Citations de Stéphane Heuet (72)
N'était-ce pas de nobles et calmes modèles de beauté humaine que je voyais là, devant la mer, comme des statues exposées au soleil sur un rivage de la Grèce ?
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Aussi le côté de Méséglise et le côté de Guermantes restent-ils pour moi liés à bien des petits événements de celle de toutes les diverses vies que nous menons parallèlement, qui est la plus pleine de péripéties, la plus riche en épisodes, je veux dire la vie intellectuelle.
"L'important dans la vie n'est pas ce qu'on aime, c'est d'aimer."
Et tout-à-coup, le souvenir m'est apparu.
Ce goût c'était celui du petit morceau de madeleine que, le dimanche matin à Combray, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul.
Et comme dans ce jeu, où les japonais s'amusent à tremper dans un bol de porcelaine rempli d'eau, de petits morceaux de papier jusque là indistincts qui, à peine y sont ils plongés, s'étirent, se contournent, se colorent, se différencient,
deviennent des fleurs, des maisons, personnages...
Notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres. Nous remplissons l’apparence physique de l’être que nous voyons de toutes les notions que nous avons sur lui...
Et aussitôt je l'aimai, car s'il peut quelquefois suffire pour que nous aimions une femme qu'elle nous regarde avec mépris, comme j'avais cru qu'avait fait Mademoiselle Swann, quelquefois aussi il peut suffire qu'elle nous regarde avec bonté comme faisait Madame de Guermantes.
On avait bien inventé, pour me distraire les soirs où on me trouvait l'air trop malheureux, de me donner une lanterne magique...
Cette obscure fraîcheur de ma chambre était au plein soleil de la rue ce que l’ombre est au rayon, c’est-à-dire aussi lumineuse que lui, et offrait à mon imagination le spectacle total de l’été dont mes sens, si j’avais été en promenade, n’auraient pu jouir que par morceaux…
Je ressentis devant elle ce désir de vivre qui renaît en nous chaque fois que nous prenons de nouveau conscience de la beauté et du bonheur.
Notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres .
Oh, tu t’amuses encore à lire !
Descends un petit peu respirer au jardin !
Je tombais dans ce sommeil lourd où se dévoile pour nous le retour à la jeunesse, la reprise des années passées, des sentiments perdus, la désincarnation, la transmigration des âmes, l'évocation des morts, les illusions de la folie, la régression vers les règnes les plus élémentaires de la nature.
il y a une jolie qualité de silence, n'est-ce pas ?...il vient dans la vie une heure...où les oreilles ne peuvent plus écouter de musique que celle que joue le clair de lune sur la flûte du silence .
C'était un de ces hommes qui, en dehors d'une carrière scientifique où ils ont d'ailleurs brillamment réussi, possèdent une culture toute différente, littéraire, artistique, que leur spécialisation professionnelle n'utilise pas et dont profite leur conversation.
En somme, ma tante exigeait qu'on l'approuvât dans son régime, qu'on la plaignit pour ses souffrances et qu'on la rassurât sur son avenir.
C'est à quoi Eulalie excellait...
On n'aime plus personne dès qu'on aime. (page 19)
J’étais déçu quand il reprenait le fil de son récit. Chaque fois qu’il parlait de quelque chose dont la beauté m’était restée jusque-là cachée, des forêts de pins, de la grêle, de Notre-Dame de Paris, d’Athalie ou de Phèdre, il faisait dans une image exploser cette beauté jusqu’à moi.
Et comme un aviateur qui a jusque-là péniblement roulé à terre, "décollant" brusquement, je m'élevais lentement vers les hauteurs silencieuses du souvenir.
Swann était du reste aveugle, en ce qui concernait Odette, devant la médiocrité de son intelligence
Notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres. Nous remplissons l’apparence physique de l’être que nous voyons de toutes les notions que nous avons de lui.....