Je suis d’accord avec l’idée qu’il faut agir contre les discriminations, mais on ne peut pas rabaisser l’élite pour aider ceux du bas, cela reviendrait à détruire le pays. Il faut que les meilleurs continuent à progresser quelle que soit leur couleur de peau.
Ici, ce n’est pas un melting-pot. C’est plutôt un mille-feuille. Je crois que nous sommes une société pluraliste. Cette ville est divisée par des viaducs, des voies de chemin de fer, des sens interdits. On dit : là, c’est polonais ; là, c’est italien ; là, c’est juif ; là, c’est une communauté mexicaine. Il faut vivre et laisser vivre. Mais nous devons préserver notre identité.
Depuis l’élection de Ronald Reagan en 1980, le dénigrement racial s’exprime de façon plus ouverte et impudente.
Mises à part quelques incursions ailleurs, le théâtre de ce travail est la ville de Chicago. De toutes nos villes, c’est celle qui incarne le mieux l’Amérique. C’est ici que sont venus chercher du « boulot » des gens issus de toutes les ethnies, venus d’Europe de l’Est ou de la Méditerranée ; c’est ici aussi que sont venus les Appalachiens des Etats frontaliers, mais aussi les Africains-Américains du Sud profond qui, comme les autres, venaient chercher ici une vie meilleure.