AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Silvia Moreno-Garcia (43)


C'était tout à fait le genre d'ambiance susceptible d'impressionner sa cousine: un manoir ancien au sommet d'une colline, la brume, le clair de lune. Un vrai décor de roman gothique. Catalina adorait "Jane Eyre" et "Les Hauts de Hurlevent". La lande, les toiles d'araignée.
Commenter  J’apprécie          00
Le manoir avait été bâti sur un monceau de cadavres. Pourtant, personne n'avait relevé cette atrocité : des foules de travailleurs arrivant au manoir ou à la mine et n'en repartant jamais. Aucun corps, aucune possibilité pour les proches de porter le deuil.
Commenter  J’apprécie          10
Ils étaient silencieux. Ils étaient idiots. Tous les deux. Ils pensaient faire preuve de délicatesse. Ils pensaient qu'en surveillant leurs paroles ils parviendraient à contenir le flot de leurs émotions d'une manière ou d'une autre. Les choses qu'on nomme ont effectivement du pouvoir, mais celles qu'on n'ose même pas murmurer vous lacèrent et vous déchiquettent le cœur. Même si aucun mot, aucune syllabe ne franchit vos lèvres. Le silence était voué à l'échec de toute manière.
Commenter  J’apprécie          00
—Les mots sont des graines, Casiopea, dit-il. Avec les mots, on brode des histoires, et les histoires donnent naissance à des mythes, et les mythes recèlent un grand pouvoir. Oui, les choses que tu nommes ont du pouvoir.

La jeune fille joignit les mains et son cœur se serra. Elle hocha la
tête d'un air grave, mais soupira lorsqu'il s'écarta d'elle.
Ils étaient silencieux. Ils étaient idiots. Tous les deux. Ils pensaient faire preuve de délicatesse. Ils pensaient qu'en surveillant leurs paroles ils parviendraient à contenir le flot de leurs émotions d'une manière ou d'une autre. Les choses qu'on nomme ont effectivement du pouvoir, mais celles qu'on n'ose même pas murmurer vous lacèrent et vous déchiquettent le cœur. Même si aucun mot, aucune syllabe ne franchit vos lèvres. Le silence était voué à l'échec de toute manière, car quelque chose s'échappa de la bouche du dieu: un soupir qui fit écho à celui de Casiopea.

Page 214
Commenter  J’apprécie          00
Casiopea observait les dames d'honneur de la reine du carnaval, des jeunes femmes coiffées à la garçonne comme des Américaines délurées. Comment pouvait-on avoir les cheveux si courts? Comment pouvait-on arborer un look si décadent?
À Uukumil, un peu de fond de teint suffisait à faire jaser, mais à Veracruz la plupart des gens se maquillaient pendant le carnaval. Les joues étaient fardées et les tenues étaient toutes plus osées les unes que les autres. Si sa mère avait été là, elle aurait affirmé qu'il fallait traiter de telles effronteries par le mépris, mais en voyant les jeunes femmes tire aux éclats, Casiopea eut un doute.

Page 79
Commenter  J’apprécie          00
- Entrons
Casiopea ne bougea pas. Il avança de quelques pas, remarqua qu’elle ne le suivait pas et tourna la tête.
- Évite de lui vendre ton âme et tout se passera bien, lâcha-t-il d’une voix laconique.
- Ça ne semble pas trop compliqué, dit-elle avec une pointe de sarcasme.

Le dieu ne releva pas - ou ne remarqua pas - son ton moqueur.

- Ça ne l’est pas.


Page 37
Commenter  J’apprécie          00
Mais Montgomery, lui-même endetté, savait qu'il était facile de perdre le contrôle de sa vie, de s'en voir arraché les rênes avec brutalité. S'il avait été plus courageux, il se serait peut-être tiré une balle dans la tête, mais, comme il l'avait dit à Moreau, il ne l'était pas. Il n'était qu'un misérable lâche.
Commenter  J’apprécie          00
Il voulait lui donner du plaisir, la rendre heureuse. Elle était douce, tendre, alors que le monde était amer. Il ne voulait pas qu'elle connaisse le chagrin.
Commenter  J’apprécie          00
Lorsqu'elle s'allongeait sur le sol, elle rendait hommage à la symphonie de la jungle : les grognements du singe, le cri du perroquet vert, le sifflement de la caille, le murmure discret de l'eau, et celui plus ténu encore du tétra aveugle qui vivait dans les profondeurs du cénote. Elle s'imaginait être ce poisson, cette caille, ce singe. Elle s'imaginait être les plantes qui grimpaient le long des arbres ; le fromager qui étirait ses hautes branches vers le ciel ; un papillon aux ailes frémissantes qui en frôlait les fleurs. Et, parfois, elle s'imaginait sous l'apparence d'un jaguar, étendue au soleil, le goût de la viande sur la langue.
Commenter  J’apprécie          00
Son père affirmait qu'elle se préoccupait trop de son physique et des fêtes pour prendre les études au sérieux. Comme si une femme ne pouvait pas faire deux choses à la fois.
Commenter  J’apprécie          00
Lorsque Noemi était encore petite fille et que Catalina lui lisait des contes de fées, cette dernière évoquait souvent " la forêt ", l'endroit où Hansel et Gretel jetaient des morceaux de pain, où le Petit Chaperon rouge croisait la route du loup. Enfant de la ville, Noemi avait compris sur le tard que les foets existaient réellement et pouvaient être placées sur une carte. Sa famille passait les vacances dans l'Etat de Veracruz, en bord de mer, sans l'ombre d'un grand arbre en vue. Même après toutes ces années, la forêt restait associée dans son esprit aux images des livres pour enfants, avec lignes au fusain et à-plats de couleur.
Commenter  J’apprécie          180
Il n'y a pas besoin de fantomes pour être hanté. Pas besoin de fantomes pour avoir peur. Vous êtes trop courageuse pour votre propre bien. Mon père était comme vous et il l'a payé cher.
Commenter  J’apprécie          20
Un bon roman gothique surtout dans les premiers tiers du livre où la menace n'est pas encore précisée forçant notre imagination et nous entraînant à lire avidement la suite.
Peut être un peu de déception sur le dénouement qui frôle le "grand guignol"
Commenter  J’apprécie          00
« How did I ever find you? » he asked as he moved to her side.
« You didn’t. I found you. »
Commenter  J’apprécie          00
« I don’t need more that a couple of dresses » she said
« I’ll save a lot of money, then. And here I was told this business of having a wife was a great expense »
Commenter  J’apprécie          00
« First loves tend to dig deep into one’s heart »
Commenter  J’apprécie          00
« There was a desperation in me last summer » Hector muttered « I think I was trying to avoid the end of my old dreams because I could feel their demise dancing in the air. But they have ended. I was afraid of losing myself, of changing, and here I am and it’s done »
Commenter  J’apprécie          00
« He’s not a bad man » Hector said.
« An underwhelming endorsement » she said
Commenter  J’apprécie          00
« If you insist. But there are no drinks inside a bookstore »
« How dreadful »
Commenter  J’apprécie          00
People think Baja California is the desert, and the desert is one single, flat, lonely space. Baja California is mountain ridges, clouds of fog spreading over the land, the salt fields, the shocking sight of a valley shaded by date palms, the orchards where olives grow, the stone missions with sun-dried adobe bricks left to crumble into dust, ancient caves decorated with two-headed serpents, —and yes, the desert dotted with cacti.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Silvia Moreno-Garcia (569)Voir plus

Quiz Voir plus

Auteur New Romance

Qui a écrit "Jamais plus" ?

Scarlett st.clair
C.S Quill
Colleen Hoover
Ali Hazelwood

6 questions
48 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}