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3.27/5 (sur 33 notes)

Nationalité : Iran
Né(e) à : Téhéran , 1962
Biographie :

Sorour Kasmaï est née à Téhéran en 1962. Elle a quitté son pays en 1983 Arrivée à Paris, après un long périple à travers les montagnes de Kurdistan (cf. La Vallée des aigles, autobiographie d'une fuite), elle étudie la langue et la littérature russe. Elle est bilingue et écrit dans les deux langues persane et française. Elle est également éditrice et dirige aux éditions Actes Sud la collection « Horizons persans », dédiée aux littératures afghane et iranienne. Elle a aussi signé plusieurs traductions. Auteur de nouvelles, traductrice et spécialiste du théâtre russe. son premier roman, Cimetière de verre, inaugure la collection aux éditions Actes Sud "Horizons persans"

Source : http://www.positions.fr
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C'est parti pour la nouvelle saison de "Son Livre" le podcast du CNL ! Pour ce premier épisode, nous avons l'honneur de recevoir Sorour Kasmaï, en conversation avec Juliette Binoche et Claire Billet, à l'occasion de la sortie du recueil "Femme, rêve, liberté", publié chez Actes Sud Site officiel : www.centrenationaldulivre.fr Facebook : Centre national du livre Twitter : @LeCNL Instagram : le_cnl Linkedin : Centre national du livre


Citations et extraits (148) Voir plus Ajouter une citation
-Cette gazelle sera exécutée à l’aube ! Il faut bien la baiser pour que là-haut, au Paradis, elle ne se mêle pas aux autres vierges ! Viens Gentleman, montre-nous comment tu fais ça !
Transi de peur, je tremblais comme une feuille. Je pensais avoir tout connu, avoir atteint le dernier stade de l’avilissement, où on exécute les ordres, où on se laisse commander par le dernier des salauds juste pour pouvoir vivre une minute de plus. Mais maintenant on me poussait encore plus bas. On cherchait à faire de moi un monstre, un animal apprivoisé qui au moindre signe consent aux pires atrocités.
[Aube]
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Depuis que je suis revenu, je ne me suis pas une seconde senti libre. En cellule d’isolement, je croyais qu’il suffirait de mettre le pied dehors pour respirer la liberté. À chaque pas, à chaque mouvement, à chaque bouffée d’oxygène, profiter de l’étrange privilège d’être libre. Mais depuis que je suis là, je n’ai rien ressenti de tel. Suis-je vraiment libre ? Je n’en sais rien. À cet instant, sous la douche, je n’ai qu’une seule envie : laver mon âme de la crasse qui s’y est accumulée, la frotter au gant de crin pour enlever tout ce qui me colle à la peau : trahison, mensonge, humiliation…

[Aube]
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-C’est affreux ! Je ne comprends pas les gens qui assistent à ça en famille.
-Où veux-tu qu’ils aillent ? En l’absence de bon théâtre et cinéma, ils vont aux exécutions publiques. C’est un spectacle inoubliable. En plus, c’est gratuit ! Les familles nombreuses en profitent.

[Aube]
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Demain finira-t-il par arriver ? Le temps n’avance pas ici. Tous les matins, je recommence le même jour, celui que j’ai vécu hier et les jours d’avant. Comme le rituel du soleil sur les murs de la cellule : aube, midi, crépuscule.

[Aube]
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A quelques heures de la fin, je n’ai qu’une envie : rattraper le fil rompu de ma vie et en nouer les deux bouts. Dès que je pose la pointe de mon bic sur le papier à cigarettes, j’entends craquer le temps…

[Aube]
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Le petit battant du grand portail s’ouvre. Dehors l’eau chuinte sous les roues des voitures qui ralentissent à l’approche des bosses de contrôle de vitesse. Le soleil n’est pas encore levé et l’asphalte mouillé brille à la lueur des phares. Deux mille sept cent soixante-quatre jours se sont écoulés depuis que, menottes aux poignets et bandeau sur les yeux, on m’a emmené au Château fort sur la colline.
(Incipit)
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Il ouvre le tiroir et en sort un pistolet Beretta et ses cartouches.
-Tu m’as bien dit que tu savais t’en servir, hein ?
Bien sur que je savais m’en servir. Dix-huit mois durant, Beretta à la ceinture, j’ai arpenté sur ma Honda 125 les rues de Téhéran, me croyant invincible. Jusqu’au jour où je me suis fait épingler comme une mouche, sans même avoir eu le temps de dégainer.

[Midi]
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J’étais dégouté de moi-même. Un homme faible qui rêvait d’aller la tête haute devant le peloton d’exécution, mais ne tenait même pas debout. N’est pas héros qui veut ! Mes jambes flanchaient sous le poids de mon corps.
[Aube]
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- Hé toi, Gentlemen. Prends le sac.
Gentleman ! C’est ainsi qu’à compter de ce jour on m’appela dans la section. Selon Mehdi, Gentleman était celui qui pour sauver l’honneur de sa femme donnait ses camarades !

[Aube]
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« T’es un mécréant, un ennemi de Dieu, un mohareb de la pire espèce, disait-il, mais ce que tu as fais pour ta femme est estimable. » Et il exprimait son estime en me flanquant des coups dans le ventre et les cotes.
[Aube]
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