Suzanne Aubry

Il se sentait de plus en plus prisonnier de ses mensonges, comme un insecte pris dans une toile d’araignée dont il ne pouvait se libérer.

Un malheur n’arrivant jamais seul...

Posséder un nom était un acte de liberté, presque plus important que l’affranchissement de ses parents.

Aucun être humain ne peut vivre sans amour.

On ne gagne pas de batailles avec des principes.

Le bonheur lui avait toujours semblé être une invention humaine pour tenter de rendre l’existence plus supportable, mais l’euphorie qui l’habitait, l’amour qui gonflait sa poitrine, sa foi illimitée en la vie et ses possibilités n’étaient-ils pas la définition même du bonheur ?

Les hommes instaurent des règles, des lois pour s'assurer de maintenir l'ordre dans notre société. Certaines sont justes, d'autres le sont moins. C'est à chacun de nous d'exercer son jugement.

Jacques reconnut sa voix. C'était le passé qui venait de frapper à sa porte. ( p.150)

C’est fou le nombre de personnages féminins qui connaissent une destinée tragique dans la littérature. Anna Karénine, qui a commis l’adultère, meurt atrocement en se jetant sous les roues d’un train. Également coupable d’adultère, et deux fois plutôt qu’une, la pauvre Emma Bovary, abandonnée par ses amants et criblée de dettes, ingurgite de l’arsenic et succombe après une affreuse agonie. Plus près de nous, Renée, la concierge lettrée et quinquagénaire de L’Élégance du hérisson, est renversée par une camionnette et meurt sur le coup. L’infortunée Renée n’était pas adultère, tant s’en faut, mais elle a eu le mauvais goût de tomber amoureuse d’un homme plus jeune qu’elle et d’être aimée en retour. Quelle impudence! Il ne fallait surtout pas que ça finisse bien…

— C’est comme si tu me demandais de tuer mon propre enfant.
— Comment oses-tu comparer un livre à un enfant? Un enfant, c’est la vie, c’est un être en chair et en os. Un livre, c’est juste des mots, des maudits mots morts sur du papier qui vient d’un arbre mort!

La pire des ententes vaut mieux que le meilleur procès.

La haine que j’éprouvais pour ma mère a brûlé comme un feu de paille et m’a laissé un goût de cendre dans la bouche. J’aurais voulu pouvoir me venger d’elle, comme le comte de Monte-Cristo s’était vengé de ses ennemis, mais j’étais assez lucide pour savoir que ce désir était aussi puéril qu’inutile. Ma mère avait fait preuve de négligence, mais elle n’avait pas délibérément tué mon frère. Elle souffrait sans doute de ce qui était arrivé et m’avait menti pour se protéger. Mais comprendre n’est pas pardonner. Je savais que je ne pourrais plus jamais la revoir.

Ça ne sert à rien de tirer sur la tige d’une fleur, elle ne poussera pas plus vite. Laissez-la grandir à son rythme.

Observer les autres a toujours été ma meilleure arme pour échapper à la tyrannie de ma voix intérieure.

Un homme qui vous fait du pied sous une table en vous susurrant à l’oreille: «Je suis contre les femmes, tout contre» est capable de tout.

On ne laisse pas femme seule en détresse.

De toute manière, la diplomatie n’aurait servi à rien. Les hommes comme lui ne pardonnent jamais à une femme d’avoir refusé leurs avances.

Il y a quelque chose de réconfortant à écrire sans avoir à tout inventer, un peu comme dans la peinture à numéros.

Les idées appartiennent à tout le monde. C’est la façon dont on les traite qui compte.

La franchise et la loyauté... Ces deux qualités comptent encore plus que le talent.