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Critiques de Shlomo Venezia (29)
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Sonderkommando

Un témoignage essentiel pour ne pas oublier.

Il faut lire cet ouvrage. L'histoire ne doit pas tomber dans l'oubli.
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Sonderkommando

Ame sensible s'abstenir! Ce livre est un témoignage éprouvant d'un ancien membre des Sonderkommando, ce groupe de juifs selectionnés par les allemands pour nettoyer les chambres après le gazage. Ce témoignage est d'autant plus rare que les Sonderkommando étaient renouvelés (= exécutés) tous les 3 mois.

Ce témoignage d'un peu moins de 200 pages est épouvantable car Shlomo Venezia ne nous cache absolument rien de l'horreur des camps, que ce soit la faim, les passages à tabac ou tous les détails de son activité (certains passages sont écoeurants à tout point de vue). En dehors de ces passages, ce qui m'a frappé c'est le courage et la lucidité de Venezia dans certaines situations. Mais comme à chaque fois, ce que je me demande surtout, c'est comment un tel massacre a pu avoir lieu et j'en suis épouvantée (qui ne le serait pas ?).

Shlomo Venezia a eu, comme Simone Veil, le courage de raconter son histoire, pour que jamais personne n'oublie. Impressionnant et terrifiant.
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Sonderkommando

Il m'est toujours difficile de classer les témoignages de la Shoah selon les listes booknode, mais celui-ci est sans conteste un témoignage exceptionnel, ne serait-ce que par le fait que Shlomo Venezia est l'un des seuls prisonniers à être sorti vivant des Sonderkommandos. Ce que les travailleurs voyaient dans ces crématoires était si terrible qu'on les tuait afin qu'ils ne puissent pas le raconter. Si terrible qu'après la libération, on ne croyait pas les récits des quelques rescapés de cet enfer.

J'ai déjà lu pas mal de livres traitant de la seconde guerre mondiale, de l'holocauste, de la solution finale, c'est un sujet qui m'intéresse autant qu'il m'horrifie. Je pensais cependant que j'avais lu le quota d'horreurs qu'il y avait à lire... Et bien non. C'est parfois très dur à lire, à imaginer, mais c'est pourtant nécessaire pour ne pas oublier. Cet homme ne nous cache rien : les instincts primaires qui ont refait surface, l'égoïsme, la solidarité parfois aussi.

J'ai particulièrement été touchée par les souvenirs précis de Shlomo Venezia dans les camps, par une femme belge et ses deux filles, par tel homme, par tel autre... J'ai posé des visages imaginés d'après les descriptions sur cette foule exterminée.

J'ai aimé le fait que j'en ai appris plus sur ce qu'ont été les Sonderkommandos, sur le travail effectué durant parfois 36h d'affilées par les juifs de ces équipes.

La forme d'interview/entretien est particulièrement appropriée je trouve pour ce récit.

A lire absolument!
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Sonderkommando

J'ai toujours voulu en apprendre plus sur les Sonderkommando, ces juifs qui étaient assignés aux travaux dans les crématoires, comme aider les prisonniers à se déshabiller avant d'entrer dans les douches, retirer les corps après que le Zyklon B ait fait son travail, ou même "enfourner" les corps dans les fours...



Évidemment, il ne sert à rien de dire à quel point ce livre est dur, à quel point il est sale et emmène le lecteur jusqu'au dégoût. Pas du dégoût pour le travail que ces juifs ont dû faire de force, mais pour ceux qui les ont poussé à faire ça.

Avec ce livre, on découvre une nouvelle image des camps, celle des Sonderkommando qui sont tantôt vus comme des "privilégiés" (ils ont plus de nourriture par exemple) tantôt comme des complices du régime nazi.



L'idée d'entrer en quelque sorte dans les bas-fonds par le biais de cet entretien de Shlomo Venezia donne au lecteur la possibilité d'apprendre plus de choses, des éléments dont on ne parle jamais comme par exemple la situation de la Grèce lors de son annexion. D'ailleurs, les quelques pages à la fin du livre donne plus de détails historiques et permettent de comprendre un peu mieux comment les choses se sont passées lorsque Mussolini était allié à Hitler et comment elles se sont passées lorsque les deux dictateurs sont devenus ennemis.



Shlomo Venezia, juif grec, nous raconte sa vie avant sa déportation, puis sa déportation avec sa famille, qui a été entièrement décimée à l'exception de sa soeur aînée, et de son frère qui était avec lui dans les Sondekommando.



C'est un récit vraiment horrible, je n'ai pas d'autres mots. Certains passages m'ont retourné l'estomac, ils m'ont écoeuré, dégouté plus que pour ma lecture de Primo Levi ou même Charlotte Delbo. Je pense à ce passage où le rescapé confie qu'il a dû aider son oncle à se déshabiller pour l'envoyer à la mort, qu'il lui a donné un petit quelque chose à manger parce qu'il savait que c'était la fin pour lui et qu'il voulait le tranquilliser. Il explique que ses "coéquipiers" se sont occupés du reste (le sortir de la chambre à gaz, le mener au four, le mettre dedans...). Ce passage est sans doute celui qui m'a le plus marqué. Je ne saurais dire pourquoi parce que franchement, je ne suis pas certaine qu'il soit le pire de tous.



Aujourd'hui, mon avis est comme celui d'hier, les membres du Sonderkommando n'auraient jamais fait ce travail de leur propre volonté, de gaieté de coeur, Shlomo a fait une erreur, celle de se proposer pour un travail sans savoir en quoi il consistait et ce, pour un peu plus de nourriture que les autres. Qui peut bien vouloir faire ça de son propre chef franchement ? La révolte est la preuve que ces hommes ne voulaient pas faire ça, qu'il voulait mettre fin à toute cette horreur en faisant exploser les crématoires. Alors oui, la révolte a été rapidement étouffée, mais elle a bien eu lieu.



Mon avis en intégralité :
Lien : http://allaroundthecorner.bl..
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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

Témoignage très difficile à lire tellement c'est horrible... J'ai dû m'arrêter de nombreuses fois pour pleurer un bon coup... Un témoignage que je ne pourrai jamais oublier...
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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

Shlomo Venezia, auteur du récit « Sonderkommando, dans l'enfer des chambres à gaz », n’apporte pas un témoignage parmi tant d’autres sur l’enfer de la Shoah. Déporté comme des millions d’autres Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, il fut également membre de ces terribles unités spéciales vouées au travail forcé dans les chambres à gaz, les Sonderkommandos.



Né à Salonique en Grêce en 1923, Shlomo Venezia est Juif italien. Ses ancêtres, expulsés d’Espagne, sont tout d’abord passés en Italie avant de s’installer en Grêce. Lorsque la guerre éclate, la menace nazie semble très lointaine pour Shlomo et ses compatriotes. Pourtant, le danger se rapproche… Lorsque la Grêce est attaquée par l’Italie mussolinienne en 1940, les Juifs italiens pensent pouvoir bénéficier d’une certaine protection de part leur nationalité. Mais c’est sans compter la présence nazie qui est bien décidée à appliquer sa politique d’épuration. En 1944, Shlomo et sa famille sont déportés à partir d’Athènes où ils avaient fui. Le 11 avril 1944, ils arrivent à Auschwitz-Birkenau.

Shlomo, par une série de hasards, par chance et aussi grâce à sa jeunesse et à sa bonne constitution, n’est pas sélectionné pour les chambres à gaz. Il va connaître différentes affectations dans le camp, notamment celle dans un Sonderkommando. Dans cette unité, il va connaître le pire et se faire complice forcé des bourreaux. Du déshabillage des victimes au nettoyage à la chaux du lieu de supplice, en passant par l’évacuation des corps entremêlés, Shlomo devient le fossoyeur de ses camarades. Avant de recommencer encore et encore.



Pourtant, d’une manière incroyable, il ne va pas connaître le destin funeste réservé aux membres d’un Sonderkommando, qui au bout de trois mois étaient éliminés et remplacés.

Coups du sort et imprévus dans les rouages de la machine de mort nazie vont permettre à cet homme de survivre à l’enfer. Incapable de relater ce qu’il a vécu au sortir de la guerre, ce n’est qu’en 2006 que son témoignage est publié sous forme de livre. Terrifiant et hallucinant, le récit de Shlomo est captivant, souvent insoutenable et implacable au sens où l’auteur relate purement et simplement ce qu’il a vécu. Un témoignage historique glaçant mais forcément nécessaire.

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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

Shlomo Venezia témoigne.

Et ce témoignage est d'autant plus poignant qu'il est profondément sincère (l'auteur, par exemple, n'hésite pas à avouer qu'il a volé la boule de pain d'un déporté russe malade). Il explique également très clairement qu'aucune solidarité ne règne entre les victimes. Le dessein de chacun : survivre.

Le récit commence par l'enfance de Venezia en Grèce et tout va très vite. Le cauchemar commence.

Venezia intègre le Sonderkommando et rencontre la mort.

L'immersion du lecteur, par la brutalité du récit, est totale.

La dernière réponse à la question que lui pose Marcello Pizzetti est éloquente :

"Qu'est ce qui a été détruit en vous par cette expérience extrême ?"

- La vie. Je n'ai plus jamais eu une vie normale. Je n'ai jamais pu prétendre que tout allait bien et aller, comme d'autres, danser et m'amuser en toute insouciance...

Tout me ramène au camp. Quoi que je fasse, quoi que je voie, mon esprit revient toujours au même endroit. C'est comme si le "travail" que j'avais dû faire là-bas n'était jamais vraiment sorti de ma tête...



On ne sort jamais vraiment du Crématoire.



Entretien bouleversant et puissant.
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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

Témoignage insoutenable mais ô combien nécessaire de ce survivant de l’horreur nazie. Rares sont les membres des Sonderkommando à avoir survécu. Rares sont ceux à avoir osé témoigner. Comme Shlomo Venezia l’explique en quelques mots dans son livre, il avait peur qu’on ne le croit pas au vu de l’énormité de ce à quoi il avait dû participer. Et ça peut se comprendre. Huit mois. Durant huit mois il a participé bien malgré lui à la mise à mort de milliers de juifs gazés, pour la plupart, dès leur arrivée au camp. Durant huit mois il les a aidé à se déshabiller les enjoignant à rentrer dans la « salle de douches » rapidement pour que les allemands ne se fâchent pas. Durant huit mois il a sorti les corps sans vie de ces chambres à gaz pour ensuite les conduire aux fours ou aux bûchers en plein air. Qui peut imaginer le calvaire que cela a pu être ? Qui peut, ne serait-ce qu’une seconde, se mettre à sa place et vivre ces terribles évènements ? Il le dit bien dans son livre. Oui, en tant que membre de ce kommando spécial, il avait droit à plus de nourriture et à plus de place dans son « lit ». Mais pas un jour n’est passé sans qu’il ne désire de toutes ses forces quitter cet enfer. Quitter ces crématoires où toute trace d’humanité avait disparue. Même si cela signifiait mourir d’épuisement ou de malnutrition.



En tant que membre de ce kommando, Shlomo Venezia n’aurait d’ailleurs jamais dû survivre. En lisant son récit, on apprend comment il a pu échapper à ce funeste destin. Il le doit tant au hasard qu’à une certaine force de caractère particulière. Et, malgré des passages parfois assez difficiles à lire tant la crudité et la cruauté des nazis transpirent de ses propos, nous ne pouvons que nous réjouir qu’il s’en soit sorti car, avec ce livre, il offre à l’Humanité un témoignage d’une ampleur inégalable. Par l’écriture et l’échange avec les jeunes générations, il met une fois encore les nazis en échec.


Lien : https://unecertaineculture.w..
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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

Sonderkommando dans l’enfer des chambres à gaz est un témoignage rare et essentiel sur la Shoah.



Sous forme de questions-réponses , le récit de Shlomo Venezia est aussi ponctué de quelques illustrations au réalisme dramatique de Davide Olère (affecté lui aussi au Sonderkommando).



Le commando spécial c’était saisir à pleines mains l’enfer de la mort au quotidien. Les déportés y étaient mieux nourris, moins battus, avaient moins froid. Pourtant Shlomo aurait échangé sa place pour n’importe quelle autre. Et en effet, la lecture de son témoignage est dure, terrible, bouleversante.



Ce n’est qu’en 2006 qu’il se raconte, plus d’un demi-siècle plus tard.

Il ne dit pas grand-chose de la vie « après »… mais son long silence témoigne de quelque chose qui ne trouve pas de mots.



Il dit tout de même « La vie. Je n'ai plus jamais eu une vie normale. Je n'ai jamais pu prétendre que tout allait bien et aller, comme d'autres, danser et m'amuser en toute insouciance...

Tout me ramène au camp. Quoi que je fasse, quoi que je voie, mon esprit revient toujours au même endroit. C'est comme si le "travail" que j'avais dû faire là-bas n'était jamais vraiment sorti de ma tête...

On ne sort jamais vraiment du crématoire. »



A lire absolument.

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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

C’est un bouleversant témoignage que nous rapporte Shlomo Venezia avec son livre « sonderkommando, dans l’enfer des chambres à gaz ».

La lecture de ce livre est difficile dans le sens où pendant 240 pages, on découvre l’horreur la plus totale. J’avais, connaissance des évènements de la Seconde Guerre mondiale et de cette abomination qu’ont été les camps. Or, je n’avais jamais entendu parler de ces hommes du Sonderkommando.

Ces hommes, ‘’recrutés’’ à l’arrivée des camps pour devenir complices de l’extermination en étant forcés de faire fonctionner les chambres à gaz (déshabillage, évacuation et incinération des corps…).

Aujourd’hui, Shlomo Venezia est l’un des rares survivants du camp d’Auschwitz-Birkenau ayant fait partie des sonderkommando et dans cet ouvrage il nous livre son calvaire tel qu’il la vécu dans la terreur et l’omniprésence de la mort.

Il ne nous raconte que ce qu’il a vu de ses propres yeux, dévoilant des évènements particulièrement violents et choquants, dressant ainsi le paysage d’un monde cruel, sadique et déshumanisé. Le récit est agrémenté de quelques illustrations qui ne font que renforcer l’horreur des faits relatés par Shlomo Venezia.

Ce témoignage est terrifiant et parfois insoutenable. En ouvrant le livre on se retrouve dans un autre monde où on découvre l’enfer total.

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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

On m'a offert ce livre lors de la visite du camp de concentration de Struthoff, en Alsace. Jusque là aucun ouvrage parlant de la 2eme guerre mondiale m'avait autant affecté que celui ci. Je suis pourtant très sensible à ce sujet. A travers ce témoignage, on vit (en quelques sortes) l'enfer des camps. J'avoue que mes larmes ont coulé à plusieurs passages. On y apprends aussi des détails que l'on ne connaît pas forcément sur les pratiques des nazis. Très prenant et bouleversant !
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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

Un témoignage très intéressant quant au rôle des Sonderkommandos et la façon dont leur être intérieur les conduisait à agir dans le cadre de la "Solution finale". Cet ouvrage nous narre "froidement" leur quotidien sous forme d'un dialogue. Des questions très brèves appelant des réponse incisives et sans âme. Car comment témoigner avec style lorsque l'on est mort intérieurement ? Un énoncé de faits simple et brutal. Pour ne pas dire percutant. Car il n'y a derrière le mot que de la violence à l'état brut sans une once d'humanité. Là où les hommes se sont comportés tel que même les bêtes sauvages ne le font pas. A lire pour savoir ! Pour connaître la face sombre de certains hommes ! Pour ne pas oublier à une époque où l'horreur n'est plus seulement "brune" mais prend aussi la couleur "verte" sous la bannière du fanatisme religieux...
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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

Un témoignage rare (même unique ?) sur une partie pas toujours bien connue de l'univers des camps nazis.

L'auteur est un Grec qui fut déporté jeune à Auschwitz-Birkenau. Il a été intégré ensuite sur place aux Sonderkommandos, les équipes qui avaient la charge horrible de faire rentrer les gens dans les chambres à gaz puis de ressortir les corps pour les bruler !!

Ce livre est écrit sous forme de récit avec des questions et réponses.

Après une préface de Simone Veil, l'auteur nous évoque sa situation avant le camp, en Grèce. Sa vie avec les premières difficultés et inquiétude sur le sort réservé aux juifs, ses contacts avec la résistance.

Puis il retrace l'horreur de la vie déjà dans les convois en wagon jusqu'au camp.

Il déroule ensuite la vie dans un camp nazis, les humiliations, la faim, le travail, la mort, les relations humaines, le rôle des Kapos, des SS puis son intégration dans les Sonderkommando des chambres à gaz.

Il n'évoque que ce qu'il a vu et c'est particulièrement éprouvant.

Il évoque aussi la révolte des kapos et des Sonderkommandos puis le rapatriement organisés par les allemands sur Mauthausen.

C'est un témoignage remarquable.



A la suite de son récit (200 pages) il y a :

- des notes historiques sur la Shoah, Auschwitz et le Sonderkommando faites par un historien spécialisé d'Auschwitz.

- Une présentation des relations politique entre l'Italie et la Grèce.

- une présentation de David Olère (un déporté également) dont les œuvres (dessins) sont présentes dans le livre.
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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

Un témoignage bouleversant. J'ai lu de nombreux documents et témoignages concernant la 2de GM et la Shoah, j'ai d'ailleurs lu un autre livre sur le sonderkommando, mais celui de Shlomo Venezia m'a retourné le coeur et les tripes. Certains passages sont très durs mais ils permettent de mieux comprendre le fonctionnement de la solution finale au coeur des chambres à gaz.
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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

Temoignage vrai,brutal dans les faits!A ne pas mettre entre toutes les mains,ames sensibles s'abstenir.

Rien ne nous est omis,cache ou transforme.Shlomo decrit sa vie au sonderkommando comme il l'a subie,comme il l'a vecue.S'il ne l'avait pas vu alors il n'en parle pas;il n'invente rien,il decrit ce qu'il a effectivement vu et vecu.

Il faut remercier les personnes comme lui,o combien rare,celles qui ont survecu;merci de raconter,de temoigner l'indicible horreur.Savoir ne ramenera pas a la vie toutes ces malheureuses victimes mais cela permet d'avoir une pensee pour eux une pensee qui est personnelle a chaque lecteur.

Tres impressionnant temoignage
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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

Sonderkommando : équipes spéciales chargées par les SS de vider les chambres à gaz et de bruler les corps des victimes , avant d'etre éliminées à leur tour au bout de quelques mois .

Shlomo Venezia a longtemps tu son calvaire éprouvé à Auschwitz-Birkenau . Etreint , tout d'abord , par ce sentiment assez paradoxal d'en avoir été l'un des rares survivants là ou tant d'autres avaient péri . Puis , à cela , s'ajoute une culpabilité abyssale qui le taraude , sorte de réminiscence cancéreuse du quotidien , ultime cadeau empoisonné d'un passé obsessionnel offert à ce rescapé rongé par la sensation viscérale d'avoir participé activement à l'extermination des siens .





Préfacé laconiquement par Simone Veil , symbole représentatif s'il en est de cette sombre période , ce livre est passionnant à bien des égards car , de façon directe dénuée de tout pathos , il nous instruit un peu plus sur la barbarie nazie en nous détaillant par le menu ce que furent les Sonderkommando . Contrairement à la Vie Est Belle d'un Roberto Bénigni extatique , ce bouquin n'est qu'un long cauchemar spectral qui hante inlassablement ses principaux acteurs de jour comme de nuit !



Un document historique passionnant ! Béatrice Pasquier retranscrit fidelement les différents entretiens qu'elle a pu avoir avec Shlomo Venezia pour mettre l'accent sur la déportation et l'extermination des Juifs de Grece , but ultime et avéré de la Shoah , n'en déplaise à certains révisionnistes , pseudos historiens auto proclamés mais véritables et fiers représentants d'une droite aussi extreme qu'inutile...



Une enfance pauvre à laquelle succedera l'exode forcé de tout un peuple vers de prétendus camps de réhabilitation . Arbeit macht frei : le travail rend libre pouvait-on lire en y pénétrant . Treblinka , Sobibor ,Buchenwald , Dachau , Stuthoff , Chelmno...autant de noms éructés comme une gifle à l'histoire . Pour Shlomo , ce sera Auschwitz-Birkenau . De constitution robuste , il intégrera , des son arrivée , les Sonderkommando , échappant ainsi aux chambres à gaz mais devenant alors un " collaborateur " bien involontaire de la solution finale ! Assigné désormais aux crématoires , il connaitra la double peine , sorte d'enfer dans l'enfer ! Son travail , son tourment : assister jour apres jour à l'éradication de ces familles décimées par le ziklon B au prétexte d'une douche bienfaisante . Complice bien accidentel de ses bourreaux , il accompagnera journalierement ces sursitaires souvent conscients de ce qui les attendait , les aidant à se déshabiller , les calmant , les rassurant tout en sachant pertinemment qu'ils vivaient là leurs derniers instants ! Le gaz ayant éffectué sa triste besogne mortifere , il était alors temps de récuperer cheveux , peau et dents en or , la machine Allemande pratiquant le recyclage morbide à l'envie...Puis derniere étape essentielle au processus exterminatoire , ces fours crématoires qu'il fallait nourrir sans faillir , H 24 , et qui crachaient inlassablement leurs fumées de cendres , vestiges d'autant de vies désormais rayées de la surface terrestre . Pas de témoins, pas de corps , pas d'Histoire : tel était le plan mondial d'une Allemagne ayant élevé le pogrom au rang d'institution !

Sans grandiloquence aucune , Shlomo décrit la faim , le froid , la déshumanisation . Ses reperes familiaux ont explosé . Sa foi en l'humain vacille un peu plus chaque jour . L'on assiste à une lente mais inexorable descente aux enfers dont l'épilogue , il le sait , n'est autre qu'une derniere douche ou une balle dans la tete .



Un récit glaçant , dérangeant , à la limite de l'insoutenable tant les détails affluent . A noter la justesse et l'honneteté d'un calvaire retranscrit sans aucun ajout . Shlomo parle uniquement de ce qu'il a vu et fait . Aucune supputation , aucune supposition ! Du factuel dans toute son horreur ! Pour venir asseoir un peu plus le quotidien de ces pourvoyeurs de mort , il y a été judicieusement inséré quelques dessins au lavis et à l'encre de chine de David Olere , qui tout comme Shlomo fut l'un des rares rescapés du terrible camp d'extermination d' Auschwitz-Birkenau .



Sonderkommando , le nouveau visage de la bestialité Hitlerienne...
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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

préface de Simone Veil. Témoignage a lire absolument pour apprendre ou se remémorer ce qu'était le "Sonderkommando" à Auschwitz-Birkenau. Ce n'est pas un roman mais du vécu !
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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

Sous forme d'interview, le récit de Shlomo Venezia nous transporte au coeur de l'enfer.



Ce témoignage, de l'un des rares rescapé du "commando spécial" nous prend aux tripes, il ne nous épargne aucunes des horreurs vécu par Shlomo et nous permet de redécouvrir l'infamie de l'industrie de mort nazie.





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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

Un poignant témoignage d'un rescapé de l'enfer que l'auteur a vécu dans un des sonderkommandos du camp d'Auschwitz Birkenau.

Un livre sous forme d'interview méné par Béatrice Pasquier.

Une vie à jamais brisée, un témoignage de l'horreur vécue pour ne pas oublier.
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Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres ..

Un témoignage. Indispensable récit du génocide juif vu par l'un d'entre eux, à la fois témoin et acteur. Morceaux d'anthologie : les retrouvailles avec l'oncle qu'il faut préparer pour la chambre à gaz ; cette femme qui tente de sauver son jeune enfant. A lire pour ne pas oublier.

Correspondance intéressante avec le Journal d'Anne Franck.
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