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Invités :
Patrick Fiori et Jean-Charles Papi, musicien
Mireille DumasPatrice Franceschi, écrivain et aventurier
Benvenuti en Corse !
Corse : île de beauté
Cap sur la Corse !
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Mais l’on devine, derrière cette agitation du fleuve qui accepte toutes les activités des hommes, les immensités quasi désertes que cachent ses rives touffues.
Impénétrable et fascinante, la grande forêt conserve en son sein bien des secrets…
Admirer la jungle, l’un des plus beaux spectacles qui soit au monde.
Univers des sons aussi, la forêt retentit de cris et d’appels qui se répercutent en écho sous cette cathédrale antique où flotte l’odeur des sols mouillés après l’orage.
Par association d'idées, je me mets à songer aux impressionnantes bibliothèques qu'il m’est arrivé de découvrir chez des ignorants aux noms célèbres.
Je me souviens ainsi d’un ancien président de la République ~ dont je tairai le nom par souci de charité chrétienne - chez qui j’avais été invité à dîner. La maison était majestueuse, la salle à manger splendide, les murs tapissés jusqu'au plafond d'ouvrages de la Pléiade. « II n'en manque aucun, me fit remarquer le président en me les désignant fîèrement d'un vaste geste de la main. J’ai toute la collection ; pas mal, non ? » Je hochai la tête d'un air faussement impressionné avant de répondre avec une pointe d’impertinence : «Quand je pense que vous avez eu le temps de lire tout ça ! C’est remarquable... »
Le président me considéra mi-figue, mi-raisin, esquissa un sourire contraint, et passa élégamment à un autre sujet de conversation.
avoir un livre dans la poche c'est n'être jamais seul (la grande librairie - France 5)
Le grand Cervantès écrivait il y a déjà quelques siècles : « Parler sans penser, c'est tirer sans viser. »
En ce qui concerne ce jeune serveur, j’ai envie de dire à l'inverse : « Parler en pensant, c’est viser juste. »
Elle souriait sans arrêt, je m'en souviens. C'est étonnant quelqu'un qui sourit avec autant de constance, même dans les pires moments. Je lui ai demandé comment ça allait - le genre de choses dont on s'enquière banalement quand on n’a rien d'autre à faire, vous savez ça comme moi. Eh bien, elle m’a répondu comme si je lui avais posé une question essentielle ; et ce qu'elle m’a dit m’a laissé sans voix : "Tout le malheur des hommes vient de ce qu'ils craignent la mort. Si on chasse cette peur, le bonheur revient."
(…) le poids des livres que l'on s'astreint à porter participe de la valeur qu'on leur donne, de l'estime qu'on leur attribue. Des décennies durant j'en ai donc transbahuté de toutes sortes et absolument partout : dans les jungles et les déserts, les plaines et les montagnes, et jusque dans les airs et sur les mers.
Je compte bien continuer. Car, de la même manière que ce qui est gratuit finit par être considéré sans valeur, ce qui ne nécessite aucun effort vaut peu.
Soyez encore comme l'arbre : ses racines ancrées dans le passé lui fournissent sa substance de vie, son tronc se nourrit de cette substance pour affronter le présent, ses branches poussent vers le ciel pour dessiner l'avenir de leur choix.
Je ne m'étais pas embarquée dans cette aventure parce que j'étais abreuvée de considérations géopolitiques ou idéologiques - et encore moins pour savoir ce qu'était la guerre, la vraie, celle qui se fait à hauteur d'homme. J'étais juste venue découvrir ce qu'avait pu être le destin de deux femmes remarquables dont je voulais raconter l'histoire - deux femmes qui déteignaient dangereusement sur ma vie. Je comprenais mieux maintenant ce qu'avait voulu dire Qaraman avec «les vérités qu'il faut aller chercher au péril de sa vie pour pouvoir les transmettre avec force». Cette phrase possédait plusieurs sens.
Ce 23 décembre vers 19 heures, alors que la nuit était déjà largement tombée, le vent commença à tourner au sud - ce qui pouvait arriver de mieux à La Providence. Et ce vent daigna ne pas forcir. Toutefois, en regardant l’anémomètre dans la salle de navigation, Mackney grommela : « 10 Beaufort, nom d'un chien... Pour une tempête, c'en est quand même une » ; dans son coin Klavensko dit sobrement : « Par tous mes poils, je serais bien content si on en restait là » ; et Tim sur la dunette s'exclama : « Père, je crois que c'est gagné. Avant trois jours nous serons en Islande... » Flaherty, qui aurait bien voulu le croire mais se méfiait de la mer autant qu'il l’aimait, le prit par l’épaule et le serra contre lui : « Sûrement, fils, sûrement... »
Vous commencez à comprendre un peu mieux qui était Tékochine, madame Casanova ?
- De mieux en mieux, Bérivan. Je crois qu'elle va bien me plaire...
En tout cas, elle a rejoint très jeune notre révolution. Elle aimait défendre sa patrie, la démocratie, notre égalité avec les hommes, toutes ces choses, mais surtout, elle ne plaçait rien au-dessus de la liberté. Rien, vous comprenez ?
Je dis un peu bêtement : « Rien au-dessus de la liberté, bien sûr, c'est logique, c'est la révolution...» Bérivan secoua la tête de consternation en me regardant presque sévèrement : «Sauf votre respect, madame Casanova, vous ne connaissez rien à ces choses-là. Comment pourriez-vous, d'ailleurs ? Chez vous en Occident les libertés disparaissent petit à petit mais ce n'est pas par la force d'un destin contraire comme chez nous ; c'est seulement parce qu'il y a en vous une érosion de la volonté de vivre libre. Cela ne ferait-il pas de vous des sortes d'animaux domestiques ? Disons que Tékochine était un animal sauvage ; Je crois savoir qu'il y en avait beaucoup chez vous autrefois. »