Citations de Suzanne Aubry (118)
Un bon journaliste s’intéresse à tout, s’informe sur tout, se mêle de tout,surtout de ce qui ne le regarde pas...
—C’est donc si terrible d'accoucher?
— C’est la chose la plus naturelle du monde...Il paraît qu’on oublie bien vite la souffrance une fois qu’on tient son bébé dans ses bras.
Elle aimait déjà son enfant à naître. Elle le guiderait du mieux qu’elle le pourrait dans ce monde rempli d’embûches et d’infortune, mais aussi de joie et de beauté.
Le bonheur n’a rien à voir avec le mérite. Il faut le prendre tandis qu’il passe.
Rien de plus facile, pour un fils de bonne famille, que de se débarrasser d’une pauvre petite vendeuse de chapeaux, Irlandaise de surcroît, dont le seul crime est d’attendre son enfant...
Ce n’est pas elle, ça ne peut pas être elle, ça ne peut pas être son beau visage, ses yeux d’un bleu si profond, du même bleu que la mer d’Irlande, rieurs et tendres...
Il estimait la valeur des hommes par leurs actions, et non par leurs origines.
Rosalie, assise à sa coiffeuse, regardait son reflet dans le miroir, scrutant ses traits avec une sévérité impitoyable, notant la faiblesse de son menton, un creux sous ses joues qui donnait à son visage une austérité qu’elle n’éprouvait pas dans son cœur. Elle songea à l’injustice de la nature qui l’avait ainsi faite. Sans être laide, elle n’était pas jolie; du moins, c’était le jugement qu’elle portait sur elle-même. Elle songea à Fanette, qui était si belle. Elle n’en éprouvait pas la moindre jalousie mais aurait voulu tout de même lui emprunter ne serait-ce qu’une once de sa beauté, un peu de l’éclat de ses yeux, ses pommettes hautes, son menton bien dessiné. Elle détourna les yeux du miroir.
Il n’existe aucun traitement pour soigner cette maladie. Tout ce que l’on peut faire, c’est isoler les lépreux et les laisser mourir à petit feu.
Elle comprit que la lecture était pour cette femme une façon de s’évader de sa vie quotidienne envahie par la misère d’autrui.
La mort d’un être humain, aussi détestable avait-il été de son vivant, lui conférait une sorte de respectabilité.
Le métier de soldat était hasardeux, mais peut-être valait-il mieux risquer sa vie sur un champ de bataille que de continuer à la gagner misérablement à soulever des poids trop lourds à longueur de journée, et à se faire traiter comme une bête de somme par les contremaîtres.
Il me semble que l’estime et la confiance sont essentielles, mais je ne connais rien aux histoires de cœur.
Il se rappela les histoires de revenants que sa grand-mère lui racontait en gaélique lorsqu’il était petit. Une histoire en particulier le terrorisait, celle du cavalier sans tête qui rôdait dans les cimetières à la recherche d’un promeneur imprudent afin de lui couper la tête pour remplacer la sienne. Il eut beau se raisonner, une crainte irrationnelle s’empara de lui
Il avait beau y être entré à maintes reprises depuis qu’il avait été diplômé du Barreau, un an auparavant, il n’arrivait pas à s’habituer à l’idée que des êtres humains étaient enfermés entre ces murs, quels que soient leurs méfaits. Pire, certains d’entre eux étaient innocents, et on leur arrachait tout de même leur liberté. Un jour, la société inventerait peut-être des façons moins barbares de sévir contre le crime.
Je voulais mettre le passé derrière moi, l’enterrer, l’oublier. Mais le passé revient toujours, quoi qu’on fasse.
Être heureux exige aussi de la discipline. Il faut s’efforcer parfois de faire des choses que l’on n’a pas toujours envie de faire: sortir, se distraire. Et peu à peu, la vie reprend ses droits.
C’est par le travail qu’on devient un homme.
— Tu abuses des points d’exclamation, mon cher ami, commenta le vieux journaliste.
— Les lecteurs aiment les titres accrocheurs. C’est ce qui fait vendre de la copie.
Faire la charité aux quêteux, c’est les encourager dans leur vice!