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Critiques de Stéphanie Hochet (218)
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Éloge voluptueux du chat

J'ai trouvé ce livre acheté en salon du livre, un peu plus pertinent que "l'éloge du chat"que j'avais lu. L'idée de lui donner une forme de dictionnaire sur les personnages populaires ayant un chat, les dessins animés, les films, les livres... et plutôt bien accueilli de mon côté. On apprend beaucoup dans ce livre.
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William

WILLIAM de Stéphanie Hochet aux éditions @rivages est un chef d'œuvre éblouissant, d'une intensité rare qui se déguste de bout en bout. Sous forme de pièce de théâtre en plusieurs actes,  WILLIAM retrace les 7 années de disparition de William Shakespeare entre ses 21 et ses 28 ans. L'autrice, à travers l'exil du jeune WILLIAM  mène une réflexion sur son propre parcours jusqu'à sa transmutation en autrice telle Shakespeare, devenu acteur, dramaturge et poète dans ce laps de temps qui demeure une énigme, un mystère absolu.

Shakespeare, de ses jeunes années jusqu'à son union prématurée avec Anne Hattaway,  la naissance de sa fille aînée, ses jumeaux puis son départ brusque après avoir intégré une troupe de théâtre de passage dans Stratford, sa petite ville, ses débuts dans la troupe de la Reine, tout est conté, décrypté.



WILLIAM, d'une plume hypnotique, élégante, fine, est un roman  métaphysique qui aborde la question de l'être et son devenir mais aussi de ses soufffrances, ses errances à travers des thèmes omniprésents dans l'œuvre de Shakespeare, l'aliénation des  aînés, la quête artistique, l'androgynie,  le désir de fuite,  le suicide.

À la fois psychanalytique, roman d'apprentissage, WILLIAM dans sa narration en trois actes, mêle les points de vue de Shakespeare, ses expériences dans un style à la fois vibrant et vivant car il interpelle sur cet universel, l'émancipation et la liberté à travers l'art. Il allie la modernité de l'œuvre de Shakespeare dans nos vies à travers celle de l'autrice. Il évoque nécessairement les personnalités qui influencent nos existences comme ce fut le cas pour Shakespeare avec le ténébreux Richard Burbage qui lui inspira Richard III.

WILLIAM de Stéphanie Hochet évoque aussi bien le tragique que le merveilleux des êtres à travers l'écriture romancée de la vie de Shakespeare pendant ses années perdues.

Comme l'autrice,  j'ai étudié Shakespeare à l'université, j'ai aussitôt été fascinée autant qu'emportée par son œuvre. Il est un dramaturge et poète inégalable dont on ne revient jamais d'autant quand il fait écho à votre vie. Comme Shakespeare et l'autrice, moi aussi j'ai fugué hors de ma vie étouffante plutôt que de subir cette aliénation de mes aînés.

WILLIAM de Stéphanie Hochet est une lecture indispensable car elle nous offre un regard introspectif à travers l'œuvre de William Shakespeare. Un roman à lire absolument pour celui qui cherche à s'élever

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Pacifique

Seconde Guerre Mondiale, Japon. On connaît tous l’importance de l’honneur pour ce pays emplit de tradition et d’histoire. Mais quelle place à l’honneur alors que la défaite pointe le bout de son nez ?



Le patriotisme japonais est puissant, et cet ouvrage nous le prouve. Une nation qui ne se laisse pas abattre, et qui n’hésite pas à user de tous les moyens humains nécessaire pour le monter.



Un roman poétique et fluide, qui offre une réflexion sur la mort dans la culture japonaise.

Un roman fort, qui ne laisse pas la place au choix ; tout est imposé, la vie, la mort, pourquoi et comment.



Un petit livre que j’ai aimé découvrir. Découvrir un conditionnèrent, la recherche du sens d’une vie. Découvrir un style épuré et un propos universel.

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William

Les Années fantômes



Autour des fameuses années fantômes de Shakespeare, un terreau fertile pour tout romancier, Stéphanie Hochet brode un récit qui mêle la fiction historique et l'intime.



L'autrice comble les fameuses années perdues du dramaturge en imaginant sa vie de jeune homme empli de rêve et d'espérance. Sa description de la vie du jeune Shakespeare et la retranscription de l'Angleterre du 16eme siècle avec sa mentalité et ses mœurs est convaincante.



À ce destin contrarié l'autrice y mêle celle de sa famille, des souvenirs d'enfance douloureux, l'emprise d'un père et d'un oncle, la difficulté à s'affirmer dans un cercle familial sclérosé alors que dans le même temps le jeune auteur parvient à faire des rencontres et à se faire un nom dans une société où règnent l'insécurité et la peste. Une narration en miroir qui établit un parallèle entre le parcours du jeune Shakespeare et la narratrice.



Un récit porté par une plume délicate qui use des figures de style avec parcimonie. La narration très fluide jongle habilement entre les différentes époques. Le travail de recherche historique est impressionnant.



Cependant malgré toutes ces qualités il faut bien reconnaître que l'ouvrage est beaucoup trop court pour offrir une immersion satisfaisante. Une mise en bouche plaisante mais dont le goût disparaît trop rapidement pour satisfaire le palais.

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William

De 1585 à 1592, personnes ne sait quelle aura été la vie de William Shakespeare. Une période fondatrice de son œuvre à venir et pourtant aucune trace ne demeure. Avec une grande imagination, l'autrice nous embarque dans cette Angleterre sombre et violente, empestée, qui forgera l'avenir du dramaturge.



William aura fini par suivre son idéal, devenir acteur. Pour cela, il lui faut quitter sa femme dévouée, Anne, ainsi que ses trois enfants, mais avant tout, un carcan familial devenu étouffant.



Nous suivons donc, un acteur, un écrivain débutant, à travers de nombreuses rencontres, son besoin de reconnaissance envers ses pairs, mais aussi du public.



Sa fascination pour la couronne et la force féminine qui s'en dégage, prémisses de grands changements, son regard face à la religion et ses ambiguïtés, ses conflits et ses jugements, la noirceur des villes, leur pauvreté et la violence de chaque instant qui y règne.



Et puis il y a Richard, ce monstre, ce comédien qui devient pourtant un modèle, car il sait utiliser la noirceur qu'il a en lui pour transcender son jeu d'acteur, cet homme adulé autant que craint, le jeune William aspire à lui ressembler, tout comme il aspire à retrouver dans ses futures créations la "puissance au service de la destruction".



Le monde est un théâtre. L'histoire a été façonnée par quelques monstres.



Un personnage ambigu, tout comme le sont les sentiments de William à son égard.

Une plongée fascinante bien que fictive dans cette période charnière de la vie du dramaturge, mais dont il ne reste malheureusement aucune trace aujourd'hui. L'autrice se dévoile également, sur ses propres tragédies, infiniment sombres elles aussi, sur la force puisée dans la lecture de ces œuvres complexes autant qu'emblématiques.



Je serais bien resté quelques pages de plus dans cet univers envoûtant, où le monde du théâtre est en plein effervescence, porteur de l'usurpation de genre, du travestissement sexuel, de la dénonciation, de l'explosion des sens. Un livre qui ravira les amoureux de Shakespeare comme ceux qui n'arrivent pas à lire une de ses pièces en entier.



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Pacifique

Un court roman sur le destin et le conditionnement du jeune Kaneda à la fin de la seconde Guerre mondiale qui s'apprête à partir en mission pour son pays e' effectuant l'ultime sacrifice. De son enfance aux premières années de l'âge adulte, le militaire s'interroge sur la trajectoire de sa vie. L'écriture est très poétique et révèle une introspection où nostalgie et honneur s'entremêlent. Une lecture presque trop rapide.
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Le néant de Léon

U ne histoire ,une critique plutôt de la famille ,toutes générations inclues ,de la grand-mère acariâtre et aigrie , au petit fils d'une nullité quasi absolue qui va faire sombrer avec lui les hommes jeunes ou vieux ,qui l'entourent, dont son père .A qui la faute ? on ne le comprend pas vraiment ....

Le ton est acerbe ,drôle parfois ,méchant souvent et l'ambiance glauque .Un critique pessimiste d'une certaine société bourgeoise .
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Un roman anglais

Il y a des romans à côté desquels on passe lors de leur sortie pour mieux les redécouvrir quelques années plus tard. C'est le cas de ce "Roman anglais", dont le titre est à lui seul tout un symbole : écrit par une auteure française anglophile, il raconte le quotidien d'une épouse et mère de la bourgeoisie britannique traductrice d’œuvres françaises. Amusant jeu des correspondances, isn't? Il faut dire que ses premières inspirations, Stéphanie Hochet les puise dans la vie d'une haute figure des Lettres anglaises puisque Virginia Woolf et son journal intime ont servi de modèles au personnage principal d'Anna et à la narration de sa vie domestique et littéraire. Non que cette femme et mère fictive soit le total reflet de la célèbre écrivaine de "Mrs Dalloway" mais, comme elle, elle est une bourgeoise lettrée dont le désir d'émancipation grandit au contact du quotidien et du carcan de la société post-victorienne.



L'intérêt majeur d'"Un roman anglais" est d'ailleurs de traiter ce thème de l'émancipation féminine avec justesse et réalisme. Tellement d'auteurs souhaitant aborder ce sujet se sont pour cela sentis obligés de créer des héroïnes extraordinaires d’anachronisme qu'ils en ont souvent oublié de les rendre crédibles au regard de leur époque. Le livre de Stéphanie Hochet parvient à soulever cette question via un personnage de femme tout à fait en accord avec la réalité du début du XXème siècle ; l'auteure française parvient en cela à épouser totalement la vérité sociologique de l'époque choisie.



Alors, certes, c'est pour la même raison que certains pourraient trouver cette narration d'un quotidien tout ce qu'il y a de plus ordinaire très ennuyeuse. Aussi faut-il être précis dès le départ : les amateurs d'action et de romanesque peuvent passer leur chemin. "Un roman anglais" se veut avant tout une fenêtre ouverte sur un mariage typique de la bourgeoisie anglaise, soumis aux affres du temps et à l'impact de la guerre. Aussi, quelque part, à l'érudition d'Anna qui l'amène progressivement à se questionner sur sa place et ses aspirations. Parce qu'elle est une femme instruite, elle est déjà, dès le début du roman, plus qu'une simple épouse et mère : traductrice, elle a une activité rémunérée qui lui est propre et lui confère une certaine forme d'autonomie, même si cela trouve grâce aux yeux de son époux davantage parce que l'intelligence de sa femme lui donne plus de valeur. Anna observe, analyse et conceptualise tout ce qui échappe à l'entendement de son mari, ce qu'elle semble prendre comme une évidence, un état de fait, une réalité propre aux genres.



L'arrivée de George, que tout le monde imaginait en bonne d'enfants, traduit aussi un de ces préjugés typiques de la société d'alors. En fait d'une jeune fille, c'est un jeune homme qui se présente chez les Whig pour proposer ses services. Cette découverte renverse les premiers a-priori d'Anna, début d'une réflexion qui va aller croissante jusqu'à la fin de l’œuvre. Dans un contexte de guerre aussi écrasant que le poids des bonnes mœurs, un jeune homme sur ses deux jambes au sein d'une famille comme il faut en 1917, c'est le point de départ de nombreux doutes et d'une avalanche de questionnements. Ce garçon cultivé agit comme un filtre révélateur sur Anna qui, petit à petit, pose un regard nouveau sur sa réalité : a-t-elle envie de répondre à ce qu'on attend d'elle en tant que femme et que mère? A-t-elle encore envie de cette vie qu'elle avait pourtant choisie? Porté par une prose sublime, "Un roman anglais" est un texte d'une étrange sobriété et pourtant en constante tension derrière sa délicatesse apparente.



La vie domestique et les relations avec les employés de maison évoquent sans déplaisir des éléments à la "Downton Abbey", bien que la réflexion qui se tisse au fil de l'intrigue soit beaucoup plus sociale et mélancolique. On regrette l'issue peut-être un peu trop précipitée alors que l'auteure avait le talent nécessaire pour l'amener avec plus de forme et moins de hâte, permettant ainsi aux réflexions entamées d'aller à leur terme plutôt que de ce perdre dans cette conclusion par trop nébuleuse.



En bref : Malgré son final un peu trop lapidaire, "Un roman anglais" est un tableau tout ce qu'il y a de plus réaliste et sensible de la place de la femme dans la vie conjugale de la bourgeoisie post-victorienne. Stéphanie Hochet questionne avec une délicatesse féroce la maternité et la vie d'épouse au début du XXème siècle britannique.
Lien : http://books-tea-pie.blogspo..
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Pacifique

Le roman se passe pendant la seconde guerre mondiale, au Japon. On suit les dernières heures d’un jeune soldat japonais, Isao Kaneda, qui va effectuer son ultime vol et s’écraser sur un navire américain. Il revient sur son enfance passée auprès de sa grand-mère. Il nous aide à comprendre le sens du sacrifice de son peuple. Il s’interroge bien évidemment sur ce destin de kamikaze alors qu’il pensait devenir un grand pilote. Son esprit passera de son sens de l’honneur à son envie de vivre. Et puis la mission ne se passe pas comme prévue. Il atterrit en urgence sur une petite île, loin de la guerre, où vivent des japonais organisés en communauté.

A travers ce roman, on découvre la culture japonaise en 1945, un jeune homme sommé de grandir bien trop vite et de se montrer brave alors qu’il est terrorisé par sa fin proche.

Le livre est court. C’est un beau roman, touchant et poétique. J’ai beaucoup aimé l’écriture douce de Stéphanie Hochet. Je m’en vais de ce pas voir les autres ouvrages de cette auteure.
Lien : https://joellebooks.fr/2020/..
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Pacifique

Tournons notre regard vers le Japon, au crépuscule de la Seconde Guerre Mondiale. Isao Kaneda, jeune pilote de l'armée impériale à l'honneur d'intégrer une unité d'attaque spéciale.

La mission est simple, s'écraser sur un navire américain.

Que se passe t il dans la tête de ce jeune candidat au sacrifice suprême ?



Pour nous, occidentaux, un kamikaze est un fanatique. Fou volontaire totalement deshumanisé dont ne persiste que l'image du combattant. Véritable réincarnation du samouraï moderne. Infaillible.



La force de Stéphanie Hochet, au travers de sa prose poétique et délicate est de faire voler en éclat cette cuirasse patriotique.

Derrière cette fabrique à martyrs, s'étiole l'ultra nationalisme pour libérer la parole sobre d'un brillant jeune esprit nourrit par les classiques et le romantisme shakespearien.

Le doute, la lucidité de cette tragédie inutile et le désir de cet "après" impossible tiraille Isao.



Merci Stéphanie Hochet au travers ce travail de recherche remarquable, d'avoir brisé ce "souffle divin" pour nous offrir la quintessence fragilité de cette jeunesse sacrifiée.
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Pacifique

Avec Pacifique, Stéphanie Hochet démontre une parfaite maitrise de la technique littéraire.

La première partie s’ouvre sur les interrogations d’un jeune militaire japonais devant partir en mission kamikaze lors de la « seconde guerre mondiale ».

« On pense que la mort est la fin de tout, mais je sais qu’elle est le retour à une éternelle nature, je dois aller vers elle exempt de toute souillure. »

Ces interrogations conduisent à une seconde partie qui évoque la jeunesse et la formation du jeune « héros ».

« J’ai trouvé ma voie. Une carrière dans l’aviation me paraît inéluctable. Tout ce que j’ai appris m’a destiné au métier d’aviateur ».

La troisième partie revient à la mission kamikaze et son dénouement au sein de la population d’une île épargnée par la guerre et ce qui veut être une réflexion sur l’évolution de l’humanité.

« Je garde pour moi la nouvelle de la capitulation et les inventions sordides sur Hiroshima et Nagasaki...........

Après le châtiment du voleur et de sa famille, la vie sur l’île est devenue aussi routinière et agréable qu’auparavant ».

Des dates, des faits historiques imprègnent le roman d’une véracité « probable ». Pour densifier son propos, Stéphanie Hochet en appelle aux classiques latins (Marc Aurèle et Ovide) et bien sûr à Shakespeare (Roméo et Juliette, Jules César) qu’elle connaît par cœur, reflétant ainsi sa propre formation littéraire.

Et pour faire « japonais » Stéphanie Hochet truffe son roman d’une cinquantaine (peut-être plus !!) de mots japonais dont le sens précis peut échapper au lecteur non documenté. De nombreux thèmes sont abordés sans être suffisamment explorés.

Malheureusement la technique d’écriture ne garantit pas la qualité d’une œuvre littéraire.

En résumé, un roman trop long pour seulement 140 pages de texte.

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Pacifique

Isao Kaneda a choisi. Après une enfance passée auprès de sa grand-mère du fait de son statut de premier petit-fils, il sera éduqué par un précepteur et élevé avec le code d'honneur des samouraïs (bushido), bercé par ces légendes de ces grands combattants, Isao est en complet décalage avec les autres enfants de son âge qu'il ne côtoie guère de toute façon.

Destiné aujourd’hui à mourir pour son pays, car comme le dit le Bushido: il vaut mieux mourir que d'être déshonoré, c'est ainsi qu'à peine majeur il rejoint un Yokaren une école qui prépare ses jeunes recrues au pilotage et surtout au sacrifice. Engagé dans cette armée japonaise qui craint la défaite il devra le 29 avril 1945 s'écraser avec son avion sur une cible américaine. Ils sont tous préparés à cela mais Isao commence à douter du bien fondé de ce don de soi, cet abandon à un idéal dont il ne perçoit plus l'utilité devant cette défaite annoncée.

Sa destinée sera tout autre, une simple panne d'essence lui épargnera une rencontre avec la mort. Il s'écrase sur une île où un groupe de personnes vit à l'écart de la société, ne sachant même pas ce qui se passe au delà de leurs rives. Cette micro-société qui au premier regard semble parfaite se révélera pourtant pleine de défauts.



Ce court récit a été un coup de cœur, lu dans le cadre du jury Prix Françoise Sagan 2020 j'avoue que je ne me serais probablement pas laissé tenter en librairie et pourtant... C'est avec une forme de poésie que Stéphanie Hochet nous parle d'honneur, de tradition et de jeunesse perdue. Le récit est bien construit même si parfois l'exotisme prend le dessus on se laisse facilement emporté par l'émotion, les sentiments de ce jeune homme.



Le seule bémol à cette histoire reste ce changement de destinée rendue possible par un fait tellement pathétique, une panne d'essence... pourquoi pas un combat puis un sauvetage in extremis? histoire de nous donner quelques palpitations!!

C'est un beau roman à n'en pas douter où l'ancien monde est confronté au nouveau, où la beauté fait place à la barbarie, où une jeunesse est sacrifiée pour l'honneur d'un pays. 
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Pacifique

🌊 Aujourd’hui, je vous emmène dans le Pacifique, ou au Pays de la Poésie, pour partager avec vous l’histoire de Isao Kaneda, un kamikaze au temps de la seconde guerre mondiale, appelé à mourir pour son l’empire de son grand pays qu’est le Japon.



🌊 Le 27 avril 1945, alors qu’on lui annonce sa mort proche et certaine, le jeune soldat est pris de doutes ; sans remettre en cause son devoir, une question s’impose à lui... Et si tout ceci était vain ? Si la Guerre était perdue d’avance, alors à quoi servirait sa mort ?



🌊 Alors que le jour J arrive, Isao San plonge dans les songes de son passé, se remémore sa grand-mère et l’éducation qu’elle lui a inculquée, il se souvient de ce précepteur qui l’a initié aux merveilles de la littérature occidentale, à cette jeune fille qu’il a croisé maintes fois sans jamais l’approcher, à ses parents et enfin à son frère. Et si le Pacifique, après tout, n’était pas la Mort mais la Vie ?



🌊 Pacifique est un roman comme je les aime : la plume de l’auteure est magistrale et sublime, chaque phrase est le reflet d’une poésie qui renferme les embruns de l’héritage nippon, délicate et subtile. Il m’apparaît également comme un vecteur d’espoir, car si la vie semble parfois être une impasse, elle nous prouve insolemment que c’est notre capacité à l’appréhender qui n’est pas à la hauteur de ce qu’elle nous réserve...
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Pacifique

Le soldat Kaneda à 21 ans et à l’honneur d’accepter de mourir pour l’empire du Grand Japon.

Il sera un chrysanthème flottant, un samouraï qui disparaitra au paroxysme de sa jeunesse, laissant dans l’air le souvenir de sa beauté éphémère tel une fleur de cerisier.

Tiraillé entre son honneur, son devoir envers son pays et ses doutes quant au réel impact de son suicide pour la victoire de son pays, il ne sait plus quoi penser et s’en remet à don destin.

Alors que le jour de gloire est arrivé, il part au commande de son Zéro. Au bout de quinze minutes, le moteur produit un son étrange, il manque de carburant.

Le kamikaze n’a donc pas le choix, il doit atterrir sur le premier morceau de terre venu, un grain de sable du Pacifique où les autochtones vivent comme si les moeurs n’avaient pas changé depuis des siècles. Heureux de vivre en vase clos, ils ne s’intéressent pas à la guerre en cours et n’ont aucun moyen de communiquer avec le reste du monde.

Qu’adviendra-t-il du soldat Kaneda ?



Je découvre avec bonheur l’écriture de Stéphanie Hochet qui nous offre un livre poétique sur le Japon, ses coutumes et ses codes.

Elle retrace le parcours de ce jeune homme élevé par sa grand-mère selon les préceptes du bushido, le code de conduite des samouraïs. Elle nous plonge dans sa vie, ses pensées, son dilemme.

On découvre également les codes de ce pays et le rapport que les nippons peuvent avoir par rapport à la vie, à la mort mais surtout à l’honneur dans ce pays où le suicide n’est jamais mal perçu puisqu’il appartient à la tradition.

Dans sa dernière parte, le livre bascule dans une autre histoire. La découverte d’une tribu vivant en autarcie selon les préceptes d’un autre temps et dans laquelle notre soldat va devoir apprendre à (re)vivre.



Bref, une immersion totale dans la guerre du Pacifique vue par un jeune Japonais qu’on ne peut que recommander.
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Combat de l'amour et de la faim

Cité à demi-mot dans Pétronille de Amélie Nothomb. L’auteur est représentée dans Pétronille comme étant une jeune fille complétement décallée. J’avais complétement zappé pourquoi ce livre était dans ma PAL alors, merci au challenge ;-)

Que dire de ce livre … que je comprend l’intéret d’Amélie Nothomb pour cette auteur très décallée. Nous sommes plongé dans l’Amérique du début du siècle dernier, celle qui a aboli l’esclavage mais pas encore l’appartheid. Celle qui a libéré les esclaves mais ne leur accorde pas les mêmes droits sous prétexte de couleur de peau. Celle où les SDF s’appelaient des Hobo et vivovtait. Celle de la prohibition et de tous ses escès cachés.

Faim de nourriture, Faim d’amour se mèle dans ce roman qui nous décrit la lente descente en enfer d’une âme perdue d’avance.



Challenge Multi Défis 2019 : 9 - Un ROMAN découvert par le biais d'une autre oeuvre (à nommer)
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Un roman anglais

Portrait psychologique d'une femme, dans le courant de la première guerre mondiale, dans le Sussex. Ou plutôt, portrait d'une mère qui va se découvrir femme au fil des pages.

Anna est un personnage de glace (d'où...la fin du roman peut-être?) prise entre son petit garçon et un mari distant, une femme moderne (tentée par l'émancipation) déplacée au début des violences du XXè siècle. Tout l'émeut: son nouveau garde d'enfant, un inconnu dans la rue, la disparition de son cousin, le froid de l'hiver, les premières phrases de son fils...

Quelques portraits d'hommes gravitent autour de celui,principal, d'Anna; eux aussi sont tourmentés.

On sent dans l'écriture une grosse influence de Virginia Woolf.

Le ton est fiévreux, inquiet. La violence refoulée d'Anna m'a mise mal à l'aise mais j'ai aimé la délicatesse de son portrait.



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L'animal et son biographe

Stéphanie Hochet est romancière, essayiste et journaliste culturelle française née à Paris le 20 mars 1975. Elle publie en février 2017 L’animal et son biographe, aux éditions Rivages.

Histoire : Une romancière est invitée à un festival littéraire dans le sud de la France. Après un étrange séjour dans une maison isolée en pleine campagne, elle finit par rencontrer un personnage important dans la région : le maire de la ville de Marnas, un véritable gourou.

Le maire a une mission pour son invitée, une mission préparée de longue date : rédiger la biographie de cet animal mythique, disparu depuis plusieurs millénaires, fantasmé pour sa force et sa détermination, l'Aurochs. L'écrivain, d'abord rebutée par les "manières" de ses hôtes finit par accepter la proposition : pour un écrivain comme elle, c'est un sujet en or.

 

Humour ou sarcasme?

Il est souvent dit que le sarcasme est le degré Zéro de l'humour. En lisant ce livre, vous ne pourrez vous empêchez de lâcher quelques "ha ha ha". Mais l'humour de la narratrice est vraiment grinçant. C'est pourquoi je parle de sarcasme. Quelques exemples vous inviteront à vous jeter doucement sur cette petite perle littéraire :

« Le lieu où nous nous rendons est "presque luxueux", ce qui signifie que les clients y sont a priori cultivés, sans doute intéressés par la venue d’un écrivain. Inutile d’affirmer que les campings sont fréquentés par des lourdauds, nous n’aimons pas les jugements à l’emporte-pièce les clichés, surtout s’ils nous rendent moroses. »

« Une interview pour les radios locales et une discussion sous le chapiteau du camping nommé Le lac des rêves, un camping quatre étoiles. Ainsi, on donne des étoiles aux campings, et ô merveille, il existe ce parangon de l’oxymore : le camping de luxe. »

Et même quand la narratrice en vient à Charnot, personnage pour le moins effrayant, elle ne se départit pas de ce fin trait d'humour :

« Charnot est donc un gourou, un duce de province. »

 

Mise en abyme et confusion avec le réel

Le personnage principal et - on peut le dire - éponyme (le biographe), soit l'écrivaine invitée, présente de nombreuses caractéristiques qu'elle partage avec l'auteur du roman. L'une a écrit l’Eloge du Ragondin, l'autre l'Eloge du Chat. Les deux femmes - écrivaine et narratrice - paraissent très indépendantes, novatrices, etc.

On observe une mise en abyme puisque à l'intérieur du roman la narratrice est chargée d'écrire un roman. Et, par ailleurs, comme le font remarquer la quatrième de couverture et certaines critiques, le mythe du minotaure est revisité; le roman commence par une citation de Marguerite Yourcenar - "Qui n'a pas son minotaure?". Le tout vous pousse à vous donner corps et âme à ma lecture de ce livre.

Les procédés mis en place sont vraiment excellents. En plus d'un style d'écriture fin et précis. Je le recommande de vive voix.

 

Des questions d'actualité et d'humanité

Sont abordés des thèmes tels que le spécisme - "la considération que des membres d'une certaine espèce ont des droits moraux plus étendus ou supérieurs à ceux accordés à d'autres espèces" (Tom Regan, Les Droits des animaux, 2013).

De manière très subtile, l'auteur sait appréhender en surface quelques thèmes pour affirmer qu'il ne faut pas tomber dans la dérive (eugénisme
Lien : https://chrisylitterature.jo..
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Un roman anglais

Après la naissance de son fils Jack, Anna envisage de reprendre ses travaux de traduction. Dans l’environnement conformiste du début du 20ème siècle, seules les activités autour de la littérature sont autorisées aux femmes.

Elle cherche alors une garde d’enfant pour assurer la surveillance et l’éducation du jeune garçon. Elle reçoit une lettre de candidature signée George. En amatrice éclairée de romans anglais, le prénom lui fait immédiatement penser au pseudonyme utilisée par Mary Ann Evans, l’une des auteures les plus célèbres des années 1850-1860. Sa surprise est totale lorsqu’elle découvre, à la descente du train, un jeune homme qui va la troubler jusqu’à remettre en cause sa relation avec son ennuyeux horloger de mari. Sur la 4ème de couv., on peut lire : « Stéphanie Hochet traite avec beaucoup de finesse le thème de l’ambiguïté sexuelle ». Je ne trouve pas que ce soit le sujet principal de ce très joli roman qui décrit fort justement le monde de l’enfance, les rapports parfois ambivalents entre une mère et son fils « victimes » des règles du milieu bourgeois dans lequel ils évoluent et la fin d’un monde qui s’écroule, celui du 19ème siècle, emporté par le premier conflit mondial. C’est aussi, et surtout, l’histoire d’un amour naissant et de son pendant, le désamour qui peut aller jusqu’au dégoût.



EXTRAITS



- « Le soleil d’hiver a cette pureté aveuglante comparable aux cristaux ».

- « C’est la nature qui livre tous les pouvoirs aux mères sur leur portée. Tu es ma portée. J’ai droit de vie et de mort sur toi. Te tuer. Je pourrais te tuer ».

- « Dans nos familles, nous avons relégué nourriture et fèces des enfants aux gens de maison. (…). Peu d’embrassades, peu de corps en somme ».


Lien : http://papivore.net/
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Éloge du chat

Très bel essai littéraire sur le personnage du chat . Réflexion philosophique sur un partenaire domestiqué depuis tant d'années mais qui reste dans l'ensemble à moitié sauvage dans son comportement avec les humains.

Les références bibliographiques ou filmographiques citées sont intéressantes et nous avons même un clin d'oeil à notre Garfield, notre célèbre chat animé.

Stéphanie Hochet nous offre cette précieuse oeuvre de réflexion sur le chat qui ravira tous les amoureux de ce félin.
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Sang d'encre

Accompagnons cet homme qui décide, après de longues hésitations, de se faire tatouer. Cet acte va lui changer la vie, faire de lui un autre et l'entraîner aux frontières du fantastique. Récit fascinant et indélébile comme l'univers auquel il se réfère : le monde du tatouage.
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