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Citations de Susin Nielsen (198)


Nous nous sommes penchés, l'oreille tendue, car c'est vrai, ce qu'on dit : le malheur aime la compagnie.
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Le pessimiste a plus souvent raison que l'optimiste, mais l'optimiste s'amuse davantage...
Et ni l'un ni l'autre ne peuvent arrêter le cours des événements.
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Soit ils étaient idiots, soit c'étaient des optimistes. Probablement les deux.
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Je ressentais une chose que je n'avais pas éprouvée depuis longtemps. Tellement longtemps, en fait, que j'ai mis un moment à comprendre ce que c'était. Du bonheur.
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« Je ne voulais pas trop en parler parce que je pensais bien que certains se moqueraient de moi. » Alonzo dit cela en regardant Koula sans ciller.
« Personne ne se moquera, a dit Betty en nous observant tous. Pas vrai ? » Nous avons acquiescé, y compris Koula.
Alonzo a pris sa respiration. « Bon. J'étudie l'art du mime. » Koula a explosé de rire. « Ha-ha-ha-ha-ha-ha, le mec !
— Je parle sérieusement. Il y a quelques années, j'ai découvert par hasard l'œuvre de Marcel Marceau, le mime le plus célèbre du monde. Et je suis resté accro. » Il est devenu de plus en plus rouge en s'efforçant de nous donner des précisions. « Il a eu une dure vie. Il a été résistant en France. Son père a été assassiné à Auschwitz. Mais il ne s'est pas laissé briser. Il a tout donné à sa passion. Il pouvait faire rire les gens, et les faire pleurer la minute suivante. Tout ça sans prononcer un mot. Je sais que ça paraît chelou, mais quand je fais du mime... j'ai l'impression que je suis plus moi que jamais. J'oublie tout le bruit que j'ai dans la tête... Je me sens libéré. »
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Il faisait un froid polaire à l'accueil psy le vendredi. Je portais mon bonnet chat et mon écharpe aux couleurs du drapeau belge. Jacob avait gardé sa ridicule parka orange. Nous étions les deux seuls qui semblaient affectés par la température glaciale, cela dit. Alonzo arborait un chemisier blanc diaphane et un pantalon moulant en cuir noir. Ivan était assis à côté de lui, en survêtement rouge éclatant, ses cheveux noirs en pétard et emmêlés alors qu'il était 2 heures de l'après-midi. Koula portait un débardeur moulant marqué « J'ai dit : regardez-moi dans les yeux » en doré sur les seins, avec une flèche vers le haut. Cela assorti à un jean taille dangereusement basse. Chaque fois qu'elle se penchait en avant (trois fois de suite avant qu'elle s'installe enfin sur son siège), elle montrait un tatouage dans le bas des reins qui disait : « Sublimme tragédy ».
Une tragédie, ça, pas de doute.
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- Les études montrent qu'en général les optimistes vivent dix ans de moins que les pessimistes.
- J'ai du mal à le croire.
- Evidemment : vous êtes un optimiste. Vous vivez dans l'idée fausse que tout ira comme vous voulez. Vous ne voyez le danger que quand il est trop tard. Les pessimistes sont plus réalistes. Ils prennent plus de précautions.
- Ça paraît triste comme principe directeur dans la vie.

Les optimistes vivent dans un monde de déni en sucre glace aux couleurs de l’arc-en-ciel.

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Alors je n’ai pas eu la moindre goutte de sympathie de personne quand mes parents se sont séparés. En fait, j’ai eu droit à beaucoup de sourires en coin de la part de Certaines Personnes quand elles l’ont appris. Même la sympathie de Lauren ne semblait pas sincère du tout et j’avoue que ça m’a fait de la peine. C’est pour ça qu’il n’est pas question que je dise à qui que ce soit que mon père est gai. Ce n’est pas au cas où Certaines Personnes seraient gaiphobes (même si des gens le sont, j’en suis sûre), plutôt parce qu’elles adoreraient le fait que ma prétendue vie parfaite n’était qu’un gros mensonge.
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MA FAMILLE EST FOMAX.

C’est le mot que Claudia, mon amie à temps partiel, a utilisé hier pour décrire sa famille à elle. Quand je lui ai dit que je ne savais pas ce que c’était, elle m’a répondu : « C’est normal, parce que tu ne sais jamais rien, de toute façon. » Elle m’a expliqué que c’est une expression qui veut dire « folle au max ».

Vois-tu, Claudia vit depuis quelques années dans une famille « recomposée », comme on dit. Elle a un beau-père méchant et deux petites morveuses comme demi-sœurs. Ce qui fait qu’elle comprend parfaitement ce qui m’attend.
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Moi, je suis heureux à 89,9 %.

Lors de notre dernière séance, la semaine passée, la Dre Elizabeth Moscovich a voulu que je lui explique mon estimation :

— Pourquoi 89,9 % ? Qu’est-ce qui arrive du 10,1 % restant ?

Je lui ai avoué que le reste est constitué d’émotions moins positives. Nous en avons dressé la liste et il y avait des mots comme anxiété et culpabilité. La Dre Elizabeth Moscovich m’a expliqué que c’était tout à fait normal.
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Pendant longtemps, il a été Papa Rabat-Joie vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, et moi, j’étais TriStewart vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, et ensemble nous étions Tristes au carré, et la vie était un gros trou noir de tristesse.
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Avant, nous formions un triangle équilatéral.

Maman était la base qui soutenait toute la structure. Quand nous l’avons perdue, les deux côtés se sont simplement effondrés l’un sur l’autre.
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J’AI TOUJOURS RÊVÉ d’avoir une sœur.

Un frère, pas vraiment. J’aime la symétrie et j’ai toujours pensé qu’une sœur créerait le quadrilatère parfait, le « carré familial » avec les chromosomes X alignés sur deux côtés et les Y le long des deux autres.

Quand j’embêtais mes parents avec ça, ils me disaient : « Stewart, on a déjà l’enfant idéal ! Penses-tu qu’on pourrait faire mieux ? » Difficile pour moi d’argumenter contre leur logique.

Puis un jour, je venais d’avoir dix ans, j’ai surpris une conversation privée entre mes parents. J’étais dans ma chambre en train d’assembler mon cadeau d’anniversaire, une énorme fusée Lego — sans consulter les instructions parce que j’ai d’excellentes compétences spatiales. Même si ma mère et mon père se trouvaient en bas, j’entendais distinctement leurs voix par la grille de ventilation :

— Léonard, le vœu de Stewart pourrait bien se réaliser…

J’ai déposé mes pièces de Lego et j’ai tendu l’oreille :

— Je suis en retard de deux mois. Ma taille épaissit et je suis tout le temps fatiguée…

— Tu es enceinte ?

— Je pense bien.

Je n’ai pas pu m’empêcher de crier « ENFIN ! C’EST LE PLUS BEAU CADEAU DE FÊTE DE MA VIE ! » par la bouche d’aération.

Le lendemain, maman a pris rendez-vous chez son médecin.

Mais ce n’était pas un bébé qui grandissait dans son ventre. C’était un cancer. Il avait commencé dans ses ovaires et, quand ils l’ont découvert, il s’était propagé.

Elle est morte un an et trois mois plus tard.

J’ai treize ans maintenant et ma mère me manque encore terriblement, parce qu’elle était un être humain de qualité. Quand j’avais sept ans, mon père et moi lui avions acheté une tasse pour sa fête où il était écrit « MEILLEURE MAMAN AU MONDE ». J’étais persuadé qu’il y avait une seule tasse comme celle-là sur la planète et qu’elle avait été fabriquée spécialement pour elle.
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Je haïssais les dimanches, et j'étais à peu près sûre que mes parents les détestaient aussi. Trop de temps à passer dans nos têtes. Trop de temps à passer ensemble.
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Être solitaire, c'est tout à fait différent du sentiment de solitude absolue qu'on peut éprouver au milieu de la nuit.
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"Phoebe et moi sommes situées bien plus loin dans la chaîne alimentaire des quatrièmes. Pas tout au début, attention. Nous ne sommes tout de même pas du plancton, merci bien. Nous serions plutôt au niveau des gazelles, ou peut-être des mulots, ce qui signifie que la Chose n°1 et la Chose n°2 peuvent nous boulotter pour le petit déjeuner dès que ça leur chante." (p. 15)
" je vous écris pour vous parler de ma mère. Elle s'appelle Ingrid Gustafon, et si ce nom vous dit qqch, c'est parce que vous l'avez déjà rencontrée. Il y a longtemps, elle vous a coiffé sur un tournage. Vous lui avez donné une photo dédicacée que laquelle vous avez écrit : "A Ingrid, en espérant que nos chemins se recroiseront." Eh bien, George (vous permettez que je vous appelle George?), c'est votre jour de chance!" (p. 66)
"Quand papa est parti vivre à Los Angeles avec Jennica, j'ai fait la tortue : je suis rentrée dans ma carapace."(p. 80)
"C'est vers ce moment-là que je me suis juré de ne jamais, jamais sortir avec un garçon." (p. 92)
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Mais il s'est accroché à moi, et je me suis accroché à lui. Ensemble, nous avons réussi à ne pas tomber.
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- Est-ce que tu arriveras à me pardonner pour tout ce que j'ai fait ? Est-ce qu'un jour tu pourras me voir comme avant ?"
J'ai ouvert la bouche.
Et je n'ai pas pu. Je n'ai pas pu lui briser le cœur.
Alors, pour la première fois, j'ai menti à Jacob.
"Oui. "
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" Je ne suis pas une rabat-joie qui s'apitoie sur son sort ! " ai-je crié dans son dos.
En m'apitoyant sur mon sort.
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- Tu peux arrêter, va.
- Arrêtez quoi ?
- Ça. Le devoir est terminé. Tu n'est plus obligé de me fréquenter. "
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