AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Stéphane Jolibert (51)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Dedans ce sont des loups

J'ai retrouvé dans ce roman l'ambiance de Aucun homme ni dieu de William Giraldi. Cette ambiance froide âpre qui nous prend aux tripes et nous tiens en haleine.

Un monde avec ses règles, sa hiérarchie où chaque place n'est jamais définitivement gagnée, où la violence s'invite au quotidien dans la quasi indifférence, où il faut un gardien pour maintenir l'ordre sous la main de maitre d'un inconnu qui gère tout d'une poigne de fer et qui donne ses ordres par téléphone.

Les personnages sauvages, accidentés par la vie, parfois drôles rodent comme des loups qui vivent en meutes et qui en écartent les chiens.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
Commenter  J’apprécie          50
Dedans ce sont des loups

Dedans ce sont des loups est un titre qui m’a intriguée. Il laisse penser que l’on va plonger dans une histoire sombre et violente.



Dans Dedans ce sont des loups, nous voici transportés au-delà de la frontière, quelque part dans le Grand Nord, dans une zone de non droits dans laquelle des hommes qui souhaitent échapper à leur passé ont décidé de venir se faire oublier. Et au milieu de tout cela, il y a le Terminus, un hôtel-bar à putes et qui concentre toute la violence de la ville. Et à la tête de cet endroit, un homme que personne n’a jamais vu mais que tout le monde respecte. Et si quelque idiot décide de braver les interdictions, il le paye. De sa vie. Et certains sont là pour faire respecter ces règles, c’est le cas de Nats. C’est aussi le cas de Sean. Sean, celui que traque Nats.



Cette lecture aurait simplement pu être dure et abrupte, une bête histoire de vengeance, mais ça a été bien plus que ça. Cette ville – que j’espère ne jamais avoir à visiter un jour – est sombre et violente. Et pourtant, il y a aussi des moments de poésie et de tendresse. Des personnages bestiaux et d’autres profondément humains.



J’ai beaucoup aimé ce roman, l’histoire, le style, l’ambiance, Nats. C’était rude et beau.



Dedans ce sont des loups est le premier roman de Stéphane Jolibert. Il a reçu plusieurs prix, celui des lecteurs des bibliothèques et des médiathèques de Grand Cognac et le prix du Goéland masqué. Depuis, il a sorti un second roman aux éditions du Masque Le déclic. Et franchement, il est possible que je le lise un de ces jours…
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
Commenter  J’apprécie          50
Dedans ce sont des loups

Lorsqu'un auteur rend hommage à la grande tradition de la littérature nord-américaine, qu'il s'imprègne de son style et de son atmosphère, je ne peux qu'être curieuse et voir si le défi relevé est un pari réussi... Verdict avec Dedans ce sont des loups !



C'est un exercice très difficile et étant une très grande passionnée du roman noir américain (notamment) je peux être assez exigeante (même plus qu'avec un auteur américain) mais je peux le dire dès maintenant : Stéphane Jolibert s'en sort extrêmement bien, c'est ici un thriller parfaitement réussi, maitrisé qui respecte tous les codes du genre tout en y apportant sa propre contribution, sa propre pierre à l'édifice.



Bienvenue au Terminus, un endroit sombre, malsain et terrifiant : nommé ainsi parce que -peut-être - vous ne pouvez pas tomber plus bas ou aller plus loin dans les ténèbres humaines. Les règles sont fixées par un homme au visage et nom inconnus, dont l'anonymat rend ce lieu et cet être d'autant plus glaçants. Tout est bon pour la lie de l'humanité, les repris de justice qui cherchent la dernière chance au dernier lieu possible.



Le gros point fort de ce livre repose sur les protagonistes, ce sont des êtres complètement brisés, qui ont vécu des expériences affreuses et qui sont vraiment fascinants voire attachants pour les moins mauvais d'entre eux. L'auteur livre une œuvre forte, dure et qui frappe là où cela fait mal : pour lire un tel roman il faut être prêt et avoir un mental d'acier car les personnages n'auront le droit à aucun traitement de faveur.



En définitive, une très bonne lecture qui me permet de découvrir une très belle plume !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          50
Dedans ce sont des loups

Un frisson au milieu de la chaleur de l’été… Ne vous attendez pas à une brise rafraîchissante et légère mais plutôt à un vent glacial ! Le premier roman de Stéphane Jolibert est un roman noir à l’environnement hostile que vous ne pourrez pas lâcher. On découvre une région du monde où seules les familles du coin et des criminels en quête de liberté réussissent à vivre. Les autorités ont abandonné toute tentative d’y faire régner l’ordre. Néanmoins, l’anarchie n’est pas une option. La vie est rude, les hommes sont des loups mais il existe des règles de vie. Le gardien de cet ordre n’est autre que le propriétaire du Terminus et de toute l’économie de la région. Étrange personnage inconnu de tous mais que personne n’oserait affronter…



En parlant de personnage, toutes les figures du roman sont intéressantes. On se prend facilement d’affection pour notre trio principal mais les personnages secondaires sont tout aussi travaillés. Vous êtes tenus en haleine jusqu’à la fin. J’avais vraiment hâte de retrouver ce roman à chaque fois, ce qui est très bon signe !



Pour résumer, le décor et l’atmosphère sont très bien rendus. L’intrigue tient la route et repose beaucoup sur les personnages. Ces derniers sont bien développés et des bribes de leur passé nous sont dévoilées pour mieux les comprendre sans jamais perdre de vue le fil conducteur. Je me suis vraiment plongée avec beaucoup de plaisir dans cette lecture ! Ce premier roman est une réussite !
Lien : https://lecturesdemistinguet..
Commenter  J’apprécie          50
Dedans ce sont des loups

[...] Si les hommes ne s’en mêlent pas, il murmura pour lui seul.



Homo homini lupus est ...

Ces lettres latines, Stéphane Jolibert en a fait son premier roman : Dedans ce sont des loups.

Si le roman est noir, le décor est blanc, canis lupus oblige : peut-être une steppe sibérienne, peut-être une bourgade du grand nord américain, un décor sans lieu ni date qui semble sorti tout droit des films de Tarentino, de Jeunet ou des frères Coen. Dans ce bled paumé, un lieu : le Terminus, qui fait office d'un peu de tout, de bar bien sûr mais surtout de bordel pour le repos des bûcherons. Un bordel tenu d'une main de fer par un mystérieux 'Grand Patron' que l'on ne connait que par le téléphone du Terminus.



[...] Tu es en train de me dire que personne ne connaît le propriétaire du Terminus ?

[...] D’après la rumeur et d’après ce que certains clients m’ont confié, il existe un endroit nommé le Terminus. Une zone franche où les malfrats condamnés de ce côté-ci s’installent pour être tranquilles.



Un far-north sans foi mais avec une loi, celle de cet énigmatique Patron, une loi qui permet à tout un chacun de venir jusqu'ici faire oublier (si ce n'est oublier) un passé trop pesant.

Dedans ce sont des loups ... sans qu'on sache trop si ce dedans désigne le Terminus ou peut-être les âmes violentes des clients du lieu.

Autour du Terminus, quelques fermes isolées, quelques bûcherons et une galerie de personnages, les damnés de la terre : un bootlegger cul de jatte, une trop jolie rousse, un garagiste amateur de levrette, et Nats (Natsume pour les intimes), le héros au dos boursouflé d'anciennes cicatrices qui tient le rôle de garde-putes au Terminus.

Un affreux jojo va venir troubler la neige, réveiller un passé douloureux, bouleverser l'ordre établi par le Grand Patron.

Que la blancheur neigeuse ne vous cache pas la sombre réalité car on est là comme dans tout bon roman noir : la rencontre des personnages ici réunis, les passés trop pesants, les violences trop rentrées, les haines trop contenues, tout cela ne peut que conduire au drame ...

Voilà un roman (un premier roman !) aux accents très américains et l'on se demande où le frenchy est allé tremper sa plume. Certainement pas dans ses voyages qui le menèrent en Afrique ou dans le Pacifique, des lieux où neige et loups sont tout à fait inconnus. Un mystère de plus donc.

Pour celles et ceux qui aiment les loups et la neige.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          50
Dedans ce sont des loups

Dans le grand Nord, là ou le dégel ne dure que quelques semaines, une bourgade sise juste au delà de la frontière marque la fin de la civilisation et l'emprise de la Nature sauvage. Ce Terminus rassemble quelques fermes autrefois exploitées, mais est surtout un point de repli pour les bûcherons des exploitations aux alentours et autres travailleurs manuels, offrant de quoi combler les appétits de ces hommes bien souvent attirés ici par l'anonymat que ce lieu isolé procure. La rudesse de la vie et le caractère de ces hommes y ont créé une société hiérarchisée et violente, dominée par un mystérieux et inquiétant personnage possédant quasiment tout, à l'image de ces meutes de loups qui autrefois peuplaient la forêt qui ceint ce lieu reculé. Que se passe t-il lorsqu'une vengeance longuement mûrie vient interférer avec cet ordre Naturel établi ?

Les personnages de ce roman sont attachants, de caractères variés, et c'est un grand plaisir de les découvrir progressivement, de voir se révéler leurs subtilités, leurs sensibilités sous leurs néanmoins épaisses cuirasses, car au dedans ce sont, pour certains du moins, des hommes ;)
Commenter  J’apprécie          50
Dedans ce sont des loups

La 4ème de couverture vous attire?

FONCEZ!

Vous ne serez pas déçus.



Un récit palpitant de part en part, avec des descriptions d'un environnement hostile qui viennent admirablement nourrir l'histoire.

Histoire d'amour, de haine, de trahison. Histoires d'hommes, de loups et de chiens...

Avec des personnages hauts en couleurs, et attachants - sans en faire trop, le tout servi par un style parfaitement maîtrisé.



Au risque de me répéter : FONCEZ!

(ça m'ennuierait que vous passiez à côté...)



Commenter  J’apprécie          50
Dedans ce sont des loups

Le Terminus drôle de nom pour une ville et encore plus pour un bar-hôtel-bordel. Cet endroit insolite se trouve dans le Nord, là où il fait froid presque toute l’année, où la neige tombe sans discontinuer les jours d’hiver. Nats s’y est installer, pour bosser et pour faire la peau à son passé, qu’il croit avoir reconnu dans ce joli petit coin. Mais la vie est faite d’imprévu, et quel bel imprévu est Sarah.

Dans cette région reculée, il n’y a qu’une règle, celle du patron, inconnu des habitants. Même Twigs la Levrette le garagiste qui officie au Terminus depuis des années ne le connaît pas. Par contre tous savent ce qu’ils risquent à enfreindre les règles….



Le style est délicieux, on en redemande encore une fois le bouquin terminé. Stéphane Jolibert sait manier la plume. Il allie l’ironie et le drame avec un tel naturel que cela se ressent de suite dans la lecture. Faire de son village et de ses villageois un parallèle avec les loups sur leur territoire est somptueux.

D’une histoire de vengeance il en tire un polar plein d’émotions porté par ses différents personnages au caractère très travaillé. Les seconds rôles apportent une touche ubuesque qui colle parfaitement avec le ton du livre.

Froid, dramatique et parfois drôle ce roman est une véritable réussite.



J’ai adoré ce livre que j’ai avalé en cinq jours. L’auteur m’a plongé dans une histoire sans jamais donné le nom d’un pays, d’une ville (autre que le Terminus) et encore moins d’une époque. Une belle aventure qui s’est finit trop vite.
Commenter  J’apprécie          40
Dedans ce sont des loups

Dans l’immensité blanche et glacée du Grand nord, juste de l’autre côté de la frontière, demeurent quelques fermes, autour d’une bourgade loin de tout. Le seul commerce est le Terminus, à la fois bar, hôtel et bordel. Il comprend également un supermarché et une station service. Les voyageurs qui s’aventurent jusqu’ici n’ont guère l’envie d’aller plus loin. Pour la grande majorité, ce sont des criminels en cavale et pour eux le Terminus est la fin de la route.



« Les raisons pour lesquelles débarquaient dans ce coin paumé des étrangers, chacun les connaissait. La frontière passait non loin de la ville située plus au sud, n’était pas difficile à franchir pour qui savait prendre l’autocar ou marcher, et aucun accord d’extradition n’existait entre les deux pays partageant cette frontière-là. Si le climat était rude, pas mal se disaient que c’était toujours mieux que la taule, ou pire : l’exécution. Pour le reste, il suffisait de se tenir à peu près à carreau, de travailler, et les autorités fermaient les yeux, oubliaient même jusqu’à votre existence, votre nationalité. »



« Homo homini lupus » : L’homme est un loup pour l’homme.

De ce côté ci de la frontière, la seule loi qui vaille est celle du Terminus, sous l’autorité du Grand patron, sorte de figure tutélaire qui demeure dans l’ombre. Tout ou presque est permis, à condition de se plier aux règles, qu’un garde-putes est chargé de faire respecter. Les clients qui s’avisent de maltraiter les filles sont proprement passés à tabac, et jetés dehors. Dans cette contrée, il n’est pas rare que cela signe leur arrêt de mort.

Drôle de pays, où on conserve les morts « légaux » en congélation sur les toits enneigés, de façon à les protéger des prédateurs, en attendant que le sol dégèle pour pouvoir les enterrer.



A quinze ans, Nats a été victime de « l’homme de la bicoque », qui l’a dépouillé de toutes ses économies, et lui a laissé le dos en charpie. Il en porte encore les cicatrices et il est obsédé depuis par le visage de cet homme qu’il croque sur des dizaines de croquis. Bien des années après, au hasard d’une photo dans un journal, apparaît le visage qui hante ses souvenirs. Sa recherche le conduira jusqu’à Terminus.

Là, il commence à travailler comme garde-putes, sans enthousiasme mais consciencieusement, le temps de se constituer un petit pécule. Après quelques années il achète une petite ferme à rénover, avec l’aide du vieux Tom, un bouilleur de cru qu’un accident de bûcheronnage a réduit au fauteuil roulant, en échange de livraisons de gnôle pour le Terminus.



Chez Tom habite Sarah, sa nièce, venue dans la région pour parfaire sa thèse sur « de l’expérience individuelle au phénomène global : configuration et réponses sociales à l’immigration en milieu froid et hostile». Entre les deux jeunes gens s’installe une tendre complicité, l’ébauche d’un amour naissant.



Autour de Nats et Sarah gravitent une galerie de personnages singuliers : Le vieux Tom, à défaut de jambes, a la réputation d’avoir le bras long. Sean, le garde-putes, qui ne connaît d’autre langage que la violence, pour ne pas perdre la main, tabasse femme et enfants. Leïla la prostituée au grand cœur (je sais, ça fait cliché !), l’Irlandais le barman, « Twiggs la levrette » ainsi nommé en raison de ses préférences sexuelles (je vous laisse deviner lesquelles), mécanicien et accessoirement fossoyeur.



L’écriture, dynamique est faite de phrases courtes, alternant le passé et le présent, en une narration particulièrement attractive, qui font de ce roman un vrai page turner. Sans se mélanger les fuseaux, l’auteur dévide les fils de son histoire, le propre chemin de vie qui a conduit chacun au Terminus. Chiens ou loups, la nature sauvage et hostile de ce coin perdu déterminera dans quelle meute ils doivent vivre.

Dans cet univers très masculin et très violent, où les moindres différends se règlent à coups de poings ou même à coups de revolver, affleurent quelques touches d’humour, avec les déboires de l’inénarrable Twigs la levrette, à la recherche de son cadavre égaré. Les trois personnages féminins du roman viennent tempérer toute cette violence et nous donnent à voir la condition féminine sous divers éclairages.



L’auteur nous livre de belles pages sur la nature et les paysages du Grand Nord, désert, glacial et hostile. L’apparition d’un loup non loin de la ferme de Nats vient en une forme d’allégorie sur la formation de deux meutes, celle du loup blanc, en parallèle avec celle que représentent le vieux Tom, Nats, Sarah et leur enfant à venir.



« Son poil perdait sa couleur blanche, muait du gris clair au gris plus sombre, cernant ses yeux, striant le dessus de son museau de noir absolu. Il posa sa patte avant sur une plaque de glace, elle céda sous son poids, libérant l’eau qu’elle renfermait. La soif lui tiraillait les entrailles mais il ne but pas, pas encore. Ses oreilles se dressèrent, se figèrent, et il releva la gueule pour la regarder elle, qui passait sa tête hors de la tanière. Avec méfiance elle avança sous le soleil. Derrière suivaient, maladroits sur leurs pattes, deux louveteaux. (…)

Hésitant, clignant des yeux sous la lumière, vint se joindre un troisième petit au repas.

Du dedans sortaient les loups. »



Ce roman très noir, dans un univers tout blanc, a la même saveur que les romans des grands espaces de la littérature américaine. C’est une sorte de western du grand nord, où la tension et les violences accumulées se règlent face à face, en un dernier affrontement. Une histoire d’hommes, de vengeance, d’amitié et d’amour.

Une sacrée bonne surprise et une lecture à recommander.



Éditions du Masque, 2016
Lien : https://thebigblowdown.wordp..
Commenter  J’apprécie          40
Dedans ce sont des loups

Âme sensible s'abstenir ! Ce roman est un pur chef d'oeuvre d'une grande originalité. J'ai découvert un genre totalement inédit. En effet, il s'apparente à un conte - western à l'ambiance oppressante dans un trou perdu du Grand Nord. Ce village est un repère pour tous les marginaux à la recherche d'un endroit où aucun représentant de la justice ne viendra les chercher. Une pure merveille que je n'ai pas pu lâcher avant la dernière page ...
Commenter  J’apprécie          40
Dedans ce sont des loups

Amateur ou non de polar et de suspens courrez, c’est un petit bijoux qui gagne à être connu. Ça ne paye pas de mine, premier roman, pas forcement mis en avant, il se revèle être une très très bonne surprise.
Lien : https://labaronite.wordpress..
Commenter  J’apprécie          40
Dedans ce sont des loups

Un univers bien particulier et prenant, une intrigue bien menée du début à la fin, de la solidarité, de l'amitié, de l'amour.



Pour ne rien vous cacher, j'ai adoré lire ce livre, nous sommes dans un univers plutôt sombre et froid où il neige plus qu'il n'y fait soleil.



Chacun des personnages est attachant ou parfois détestable, mais chacun avec sa raison d'être présent.



Ce que j'ai vraiment aimé, c'est que l'auteur nous dépeint le tout d'une telle manière, que vous avez l'impression de vous y trouver vous-même, de voir toute cette histoire se dérouler devant vos yeux en même temps que vous lisez. C'est une chose que j'aime beaucoup, pouvoir me sentir au sein même de l'histoire, je la trouve encore plus prenante lorsque c'est le cas comme ce le fut ici.



Un coin où chaque querelle ne se règle pas en s'attablant, mais bien à coups de poings bien placées ou encore avec des balles de pistolet? Un coin où faire disparaître un cadavre est une chose si simple, alors pourquoi passer son temps à parler pour arranger les choses ?



Un premier roman pour l'auteur, mais un premier que je trouve vachement réussi (désolée pour l'expression), et qui se classe tout naturellement dans mes coups de cœur.



Je vous conseille vivement de vous aussi le découvrir sans attendre.
Commenter  J’apprécie          40
Dedans ce sont des loups

Je ne sais plus qui a dit " La mort n'est pas un terminus, mais une correspondance"....



Ici, le Termnius est le point final de votre correspondance...



Point central, et pont final pour certains...



Nats (de son vrai nom Nastsume, mais appelons-le Nats, si vous le voulez bien, car il cogne dur... ) fut un temps garde-putes au Terminus.... avant de devenir livreur à part entière de la bonne gnôle du vieux Tom...



Ce vieux Tom, qui a perdu l'usage de ses jambes, vit reclus au fin fond de ce Grand Nord, où la neige n'a même plus sa couleur virginale...



Nul ignore qui dirige le Terminus et règne en maitre sur cette meute...



Même Nats, qui de toute façon s'en bat l'œil, d'autant plus qu'il fixe un œil (et puis l'autre aussi) sur la nièce du vieux Tom, une rousse au cul d'enfer (dans son jean, et à ce qu'il parait sans ) qui est venu passer quelques semaines chez le vieux tonton afin de peaufiner sa thèse...



La correspondance entre le Terminus et Nats est loin d'être morte ; d'autant plus que ce Sean qui le remplace dans ce métier romantique de garde-putes lui ramène en mémoire d'atroces souvenirs....



"Dedans ce sont des loups" est un livre intense....

Aussi opaque, intense qu'une tempête de neige...

Un silence où tout se fige....

La vie semble se suspendre, alors que le temps s'écoule et que votre corps se refroidit...

Vous savez que votre vie dépends de votre temps de réaction à réagir...

La solitude peut nuire...

Si nous sommes une meute, alors...



On dit toujours que "L'homme est un loup pour l'homme" ce qui, reconnaissons-le n'est pas flatteur pour le loup



Un livre sublime.... avec ou sans neige dehors...



D
Commenter  J’apprécie          30
Dedans ce sont des loups

Parfois, tu sais pas pourquoi, un titre t’accroche quand on te le conseille, même que dans ce cas précis, c’est M’sieur Maravelias qui m’a dit « T’as pas lu Jolibert ? ».

Les loups, j’aime vraiment bien. Tu te souviens du roman de Misha Halden ? T’as oublié ? Lis-le si tu l’as pas encore fait. Tu regretteras pas. Il est là :

http://leslivresdelie.org/la-viande-des-chiens-le-sang-des-loups-misha-halden/

Mais bon, aujourd’hui, c’est de « Dedans ce sont des loups » dont il est question. Le premier roman du garçon.

Grande baffe dans la gueule, on va pas se mentir. Un vrai style qui n’a rien à envier à ces auteurs américains dont certains sont sûrs qu’ils sont les seuls à pouvoir écrire sur le froid et la neige et les hommes qui vivent dedans, et les femmes qui essayent d’y survivre, et les animaux dont c’est l’habitat naturel, juste avant que les hommes viennent foutre le bordel dans la nature, à coup de fusil et de prise de pouvoir, et ils font chier à se croire supérieurs aux loups et aux femmes.

Je suis énervé, mais c’est pas ta faute. C’est les infos et les politiciens.

L’histoire, vite fait.

C’est le Nord, quelque part après une frontière. Laquelle, on s’en tape. C’est juste le Nord. Il y a de la neige, de la glace, des arbres, et des loups. Pas ceux qu’ont une jolie fourrure, les autres. Ceux qu’ont du poil aux pattes et une sale gueule. L’endroit, c’est le Terminus. C’est le nom de l’hôtel-bar-bordel et c’est devenu le nom de l’endroit. On a oublié comment ça s’appelait avant. Les loups qu’ont du poil aux pattes, c’est pas vraiment la crème. C’est ceux qui préfèrent se faire oublier un peu loin de la civilisation. Sans doute qu’ils ont fait des choses pas recommandables. Ils fonctionnent à l’instinct, et l’instinct, chez l’homme, c’est celui des loups. Au milieu, il y a Natsume. C’est sa mère qui a voulu qu’il porte ce nom japonais. C’est chouette un nom japonais au milieu du froid. Sauf que lui, il est pas japonais. Il bosse au Terminus. Il demande rien à personne, et il fait son boulot. Pas plus, pas moins. Juste son boulot. Son boulot, c’est garde-putes.



« Des principes simples, limpides : à l’extérieur des murs du Terminus, chacun était libre d’aller et de venir comme il l’entendait, de trucider son prochain, de dérouiller sa femme et ses gosses, de torturer des bêtes, ou de commettre tout autre exploit dénué de morale ou de logique. Dehors, chacun faisait ce qu’il voulait. Mais dedans, on se pliait aux règles, et l’une d’elles édictait qu’au Terminus, aux putes on n’y touchait pas ! Pas autrement qu’avec respect, à défaut de tendresse. »



Tu vois ce que je veux dire quand je te parle de style ?

Il y a Tom aussi. Le vieux Tom. Et puis il y a Sarah. Elle est rousse Sarah. Ça veut dire que Natsume il la voit drôlement bien au milieu de toute cette neige. Ça veut dire aussi qu’il a pas de mal à tomber amoureux. De toute façon, à part Leïla, aucune des femmes qu’il croise au terminus ne lui réchauffe le cœur.

Voilà. J’espère que je t’ai pas trop raconté l’histoire… Je rigole. J’ai rien dit.

Stéphane Jolibert, quand il était petit, il a trébuché.

La suite ici :




Lien : http://leslivresdelie.org/de..
Commenter  J’apprécie          30
Dedans ce sont des loups

Inclassable ce livre, pas vraiment un polar ni un thriller ni une histoire d'amour, mais un peu de tout cela dans le grand nord. Beaucoup de sentiments à l'état pur qui nous touchent dans ce livre, peut etre parce qu'ils ne sont pas noyés dans de grandioses descriptions de paysages ou parce que le nombre de personnages est réduit mais en tout cas, ce livre ne peut pas laisser indifferent.
Commenter  J’apprécie          30
Dedans ce sont des loups

Alors oui , l’auteur a su parfaitement nous plonger dans une ambiance particulière, a su créer un environnement anxiogène , a su paradoxalement nous confiner dans ce grand nord . Ceci à coup de climat rude , de violence , de parallèle constant avec les loups …Après, l intrigue et le suspens sont très minces et pour moi le récit parfois décousu . Sympa , sans plus …
Commenter  J’apprécie          20
Dedans ce sont des loups

J'ai pas du tout aimé la façon dont c'est écrit... Beaucoup de phrases peuvent porter à confusion. C'est long, les détails sont sans intérêt... Les dialogues auraient pu être intéressant, mais c'est tout.

Trop de phrase badaud et lourde...

Exemple d'une conversation entre Tom (en chaise roulant) et Nats

- Salut, vieux Tom, comment va?

la réponse, Nats la connaissait.

-Ça roule et toi?

-Ça marche bien.

... Faut-il vraiment en dire plus sur mon désarroi en lisant ceci?

Beaucoup de sujet sortent de nul part pour faciliter la vie à l'auteur...

Les deux personnages boivent du café et sans crier gare, l'un deux pose des questions sur un autre personnage, sans aucune raison! Ils se sont pas croisé, on en a pas entendu parler... Rien! Et il pose la question à une personne dont il connaissait même pas l'existence et la seule interaction qu'il y a eut entre eux c'était de la drague lourde...

Vous pouvez me dire que je chipote, oui peut-être! Vous pouvez me dire "c'est son premier roman" ça n'excuse rien.

J'ai trouvé long, ennuyeux, trop de sujets abordé sans raison et pourtant j'en suis qu'à la page 50.

J'abandonne.

J'ai lu en diagonale jusqu'à la page 100 en me disant que ça met du temps à démarrer (sur 280 pages, c'est triste) mais non... Rien de palpitant, au contraire.
Commenter  J’apprécie          20
Dedans ce sont des loups

« Dedans ce sont des loups », ça fait quelques temps qu’Eric Maravélias me l’a recommandé…



Je l’avais déjà cherché plusieurs fois, sans résultat.



Je l’avais oublié.



Et puis, Stéphane Jolibert a répondu aux questions de Lila pour le trophée Anonym’us.



Et certaines de ces réponses m’ont donné l’envie de le lire.



En urgence.



Lundi dernier, j’ai fait une razzia chez un de mes libraires préférés et, sauvée, « Dedans ce sont des loups » y était.



J’ai été happée le soir même, le lâchant le moins possible – et ça tombait bien puisque j’ai dû suivre une ou deux conférences soporifiques à souhait…



Je l’ai refermé ce matin.



A regrets.



J’aurais volontiers poursuivi ma route dans cet univers blanc – moi, l’allergique à la neige, c’est vous dire si j’ai aimé…



Pourquoi?



L’histoire d’abors… qui entremêle habilement le présent et le passé des personnages – nous permettant de comprendre petit à petit leurs choix.



Imaginez… Une bourgade aux fins fonds du Grand Nord. Un territoire hors la loi où fuient tous les malfrats des pays frontaliers. Des hommes qui deviennent bûcherons parce qu’il n’y a pas grand chose d’autre à faire dans ces lieux où la neige ne fond vraiment jamais. Enfin… Ca c’est en ce qui concerne le boulot…



Parce que pour les distractions… il y a le Terminus, sa gnôle et ses prostituées…



Alors, voilà… Vous y découvrirez Nats, Sarah, le vieux Tom, Leïla, Twigs la levrette, l’Irlandais, Sean bien sûr et tant d’autres…



Une galerie de personnages bien trempés, dotés d’une vraie profondeur, ni tout à fait bons, ni tout à fait mauvais – enfin presque…



J’aurais bien pris la place de Sarah durant quelques pages – faut peut-être que j’arrête de tomber amoureuse des personnages de roman, moi, en ce moment…



Et pourtant Natsume m’a émue, ses mots, son attitude, sa cuisine, son histoire…



Et puis la flamboyante Sarah justement…



Et le Vieux Tom et son alambic aussi…



Je vous les laisse découvrir, ils valent la peine, je vous le certifie…



Le style enfin… sans concession, âpre avec une touche de poésie, sombre, mais drôle aussi, incroyablement juste et émouvant, bien sûr…



Stéphane Jolibert m’a embarquée dans son univers, les pièces s’imbriquant parfaitement les unes aux autres, dans une construction totalement maîtrisée de bout en bout, où chaque passage est à sa place, chaque mot aussi…



Un immense merci à lui pour tout le plaisir qu’il m’a procuré…
Lien : http://lilasursaterrasse.fr/..
Commenter  J’apprécie          20
Dedans ce sont des loups

Vous avez besoin de disparaître ? Vous avez la police à vos trousses et vous cherchez où vous cacher pour vous faire oublier ? Vous êtes acculé et ne savez où vous pourriez trouver refuge ? Alors j'ai trouvé pour vous le lieu idéal. L'endroit parfait pour vous permettre de repartir à zéro.

Le terminus hotel, ça s'appelle.



Je vous sens intéressés, vous vous demandez où il est niché. Vous êtes prêt à faire vos valises pour vous y rendre illico. Et bien je vais vous en dire un peu plus.

Le terminus, comme son nom l'indique c'est au bout de nulle part. Un coin paumé au fin fond du grand nord. Là où il n'y a plus rien, si ce n'est cet hôtel qui tient lieu, tout à la fois de bar, d'hôtel et de bordel. Quelques baraques isolées aussi, d'autres qui comme vous n'avaient plus rien à perdre. Ne vous inquietez pas, là-bas, personne ne viendra vous questionner sur votre passé, tous ont le leur au moins aussi chargé que le vôtre. Je vous déconseille d'ailleurs d'être vous-même trop curieux.



Au Terminus hôtel, vous serez un loup parmi tous les autres. Les règles de vie qui régissent ce lieu dépendent d'un homme mystérieux que personne n'a jamais vu, mais dont le pouvoir est immense.





S'il y fait froid, le tempérament des quelques habitants y est plutôt chaud bouillant, et l'embrouille n'est jamais loin et les bagarres au Terminus Hotel sont monnaie courante, on pourrait presque dire qu'elles y sont le principal mode de dialogue.



Si le paysage s'y dessine en de multiples nuances de blancs, l'histoire, elle se joue sur un registre nettement plus sombre et la plume, souvent poétique de Stéphane Jolibert y fait monter la pression de page en page. Dans ce silence glaçant, oppressant, on devine que quelque chose va se produire. On l'attend, on le craint…



Si le loup règne en maitre sur cette nature sauvage et hostile, il est bien souvent affamé, à deux doigts d'y crever.



Convaincu ? Alors faites comme Nats, le principal protagoniste de ce roman, et tant d'autres avant lui, rendez-vous là-bas. C'est un mec barraqué Nats, mais c'est aussi et surtout un type au passé douloureux. Un passé qu'il ne peut oublier, qui s'inscrit dans sa chair.



Pour en savoir davantage, laissez-vous emporter par la plume de Stephane Jolibert dans ce roman noir, où malgré tout, au fond de l'âtre crépitent quelques étincelles de chaleur et de lumière.



Les personnages sont bien campés, l'écriture est fluide et si vous êtes fan de Jack London, de Matt Houston ou de James Oliver Curwood, si les aventures dans les terres sauvages et inhospitalières du grand nord vous font vibrer, alors n'hésitez plus. Je vous invite à découvrir ce roman qui tient autant du récit d'aventure que du registre du roman noir. Vous aussi immergez vous dans cette ambiance glaçante, et tentez de découvrir qui tire les ficelles du Terminus Hotel.



Vous pouvez également écouter cette chronique, radiodiffusée sur Radio Béton et accessible en version audio sur le site de l'émission Des poches sous les yeux
Lien : http://www.despochessouslesy..
Commenter  J’apprécie          20
Dedans ce sont des loups

Quelle découverte je ne sais pas comment qualifier ce livre mais j'ai adoré.

J'ai été embarquée dans cette ville hostile où un seul homme règne sur cette meute.

Nats m'a touchée, émue.

Un grand livre froid, noir et magnifiquement écrit.

Alors rendez vous au Terminus mais attention à respecter les filles sinon vous n'y ferez pas de vieux os mais ce n'est que mon avis...
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Stéphane Jolibert (127)Voir plus

Quiz Voir plus

Un peu de tout en littérature (3)

Avec qui la Princesse de Clèves forme t-elle un couple célèbre de la littérature française dans le roman de Mme de La Fayette ?

Le Chevalier Danceny
Monsieur de Nemours
Le Chevalier des Grieux

15 questions
384 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , roman , théâtre , bande dessinée , poésie , littérature , livres , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}