique au cœur de la capitale anglaise. Les textes sont classés par saisons. Ils mêlent réminiscences personnelles, réflexions sur l’histoire et l’évolution du lieu mais aussi débat sur l’actualité (l’ouverture de l’étang aux transgenres a fait débat récemment).



Ce qui est intéressant dans « At the pond », c’est la variété des points de vue (par exemple, l’une des nouvelles nous montre celui d’une surveillante de baignade alors que les autres sont toutes des nageuses), tous les âges y sont également représentés (Deborah Moggach y nage toujours à 70 ans). Cet étang pour femmes nous est montré comme un lieu unique, protégé et où la nature reprend ses droits (l’eau peut déborder en cas de fortes pluies, les étangs sont alimentés par des rivières souterraines dont la Fleet). Les femmes, qui viennent y nager, s’y sentent libres, il n’y a pas de regard masculin, pas de compétition dans l’eau. Un certain nombre de textes parle d’une communauté de nageuses, notamment celles qui viennent tout au long de l’année et qui brisent la glace en hiver avant de se plonger dans les eaux sombres de l’étang. Pour beaucoup d’entre elles, venir nager à Hampstead n’est pas seulement une question de sport ou d’exercice. La nature sauvage de l’étang les réconforte, les console, les apaise ou les divertit. C’est parfois aussi une façon de se sentir intégrée dans la ville.



Mon texte préféré du recueil est sans conteste celui de Margaret Drabble intitulé « Out of time ». Elle y raconte son enfance à Hampstead où elle vécut de 1968 jusqu’au milieu des années 90. Elle nous raconte et décrit avec une infinie délicatesse ses sensations, la nature, ses souvenirs et le plaisir qu’elle avait à rejoindre l’étang.



« At the pond » nous offre quatorze points de vue différents sur ce lieu magique et sauvage au travers des saisons. De quoi nous faire patienter en attendant de pouvoir enfin revoir Londres.



10 ans du mois anglais
Lien : https://plaisirsacultiver.com/
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Ponti

Quel drôle d'objet que ce livre-là...

Trois histoires s'entremêlent dans trois temporalités différentes, constituant petit à petit le puzzle de celle qu'on connaît la moins bien des trois, mais qui est incontestablement le personnage principal : Amisa, la femme à la beauté redoutable et inexpliquée, dont la carrière cinématographique est aussi courte que méconnue.



L'adolescence, les fantômes, le cinéma, l'anorexie, l'amitié, les relations mère-fille, les relations entre les hommes et les femmes, la maladie, le deuil, l'amour, la solitude sont quelques-uns des sujets abordés dans ce roman dont le maître mot est la profusion.

Autre personnage principal : le film d'horreur Ponti ! dans lequel Amisa a joué, lorsqu'elle était jeune, le personnage traditionnel du Pontianak, femme fantôme à la beauté trompeuse qui dévore les hommes pour se venger des sévices qu'elle a subis.



L'écriture est elle aussi très riche, débordante, prenante. Après les premières pages, j'ai pensé que ce livre allait me tomber des mains par manque d'empathie envers les personnages, manque de structure et de scénario. À la dernière page, je suis obligée de reconnaître qu'il m'a envoûtée sans que je parvienne à comprendre pourquoi, comme un de ces mystérieux sorts jetés par des créatures quasi-surnaturelles décrites au fil du texte.

Il ne faudra chercher ni morale, ni fil conducteur, ni explication. Seulement accepter de traverser cette histoire comme on traverse un rêve un peu incohérent dans un sommeil paradoxal.
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Ponti

Dans ce roman à trois voix, Sharlene Teo donne tour à tour la parole à Circé trentenaire divorcée en 2020 qu doit promouvoir le remake d'un film d'horreur des années 80 : Ponti. 



Or adolescente, Circé fut l'amie avec Szu, fille d'Amisa l'actrice de la première trilogie de Ponti, les deux autres voix de ce roman. 



Szu, traînait son adolescence de fille moche entre sa mère recluse et sa 'tante' Yunxi, medium arnaqueuse spécialiste en "bien-être holistique", dans une maison désormais délabrée achetée par les gais au loto de son père parti quand elle avait huit ans.



Son amitié avec Circé, jolie fille riche avait illuminé son adolescence, brisée peu de temps après par le décès de sa mère. 



Amisa, pour sa part, était venue à Singapour de sa Malaisie rurale natale pour tenter sa chance de jolie fille, mais Ponti était arrivé trop tard pour que sa carrière d'actrice démarre 



Trois femmes, trois époques dans une ville-pays archi-polluée dont on voit les transformations au fil des récits de ce roman



Deux jeunes femmes qui après avoir partagé des moments clé de leur adolescence vont pouvoir renouer leur amitié à l'aube de la quarantaine, une fois les cartes rebattues de belle manière.



Un roman prenant qui permet de s'identifier aux trois héroïnes, si différentes, si semblables, si complémentaires. 



Un roman que je suis ravie d'avoir découvert sur les rayonnages virtuels de la Bibliothèque Numérique de la Ville de Paris. 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Ponti

Trois femmes à Singapour, entre 1975 et 2020.

Amisa, vedette éphémère de trois films d'horreurs à la fin des 70's.

Sa fille Szu en 2003, adolescente de seize ans mal dans sa peau.

Circé, l'unique amie de Szu.



Les voix et époques alternent d'un chapitre à l'autre.

Ça commence bien, on s'attend à être dépaysé au coeur de cette île.

Mais Singapour ne fait pas rêver : ultra-urbanisée, surpeuplée, étouffante avec son climat équatorial et sa pollution.

Et l'exotisme s'efface, on se retrouve à tourner en rond autour de sujets familiers, cent fois lus, et traités ici sans originalité : relations intergénérationnelles conflictuelles (ah, une mère et sa fille, et vice-versa), problèmes de l'adolescence et mesquineries hormonales entre filles, ambitions déçues de femmes adultes...



J'ignore pourquoi j'avais retenu que ce livre avait suscité l'enthousiasme d'une majorité de lecteurs.

Les avis à 3 étoiles ou moins lus sur Babelio me montrent que ce n'est pas après la page 190 que l'intrigue va se (et me) réveiller, ni mon empathie pour au moins l'un des personnages. J'abandonne donc 110 pages avant la fin, gagnant ainsi 2h d'agacement croissant, à transformer en temps de sommeil, lecture, glandouille...
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Ponti

Les premières pages laissent penser que nous allons lire un roman à l’humour grinçant qui raconte la vie d’une adolescente vivant à Singapour.

Puis très vite, l’humour fait place à une histoire plus sombre même si elle n’est pas dépourvue d’ironie.



Dans ce premier roman de Sharlene Teo, on suit trois femmes à trois époques. Szu en 2003, jeune fille de 16 ans solitaire et pleine de complexes dont la rencontre avec Circé va bouleverser la vie. Circé donc, quelques vingt ans plus tard, en plein divorce et questionnement existentiel. Et Amisa, la mère de Szu dans les années 70 et 80, éphémère actrice de cinéma qui ne fit jamais carrière.



Le roman alterne les points de vue et les époques, donnant différents éclairages sur les événements passés. Car il apparaît très vite que Szu et Circé, inséparables dans leur jeunesse, n’ont pas conservé de liens et que cette séparation est due à un événement particulier.



J’ai été très emballée par les premières pages qui débutent avec Szu. L’esprit et l’humour qui se dégagent de ce récit à la première personne me donnait l’impression d’un roman qui serait léger mais aussi intéressant par ce qu’il raconterait des relations adolescentes et familiales.



J’ai eu un peu plus de mal sur la durée, trouvant quelques longueurs dans le récit, comme des exercices de style démontrant la qualité d’écriture de la romancière mais sans aucun intérêt pour la progression de l’histoire.



Au final, le roman n’a pas retenu toute mon attention même s’il y a de bons moments.

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Ponti

Un roman au charme singulier.



Sharlene Teo dresse le portrait de Singapour à travers l'histoire d'une famille dysfonctionnelle.

Amisa élève sa fille Szu avec une amie médium. La jeune fille grandit dans une atmosphère mystérieuse, souvent hostile car sa mère est lointaine, froide.



A travers une alternance de points de vue et d'époques, le lecteur découvre peu à peu les événements importants ayant ponctué et profondément changé la vie de cette famille.

Carrière manquée, rupture brutale, accident, abandon, nous sommes embarqués dans un tourbillon d'émotions.

J'ai particulièrement apprécié les passages sur la carrière cinématographique d'Amisa ainsi que sur l'amitié toxique de Szu et sa meilleure amie Circé.

Les personnages sont énigmatiques et fascinants, les thématiques abordées variées et très intéressantes.



Sharlene Teo dresse en toile de fond le portrait du Singapour moderne, le dépaysement est donc également au rendez-vous !



Laissez vous envoûter par cette histoire originale et bouleversante.



#NetGalleyFrance #Ponti
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Ponti

Je suis malheureusement passée à côté de ce roman que j'ai d'ailleurs fini en diagonale... C'est un roman à 3 voix et à 3 époques différentes. Amisa dans les années 70, belle jeune fille qui va devenir actrice pour une trilogie d'horreur qui ne rencontrera aucun succès, sa fille Szu en 2003, 16 ans, physique ingrat, pas d'ami mais un beau jour elle rencontre Circé une nouvelle camarade de classe. Et enfin Circé en 2020, divorcée, pas spécialement épanouie, elle bosse dans le marketing et doit promouvoir le remake du film d'Amisa

Pour moi le principal intérêt du bouquin, c'est qu'il se passe à Singapour. J'ai découvert cette île et son mélange de culture grâce à Ponti. En revanche je n'ai eu aucun attachement à cette histoire d'amitié qui m'a tout de suite semblée fausse. J'ai eu l'impression que Szu et Circé ne faisaient que se tenir compagnie sans tellement d'attachement. En ce qui concerne Amisa, elle m'a particulièrement agacé, je l'ai trouvé vraiment mauvaise et égocentrique.



Je ne vais plus m'étaler sur ce rendez vous manqué. Je peux toutefois vous le conseiller si vous voulez découvrir Singapour.
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Ponti

J'ai appris qu'à Singapour, il faut souvent porter un masque à cause de la pollution. Voilà à peu près ce que j'aurais retenu de ce roman qui m'a laissée complètement indifférente.

On suit trois protagonistes : Szu et Circé deux ados de 15 ans qui sont camarades de classe et Amisa qui est la mère de Szu. Cette dernière a été la vedette d'un film d'horreur "Ponti" il y a déjà longtemps.

Mais que de longueurs, de phrases creuses...

J'attendais un drame, une révélation fracassante, un retournement de situation final...en vain.

Je ne suis beaucoup ennuyée, je ne me suis attachée à aucune de ces trois femmes, que j'ai trouvé égoïstes, superficielles, ou tout simplement inintéressantes.

Je n'ai pas trouvé que Singapour avait une place importante dans l'histoire, on ne visualise pas du tout la ville ou son atmosphère.

Bref, grosse déception.
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Ponti

Ce roman est une histoire à trois voix : celle de Szu que s’étend surtout sur 2003, année charnière dans son existence. Adolescente mal dans sa peau, qui ne s’estime guère est rejetée au niveau scolaire, on peut parler de harcèlement, jusqu’à ce qu’elle croise la route de Circé qui devient son amie.



La seconde voix est celle de Circé, l’amie qui sera omniprésente dans les moments difficiles, au début et qui s’avèrera toxique. Chez elle l’argent coule à flots alors que Szu vit à la limite de la misère. Elles n’appartiennent pas au même milieu social ce qui fausse leur relation.



Le père de Szu a quitté la maison quand elle avait huit ans et Amisa, sa mère est une « ancienne gloire de cinéma » qui n’a en fait tourné que dans une trilogie de films d’horreur: les « Ponti » sous la direction d’un metteur en scène plutôt barge.



La troisième voix est celle de Amisa, actrice sur la touche, qui n’a jamais vraiment connu le succès,est aigrie et se comporte en mère indigne, elle n’hésite pas à dire à Szu qu’elle ne l’aime pas, qu’elle lui a gâché sa vie. Mais peut-on être une mère aimante quand on n’a pas été aimé dans son enfance? Elle a pourtant pu être maternelle avec un de ses petits frères…



Une autre personne vit avec Szu et Amisa, Yunxi sui est présentée comme la tante de l’adolescente et qui fait office de médium (de charlatan pour le père de Szu) vivant de la crédulité des personnes en souffrance qui veulent entre en contact avec leurs « chers disparus ».



Un jour, dans l’histoire d’amour-haine un évènement vient encore compliquer les choses: Amisa tombe malade…



Sharlène Teo alterne les également les périodes avec trois dates clés: 2003 pour Szu et Circé, 1968 pour Amisa et on retrouve les deux jeunes femmes curieusement en 2020.



En fait c’est Circé qui occupe le devant de la scène en 2020 car pour son travail, on ressort la fameuse trilogie « Ponti » car il est question d’en faire un remake.



Ce roman est dérangeant et j’ai eu du mal à le terminer car les histoires d’amitié toxique, de mère tout aussi toxique me hérisse un peu le poil. Cependant, les personnages sont intéressants, leurs vies familiales pleines de souffrances, de deuils sont bien exposées; les hommes ont des rôles vraiment effacés, tel le père de Szu.



j’ai découvert, un peu, la société singapourienne que je ne connaissais pas du tout, donc découverte intéressante.



Pour un premier roman c’est plutôt prometteur.



A noter au passage la très jolie couverture qui est une invitation à elle seule.



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Buchet Chastel qui m’ont permis de découvrir ce roman.





#Ponti #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Ponti

La littérature singapourienne a rarement été traduite en français. La parution de Ponti, premier roman de Sharlene Teo, très bien accueilli dans les pays anglo-saxons, est une bonne occasion de s'y frotter, par curiosité d'abord, avec cette irrépressible envie de voyager par procuration qui anime un grand nombre d'amateurs de fiction. Ponti est un livre assez sombre mais il est tout de même nuancé d'une bonne dose d'humour et d'ironie, s'étageant sur des époques différentes, de 1968 à 2020, à travers trois personnages principaux féminins sur le principe de la narration alternée : Amina, éphémère actrice d'une trilogie horrifique (Ponti) ; Szu, sa fille adolescente ; Circé, la meilleure amie de la précédente, que l'on retrouve adulte, quelques années plus tard. Trois beaux portraits de jeunes femmes, pas conventionnelles et au caractère complexe, confrontées à un monde auquel elles s'identifient peu. Les quelques personnages secondaires sont eux aussi hors normes que ce soit le réalisateur des Ponti ou encore la tante spirite de Szu. L'écriture de Sharlene Teo est superbe, ample et précise, parfois élégiaque, mais le plus souvent assez noire, nous transportant dans cette cité-Etat de Singapour au climat suffocant quand la brume ne la recouvre pas. La romancière, via les vies croisées de ses héroïnes au fil du récit, témoigne d'un grand pessimisme sur la condition humaine, l'existence ne semblant pour elle qu'une série de défaites successives, jusqu'à la fin. Cela n'est pas très gai mais il y a aussi un climat fantastique par endroits qui rappelle peu ou prou l'ambiance des films de fantômes chinois. Sharlene Teo a écrit un livre très dense qui met notamment en avant les difficiles relations entre mère et fille et, en parallèle, celles d'une amitié non moins compliquée entre adolescentes, avec beaucoup de subtilité et dans une atmosphère flottante assez envoutante pour peu qu'on se laisse prendre à ses sortilèges. Un roman mélancolique avec quelques éclairs de flamboyance et de luxuriance, comme l'illustre parfaitement la magnifique couverture de la maison d'édition Buchet/Chastel.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Ponti

Un joli coup de coeur, une belle découverte que ce roman de Sharlene Teo, Ponti. Il est émouvant et drôle, malgré une histoire assez sombre et la réside un des talents de cette auteure, savoir allier tout cela pour faire un roman original et captivant.

Un récit respirant l'authenticité, une plongée dépaysante dans l'ambiance de Singapour. Une écriture sensuelle, poétique, imagée, aux couleurs chatoyantes. Des personnages attachants, complexes, enivrants de vie, dépeints avec beaucoup d'humour, on observe leur introspection intérieure malgré une histoire assez sombre. Une forme d'émotion teintée de pudeur.

Un roman polyphonique, les chapitres se partagent entre Szu, Circé et Amisa, trois voix féminines qui se font écho, des chapitres où les relations humaines sont explorées. Un récit d'apprentissage, une quête de soi, avec l'alternance des points de vue et des époques allant de 1968 à 2020 qui se succèdent pour donner le rythme au roman. Timide et plutôt mal dans sa peau, se trouvant insignifiante, voire laide, Szu est une ado timide qui vit recluse à Singapour avec sa mère, Amisa ancienne star de films d'horreur et sa tante Yunxi, les deux femmes sont « vendeuses d'espoir ». Szu n'a pas d'amis, elle entretient une relation compliquée et ambivalente avec sa mère, elle la déteste tout en l'admirant et l'aimant. Et puis Circé apparaît, Circé est son opposée, elle est jolie, brillante, à l'aise partout et avec tout le monde. C'est « le coup de foudre », la naissance d'une amitié fusionnelle et ce souffle d'espoir pour Szu d'un peu d'oxygène et d'échapper à ce huis clos familial étouffant.

Une osmose et pourtant, elles ont besoin de se séparer ...

2020 en pleine crise existentielle et sur le point de divorcer, Circé est confrontée, au hasard d'un projet professionnel, à cette adolescence oubliée, et les souvenirs reviennent par vague..... Un roman original , douloureux, une auteure à suivre .... Merci aux éditions Buchet Chastel et à netgalley France pour ce SP
Lien : https://www.voyagelivresque...
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Ponti



C’est une lecture laborieuse que j’ai terminé avec difficulté, avec l’espoir vain que la fin viendrait éclairer quelque chose.

Ce roman aborde plusieurs histoires qui s’entremêlent, celle de Szu et Circé, collégiennes et amies et celle de la tendre jeunesse de Amisa, la mère de Szu, qui a joué dans trois films d’horreur que personne n’a vu ou presque.

Bien que le style ne soit pas plat, l’auteure n’est pas parvenue à m’intéresser à ses personnages et leur devenir.

L’essentiel du récit se passe en 2003, à Singapour et ce que je retiendrai est le nuage de pollution qui enveloppe tout et tous, la langueur qui habite chacun des personnage et l’ennui profond que tout ceci a suscité.

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Ponti

Ponti, c'est le nom de la trilogie de films d'horreur dont Amisa a été l'actrice principale. Amisa est une femme à l'aura époustouflante et au physique ravissant, qui a toujours eu l'habitude d'être courtisée. Elle a une fille prénommée Szu, une ado mal dans sa peau qui a du mal à se construire puisque sa mère apathique l'a toujours dédaignée et rendue coupable de sa déchéance. A l'école Szu n'a pas d'amis et est vue comme une marginale. Elle fera cependant la connaissance de Circé, avec laquelle elle entretiendra une amitié pas comme les autres.



Dans ce roman qui a pour cadre Singapour, on suit le destin de ces 3 femmes, à différentes époques. Les hommes n'y ont pas tellement leur place, étant soit lâches soit carrément inexistants. Ponti permet une incursion dans la vie quotidienne singapourienne, on en découvre la gastronomie, les croyances et les coutumes.

L'écriture est très maîtrisée et bien travaillée, on sent une forte implication de l'auteure et une volonté de faire partager un mode de vie qui ne nous est pas familier. Ce fut un bon moment de lecture.



Merci aux Editions Buchet-Chastel ainsi qu'à Babelio pour cette découverte !
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Ponti

Une plongée dans Singapour, ville aux multiples visages, pour ce premier roman qui mêle les récits de trois femmes, à des époques différentes.

Szu est une adolescente esseulée et mal dans sa peau. Trop grande, pas spécialement jolie, en échec scolaire et sans amis, elle vit dans l’ombre de sa mère, ancienne star de films d’horreur, et peine à trouver sa place.

Quand elle rencontre Circé elle tombe en admiration devant la jeune fille qui devient sa meilleure amie. Vingt ans plus tard, au hasard d’un projet professionnel, Circé se souvient de cette amitié.



Un roman original à l’atmosphère très particulière, étouffante, moite comme le climat de Singapour, mais qui n’a pas réussi à me happer totalement.

L’histoire est intéressante, c’est le récit terrible du désamour d’une mère pour sa fille, le récit du mal être adolescent et celui d’une amitié fusionnelle; Des thèmes qui habituellement m’attirent, moi qui suis friande de drames familiaux et autres huis clos étouffants;

Mais j’avoue avoir eu beaucoup de mal avec les nombreuses références aux odeurs et autres résidus humains, ici l’éthylène des légumes en décomposition, là l’odeur de sueur et de « serviettes hygiéniques souillées » ou encore l’œuf pourrit, la maladie et l’infection, le barbecue brûlé, le vomi, la pollution... Jusqu’au ver solitaire de la narratrice ! Beurk.

J’ai entamé cette lecture dans un haut le coeur qui ne m’a plus quitté ensuite.

Dommage car la plume est prometteuse et l’ambiance exotique de la magnifique couverture donne vraiment envie.



Je reste curieuse de voir ce que produira Sharlene Teo à l’avenir et remercie les éditions Buchet Chastel pour cette découverte.
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Ponti

2003, Singapour . A seize ans, Szu mal dans sa peu et complexée vit avec sa mère Amisa ancienne star éphémère de films d'horreur et sa tante. Même si elle voue une admiration envers sa mère, cette dernière se confine dans ses souvenirs. Solitaire, Szu se lie d'une amitié très forte et possessive avec Circé.



Voilà un roman choral très dépaysant par le contexte qui nous immerge à Singapour. Il alterne la voix des trois personnages à des époques différentes : le parcours d'Amisa et sa jeunesse, l'année charnière de 2003 racontée par Szu et une projection en 2020 où l'auteure donne la parole à Circé. Devenues adultes, les deux amies n'ont plus de contact depuis bien longtemps mais elle vont être amenées à se revoir.

L'auteure explore avec réalisme et sans aucune mièvrerie les schémas familiaux défaillants, la maternité, le rejet et la construction identitaire. Avec ces trois personnages féminins bousculés par la vie, ce sont autant de détails et de sensations relatés avec subtilité qui mettent en lumière la fragilité des personnages, leur complexité et les points de bascule.



Alors oui ce roman est loin d'être douillet mais les touches de légèreté et d'humour apportées par le prisme de l'adolescence sont souvent drôles ou percutantes. Si ce roman est très intéressant par sa finesse et par l'exploration des relations, la construction un peu inégale et déroutante à mes yeux (pourquoi diable avoir choisi 2020? ) m'a empêchée d'être au diapason sur toute la longueur.

Une lecture dépaysante dont l'écriture accroche et se remarque (à noter l'excellente traduction).
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Ponti

Merci à Babélio et aux éditions Buchet Chastel. J'ai reçu ce livre lors d'une masse critique spéciale. Je me suis laissée tenter par cette aventure se déroule à Singapour et par la magnifique couverture.



A travers l'histoire de trois femmes, liées les unes aux autres , la mère, la fille et la meilleure amie, l'auteure nous emporte de 1968 à 2020 dans le brouillard singapourien pour aborder les thèmes de la relation mère-fille, de l'amitié, du poids du passé, la famille et le sens de la vie.



L'atmosphère du livre est aussi pesant que l'est celui de Singapour, brumeux, toxique, étouffant.

Brumeux comme le passé de Szu, pourquoi son père est parti? pourquoi tant d'indifférence et même de mépris de sa mère ?

Toxique, comme peut le devenir une mère malaimante et ou une amie

Etouffant, car sans cesse se pose cette question; à quoi bon vivre puisqu'on est destiné à mourir vu la déchéance où tant la planète. Et si Singapour en est les prémices, effectivement, une seule solution, devenir tous astronautes pour aller vivre sur une autre planète.



Vous l'aurez compris, ce n'est pas le livre le plus gai du moment mais la plume de l'auteure est agréable à lire avec quelques profondeurs. Elle a de plus le mérite de nous faire découvrir ce pays, même si elle ne nous donne pas clairement envie d'y voyager ...
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Ponti

Singapour, années 1970's. La jeune Amisa, fille d'une famille modeste, à la beauté remarquable, va, par l'intermédiaire du réalisateur Iskandar Wiryanto, devenir l'actrice principale de trois films d'horreur culte, Ponti 1, 2 puis 3.



Singapour, années 2000's. Szu Min, la fille d'Amisa, est scolarisée avec Circé, sa meilleure amie. Ensemble, elle bâtissent une relation précieuse mais délicate, qui les mènera à l'âge adulte avec beaucoup de maladresses, d'incompréhension, de frustration aussi. Après la mort d'Amisa, Szu Min restera seule élevée par sa tante Yunxi, mais sa mélancolie rendra difficile l'amitié de Circé.



Singapour, années 2020. Circé travaille comme consultante en stratégie digitale. Un jour, elle retrouve la trace de Szu Min qu'elle n'a pas revue depuis de nombreuses années.





C'est l'histoire de trois femmes suivies sur trois époques. Les chapitres alternent les récits d'Amisa, Szu Min et Circé. Des vies interconnectées dont Szu Min est la pièce angulaire, l'élément sensible en mal de compréhension, de compassion. Elle peine à trouver l'affection auprès de sa mère, puis auprès de Circé.



C'est une lecture qui a trouvé mon ennui dans le récit de ces femmes auxquelles il ne m'a pas été possible de m'attacher, comme trop impersonnelles, trop floues. L'ambition du roman était grande, les descriptions sont belles, la langue l'est aussi. Un ingrédient a manqué pour que le voyage soit intense et que les pérégrinations d'une star déchue et de filles en quête d'amour et de reconnaissance soient captivantes.



Un premier roman avec ses défauts mais écrit d'une plume prometteuse.


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Ponti

Dans ce premier roman, Sharlene Teo entrecroise les récits et les vies de trois femmes à Singapour : Amisa, jeune fille pauvre dont la beauté l'a amenée à incarner l'héroïne d'une série de films d'horreur devenus cultes qui vit  maintenant recluse; sa fille, Szu, sorte de vilain petit canard, confite dans l'admiration d'une mère qui la supporte à peine et Circé, l'exact opposé de la précédente, adolescente bien dans sa peau.

Les deux jeunes filles vont nouer une amitié intense, même si tout semble les opposer.

Devenues adultes, elles vont se recroiser et , pour Circé, ce sera l'occasion de revenir sur la manière dont tout s'est soudain brisé.

 Sharlene Teo dépeint à merveille l’atmosphère de Singapour et la manière subtile dont peut se déliter une amitié ,mais le roman perd en intensité dramatique dans sa dernière partie et c'est dommage. Une auteure à suivre néanmoins.
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Ponti

Envie de dépaysement ? La couverture de Ponti donne le ton, une très belle couverture qui accroche immédiatement le regard. Embarquez pour Singapour, ressentez la chaleur moite qui y règne, et suivez le quotidien d’une ado de 16 ans, Szu, mal dans sa peau, timide, complexée, fille d’Amisa, ancienne star de films d’horreur. Amisa et la tante de Szu vivent de séances de spiritisme et d’arts divinatoires. Lorsque Szu rencontre Circé, une jeune fille qui est aussi extravertie que Szu est introvertie, c’est la naissance d’une grande amitié. Une amitié qui, cependant, ne s’écoulera pas comme un long fleuve tranquille. Au fil des chapitres, on retrouve tour à tour Amisa, Szu et Circé, personnages complexes. Szu connaît la pire des souffrances : ne pas recevoir un iota d’amour maternel. Comment s’épanouir dans de telles conditions ? L’amitié sera-t-elle le remède ? Un roman d’une grande noirceur en ce qui concerne les relations mère-fille. Une histoire qui est bien écrite, mais qui, pour moi, manque de notes d’optimisme, ce qui m’a empêché d’apprécier pleinement cette lecture. Le prochain roman de Sharlene Teo sera-t-il aussi sombre ? Je remercie Babelio et les éditions Buchet Chastel qui m’ont ouvert la porte sur une lecture dont le principal intérêt est de m’avoir ouvert des horizons.



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