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Olivier Debernard (Traducteur)
EAN : 9791028115913
312 pages
Bragelonne (10/01/2024)
3.56/5   34 notes
Résumé :
« Un sombre conte de fées inspiré par le folklore mexicain. L'autrice de Mexican Gothic nous offre un récit envoûtant qui aborde les thèmes de l'identité, de la liberté et de l'amour, et qui ne ressemble à rien de ce que vous avez pu lire. » Bustle

Finaliste du prix Nebula • Sélectionné parmi les meilleurs livres de l'année par NPR

Mexique, années 20. Le Jazz Age bat son plein, mais Casiopea Tun est trop occupée à récurer les sols de la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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De Silvia Moreno-Garcia, j'avais lu le plutôt bon "Mexican Gothic", roman... Gothique très classique dans l'abord du genre mais doté d'une intrigue suffisamment tordue pour qu'on se prenne au jeu. Et il fallait bien souligner une plume décidément très facile à suivre, déroulant une narration fluide et soignée, jouant pour beaucoup dans le plaisir de lecture...

Genre très différent ici, ne vous y trompez pas, car "Les Dieux de Jade et d'Ombre" est avant tout une romance. Je dirais même une romande pure et dure, tout à fait bit-litt dans l'idée (sauf qu'évidemment, il n'est pas question ici de vampire, quoi que, la métaphore du drainage vital serait ici de circonstance...). La différence fondamentale tient surtout au fait que Moreno-Garcia ne fait pas une esquisse d'intrigue qui, si elle reste encore une fois très classique, est tout de même travaillée. En témoigne son univers, évidemment d'inspiration maya, souvent passionnant et intriguant.

Vous allez donc suivre Cassiopea Tun, pauvre jeune fille qui rêve d'étoiles et d'autonomie, réduite à faire le larbin chez son tyrannique grand-père et son odieux cousin, qui n'en perd pas une pour la rabaisser. Mais un jour, Cassiopea ouvre une boite mystérieuse dans la chambre de son grand-père, libérant Hun-Kamé, dieu de la mort maya, trahi et emprisonné par son frère, bien décidé à réaliser sa vengeance... Sauf que notre Dieu est incomplet, des morceaux de son corps ayant été éparpillés aux quatre coins du Mexique. Et par ailleurs, sa survie ne tient qu'à notre héroïne qu'il draine négligemment de son énergie vitale jusqu'à ce que mort s'ensuive...
Et nous voilà donc partis pour sillonner un Mexique des années 20 en compagnie de Cassiopea et d'un dieu maya, allant de rencontre angoissante et folklorique à simple découverte d'un Mexique en pleine émancipation, coincé entre tradition et modernité...

On ne va pas bouder son plaisir: "Les Dieux de Jade et d'Ombre" est un roman extrêmement agréable à suivre. On ne pourra malheureusement pas en faire une critique dithyrambique puisqu'il est aussi tristement classique, à l'intrigue très téléphonée et sur des rails du début à la fin.
Il n'empêche que c'est plutôt agréable à suivre, et réussit généralement à ne pas tomber dans une mièvrerie qu'on ne connait que trop dans ce genre littéraire.

Mais je le répète, ça reste définitivement une romance, bien loin de "Mexican Gothic" et son ambiance étouffante. Lancez-vous donc en connaissance de cause.
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Une lecture très singulière qui m'a désappointée à bien des moments. J'ai passé un très très bon moment, mais j'ai malgré tout des petites restrictions à émettre. Je vais commencer par le négatif afin de finir cet avis sur une touche positive.

En fait, j'ai trouvé qu'il se passait assez peu d'événements marquants jusqu'au 2/3 du livre. C'était assez plat… J'ai également une sensation de manque en ce qui concerne la temporalité du récit. J'ai l'impression que tout se passait très vite, un claquement de doigts et tout passait… et ça m'a laissée sur ma faim. Je dois avouer avoir adoré la fin… mais ne pas l'avoir comprise non plus. La résolution est étrange et peu expliquée, me laissait un goût amer.

Pourtant, je le répète, j'ai beaucoup apprécié la lecture. J'ai adoré les deux héros, Casiopea et Hun-Kamé qui créent un duo déstabilisant qui s'accorde pourtant à merveille au fil de pages. L'une est rebelle et têtue, l'autre un dieu impassible et orgueilleux… ils sont liés par une magie mortelle qui aura des conséquences sur leurs existences respectives, les poussant à évoluer… et j'ai adoré les rapports entre eux.

J'ai trouvé la narration très efficace, avec un style soigné. Parfois un poil complexe par rapport au vocabulaire (mais c'est lié à mes lacunes concernant la géographie, je pense), mais élégant et chantant ! C'était beau à lire, les mots coulaient en une douce cascade. J'ai lu quelques beaux passages à voix haute.

Je vous parlais de la fin que je n'ai pas bien comprise dans son fonctionnement, certes, mais par contre en terme d'histoire, je l'ai adorée. Elle est amère, elle bouscule les espoirs du lecteur et j'aime beaucoup cela. On est loin des happy end dégoulinants d'amour et de niaiserie et c'est vraiment un énorme point fort pour moi !

C'est une lecture qui, je pense, ne plaira pas à tout le monde. La culture Maya n'est pas courante et peu facilement accessible sans se référer au glossaire à la fin du roman… mais c'était riche et, surtout, ça ne faisait que rendre l'oeuvre originale et différente de tout ce que j'avais lu auparavant.

Je recommande parce que, malgré les défauts ci-dessus, c'est un roman qui vaut le coup. Voyage de Merida a Tijuana garanti !
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Un sombre conte de fées inspiré par le folklore mexicain, mêlant jazz, révolutions, dieux, magie et démons, tout ça écrit par la plume de Mexican Gothik, je ne pouvais qu'être intriguée. le bonus ? En lecture commune avec une amie. Et malgré cette attraction et une compagne de choix pour cette lecture, elle fût en demie teinte. Je m'explique. 

L'histoire, c'est celle d'une jeune fille exploitée et maltraitée par sa famille et qui libère par mégarde un dieu longtemps enfermé dans une boîte. Elle doit aider ledit dieu - de la mort- à reconquérir son trône, sinon elle périra.

Les personnages sont travaillés avec soin. Les voyages, les décors, l'ambiance, tout est incroyable. L'intrigue principale, la quête de notre Dieu et cette jeune fille mortelle qui l'accompagne est semée d'embuches qui m'ont fait retenir ma respiration plus d'une fois. Les enjeux sont grands et plus on avance dans cette lecture, plus on découvre qu'ils sont importants. Cette lecture vous assure un voyage au Mexique et aux Etats-Unis des années 20 complètement dépaysant. Et j'ai adoré voyager avec nos deux protagonistes. J'ai découvert une époque que je ne connaissais pas, tout cela mélanger à la magie et aux mythes typique de l'Amérique du Sud. 

Mais, parce qu'il y a un "mais", je n'ai absolument pas accroché à la plume. Top de fioritures, pas assez de suspense, des lenteurs pour ne pas dire grand-chose. C'était très perturbant comme lecture. J'avais du mal à ouvrir mon livre et à me mettre dans l'histoire, mais une fois la partie du jour lue et que je devais le refermer, j'en voulais plus. 

Cependant, ici c'est une belle histoire d'émancipation, avec un personnage féminin qui rêve de voyage et d'explorer le monde, de sortir de sa cage, et d'un dieu qui rêve d'amour. La fin m'a d'ailleurs très surprise, mais m'a tout de même laisser un pincement au coeur (d'amour). 
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Une plongée au coeur des légendes Mayas.

En tant qu'historienne, je suis passionnée par les légendes pré-colombiennes, aussi j'étais ravie de découvrir un roman qui se déroule au Mexique, au coeur des légendes mayas. le début de l'histoire a un petit côté Cendrillon et nous ne pouvons nous empêcher de comparer Casiopea à la princesse Disney. Cependant, la comparaison s'arrête bien vite car la Mexicaine libère un ancien dieu maya, enfermé dans une boîte. Elle accepte de l'aider dans sa quête qui les entrainera au coeur du Mexique. Hun-Kamé est un personnage charismatique et très énigmatique. J'ai aimé le découvrir et j'ai trouvé que la relation qu'il tisse avec Casiopea était attendrissante. J'ai apprécié découvrir la mythologie maya, à travers les yeux de la protagoniste et les explications de Hun-Kamé.

Le roman ne fait pas que suivre la jeune fille et le dieu déchu. Au contraire, des chapitres se concentrent sur le cousin de Casiopea ou encore sur le frère jumeau de Hun-Kamé, à savoir les "méchants" de l'histoire. C'était très intéressant et cela permettait d'en savoir plus sur ces personnages secondaires. Toutefois, j'ai trouvé Martin creux et pas assez développé à mon goût. Il change d'avis comme de chemise et se retrouve pris de courts par les situations dans lesquelles il est embarqué (certes, de force, mais bon).

La plume de l'auteure était fluide bien que certaines phrases soient assez brèves. J'aurais voulu voir plus d'action et plus de description. Cependant, ce n'était pas désagréable à lire. J'ai été très frustrée par la fin et je suis reste sur ma faim. Tout s'est déroulé très vite, voire trop vite à mon goût, et c'était dommage.

En bref, un roman sympathique qui a le mérite d'être original dans sa thématique mais je pense que le récit aurait pu être mieux exploité.
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Un conte sombre et mystérieux sur les anciens dieux d'Amérique du Sud. Notamment, sur les dieux de Xilbalba, ce qui est l'équivalent à des dieux de l'enfer.

1920, plateau du Yucatan : Cassiopea, parente pauvre de sa famille, est traité comme une servante par son grand-père et son cousin. Elle ne rêve que d'une chose, c'est partir. Seulement, sans argent, elle est condamnée à endurer pour toujours les brimâtes incessante de sa famille. Cependant, un jour que sa famille fut absente, elle ouvrit le mystérieux coffre fermé de son grand-père et délivra un dieu de la mort, Hun-Kamé. En échange de son aide, pour retrouver son pouvoir et son trône de Dieu de la mort, le dieu lui promet tout ce qu'elle désire.

Une plongée dans le monde des dieux maya, c'est ce qui m'a beaucoup plus dans ce livre. Cela étant, le récit est surtout basé sur l'histoire d'amour qui reste très bien construite et sans mièvrerie. C'est un livre très agréable à lire malgré quelques longueurs. Même si j'ai préféré “Mexican gothique” de la même autrice, j'ai passé un très bon moment avec celui-ci.

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critiques presse (2)
Elbakin.net
22 décembre 2023
Si la mythologie maya et le cadre des années 20 se révèlent riches et apportent une bonne dose de fraîcheur à l’univers, l’intrigue elle-même, on l’a dit, est tout de même bien peu originale, de même que ses protagonistes.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Elbakin.net
19 décembre 2019
Si l’histoire s’avère plaisante, si le style est agréable lui aussi, sans trop de fausses notes, on ne peut s’empêcher de trouver l’ensemble un poil décevant. La faute à une matrice générique qui voit peu à peu le cours de cette histoire basculer vers du Young Adult ma foi fort générique. Et donc sans réelle surprise, voire pire, sans réelle personnalité.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Some people are born under a lucky star, while others have their misfortune telegraphed by the position of the planets. Casiopea Tun, named after a constellation, was born under the most rotten star imaginable in the firmament. She was eighteen, penniless, and had grown up in Uukumil, a drab town where mule-­drawn railcars stopped twice a week and the sun scorched out dreams. She was reasonable enough to recognize that many other young women lived in equally drab, equally small towns. However, she doubted that many other young women had to endure the living hell that was her daily life in grandfather Cirilo Leyva’s house.

Cirilo was a bitter man, with more poison in his shriveled body than was in the stinger of a white scorpion. Casiopea tended to him. She served his meals, ironed his clothes, and combed his sparse hair. When the old brute, who still had enough strength to beat her over the head with his cane when it pleased him, was not yelling for his grandchild to fetch him a glass of water or his slippers, her aunts and cousins were telling Casiopea to do the laundry, scrub the floors, and dust the living room.
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—Les mots sont des graines, Casiopea, dit-il. Avec les mots, on brode des histoires, et les histoires donnent naissance à des mythes, et les mythes recèlent un grand pouvoir. Oui, les choses que tu nommes ont du pouvoir.

La jeune fille joignit les mains et son cœur se serra. Elle hocha la
tête d'un air grave, mais soupira lorsqu'il s'écarta d'elle.
Ils étaient silencieux. Ils étaient idiots. Tous les deux. Ils pensaient faire preuve de délicatesse. Ils pensaient qu'en surveillant leurs paroles ils parviendraient à contenir le flot de leurs émotions d'une manière ou d'une autre. Les choses qu'on nomme ont effectivement du pouvoir, mais celles qu'on n'ose même pas murmurer vous lacèrent et vous déchiquettent le cœur. Même si aucun mot, aucune syllabe ne franchit vos lèvres. Le silence était voué à l'échec de toute manière, car quelque chose s'échappa de la bouche du dieu: un soupir qui fit écho à celui de Casiopea.

Page 214
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Casiopea observait les dames d'honneur de la reine du carnaval, des jeunes femmes coiffées à la garçonne comme des Américaines délurées. Comment pouvait-on avoir les cheveux si courts? Comment pouvait-on arborer un look si décadent?
À Uukumil, un peu de fond de teint suffisait à faire jaser, mais à Veracruz la plupart des gens se maquillaient pendant le carnaval. Les joues étaient fardées et les tenues étaient toutes plus osées les unes que les autres. Si sa mère avait été là, elle aurait affirmé qu'il fallait traiter de telles effronteries par le mépris, mais en voyant les jeunes femmes tire aux éclats, Casiopea eut un doute.

Page 79
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Ils étaient silencieux. Ils étaient idiots. Tous les deux. Ils pensaient faire preuve de délicatesse. Ils pensaient qu'en surveillant leurs paroles ils parviendraient à contenir le flot de leurs émotions d'une manière ou d'une autre. Les choses qu'on nomme ont effectivement du pouvoir, mais celles qu'on n'ose même pas murmurer vous lacèrent et vous déchiquettent le cœur. Même si aucun mot, aucune syllabe ne franchit vos lèvres. Le silence était voué à l'échec de toute manière.
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- Entrons
Casiopea ne bougea pas. Il avança de quelques pas, remarqua qu’elle ne le suivait pas et tourna la tête.
- Évite de lui vendre ton âme et tout se passera bien, lâcha-t-il d’une voix laconique.
- Ça ne semble pas trop compliqué, dit-elle avec une pointe de sarcasme.

Le dieu ne releva pas - ou ne remarqua pas - son ton moqueur.

- Ça ne l’est pas.


Page 37
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