Sophie Archambault de Beaune

Le nucléus presente à la fin un aspect cannelé. Il est possible de le réutiliser en créant un nouveau plan de frappe,ce qui a pour effet de racourcire sa longueur.

Ainsi les gestes techniques sont inscrits dans la matière, et il suffit de savoir les lire.
(Application de la méthode historique. F.Braudel,les temporalités)

Pour les Homo Sapiens du paléolithique supérieur eurasiatiques.il a été remarqué que le taux de personnes inhumées affectées de diverses pathologies est très élevé.

(...) la biologie moléculaire qui nous apprend que certaines maladies sont beaucoup plus anciennes que ce qu'on a longtemps cru, comme la tuberculose dont le bacille aurait plusieurs dizaines de milliers d'années (boss et al,2014), (...)

Rien ne dit que les parures étaient réservées aux femmes,comme c'est souvent le cas aujourd'hui chez nous.

Les aiguilles à chas en os ou bois de cervidé,aussi fines que nos aiguilles en acier,font leur apparition en Europe de l'Ouest il y a environ 20000 ans et témoignent de l'assemblage des peaux grâce à la couture au moins à partir de cette époque.

Mais les hommes disposaient déjà depuis plusieurs dizaines de milliers d'années de poinçons qui permetaient de préparer des perforations pour passer ensuite un lien.

L'analyse ADN d'un homme daté d'environ 10000 ans retrouvé dans la grotte de Gough, dans le Somerset en Angleterre ,confirme qu'il avait la peau noire,des cheveux noirs et bouclés mais les yeux clairs (Brace et Al,2018.).

Leur haute stature était peut-être liée à une adaptation à un environnement chaud, car elle permet de mieux évacuer la chaleur par la transpiration.

Malgré de nombreuses spéculations ,on ne sait ni a quel moment nos ancêtres ont perdu leur fourure,ni pour quel raison, l'avantage adaptatif qui en résulte étant discutable (Ranstala 2007).

Ils étaient grands ,même très grands ,avec une taille moyenne de 1,80 mètre pour les hommes.

Les cheveux sont courts ou longs,lisses ou nattés,relevés en chignon,quelquefois agrémentés d'une frange ou d'une mèche frontale,maintenus par un bandeau ou masqués par un bonnet,ce qui suggère que la chevelure faisait l'objet d'un soin particulier...
(La grotte de La Marche Poitou)

Plusieurs individus portent une barbe parfois complétée par une moustache.
(Grotte de La Marche Poitou)

Leur très grande variété évoque une galerie de portraits de personnages ayant réellement existé.
(La grotte de La Marche Poitou)

Les détails anatomiques sont si précis qu'ils permettent d'identifier le sexe et la classe d'âge des individus,la figuration de vieillards avec leurs rides bien marquées et d'enfants aux joues rebondies étant bien identiables.
(Le site de La Marche en Poitou)

Par ailleurs ,il faut bien admettre que certaines statuettes féminines stylisées sont si ambigues qu'on pourrait se demander s'il ne s'agirait pas plutôt de phallus.

A l'inverse,un vocabulaire chromatique extrêmement riche n'est pas en soit l'indice d'une perception visuelle exceptionnellement élevée.

...]nous avons vu que les empreintes de pas conservées montrent que les cavernes étaient visitées aussi bien par les hommes que par les femmes et les enfants.

On doit conclure de ces quelques exemples qu'il ne semble pas y avoir de différences significatives de mobilier entre les tombes masculines et féminines au paléolithique supérieur.

Pour Marija Gimbutas, le culte d'une ou de plusieurs déesse de la fertilité dans les sociétés agraire du Néolithique prenait ses racines dans la préhistoire.