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Citations de Susan Orlean (15)


Beaucoup de gens m'adressent des lettres envieuses disant qu'ils aimeraient être à ma place, voyager, explorer, et que la vie que je mène est celle qu'ils auraient toujours voulue s'ils n'en avaient pas été empêchés pour une raison ou pour une autre. Les problèmes que je vous ai décrits ne sont pas nécessairement liés au métier que je fais ni même, en général, à une vie normale. Je vous ai entretenu des problèmes d'une vie atypique, irrémédiablement anormale, quelle que soit l'entreprise dans laquelle on se lance. Une personne normale ne rencontrerait jamais ce genre de difficultés. Il semble que, quoi que je fasse, l'aventure m'accompagnera toujours. Ce n'est pas mon gagne-pain, c'est moi. L'aventure et le goût pour l'excitation me poursuivront toujours. Depuis mon enfance, j'ai échappé neuf fois à une mort violente. Explorer tout le possible, j'ai ça dans le sang.
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John Laroche is a tall guy, skinny as a stick, pale-eyed, slouch-shouldered, and sharpy handsome, in spite of the fact that he is missing all his front teeth. He has the posture of al dente spaghetti and the nervous intensity of someone who plays a lot of video games.
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La toute première orchidée tropicale à fleurir en Angleterre n'avait pas été ramassée par un chasseur professionnel. C'était Bletia verecunda, qu'un quaker, négociant en tissus, nommé Peter Collinson, avait trouvé aux Bahamas en 1731, un siècle avant la grande époque de la chasse aux orchidées. Lorsque Collinson retourna en Angleterre, il donna le Bletia à Sir Charles Wagner, un de ses amis, lequel mis la plante dans son jardin et la recouvrit d'écorce pour l'hiver. La plante avait l'air triste et sèche mais, l'été suivant, elle produisit une fleur magnifique.
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Près de l'entrée de la réserve séminole à Hollywood, Floride, se dresse la grande sculpture en bois d'un Séminole luttant avec un alligator aux pattes torses et aux dents protubérantes. Laroche m'a raconté un jour que son père avait servi de modèle pour ce lutteur séminole. Je pensai que c'était peu probable, puisque les Laroche n'ont jamais eu de sang indien mais il m'a expliqué que le sculpteur était un ami de son père et lui avait demandé de poser pour lui parce que, à la façon dont il était bâti, c'était la quintessence même du Séminole.
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Lorsque tout le monde a eu fini de témoigner à l'audience concernant les braconniers d'orchidées, la juge a paru perplexe. Elle a dit qu'elle avait rarement rencontré un cas aussi intéressant, ce qui signifiait, je pense, aussi bizarre, avant d'annoncer qu'elle rejetait la demande de non-lieu de la défense. Le procès aurait lieu en février. Elle a alors interdit aux inculpés - Laroche, Russell Bowers, Vinson Osceola et Randy Osceola - de pénétrer dans la réserve naturelle d'Etat du Fakahatchee Strand avant le verdict.
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J'aurais voulu aller au dîner de la communauté, mais il était réservé aux Indiens, et aucun de ceux dont j'ai sollicité la permission ne s'est laissé fléchir. Vinson m'a expliqué que les anciens seraient gênés de voir une personne blanche au dîner - peu importait toutes les années pendant lesquelles ils s'étaient mêlés au monde non indien, ils restaient soupçonneux et préféraient se tenir à l'écart. "Vous les Blancs, votre boulot c'est de gagner de l'argent, m'a-t-il dit. Nous les Indiens, nous avons notre boulot à nous. Notre boulot, c'est de prendre soin de la terre. Nous sommes différents de vous et nous le serons toujours."
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Avant le clonage, la propagation des orchidées demandait beaucoup de patience. Les orchidées élevées à partir de graines nécessitaient un temps fou parce que les plantes forment rarement des capsules de graines, et il faut encore attendre sept années avant que les plantes n'atteignent l'âge de se reproduire. Les orchidées peuvent être divisées - c'est-à-dire qu'une plante peut être divisée en deux parties, trois au maximum - mais le taux de production était peu intéressant. La science du clonage a transformé la nature de la recherche des orchidées. Il était devenu possible de reproduire la plupart des espèces rapidement, en grandes quantités et avec une uniformité génétique parfaite, ce qui a alors permis de vendre les plantes à un prix raisonnable. Autrefois, les orchidées ne vivaient qu'à l'état sauvage ou dans les serres des millionnaires. Avec le clonage, elles pouvaient devenir aussi courantes que les marguerites.
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I suppose I do have one embarrassing passion- I want to know what it feels like to care about something passionately.
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John Laroche est un grand type maigre comme un clou, aux yeux pâles, aux épaules tombantes, bel homme dans son genre en dépit du fait qu'il lui manque toutes les dents de devant. Il a une silhouette qui rappelle les spaghettis al dente et l'extrême tension nerveuse de quelqu'un qui passerait beaucoup de temps devant des jeux vidéo. Laroche a trente-six ans. Jusqu'à cette dernière période, il était employé par la tribu séminole de Floride pour mettre en place une pépinière et un laboratoire de propagation d'orchidées dans la réserve de la tribu à Hollywood, Floride.
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Une bibliothèque incarne peut-être notre idée de la permanence, en revanche ses usagers changent constamment. C'est autant un portail qu'un lieu - un point de transit, un passage.
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Les producteurs, les botanistes, les chasseurs et les collectionneurs d'orchidées étaient tous des hommes. Les femmes victoriennes n'avaient pas le droit de posséder des orchidées parce que l'on considérait les formes des fleurs sexuellement trop suggestives pour leur frêle constitution, et, de toute façon, le coût, les dangers et l'indépendance que supposait le ramassage sous les tropiques étaient hors de portée des femmes victoriennes. Les Anglaises et les orchidées ont pendant longtemps entretenu des relations difficiles ; en 1912, en fait, les suffragettes détruisirent la plupart des spécimens de Kew Gardens.
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On se sent moins seul dans une bibliothèque, on participe à une conversation qui se tient depuis des siècles. C'est une effusion de murmures. Sans qu'il soit nécessaire de prendre un livre, on sait qu'une voix attend de nous parler... (p. 335)
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J'ai beau avoir vu beaucoup de bâtiments déserts, celui-ci l'était davantage que les autres. Il symbolisait l'échec de la pérennité des bibliothèques. C'était un autel élevé à l'oubli, à la dispersion des souvenirs, à l'atomisation des idées comme si elles n'avaient jamais été formées, à l'évaporation des histoires comme si elles n'avaient ni la consistance ni le poids qui les aurait reliées ) la terre, à nous et, surtout, à l'avenir encore inconnu.
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La bibliothèque ouvrit en 1873. [...] Le règlement était scolaire et sévère. les hommes devaient ôter leur chapeau à l'entrée ; on déconseillait aux usagers de lire trop de romans pour ne pas devenir ce que l'association appelait des "obsédés de la fiction". des livres susceptibles d'avoir "une influence morale douteuse, parce que vulgaires, mal écrits ou sentimentaux" étaient exclus des collections. Les salles principales étaient interdites aux femmes [...], les enfants n'étaient pas acceptés.
L'espace dans l'immeuble Downey consistait en une salle de lecture meublée de longues tables et de chaises à dossier droit. Les usagers déposaient leurs chapeaux et leurs parapluies, parfois des poulets, des canards, des dindes, dans un petit vestiaire. Même si les gens étaient contents d'avoir une bibliothèque, nombre d'entre eux craignaient que l'échange de livres ou le confinement dans un endroit restreint ne propagent des maladies. (pp. 140-141)
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Non que le temps s'arrête dans une bibliothèque, il y est plutôt capturé, cueilli, et il ne s'agissait pas uniquement du mien ni de ma vie, mais de celui de l'humanité. Le temps n'y est pas seulement endigué, il est économisé. La bibliothèque est un mémorial. Elle vous offre un aperçu de l'immortalité, on peut y vivre éternellement. (p. 22)
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