Autrefois… Ces moments heureux, cette joie de vivre sans crainte du lendemain lui semblaient lointains, comme une fanfare qui disparaît au tournant d’une rue.
À défaut d’être aimée de lui, elle pourrait être près de lui, respirer le même air que lui, l’aimer tout à son aise, sans rien attendre en retour que la joie de le savoir près d’elle.
Il n’aimait pas corriger les enfants, mais qui aime bien châtie bien, lui disait souvent son père. Il avait lui-même reçu des coups de strap plus souvent qu’à son tour quand il était jeune, et ça lui avait servi de leçon.
La vie pouvait être douce parfois, comme si chaque parcelle éparse qui la composait formait soudain un tout harmonieux, sans heurts, ni doutes, ni regrets.
Ils s’aimèrent longtemps, avec une passion que rien ne semblait rassasier. Plus rien n’existait que leurs souffles emmêlés, la chaleur de leur peau l’une contre l’autre, le parfum suave de l’amour.