Cette histoire incroyable est un périple héroïque d'hommes déterminés à retrouver la liberté.
Dès sa sortie on a mis en doute la véracité des faits et il ya quelques années on a définitivement levé la supercherie selon certains chercheurs.
Slalomer Rawicz aurait récupéré le récit d'un autre soldat qui ne sait pas manifesté.
Tout ceci pourrait dénaturer la lecture de cette marche. Et bien non.
Franchement j'y ai cru tout en sachant cela.
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Lu avant d'avoir eu connaissance du flou entourant son origine et sa véracité, ce récit m'avait passionné.
A présent, les soupçons d'usurpation et d'affabulation qui pèsent sur l'auteur ont transformé le récit d'une extraordinaire et authentique aventure humaine en un banal et improbable roman d'aventure.
C'est vous qui voyez.
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Un récit controversé, et sans doute à juste titre au vu de ce que j'ai lu ici et là sur Internet et après avoir lu ce texte aux accents hautement improbables, mais bon sang, après tout on s'en fiche !
Car cette lecture a tout pour plaire : le récit d'abord d'un internement dans un camp en Sibérie, en 1941, d'un soldat polonais, puis de son évasion en compagnie de six autres prisonniers, enfin leur traversée de la Russie, de la Mongolie, du Tibet, jusqu'en Inde... Le tout à pied, sans vivres, sans équipement, juste en comptant sur la chance et les rencontres...
Un périple incroyable, donc, mais surtout un texte saisissant, aussi captivant qu'un thriller, avec des rebondissements, de l'action, des descriptions, de l'humain aussi, beaucoup... Il est écrit en 4ème de couverture que le contenu vient pallier l'absence de style et de qualité littéraire, mais je ne suis pas de cet avis, je trouve au contraire que le texte rend bien hommage à cette aventure, c'est fluide, concis, précis, plein d'humanité et de sincérité (même si tout cela est peut-être inventé ou "pompé" d'une autre histoire, mais faisons abstraction !).
Au final, un livre captivant, que l'on ne lâche pas, qui touche, bouleverse, fait voyager en même temps. De l'aventure pure et dure !
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Je n 'y crois pas une minute, je trouve cette histoire abracadantesque.
Une sorte de "Chuck Norris" qui après un long "séjour" en camp fait de travail forcé et de privations traverse des fleuves gelée à la nage, qui parcours le désert sans boire et qui gravit l 'Hymalaya en tongs...c'est un peu too much pour moi!
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Agréable lecture de ce roman potentiellement autobiographique narrant la folle fuite de huit évadés d’un goulag sibérien sur plus d’un an en pleine seconde guerre mondiale.
Fiction ou réalité ?
Certaines critiques de ce roman sont plutôt compréhensibles compte tenu de certains passages notamment la traversée du désert de Gobi sans presque boire ou même l’évasion du camp qui semble si simple à la façon dont elle est racontée.
J’ai cependant aimé cette lecture, car faux ou vrais, les évènements racontés dans ce livre font voyager d’autant plus que Rawicz parvient à transposer cette notion d’urgence qui a dû les animer dans cette marche forcée vers la liberté.
Et comme l’évoque S. Tesson dans le début de son récit « L’axe du loup », même si ce roman n’est que fiction, le voyage parcouru par ces hommes a très bien pu être réalisé par d’autres évadés, que ce soit en totalité ou même en partie, et cette pensée suffit à ce livre pour conserver sa part symbolique.
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Après avoir lu l'Axe du Loup de S.Tesson, j'ai eu envie de m'attaquer à l'original si je puis dire. Une évasion du goulag, c’est plutôt rare et fascinant… J'ai trouvé d'occasion, ce bon livre à lire, et je comprends les critiques sur l'authenticité de cette évasion mais, je suis d'accord avec S.Tesson, les évasions sur l'axe Nord Sud sont avérées, et peu importe si ce récit a été entendu, par Rawicz, effectué par Glinski, et puis il y a aussi le livre de Bauer, cela reste une épopée fantastique, avec ses incohérences, ses rêves éveillés ou non, qui m'a tenu en haleine durant 330 pages, et dont je recommande la lecture aux amateurs de marche, d'aventures….
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(Chronique rédigée sept ans après la lecture de ce livre)
Un récit terrible et incroyable, tellement incroyable qu'il en est même suspect (notamment un épisode avec une espèce de yéti !), et sa véracité a d'ailleurs été mise en cause dès sa sortie. Mais peu importe, qu'il soit véridique ou pas, c'est un récit très fort et palpitant qui se dévore d'une traite et aurait pu donner un excellent film (ce qui n'est pas vraiment le cas avec le film de Peter Weir sorti en 2011 malheureusement).
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Un récit passionnant, une lutte pour la survie qui donne à Slavomir Rawicz et ses coéquipiers une force surnaturelle pour cette évasion à pied hors du commun. Un véritable récit d'aventure qui nous emmène loin dans le froid de Sibérie, la chaleur du désert de Gobi, les plateaux mongols, et les hauteurs himalayennes... Sans oublier la faim, la soif, et la mort qui guette au tournant. Fabuleux !
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" Il faut préférer ce qui est impossible mais vraisemblable à ce qui est possible, mais incroyable (Aristote)
Il est des récits trop beaux pour être vrais.
C'est peut être le cas de celui-ci qui paraît si invraisemblable qu'il continue à susciter des polémiques. Aux dernières nouvelles, cette histoire serait véridique, mais son héros ne serait pas Rawicz. Et surtout, rien de tout ça n'est réellement important. Prenons le comme un roman et profitons.
Il ne s'agit pas d'un récit de voyage ou d'aventures, c'est plus que ça : une ahurissante épopée humaine qui conduit des bagnards évadés d'un camp sibérien, vers leur liberté après un périple de plusieurs milliers de kilomètres au travers des déserts de glace et de feu.
Le sous titre : "A pied du Cercle polaire à l'Himalaya" donne une idée de la distance parcourue par ces hommes durant 2 ans. Il ne dit rien cependant de l'incroyable volonté qui a animé cette internationale (3 Polonais, 1 Lituanie, 1 Letton, 1 Yougoslave et même 1 Américain) qui se réduira au fil des épreuves qui les conduiront jusqu'en Inde.
Slavomir Rawicz est un rescapé permanent. Fait prisonnier en 1939 par les soviétiques, Lieutenant dans l'armée Polonaise, Rawicz est d'abord torturé par la police secrète, le NKVD ; puis jugé comme espion au cours d'un simulacre de procès. A son issue, il est condamné à 25 ans de travaux forcés et commence son "voyage".
Parqué dans un wagon de prisonniers pendant plus de 3 semaines, il arrive à Irkoutsk. C'est le début d'un long et meurtrier périple à pied où, enchaînés, des centaines de bagnards doivent gagner leur camp, situé à plus de 1000 Kms.
Peu à peu, ne pouvant supporter la perspective de passer 25 ans dans ce camp, son désir d'évasion devient irrésistible. Avec ses compagnons d'échappée, il parcourra (avec pour seule connaissance qu'il doit aller au sud), un itinéraire au travers de la Sibérie, du terrible désert de Gobi, de la Chine et enfin du Tibet. Autant dire que ces hommes ont réussi à sortir de l'Enfer.
Où ont ils trouvé cette force ? En eux. Comme le dit Rawicz, dès son voyage en wagon plombé : "il y avait des hommes qui comme moi, avaient résolu de ne pas mourir".
"A marche forcée " fait partie de ces livres que vous voulez partager avec tout le monde. Précipitez vous sur cette incroyable aventure et dévorez comme je l'ai fait, l'histoire de ces hommes qui ont réussi l'impossible par les seules forces de la volonté et de l'inconscience.
J'ajoute, s'il vous fallait une incitation supplémentaire, que Nicolas Bouvier était fasciné par ce livre.
Là, tout est dit, non ?
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Un récit haletant, très prenant, admirable...
... jusqu'à la page 311 et la rencontre avec "Les abominables hommes des neiges" !!! C'est le titre du chapitre que j'ai commencé en m'attendant à une rencontre avec des indigènes hostiles sur les contre-forts de l'Himalaya. Et bien non, le terme était à prendre au sens propre. L'auteur nous livre une description du couple de yétis qui leur barre la route. L'un des camarades leur lance même des boules de neige pour les mettre en fuite, les créatures s'en fichent ...
J'avoue que ce chapitre m'a consternée: c'est une perte considérable de crédibilité qu'il jette sur le témoignage qui jusque là était parfaitement réaliste et crédible. du coup, je me demande s'il faut accorder toute sa foi à l'auteur pour le reste ... Vraiment, ça me laisse perplexe.
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Ce livre vous tient en haleine du début à la fin. Il fait partie de ma bibliothèque, je le conseille à tous. Même si la véracité de l'aventure a été mise en doute, c'est le genre de bouquin que vous lisez d'une traite.
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Un récit controversé, certes, mais tout simplement extraordinaire. Un livre fort et inoubliable.
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Slavomir Rawicz, jeune officier polonais, est arrêté en 1939 par le NKVD et placé en détention à la prison de Kharkov. Il y subit sévices, privations et un semblant de procès dans le but d'avouer sa culpabilité. Rawicz ne craque pas, il refuse d'avouer quoi que ce soit alors qu'il est innocent. Condamné malgré tout à 25 ans de travaux forcés, on le conduit à la prison moscovite de La Lubyanka. S'en suit le long transfert en train vers la Sibérie, dans ces "cercueils roulants", après 4800 kilomètres, il arrive ainsi que des milliers d'autres prisonniers au goulag, le camp 303 non loin de Yakoutsk et ses -30 °C.
Bien décidé à ne pas moisir dans cet enfer sibérien pendant les 25 prochaines années, il s'évade à avec un groupe de six autres détenus. Ils sont Lituaniens, Américains, Serbes ou Polonais mais tous sont animés par une seule chose, le désir de survivre, de fuir cet endroit au plus vite. Ainsi commence une des plus grandes aventures humaines, un long périple de plus de 6000 kilomètres à travers les étendues glacées de la Sibérie, longeant les rives du lac Baïkal, traversant le terrible désert de Gobi, gravissant les contreforts de l'Himalaya et du Tibet pour enfin arriver aux Indes britanniques, leur terre promise; ces hommes ne vont reculer devant rien pour atteindre leur objectif. Rawicz et ses compagnons d'infortune, Kolemenos le Colosse, Smith le Pragmatique ou encore Zaro le Blagueur font preuve d'un courage exceptionnel et endurent les privations et la fatigue comme lorsqu'ils traversent le désert de Gobi et sont torturés par la soif. Pour survivre, ils sont contraints de manger des serpents et de boire dans les flaques de boue. Mais A marche forcée, c'est aussi, de belles rencontres dont celle de Kristina, jeune polonaise, qui se joint à leur fuite et qui marquera durablement la vie de ces sept gaillards. C'est aussi la rencontre, dans les petits hameaux de montagne, avec les Tibétains et leur générosité providentielle.
Tous n'arriveront pas en Inde mais ce livre raconte leur histoire. Une histoire de courage, d'abnégation, de volonté de survivre mais aussi d'amitié et d'entraide entre des hommes de différents pays. Ce sentiment c'est encore Rawicz qui le résume le mieux : "Chez chacun de nous, les ressources tant physiques que mentales étaient au plus bas. Il nous restait toutefois un inestimable atout : cette amitié, étroite, fervente, d'hommes soudés par l'adversité. Tant que nous serions ensemble, il y aurait toujours de l'espoir."
A marche forcée est un énorme coup de cœur, un livre comme on en lit peu dans sa vie et qui vous marque durablement.
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Belle épopée, dommage qu'un doute sérieux subsiste sur sa véracité.
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Les polémiques concernant la véracité des faits n’entachent point la qualité du récit. Il y a du Jules Verne dans la manière de décrire cette "aventure" humaine incroyable. L'être humain y est décrit sous toutes ces facettes : de l'horreur extrême des camps de travail à l'époustouflante générosité des hôtes qui permettent la survie des personnages tout au long de leur périple.
Nous aimerions croire que tout ce récit est réel mais la part d'imaginaire ne retire finalement rien à la beauté de l'expérience relatée.
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En 1941, une petite troupe de bagnards s'évade d'un camp russe situé tout près du cercle polaire... et de gagner l'Inde à pieds. Quatre d'entre eux y parviendront au terme d'une odyssée extraordinaire. Ce récit est inspiré d'une histoire vraie.
J'ai aimé ce livre ce récit ces gens qui se sont échappés du Goulag pour retrouver la liberté.
Je suis un montagnard j'ai fais le tour du Mont Blanc(TMB) , la grande traversée du Jura (GTJ) et bien d'autres randonnées à pied à ski etc...des couloirs de l'escalade et pris parfois des risques......
Je reconnais que je suis dubitatif devant ce récit et la réalité que je connais de la montagne.
Mais je n'ose porter un jugement définitif à cette histoire il reste toujours le bénéfice du doute....
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Au début de la guerre, Hitler et Staline sont potes et décident d’envahir la Pologne, l’un par l’est, l’autre par l’ouest. Et le pauvre soldat polonais, du haut de son cheval face aux chars des deux autres, de se demander s’il vaut mieux être prisonnier des russes ou des allemands.
Pour lui, ce sera un voyage aller simple pour la Sibérie. Qu’il décide aussitôt de quitter pour des cieux plus cléments, vers l’Inde britannique, donc alliée des polonais. Et il y arrive, le bougre.
Et là, je me trouve devant un dilemme : comment noter un récit dont on sait à présent qu’il est mytho, mais qu’on a quand même eu grand plaisir à lire ? Le juger simplement pour ce qu’il est alors, un roman d’aventure ?
Oui, mais alors, c’est quand même frustrant de faire semblant de croire qu’on peut traverser un désert pendant plusieurs semaines en ne buvant qu’une ou deux fois, ou traverser la chaîne himalayenne à mains nues et en chaussettes trouées (j’exagère à peine).
Et bien, comme pour les histoires des supers héros des comics, on n’y croit pas un instant mais on se laisse quand même prendre par l’histoire.
Mais d’un autre côté, se laisser avoir par un récit malhonnête, ça heurte l’amour-propre !
Voyez, je ne m’en sors pas… Du coup, je coupe la poire (pour la soif) en deux : ce sera 3 étoiles.
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Force morale face aux interrogatoires soviétiques, pour une survie.
Bravoure lors d’une traversée en train, parqués comme des animaux, pour rejoindre le Cercle Polaire, camp de détention 303 en Sibérie, pour une survie.
Vaillance et courage dans une marche de plus de quarante jours, enchainés, en plein hiver, 1400 kms face aux tempêtes de glace, Sibérie, pour une survie.
Stoïcisme dans un goulag, camp de travail, pour une survie.
Héroïsme d’une évasion, pour une survie.
Voici l’histoire de l’évasion de quelques « misérables » nom donné par les nomades mongols (terme ancestral datant des peuples sous emprise des tsars) aux hommes dépendants d’un état, qui n’ont pas voulu se plier à une idéologie, travailleurs fournissant gratuitement à l’URSS les exploitations de la Sibérie.
Remarquable et Poignant.
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