Stéphanie Ledoux

Le voyage est l'occasion de vivre des moments où les images et les sensations nous submergent et où les journées prennent une densité inédite.

Les souvenirs indélébiles du Yémen
- Découvrir à la tombée de la nuit un joyau d'architecture insoupçonné.
- Se perdre seule dans les méandres de la vieille ville, à l'aventure mais sous la bienveillance totale des habitants croisés.
- Etre invitée dans une maison-tour traditionnelle, immeuble étroit aux fenêtres de vitrail et murs de chaux.
- Regarder griller son kebab dans le souk des kebabs, acheter son pain frais au marchand d'à côté et prendre place à une table collective au milieu des Yéménites hilares.
..- Avoir une clé de chambre forgée par un serrurier , si grande qu'elle ne rentre pas dans la poche.

Peintre et carnettiste en devenir, l'auteur, la globe trotteuse Stéphanie Ledoux, nous emmène au travers de son ouvrage" Portraits de voyage" à la découverte de contrées et de peuples venus d'ailleurs entre le Yémen, la Birmanie ou encore l'île de Madagascar...
Son livre rend hommage aux enfants, femmes et hommes dans une visée intergénérationnelle et humaniste.
Il traduit cette attention et cette écoute de l'auteur portées aux autres, à autrui... Son coup de crayon est précis tout autant que précieux. Stephanie croque les visages et explore les expressions avec un talent rare et unique qui n'appartient qu'à elle.
Un très beau livre illustré à offrir, s'offrir mais surtout à conserver précieusement dans sa bibliothèque comme un sésame.
Ce livre est très représentatif de son auteur Stephanie Ledoux qui est une belle âme et une belle personne.
En effet, outre le fait d'être une artiste accomplie et talentueuse, c'est aussi une dessinatrice hors pair, une personne pétrie de gentillesse, d'allant et d'une grande humanité.
Biologiste de formation, ingénieur agronome, elle a véritablement trouvé sa voie, en même temps que sa voix, une voix peuplée d'encres, de couleurs et autres pigments, à la croisée des visages comme à la croisée des peuples.

Baobabs

Pourquoi les baobabs ont-ils de si petites branches comparativement à leur tronc? Selon la légende malgache, Dieu créa le baobab comme un arbre majestueux et puissant, où tous les oiseaux venaient nicher et les animaux s'abriter. Le baobab devint hautain et méprisant. Pour le punir , Dieu l'arracha et le replanta à l'envers!

Dialogue avec les filles qui n'avaient jamais vu de Blanches.

Nous: Qu'est-ce que vous avez pensé de nous lorsque nous sommes arrivées?
Elles: On a eu peur!
Nous: Et ensuite?
Elles: -On a trouvé que vous étiez belles
- Et très grandes
-Que votre nez est grand comme le bec d'une poule!
- Que la couleur de votre peau est "thanaka yan" (comme celle du
thanaka), la plus belle couleur de la Birmanie!

L'indigo est le fil bleu qui relie l'humanité, à travers le temps et à travers la géographie...

« Pourquoi les Baobabs ont-il de si petites branches comparativement à leur tronc ? Selon une légende malgache, Dieu créa le baobab comme un arbre majestueux et puissant, où tous les oiseaux venaient nicher et les animaux s’abriter. Le baobab devint hautain et méprisant. Pour le punir, Dieu l’arracha et le replanta à l’envers ! »

« Les odeurs du Yémen

le thé à la cardamome ultra parfumé
les odeurs mélangées du souk aux épices,
les délicieux pains chauds cuits au four à nan
les gaz d’échappement,
un sac de jute ultra poussiéreux chiné au souk du tabac
la fumée du chicha
l’haleine du quat
le harada aux crevettes dans sa cassolettes »

Ma vie trop sage m'a coupé les ailes et mes aventures se limitent à l'exploration des musées.

Goûts malgaches

La viande ultra tendre de zébu
La THB ( Three Horses Beer) de l'apéro
Les samoussas viande-légumes du train
Le riz de mauvaise qualité à gros grains sans goût ( le bon riz malgache est exporté)
Les bananes flambées
Les rhums arrangés ananas, vanille-gingembre, orange-cannelle ou "poubelle" ( le mélange des restes!)
Les langoustes grillées à l'ail d'Anakao
Les dé-li-cieux yaourts maison en pots de verre
Les succulents poissons grillés par les pêcheurs (à Nosy et Manakara)

" Le destin c'est comme un caméléon sur un arbre, il suffit quelquefois qu'on siffle pour qu'il change de couleur."

MADAGASCAR

Voici mes carnets et dessins rapportés de voyages au pays des caméléons et des baobabs, un pays vert sombre de forêt primaire, vert fluo de rizières, jaune de savane grillée, et rouge de latérite.
Un monde où l'on vénère ses ancêtres, et où l'on pratique le retournement des morts, où l'on mange du riz matin, midi et soir, où l'on chante des airs infiniment tristes accompagné d'un ukulélé, et où l'on sait accueillir le voyageur avec chaleur même dans les zones les plus démunies.

Une ronde de femmes et d'enfants se forme- les hommes dansent à part- et entame un chant a cappella, rythmé par les mains qui frappent un drôle d'instrument en vacao tressé. Chair de poule assurée au son de ces voix pures qui semblent tout droit venues des origines de l'humanité. Les villageois avancent en tapant des pieds, se croisent, et miment dans leurs danses des scènes de la vie quotidienne. Les costumes sont faits avec des matériaux de l'île: pagnes en raphia, colliers de feuilles séchées, peintures rituelles sur le visage.

« Pourquoi les Baobabs ont-il de si petites branches comparativement à leur tronc ? Selon une légende malgache, Dieu créa le baobab comme un arbre majestueux et puissant, où tous les oiseaux venaient nicher et les animaux s’abriter. Le baobab devint hautain et méprisant. Pour le punir, Dieu l’arracha et le replanta à l’envers ! »