Film "Le secret des abeilles" bande-annonce 2008
Les gens qui pensent qu'il n'y a rien de pire que la mort ne comprennent rien à la vie.
Ta mère était adolescente à l'époque. May l'a surprise en train de tuer un cafard avec une tapette. Elle lui a dit : " Deborah Fontanel, chacune des créatures vivantes au monde est spéciale. Tu tiens à être celle qui met fin à l'une d'elle ?"
Tu savais que dans la langue esquimau, il y a trente-deux mots pour le verbe aimer, tandis que nous n'avons qu'un seul. Nous sommes tellement limités qu'il faut utiliser le même mot pour le fait d'aimer Rosaleen et le Coca avec des cacahuètes. N'est-ce pas dommage que nous n'ayons pas davantage de moyen de l'exprimer ?
Je le regardais, emplie de tendresse et de douleur, me demandant ce qui nous liait. Les gens se reconnaissaient-ils grâce aux blessures profondes qu'ils portaient en eux ? Cela faisait-il naître une sorte d'amour entre eux ?
J'ai remarqué que, si vous étudiez de près les yeux de quelqu'un durant les cinq premières secondes où il vous regarde, la vérité de leurs sentiments y brille avant de s'évanouir.
Nous vivions pour le miel. Nous en avalions une cuillerée le matin pour nous réveiller et une autre le soir pour nous aider à dormir. Nous en prenions à chaque repas pour apaiser notre esprit, nous donner du tonus et prévenir les maladies mortelles. Nous nous en badigeonnions pour désinfecter des coupures ou soigner des lèvres gercées. Il entrait dans nos bains, notre crème pour la peau, notre thé à la framboise et nos biscuits. Rien ne lui échappait. En une semaine mes jambes et mes bras maigres se sont arrondis et les frisottis dans mes cheveux se sont transformés en mèches soyeuses. August prétendait que le miel était l'ambroisie des dieux et le shampooing des déesses.
Le mois d'August avait viré à la plaque chauffante sur laquelle grésillait les journées.
Les gens qui pensent qu'il n'y a rien de pire que la mort ne comprennent rien a la vie.
... parce que depuis que les hommes sont sur terre, la lune est restée un mystère pour tous. Songe un peu : elle est suffisamment puissante pour gouverner les marées et elle a beau disparaître, elle revient toujours.
Mon corps est peut-être esclave mais pas mon esprit. Pour vous c'est l'inverse.