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Critiques de Stéphane Jolibert (51)
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Dedans ce sont des loups

De grands espaces glacés, des bûcherons, des chiens et des loups, des rapports sociaux déterminés par la violence et le pouvoir des poings et de la force sur les autres. C'est le Terminus marqué comme la fin des codes régissant le reste de la société. Ici, tout appartient à un grand patron que nul ne connaît. Ici, les hors-la-loi, les meurtriers ont la possibilité d'échapper à la police à condition de ne rien troubler d'un code établi de longue date. C'est ici que Natsume est venu se venger de l'homme qui l'a torturé. Il soupçonne Sean le nouveau contremaître du grand patron, mais il manque 1% de certitude pour passer à l'action. Dans ce microcosme où la brutalité semble s'ériger en règle sociale, son amitié avec le vieux Tom, son amour pour Sarah, la nièce de ce dernier, et sa tendresse pour Leïla, la jeune prostituée, sont autant de points faibles par lesquels on peut le faire souffrir. Sa vengeance risque de déséquilibrer l'ordre fragile dans lequel il parvient à survivre.

Le roman de Stéphane Jolibert possède la force des meilleurs romans noirs américains, qui campent en quelques mots un paysage, des personnages et les sentiments les plus fiévreux. Par sa puissance, par ses nuances, l'écriture nous plonge dans cet univers de tragédie inexorable. C'est un roman noir atypique, très visuel et sensoriel, à l'atmosphère envoûtante magnifiquement traduite par une narration haletante.

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Dedans ce sont des loups

Dans un pays glacé où l’hiver et la neige sont omniprésents on trouve un village qui porte le nom de Terminus . Une bourgade pas tout a fait comme les autres où la loi est celle du plus fort et où les hommes qui sont venus jusque -là ont pour la plupart un passé comme un casier judiciaire bien chargé .Dans ce milieu hostile , le principal lieu de ralliement des bûcherons assoiffés de boisson forte et de sexe est ce bâtiment blanc aux hauts plafonds qu’on nomme aussi le Terminus . A la fois hôtel , bar, restaurant , bar et bordel, cet établissement, où les débordements sont légion mais interdits à l’intérieur des lieux , est dirigé – comme l’épicerie et la garage attenants – par un mystérieux patron que nul ne connait et qui donne ses ordres par téléphone au contremaître , sorte de shérif garant de l’ordre au Terminus . Mais le justice dans ce lieu de perdition est souvent expéditive et il donne bien du boulot à Twigs La Levrette , qui outre son métier de mécano , est souvent chargé d’effacer les traces des cadavres qui ont outrepassé les règles tacites qui régissent les lieux .

A proximité du Terminus vivent le vieux Tom , qui a perdu l’usage de ses jambes et qui gagne sa vie en fabriquant dans ses alambics la gnôle qu’ingurgitent les habitués du Terminus , et Nats , un gars costaud endurci par la vie mais avec un coeur gros comme ça , qui gère le transport de la précieuse cargaison produite par Tom . Un conflit larvé l’oppose à son voisin proche , Sean, qui bat copieusement sa femme et ses enfants et qui lui rappelle aussi de mauvais souvenirs ....

Stèphane Jolibert nous dépeint dans ce roman noir un lieu de perdition , où les hommes à qui la vie n’a fait de cadeaux , tentent d’oublier leur passé en s’abrutissant dans l’alcool et la luxure .Un paradis de l’oubli sans foi ni loi où l’amour arrive malgré tout à se faire une petite place .



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Dedans ce sont des loups

Sur un continent non défini, une frontière. Au-delà vers le nord, de la neige à perte de vue. La dernière zone habitée est une bourgade du nom de Terminus : un bordel, une station-service, une supérette. Les bûcherons se retrouvent au bordel en fin d’après-midi. Des filles, ils en font ce qu’ils veulent, mais toujours avec respect, sans frapper. Quelqu’un y veille dur.



Le nord est aussi terre de liberté. Tous les malfrats le savent. Dès lors qu’ils sont recherchés, ils prennent le bus, traversent la frontière et viennent au Terminus chercher du travail.



Dedans ce sont des loups est une fresque sociale. Au Terminus, l’homme a tout de la bête. Ses instincts de survie diffèrent peu de ceux du loup, à bien y réfléchir. Stéphane Jolibert a su décrire de manière convaincante l’univers impitoyable de cette terre oubliée. J’ai regretté en revanche le manque de fluidité du texte, les flash-back auraient pu être mieux injectés dans le déroulement du récit. D’autre part, je n’ai que peu ressenti le poids du froid et de la neige malgré son omniprésence dans le paysage et dans les mots du roman. Stéphane Jolibert est loin des épopées de Jack London, dont il s’est peut-être inspiré.



J’ai passé un agréable moment de lecture, mais sans plus.
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Dedans ce sont des loups

Stéphane Jolibert réussit une très correcte entrée en matière avec son premier roman publié, Dedans ce sont des loups. Ce que j’attends d’un roman noir, c’est notamment une description rude, dure de décrire les relations humaines. La métaphore de la vie des loups, où il y a des dominants, des dominés, des proies que l’on se dispute, ou qu’on laisse tomber, des loups solitaires, des loups qui vivent en clan… cette métaphore est très plaisamment mise en scène par l’auteur. La vie du Terminus, c’est une vie de loups, où tous « se tiennent » dans une drôle de solidarité, où le fait de ne pas respecter la règle vous met illico facto en marge du clan, où les chiens ne sont pas les bienvenus… Nats est dévasté par son passé, par le départ de sa mère quand il était encore jeune, une mère qu’il a un jour retrouvée, mais sans que cela lui permette de faire le deuil de celle-ci, sans qu’il puisse oublier, décuplant en lui un esprit de vengeance, de revanche. Les loups s’observent entre eux, écoutent les anciens, comme Nats écoute, à sa manière, le vieux Tom, oncle de Sarah, dont la présence ne laisse pas Nats indifférent. Sean, qui débarque au terminus, sera-t-il à la hauteur du clan ? Qui est-il vraiment pour inquiéter Nats à ce point ?



Le récit proposé par Stéphane Jolibert alterne les points de vue, et les époques : retours dans le passé alternent avec les scènes du présent, tour à tour, le narrateur nous livre l’état d’esprit des protagonistes principaux du récit, et nous décrit parallèlement le parcours d’un loup, qui joue le rôle de métaphore pour comprendre le fin mot de l’histoire. C’est sombre, on a le sentiment qu’il n’y a pas d’issue. C’est triste, le personnage de Nats m’a sans cesse semblé empreint d’une nostalgie qui me plait… On pourrait reprocher un certain désordre – j’ai parfois été un peu perdu – ou aussi le fait que les choses semblent tourner en rond à un certain moment, mais dans l’ensemble, j’ai le sentiment d’avoir été en présence d’une plume très prometteuse, qui a des atouts pour mûrir et monter en régime ! Pas un coup de cœur – je sais que je suis un brin difficile –, mais mérite assurément le détour des amateurs avertis.
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Dedans ce sont des loups

Ça faisait très longtemps que je n’avais pas ressenti ça.

En fait depuis La couleur des Ames Mortes de Gilles Caillot.

Pas un coup de cœur mais un uppercut en plein dans le ventre.

Dedans ce sont des loups est un roman que je n’oublierai pas.

Une écriture riche, recherchée. Des personnages attachants malgré leur noirceur et leur douleur, une psychologie de ces personnages juste parfaite.

Un déroulement dans l’histoire où la tension monte peu à peu. Vous sentez que quelque chose va se passer, vous attendez, vous redoutez aussi.

C’est un roman poignant, fort, très dur. Et le décor glacial dans lequel se déroule cette histoire de vengeance rajoute à l’atmosphère de noirceur.

Nats débarque dans un hameau, on ne sait pas où, et dégotte un boulot dans un bar-hôtel-bordel, le Terminus. Son taff, c’est de protéger les « filles ».

Nats est un écorché de la vie, au sens propre comme au sens figuré. Et quand il pense reconnaitre son tortionnaire au Terminus, la colère, la haine et le désir de vengeance va revenir l’habiter.

Il croisera les chemins du vieux Tom, alambiqueur de son état et qui sera là pour lui, de Twigs le mécano qui a perdu un cadavre, de Sarah la nièce de Tom et de Sean, homme violent, qui cogne sur tout ce qui passe, y compris sa femme et ses enfants.

Un roman donc que je fais plus que vous conseiller.


Lien : http://atelierdelaulo.canalb..
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Déclic

Le point de départ de « Déclic » est des plus courants. Celui du magot tombé du ciel et qui va vous attirer des emmerdes. Sauf que ce n’est pas d’un magot qu’il s’agit, mais de deux, tombés à deux endroits distincts. Et que l’auteur ne va pas se borner à nous raconter une histoire plus ou moins abracadabrante faite de courses-poursuites, de traques et de coups de fusil. L’auteur va nous raconter des vies humaines, très humaines, des vies de labeur et de frustrations, des vies de rage et de courage, de violence aussi. L’auteur va nous parler de destins, les magots n’étant là que pour en dévier ou accélérer la trajectoire tout en agissant comme un révélateur ; là où certains s’endurcissent, d’autres s’humanisent. Au prix de quelques cadavres éparpillés au fil des pages Stéphane Jolibert nous raconte des vies – et une histoire – émouvantes sans manquer de style.
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Déclic

Deuxième roman lu de Jolibert (après le magnifique "Dedans ce sont des loups) et toujours le même plaisir, avec beaucoup d'humour et un style enlevé. La fin vire un peu à la farce alors qu'on est à deux doigts du drame, avec cette petite communauté retranchée dans cette ferme, qui attend inéluctablement venir les tueurs. Il a choisi la comédie, ce qui tient aussi parfaitement la route, avec peut-être moins d'intensité. Les plus : un style moderne, des phrases qui s'arrachent et ont du relief, au contraire d'un descriptif plat comme le DOA que je viens de terminer. Le moins, deux histoires totalement parallèles jusqu'au bout.
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Dedans ce sont des loups

Ce n'est ni le style littéraire, ni le type d'univers que j'affectionne habituellement mais j'avoue que ce polar très sombre m'a harponné et ne m'a lâché jusqu'à la fin.

Ce n'est quand même pas un coup de cœur mais une lecture que j'ai vraiment apprécié. Pourquoi ? Je n'en sais strictement rien mais le fait est là.

Je recommande, à qui je ne sais pas mais c'est une belle découverte.
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Déclic

J'ai reçu ce livre lors du dernier pique-nique à Lyon. Je dois reconnaître que ce n'est pas du tout le style de livre que j'affectionne. Cependant, espérant me réconcilier avec ce genre, je l'ai lu jusqu'au bout.

Conclusion : beaucoup trop d'hémoglobine et de violence. Les descriptions de la ferme et de son architecture tourmentée ainsi que l'omniprésence de la mer font rêver de temps rustiques ou la vie était rude mais saine.

Malheureusement il y a beaucoup trop d'individus qui règlent leurs comptes à coups de poings et de révolvers.



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Déclic

J'avais beaucoup aimé l'originalité et la narration de "Dedans ce sont des loups", et j'attendais ce nouveau roman avec impatience.

Mais la narration en deux parties (Léandre d'un côté et Madi et Momo de l'autre), malgré des personnages prometteurs, n'arrange pas la lecture. C'est longuet à s'installer...

J'ai décroché, après avoir pourtant persévéré un peu.

C'est dommage...

Certains en trouveront-ils la clé ?
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Déclic

Un vocabulaire complexe à lire, une intrigue qui ne se tient pas, des personnages mal façonnés. J'ai été incapable de finir ce livre, dont l'histoire tournait en rond.
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